Physiopathologie des infections urinaires nosocomiales

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Dimension et couleur

Ces organes de couleur brun rouge ont en moyenne 11 cm de long, 6 cm de large et pรจsent 150 g.

Configuration externe

Leur forme extรฉrieure rappelle celle dโ€™un gros haricot. Le rein gauche sโ€™รฉtend entre la onziรจme vertรจbre dorsale et la deuxiรจme lombaire, le rein droit est dรฉcalรฉ dโ€™un corps vertรฉbral vers le bas du fait du foie qui se situe juste au-dessus.
Sur le bord interne du rein se trouve une dรฉpression en forme de niche, le hile rรฉnal. Le bassinet, qui collecte les urines en provenance du parenchyme rรฉnal, siรจge ร  ce niveau. Par ailleurs, cโ€™est ร  cet endroit que passent les artรจres, les veines et les vaisseaux lymphatiques qui alimentent le rein (Figure 2).
Chaque rein est entourรฉ dโ€™une capsule rรฉnale dense ร  base de tissu conjonctif transparent.
Autour de la capsule rรฉnale se trouve une รฉpaisse couche de tissu adipeux qui est lui-mรชme entourรฉ dโ€™une enveloppe de tissu conjonctif plus fine. Le rein est fixรฉ ร  la paroi postรฉrieure de lโ€™abdomen par ces capsules et est ainsi protรฉgรฉ contre les coups et les infections (Figure 3).
Si lโ€™on coupe un rein dans le sens longitudinal, on distingue trois zones : au niveau le plus profond se trouve le bassinet auquel est reliรฉe la zone mรฉdullaire rรฉnale. La zone mรฉdullaire est finement striรฉe. Tout ร  fait ร  lโ€™extรฉrieur se trouve le cortex rรฉnal qui apparait plus clair que la zone mรฉdullaire. Partant du cortex et allant jusquโ€™au bassinet, 8 ร  16 pyramides de Malpighi, dont les sommets sont dirigรฉs vers le hile rรฉnal, divisent la zone mรฉdullaire. Les sommets de ces pyramides sont appelรฉs les papilles. Chacune de ces papilles possรจde de petites ouvertures microscopiques. Ces derniรจres dรฉbouchent dans une petite cavitรฉ, le calice rรฉnal. Lโ€™urine dรฉfinitive est recueillie dans le bassinet qui la collecte.
๏‚ง Les nรฉphrons (Figure 5)
Chaque rein contient plus dโ€™un million de nรฉphrons, de minuscules unitรฉs de filtration du sang oรน se dรฉroulent les processus menant ร  la formation de lโ€™urine. Chaque nรฉphron est formรฉ dโ€™un corpuscule rรฉnal associรฉ ร  un tubule rรฉnal, ces deux composants forment lโ€™unitรฉ fonctionnelle du rein. Le corpuscule rรฉnal est une vรฉsicule constituรฉe de la capsule glomรฉrulaire, ou capsule de Bowman, et dโ€™un bouquet de capillaires artรฉriels appelรฉ glomรฉrule du rein. Cโ€™est ร  ce niveau que sera formรฉe lโ€™urine primaire par filtration du sang pendant son passage ร  ce niveau.
Le tubule rรฉnal, lui possรจde trois parties : aprรจs la capsule glomรฉrulaire rรฉnale, le tubule devient sinueux et forme le tubule contournรฉ proximal (TCP) ; il dรฉcrit ensuite un virage en รฉpingle ร  cheveux appelรฉ anse de Henlรฉ. Enfin, il redevient sinueux et prend le nom de tubule contournรฉ distal (TCD) avant de se jeter dans le tubule rรฉnal collecteur. Cโ€™est ici que se forme, par des mรฉcanismes de sรฉcrรฉtion et de rรฉabsorption, lโ€™urine dรฉfinitive.
๏‚ง Lโ€™appareil juxta-glomรฉrulaire
Chaque nรฉphron comprend une partie appelรฉe appareil juxta-glomรฉrulaire, oรน la portion initiale du TCD sโ€™appuie contre lโ€™artรฉriole affรฉrente et lโ€™artรฉriole effรฉrente qui, chacune respectivement, alimente et draine le glomรฉrule.
๏‚ง La membrane de filtration
La membrane de filtration est le filtre interposรฉ entre le sang et la capsule glomรฉrulaire du nรฉphron. Cโ€™est une membrane poreuse qui laisse librement passer lโ€™eau et les solutรฉs plus petits que les protรฉines plasmatiques. Elle est composรฉe de trois couches :
– lโ€™endothรฉlium capillaire fenรชtrรฉ (glomรฉrulaire) ;
– le feuillet viscรฉral de la capsule glomรฉrulaire rรฉnale formรฉ de podocytes ;
– la membrane basale constituรฉe par la fusion des lames des deux couches prรฉcรฉdentes.

