PHYSIOPATHOLOGIE DU SELENIUM
Lโencรฉphalitozoonose du lapin
ย Epidรฉmiologie
lโencรฉphalitozoonose a รฉtรฉ dรฉcrite chez le lapin en Europe, en Turquie [12], aux Etats-Unis, au Japon [18], au Kenya [48] ou en Australie.Chez le lapin de laboratoire Encephalitozoon cuniculi est frรฉquemment rencontrรฉ chez les lapins de laboratoire avec une prรฉvalence de 25 ร 95% et le nombre de sรฉropositifs varie dโune colonie ร une autre [12]. Cependant, la prรฉsence dโanticorps dans le sรฉrum signifie que les lapins ont รฉtรฉ en contact avec le parasite, ils ne sont pas pour autant atteints dโencรฉphalitozoonose [7, 10, 23]. De plus, le diagnostic est rarement รฉtabli chez les lapins de laboratoire puisque les lapins sรฉropositifs sont sacrifiรฉs ..
Chez le lapin dโรฉlevage Encephalitozoon cuniculi est prรฉsent ร lโรฉtat enzootique dans pratiquement tous les รฉlevages cunicoles. Cependant, la proportion dโanimaux atteints dans les รฉlevages peut รชtre trรจs variable (6 ร 97%) . Cette proportion dรฉpend essentiellement du niveau dโhygiรจne dans lโรฉlevage mais aussi de lโorigine gรฉnรฉtique, de lโรขge des reproductrices et du mode de reproduction . Le mรชme problรจme se pose que pour le lapin de laboratoire, ร savoir que les animaux sรฉropositifs sont รฉliminรฉs donc le diagnostic nโest pas รฉtabli.
Chez le lapin sauvage La sรฉroprรฉvalence est moins รฉlevรฉe chez les lapins dans leur milieu naturel, mรชme si il sโagit de lapins nรฉs en captivitรฉ puis relรขchรฉs dans la nature . Des enquรชtes sรฉrologiques ont รฉtรฉ menรฉes chez des lapins sauvages en Angleterre et en Ecosse et elles รฉtaient nรฉgatives. En Australie, en 1980, une enquรชte sur 823 lapins sauvages de Victoria (sud est de lโAustralie, rรฉgion de Melbourne) nโavait dรฉtectรฉ aucun lapin sรฉropositif bien que leur sensibilitรฉ au parasite ait รฉtรฉ dรฉmontrรฉe expรฉrimentalement. Mais en 1997, une nouvelle รฉtude a rรฉvรฉlรฉ, pour la premiรจre fois dans ce pays, la prรฉsence dโanticorps anti-Encephalitozoon cuniculi chez 20 des 81 lapins sauvages testรฉs. Aucun des ces lapins nโexcrรฉtait de spores. La seule autre donnรฉe sur la prรฉvalence chez les lapins sauvages (lapin de garenne), obtenue en France, rapporte une prรฉvalence en Encephalitozoon cuniculi de 3,9%.
Chez le lapin de compagnie Dโaprรจs CHERMETTE et HAFFAR (1991) [5], le parasite Encephalitozoon cuniculi est tout ร fait commun chez les lapins domestiques, prรจs de 80% des animaux seraient infectรฉs. Cependant, il nโexiste pas ร notre connaissance dโรฉtude permettant de confirmer avec certitude ce chiffre. En effet, selon les enquรชtes rรฉalisรฉes en Allemagne par EWRINGMANN et GรBEL [14], et en Angleterre, deux รฉtudes dirigรฉes par HARCOURT-BROWN [22, 23], chez le lapin domestique tout venant (tout lapin prรฉsentรฉ ร la consultation, sain ou non), entre 45 et 66% des animaux sont sรฉropositifs. Dans une รฉtude rรฉcente dirigรฉe par KEEBLE et SHAW (2006) [25 bis], 52% des lapins sains apparaissent sรฉropositifs. Ce type dโenquรชte nโa jamais รฉtรฉ rรฉalisรฉ en France.
