Imagerie par résonance magnétique
La muqueuse nasosinusienne a une fonction de filtrage et d’épuration, de réchauffement et d’humidification de l’air inspiré. Elle joue également un rôle de défense immunitaire contre les agressions véhiculées par l’air selon trois lignes de défense : épithéliale (barrière épithéliale, système mucociliaire), immunitaire spécifique (IgA), et immunitaire non spécifique (rôle des enzymes lytiques).
Les échanges gazeux
L’air intrasinusien est constitué de 17 % d’O2 et de 2,2% de CO2 avec une hygrométrie de 100%. Il a une composition stable malgré les échanges permanents existant avec les fosses nasales par les ostia, ceci grâce au rôle de la muqueuse sinusienne qui régule les échanges gazeux au sein de son chorion et des réseaux veineux. Les échanges transostiaux dépendent du gradient de pression nasosinusien et du diamètre ostial ou canalaire, la pression intrasinusienne pouvant varier de -180 mmHg (reniflement) à + 220mmHg (mouchage). La moitié de l’ O2 intrasinusien est utilisé pour le métabolisme muqueux et ce taux augmente en cas d’infection ou d’inflammation. La majorité du CO2 intrasinusien provient de la diffusion plasmatique au sein du chorion.
Le système mucociliaire
Il réalise une barrière mécanico-chimique à la surface de l’épithélium sous la forme d’un film liquidien, le mucus, au sein duquel battent de manière constante et synchrone les cilsnvibratiles des cellules ciliées qui déplace ainsi la couche de mucus de manière harmonieuse,constante, synchrone et unidirectionnelle. Les sinus sont ainsi drainés de manière continue de la périphérie vers les ostias dans un mouvement circonférentiel. En effet, il existe une diminution et un ralentissement de l’activité ciliaire lors d une désaturation en O2 d’un sinus.
Le mucus
Il est composé d’eau (95%) de sels minéraux (2%) et d’éléments organiques (3%) qui résultent de la sécrétion des glandes du chorion et des cellules calciformes (mucines, enzyme lytiques, lactoferrine, acides aminés libres) .Il contient également les IgA sécrétoires synthétisées par les plasmocytes du chorion, des protéines plasmatiques et immunoglobulines transsudées (IgG et IgE, fibrinogène, albumine, orosomucoide, alpha1 antitripsine et alpha1antichymotrypsine, céruléoplasmine…..], de l’interféron. Il est un réservoir d’eau évitant a la muqueuse la dessiccation et il humidifie l’air inspiré. Il présente des qualités d’adhérence, d’élasticité et de cohésion dépendant essentiellement de sa teneur en mucine et son degré d’hydratation. Il tapisse de façon homogène toute la muqueuse sinusienne .Les cellules calciformes sont moins nombreuses dans la muqueuse sinusienne que dans la muqueuse nasale. Leur nombre est 10 fois inférieur. Elles se regroupent autour des ostias. Leur nombre s’accroît en cas d’inflammation. Les cellules ciliées y sont au contraire plus nombreuses. Le milieu sinusien est théoriquement stérile avec tout de même une flore saprophyte et commensale. La défense contre les infections est en outre assurée par le système de transport muco-ciliaire assurant un drainage permanent et efficace. Si ce dernier est interrompu (par exemple par occlusion ostiale), la flore commensale peut devenir pathogène rapidement.
L’ostium
Orifice qui met en communication la cavité sinusienne avec la fosse nasale. C’est un lieu d’échange gazeux et un point de convergence des voies de drainage des sécrétions. C’est une zone de transition entre la muqueuse nasale et muqueuse sinusienne. Le chorion s’amincit, les lacs veineux disparaissent, les glandes sero-muqueuses deviennent moins nombreuses et les cellules ciliées se raréfient. Aucune structure arteriolaire ni nerveuse ne franchit l’ostium. Il existe des orifices ronds ou ovales, en particulier au niveau du sinus sphénoïdal. Certains ressemblent à un canal, en particulier au niveau du canal nasofrontal ou de l’infundibulum maxillaire. Les orifices ovales ont plus de chances de se boucher facilement que les orifices ronds. Le calibre de l’ostium varie assez fortement d’un individu à l’autre. Les valeurs se repartissent entre 0,5 et 5mm. Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, ni entre la taille de l’ostium et le volume du sinus maxillaire. Le diamètre varie en fonction de la position de l individu. Lors de la respiration normale au repos, les variations de pressions dans les fosses nasales et les sinus sont presque synchrones avec un temps de latence inférieur à 4/10 de seconde. Les variations d’amplitudes sont de plus au moins à 4 mmH2O. Les variations anatomiques et dynamiques du calibre ostial ont des effets importants sur les pressions partielles des gaz contenus dans le sinus , en particulier en oxygène et en CO2.Ansi, la P02 diminue régulièrement pour un diamètre inférieur à 2,5mm, alors qu’elle reste constante pour des diamètres supérieurs. L’ostium est une structure doublement ciliée, cilié sur sa face sinusienne pour drainer vers lui les sécrétions de la cavité, cilié sur sa face nasale de façon à éloigner de lui les sécrétions. L’ostium s’oppose à toute pénétration de corps étranger dans le sinus.