Vascularisation et innervation des reins

๏‚ง Artรจres (Figure 6)
Chaque rein reรงoit son sang par lโ€™artรจre rรฉnale droite ou gauche qui vient de lโ€™aorte et donne naissance ร  cinq artรจres segmentaires, lesquelles entrent dans le hile. A lโ€™intรฉrieur du sinus rรฉnal, chaque artรจre segmentaire se divise pour les artรจres inter lobaires du rein, lesquelles rejoignent le cortex en passant dans les colonnes rรฉnales, c’est-ร -dire entre les pyramides rรฉnales.
A la jonction de la mรฉdulla et du cortex, les artรจres inter lobaires donnent des branches appelรฉes artรจres arquรฉes du rein, qui sโ€™incurvent au-dessus des bases des pyramides rรฉnales. Les artรจres inter lobulaires rayonnent des artรจres arquรฉes et alimentent le tissu cortical, qui contient la majeure partie des nรฉphrons, unitรฉs structurales et fonctionnelles des reins.
๏‚ง Veines
Les veines qui sortent du rein suivent ร  peu de choses prรจs le mรชme trajet que les artรจres.
Le sang qui sโ€™รฉcoule du cortex emprunte successivement les veines inter lobulaires, les veines arquรฉes, les veines inter lobaires du rein et les veines rรฉnales pour rejoindre la veine cave infรฉrieure.
๏‚ง Nerfs
Lโ€™innervation du rein est fournie par le plexus rรฉnal, un rรฉseau variable de neurofibres et de ganglions du systรจme nerveux sympathique.

Les voies urinaires excrรฉtrices

Le bassinet urinaire

Les voies urinaires excrรฉtrices commencent par les tubes collecteurs qui se rรฉunissent au niveau des tubes papillaires qui dรฉbouchent au niveau des papilles, c’est-ร -dire aux sommets des pyramides de Malpighi. A ce niveau, lโ€™urine sโ€™รฉcoule dans les 8 ร  10 calices qui se rรฉunissent pour former le bassinet au niveau du hile rรฉnal.
Le bassinet forme un sac ร  base de tissu conjonctif qui est recouvert, comme la totalitรฉ des voies urinaires, dโ€™un รฉpithรฉlium de transition. Il existe รฉgalement des fibres musculaires lisses dans la paroi du bassinet qui permettent lโ€™รฉvacuation de lโ€™urine dans lโ€™uretรจre.

Les uretรจres (figure 7)

Configuration externe et dimensions

Ce sont de minces conduits dโ€™un diamรจtre de 2,5 mm et de 30 cm de long qui naissent ร  la hauteur de la 2รจme vertรจbre lombaire, sous forme de prolongement du bassinet.

Trajet

Les uretรจres descendent derriรจre le pรฉritoine jusquโ€™ร  la base de la vessie, tourne en direction de lโ€™axe mรฉdian et entre obliquement dans la paroi postรฉrieure de la vessie et leur trajet intra vรฉsical mesure environ 1cm. Cette particularitรฉ constitue un systรจme efficace empรชchant lโ€™urine de refluer vers le haut appareil urinaire.

Configuration interne

La paroi est formรฉe de trois couches : une muqueuse constituรฉe dโ€™un รฉpithรฉlium transitionnel ; une musculeuse composรฉe principalement de deux couches de muscle lisse, animรฉe de mouvements pรฉristaltiques favorisant le drainage de lโ€™urine ; et lโ€™adventice qui constitue la couche externe.