ย Importance รฉconomique Lโรฉlimination des lapins de laboratoire et dโรฉlevage atteints dโencรฉphalitozoonose ou testรฉs sรฉropositifs reprรฉsente une perte รฉconomique importante . De plus, un retard de croissance et une baisse des performances ร lโabattage peuvent รชtre observรฉs sans signes cliniques รฉvidents . Ainsi, la prise de poids des lapereaux en croissance peut รชtre de 11% infรฉrieure ร celle des lapereaux non infectรฉs. Chez le lapin de compagnie, le coรปt de lโรฉventuel traitement est ร prendre en compte mais le lapin a surtout une valeur sentimentale.
Epidรฉmiologie analytique
Sources de parasites Les sources de parasites sont essentiellement les animaux hรฉbergeant des spores, et tout particuliรจrement lors de localisation rรฉnale [20]. En effet, lorsque lโinfection intรฉresse les reins, les spores, aprรจs avoir provoquรฉ lโรฉclatement des cellules parasitรฉes, sโรฉliminent avec lโurine oรน elles apparaissent environ 30 jours aprรจs lโinfection [13]. Dans les autres localisations, le processus de leur libรฉration est mal connu ; elles doivent รชtre dispersรฉes dans lโenvironnement lors de la dรฉcomposition des cadavres ou, avant que ne se rรฉalise ce processus, se conserver dans les tissus et รชtre ingรฉrรฉes par un hรดte prรฉdateur. Il faut รฉgalement rappeler que, durant les premiรจres รฉtapes de lโinfection intestinale, les spores dโEncephalitozoon cuniculi peuvent รชtre retrouvรฉes dans les fรจces .
ย Modes dโinfection La contamination peut se rรฉaliser par diffรฉrentes voiesย : – Par voie buccale ou nasale : absorption, lรฉchage ou inhalation de substrats ou aliments souillรฉs dโurine, tรฉtรฉe de mamelles souillรฉesโฆ Cette voie semble de loin la principale. – Par voie transplacentaire : cette voie รฉtait initialement suspectรฉe grรขce ร des preuves indirectes comme le diagnostic sรฉrologique ou histologique dโune infection ร Encephalitozoon cuniculi chez des nouveaux-nรฉs รฉlevรฉs sans contamination possible . La preuve expรฉrimentale a รฉtรฉ apportรฉe par BANEUX et POGNAN en 2003 [2] : des lapines gestantes sont diagnostiquรฉes infectรฉes par Encephalitozoon cuniculi par sรฉrologie ; ร lโautopsie ร 28 jours de gestation, les lapines, les placentas et les fลtus (aprรจs cรฉsarienne pour รฉviter toute contamination de la mรจre aux fลtus) sont porteurs de la mรชme souche (souche I) dโEncephalitozoon cuniculi. – Par la voie vaginale, cette voie est suspectรฉe, en raison de la prรฉsence possible du parasite dans le sperme. – Dโautres voies naturelles semblent possibles : voie aรฉrienne (trachรฉe), souillure de la muqueuse oculaire- Expรฉrimentalement, les voies intraveineuse, intrapรฉritonรฉale, orale et intra-trachรฉale [20, 46] ont รฉtรฉ utilisรฉes avec succรจs, de mรชme que la voie rectale, entraรฎnant chez le lapin une encรฉphalitozoonose intestinale ou hรฉpatique.
Les spores peuvent rรฉsister dans lโenvironnement 3 ร 6 semaines ร tempรฉrature ambiante et en milieu sec, et le contact avec lโeau a รฉtรฉ identifiรฉ comme un facteur de risque dans plusieurs รฉtudes รฉpidรฉmiologiques .