Le drainage mucociliaire
Le drainage mucociliaire est un mécanisme indispensable au fonctionnement normal des sinus. Si celui-ci est perturbé, il s’ensuit une stase des sécrétions et une prolifération bactérienne secondaire. Le drainage sinusien des sécrétions muqueuses vers les ostia est assuré par trois phénomènes. . Un phénomène passif dû à la gravité, envisageable uniquement pour des sinus à ostium déclive, . Les variations pressionnelles existant lors du cycle respiratoire, du mouchage ou des reniflement, . L’activité mucociliaire intense tant que la muqueuse n’est pas remaniée ou endommagée. Les cils assurent un mouvement permanent du mucus vers les ostias mais cette activité est dépendante de la température, de la pression osmotique, de l’équilibre ionique et du PH plasmatique, ainsi que de la pression partielle en 02 et CO2 et du tabagisme.
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Table des matières
INTRODUCTION
RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
RAPPEL ANATOMIQUE
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
PHYSIOPATHOOGIE DES MUCOCELES SINUSIENNES
ANAPATHOLOGIE DES MUCOCELES SINUSIENNES
MATERIELS ET METHODES
RESULTATS
I- Epidémiologie
1-La fréquence
2-L’âge
3-Le sexe
4-Les antécédents
5-La topographie
II- L a clinique
1-Délai d’évolution avant la consultation
2-Signes cliniques
2-1-Mucocèles ethmoido-frontales
2-2-Mucocèles sphénoïdales
2-3-Mucocèles maxillaires
III- L’examen clinique
1-L’examen ORL
2- L’examen ophtalmologique
3-L’examen neurologique
4-L’examen général
IV- L’imagerie médicale
1 Les radiographies standard
2-La tomodensitométrie
3-Imagerie par résonance magnétique
V- Bilan général
VI- Traitement
VII- Anatomopathologie
1-Le contenue mucocélique
2-La paroi de la mucocèle
VIII- Evolution
1- Les suites immédiates
2-Les suites lointaines
DISCUSSION
I- Epidémiologie
1-La fréquence
2-L’âge
3-Le sexe
4-Les antécédents
II- Clinique
1-Délai d’évolution avant la consultation
2-Signes cliniques
3-L’examen clinique
III- Formes anatomocliniques
1-Mucocèle fronto-ethmoidale
2-Mucocèles sphénoïdales
3-Mucocèle maxillaire
4-Mucocèles chez l’enfant
IV- Imagerie
1-La radiographie standard
2- La tomographie
3-l’echographie
4-La tomodensitomètrie
5-L’imagerie par résonance magnétique
6-Artériographie
7-La biopsie sphénoïdale
V- Diagnostic différentiel
1-Localisations fronto-ethmoidales
2-Localisations sphénoïdales
3-Localisations maxillaires
VI- Traitement
1- But
2-Moyens
2-1-Moyens médicaux
2- 2-Moyens chirugicaux
VII- Complications chirurgicales
1- Complication de la chirurgie endonasale
1-1-Complications oculo-orbitaires
1-2-Complications méningées
1-3-Atteinte vasculaire
1-4-Atteinte des terminaisons olfactive
1-5-Complications cicatricielles
2-Complication des voies d’abord externes
2-1-Complications de la voie de CAIRNS UNTERBERGE
2-2-Complications de la voie paralatéronasale
2-3-Complications de la voie de JACQUE ET LUC
VIII- Evolution
1- Suites immédiates
2- Suites lointaines
2-1-Complications posopératoires
2-2-Récidives
IX-La prévention
1-Prévention médicale
2-Prévention chirurgicale
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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