Lโ€™urรจtre

Configuration externe et dimensions

Cโ€™est un conduit musculaire aux parois musculaires minces qui sโ€™abouche au plancher de la vessie et transporte lโ€™urine hors de lโ€™organisme.
A la jonction de lโ€™urรจtre et de la vessie, un รฉpaississement de la musculeuse de la vessie forme le sphincter lisse de lโ€™urรจtre (interne). Ce sphincter empรชche lโ€™รฉcoulement de lโ€™urine entre les mictions, son relรขchement est indรฉpendant de la volontรฉ. Un second sphincter, le sphincter de lโ€™urรจtre (externe), encercle lโ€™urรจtre au point oรน il traverse le diaphragme urogรฉnital, dans le pรฉrinรฉe.
Chez lโ€™homme, lโ€™urรจtre mesure environ 20 cm de long et se divise en trois parties. La partie prostatique de lโ€™urรจtre, dโ€™environ 2,5 cm de long, passe ร  lโ€™intรฉrieur de la prostate.
La partie membranacรฉe de lโ€™urรจtre, qui traverse le diaphragme uro-gรฉnital, sโ€™รฉtend sur une longueur de 2 cm de la prostate ร  la racine du pรฉnis. Enfin, la partie spongieuse de lโ€™urรจtre, dโ€™environ 15 cm de long parcourt le pรฉnis et sโ€™ouvre ร  son extrรฉmitรฉ par le mรฉat urรฉtral.

Configuration interne

Lโ€™รฉpithรฉlium de sa muqueuse est en grande partie pseudo stratifiรฉ prismatique. Il se transforme en รฉpithรฉlium transitionnel prรจs de la vessie, et en รฉpithรฉlium stratifiรฉ squameux non kรฉratinisรฉ prรจs du mรฉat urรฉtral. .

La vessie (Figure 8)

Configuration externe et situation

La vessie est un sac musculaire lisse et rรฉtractile qui emmagasine temporairement lโ€™urine.
Elle occupe une position rรฉtro pรฉritonรฉale sur le plancher pelvien, immรฉdiatement derriรจre la symphyse pubienne. Chez lโ€™homme, la vessie est situรฉe devant le rectum ; la prostate (appartenant au systรจme gรฉnital) entoure le col de la vessie, au point de jonction avec lโ€™urรจtre. Chez la femme, la vessie est situรฉe devant le vagin et lโ€™utรฉrus.

Configuration interne et structure

Lโ€™intรฉrieur de la vessie est percรฉ dโ€™orifices pour les deux uretรจres et pour lโ€™urรจtre. La base lisse et triangulaire de la vessie, dรฉlimitรฉe par ces trois orifices, est appelรฉe trigone vรฉsical.
Le trigone est important au point de vue clinique, car les infections tendent ร  y persister.
La paroi de la vessie comprend trois couches : une couche de muqueuse formรฉe dโ€™un รฉpithรฉlium transitionnel, une couche musculaire et une adventice de tissu conjonctif (absente de la face supรฉrieure, oรน elle est remplacรฉe par le pรฉritoine pariรฉtal).

Pseudomonas

De nombreuses espรจces de Pseudomonas sont retrouvรฉes dans l’environnement. Ce sont des bacilles ร  Gram nรฉgatif aรฉrobies stricts possรฉdant des cils perpendiculaires qui en assurent la mobilitรฉ. Ils sont protรฉolytiques et lipolytiques.
Le qualificatif de ยซ Pus bleu ยป vient du fait que le Pseudomonas รฉlabore deux pigments responsables de la coloration bleue. Il s’agรฎt de la pyocyanine et de la pyoverdine. En milieu hospitalier, le biotype qu’on rencontre le plus souvent est Pseudomonas aeroginosa encore appelรฉ pyocyanique. Rarement on observe des infections dues ร  Pseudomonas cepacia [22].

Acinetobacter

Ce sont des bactรฉries aรฉrobies strictes, saprophytes et ubiquitaires. Ils sont rarement responsables d’infections urinaires.