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Table des matiรจres
Introduction
Premiรจre partie : รฉtude bibliographique
1 Le parasite Encephalitozoon cuniculi
1.1 Historique
1.2 Classification
1.2.1 Le phylum Microspora
1.2.2 Origine des microsporidies
1.2.3 Souches et caryotypes dโEncephalitozoon cuniculi
1.3 Morphologie
1.3.1 En microscopie optique
1.3.1.1 A lโรฉtat frais
1.3.1.2 Avec coloration
1.3.2 En microscopie รฉlectronique
1.4 Cycle
1.4.1 Phase infectieuse
1.4.2 Phase prolifรฉrative.
1.4.3 Phase de diffรฉrenciation
2 Lโencรฉphalitozoonose du lapin
2.1 Epidรฉmiologie
2.1.1 Epidรฉmiologie descriptive
2.1.1.1 Prรฉvalence
2.1.1.1.1 Chez le lapin de laboratoire
2.1.1.1.2 Chez le lapin dโรฉlevage
2.1.1.1.3 Chez le lapin sauvage
2.1.1.1.4 Chez le lapin de compagnie
2.1.1.2 Importance รฉconomique
2.1.2 Epidรฉmiologie analytique
2.1.2.1 Sources de parasites
2.1.2.2 Modes dโinfection
2.1.2.3 Facteurs prรฉdisposants
2.1.2.3.1 รge
2.1.2.3.2 Sexe
2.1.2.3.3 Race
2.1.2.3.4 Immunocompรฉtence
2.1.2.3.5 Maladie sous-jacente
2.1.3 Epidรฉmiologie synthรฉtique
2.2 Symptรดmes
2.2.1 Symptรดmes nerveux
2.2.2 Symptรดmes rรฉnaux
2.2.3 Symptรดmes ophtalmologiques
2.2.4 Autres symptรดmes
2.3 Lรฉsions
2.3.1 Lรฉsions macroscopiques
2.3.2 Lรฉsions histologiques
2.3.2.1 Lรฉsions du systรจme nerveux
2.3.2.2 Lรฉsions rรฉnales
2.3.2.3 Lรฉsions oculaires
2.3.2.4 Autres lรฉsions histologiques
2.4 Pathogรฉnie
2.4.1 Pathogรฉnie gรฉnรฉrale
2.4.2 Pathogรฉnie de lโencรฉphalitozoonose oculaire
2.5 Immunitรฉ
2.5.1 Interaction hรดte-parasite
2.5.2 Rรดle de lโimmunitรฉ ร mรฉdiation cellulaire
2.5.2.1 Importance de lโimmunitรฉ ร mรฉdiation cellulaire
2.5.2.2 Rรดle des cytokines
2.5.2.3 Types de lymphocytes T induits
2.5.3 Rรฉponse des lymphocytes T cytotoxiques ร lโinfection
2.5.3.1 Rรดle des lymphocytes T CD8+
2.5.3.2 Rรฉgulation des lymphocytes T CD8+
2.5.3.2.1 Rรดle des lymphocytes T CD4+
2.5.3.2.2 Rรดle des lymphocytes T ฮณฮด
2.5.4 Rรดle de lโimmunitรฉ ร mรฉdiation humorale
2.6 Diagnostic
2.6.1 Diagnostic diffรฉrentiel
2.6.1.1 Diagnostic diffรฉrentiel des troubles neurologiques
2.6.1.2 Diagnostic diffรฉrentiel des troubles oculaires
2.6.2 Mรฉthodes de diagnostic
2.6.2.1 Sรฉrologie
2.6.2.1.1 ELISA (Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay)
2.6.2.1.2 Immunofluorescence indirecte
2.6.2.1.3 Immunoรฉlectrophorรจse
2.6.2.1.4 Rรฉaction ร lโencre de Chine ou Carbon ImmunoAssay (CIA)
2.6.2.1.5 Test dโagglutination indirecte
2.6.2.1.6 Avantages et inconvรฉnients des mรฉthodes sรฉrologiques
2.6.2.2 Recherche des spores
2.6.2.2.1 Mise en รฉvidence ante mortem
2.6.2.2.2 Mise en รฉvidence histopathologique
2.6.2.3 Mรฉthodes molรฉculaires [11]
2.6.2.3.1 Polymerase Chain Reaction (PCR)
2.6.2.3.2 Migration sur gel
2.6.2.3.3 Autres techniques
2.6.2.4 Epreuve cutanรฉe
2.7 Pronostic
2.8 Moyens de lutte
2.8.1 Traitement
2.8.1.1 Elimination du parasite
2.8.1.1.1 Albendazole
2.8.1.1.2 Fenbendazole
2.8.1.1.3 Oxytรฉtracycline
2.8.1.1.4 Fumagilline
2.8.1.1.5 Itraconazole
2.8.1.1.6 Mรฉtronidazole
2.8.1.1.7 Lufรฉnuron
2.8.1.2 Corticoรฏdes
2.8.1.3 Traitement symptomatique
2.8.1.3.1 Traitement des signes neurologiques
2.8.1.3.2 Traitement de lโincontinence urinaire
2.8.1.3.3 Traitement de lโinsuffisance rรฉnale
2.8.1.3.4 Traitement des signes oculaires
2.8.2 Prophylaxie
2.8.2.1 Prophylaxie sanitaire
2.8.2.2 Prophylaxie mรฉdicale
3 Lโencรฉphalitozoonose chez les autres animaux et chez lโhomme
3.1 Lโencรฉphalitozoonose chez les animaux
3.1.1 Lโencรฉphalitozoonose chez les rongeurs
3.1.1.1 Chez la souris
3.1.1.2 Chez le cobaye
3.1.2 Lโencรฉphalitozoonose chez les carnivores.
3.1.3 Lโencรฉphalitozoonose chez les primates non humains
3.1.4 Lโencรฉphalitozoonose chez les oiseaux
3.1.5 Lโencรฉphalitozoonose chez les autres animaux
3.2 Lโencรฉphalitozoonose chez lโhomme
3.2.1 Les agents de microsporidioses chez lโhomme
3.2.2 Symptรดmes induits par Encephalitozoon cuniculi
3.2.3 Potentiel zoonotique
Deuxiรจme partie : รฉtude expรฉrimentale
1 Objectifs de lโenquรชte
2 Matรฉriels et mรฉthode
2.1 Nature des prรฉlรจvements
2.2 Lieux et durรฉe des prรฉlรจvements
2.2.1 Docteur Jean-Franรงois QUINTON
2.2.2 Docteur Didier BOUSSARIE
2.2.3 Docteur Christophe BULLIOT
2.3 Rรฉalisation et stockage des prรฉlรจvements
2.4 Recueil des commรฉmoratifs
2.5 Rรฉalisation des analyses
2.5.1 Immunofluorescence indirecte
2.5.2 Dot- Blot
2.5.2.1 Principe
2.5.2.2 Rรฉalisation
2.5.2.3 Interprรฉtation
2.6 Rรฉpartition en lots
2.6.1 Par symptรดmes
2.6.1.1 Symptรดmes รฉvocateurs dโencรฉphalitozoonose
2.6.1.2 Diffรฉrents groupes de symptรดmes cliniques
2.6.2 Par sexe
2.6.3 Par รขge
2.7 Analyse des rรฉsultats
2.7.1 Calcul de la prรฉvalence de lโรฉchantillon et extension ร la population
2.7.2 Comparaison des diffรฉrents lots
2.7.3 Comparaison des diffรฉrents tests
3 Rรฉsultats
3.1 Sรฉroprรฉvalence pour Encephalitozoon cuniculi
3.1.1 Parmi les lapins tout venant
3.1.2 Rรฉpartition par symptรดmes
3.1.2.1 Symptรดmes รฉvocateurs dโencรฉphalitozoonose
3.1.2.2 Diffรฉrents groupes de symptรดmes cliniques
3.1.3 Rรฉpartition par sexe
3.1.4 Rรฉpartition par รขge
3.2 Comparaison des diffรฉrents tests
3.2.1 Comparaison Immunofluorescence / Dot-Blot sur protรฉines totales
3.2.2 Comparaison Immunofluorescence / Dot-Blot sur protรฉines purifiรฉes
4 Discussion
4.1 Protocole
4.1.1 Nature des prรฉlรจvements
4.1.2 Choix des analyses
4.1.3 Choix des animaux
4.1.4 Nombre de prรฉlรจvements
4.1.5 Recueil des commรฉmoratifs
4.1.6 Rรฉpartition en lots
4.2 Rรฉsultats
4.2.1 Sรฉroprรฉvalence pour Encephalitozoon cuniculi
4.2.2 Comparaison des diffรฉrents tests
4.2.2.1 Choix de lโantigรจne
4.2.2.2 Intรฉrรชt pratique en clientรจle
4.2.2.3 Critรจres de validitรฉ des Dot-Blot
Conclusion
Bibliographie
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