Les cocci ร  Gram positifs

Ils sont surtout constituรฉs par les staphylocoques qui sont des germes commensaux de la peau et des muqueuses et qui ne sont jamais saprophytes et sont รฉgalement retrouvรฉs dans le milieu extรฉrieur avec une prรฉdominance de Staphylococcus aureus Et de Staphylococcus agalactiae qui sont surtout responsables d’infections nรฉonatales et urogรฉnitales.
Ce groupe de cocci ร  Gram positif est รฉgalement constituรฉ par les streptocoques (notamment les entรฉrocoques) qui sont ubiquitaires.
Depuis quelques annรฉes, ces cocci ร  Gram positif occupent une place de plus en plus importante dans la survenue d’infections urinaires nosocomiales.

Physiopathologie des infections urinaires nosocomiales

Moyens de dรฉfense de lโ€™hรดte

Lโ€™arbre urinaire est normalement stรฉrile, ร  lโ€™exception de la flore de lโ€™urรจtre distal qui est diverse et reflรจte ร  la fois la flore digestive (entรฉrobactรฉries, streptocoques, anaรฉrobies), la flore cutanรฉe (staphylocoques ร  coagulase nรฉgative) et la flore gรฉnitale (lactobacilles chez la femme).
Physiologiquement lโ€™hรดte est dotรฉ de moyens de dรฉfense รฉvitant le dรฉveloppement dโ€™une infection ascendante [36, 13].
Dโ€™une longueur de 3 ร  4 cm chez la femme et de 16 ร  20 cm chez lโ€™homme, lโ€™urรจtre est nettement plus court chez la femme, de ce fait le sexe fรฉminin est plus disposรฉ ร  dรฉvelopper des infections urinaires par voie ascendante, dโ€™autant plus que la distance anus-mรฉat urรฉtral est courte chez la femme facilitant la colonisation de la rรฉgion pรฉri-urรฉtrale [36]. La longueur de lโ€™urรจtre intervient ร  lโ€™รฉvidence, protรฉgeant lโ€™homme beaucoup mieux que la femme. Si cet obstacle se trouve franchit, les caractรฉristiques physico-chimiques de lโ€™urine normale (osmolaritรฉ, pH, teneur en acides organiques) rendent difficile la croissance de la plupart des germes colonisant lโ€™urรจtre [13]. Si une pullulation parvient toutefois ร  se produire, la miction suivante permet dโ€™รฉliminer 99,9% de la population bactรฉrienne [36]. Toutefois, en fin de miction, il persiste physiologiquement ร  la surface de la vessie un fin film dโ€™urines. En cas de colonisation bactรฉrienne, trois facteurs concourent ร  รฉviter lโ€™invasion de la muqueuse [36,13] :
๏ƒผ La prรฉsence dโ€™inhibiteurs de lโ€™adhรฉsion bactรฉrienne ร  la surface de lโ€™urothรฉlium (protรฉine de Tamm-Horsfall, mucopolysaccharides).
๏ƒผ Lโ€™existence dโ€™un effet bactรฉricide local de mรฉcanisme inconnu, mais indรฉpendant de la rรฉponse inflammatoire et immunitaire.
๏ƒผ Le processus dโ€™exfoliation des cellules urothรฉliales infectรฉes si nรฉcessaire.
Quant aux reins, ils sont protรฉgรฉs de lโ€™invasion bactรฉrienne par le sphincter vรฉsicourรฉtรฉral et le flux permanent de lโ€™urine pyรฉlique, tandis quโ€™un effet antibactรฉrien des sรฉcrรฉtions prostatiques a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ [13].

Mรฉcanisme dโ€™acquisition des IUN sur sonde :

Gรฉnรฉralitรฉs

Les IUN sur sondes sont le type le plus reprรฉsentatif des infections nosocomiales.
Lโ€™introduction de la sonde permet la colonisation de sites normalement stรฉriles, endommage la muqueuse facilitant la liaison dโ€™adhรฉsines bactรฉriennes et entraรฎne la distension de la vessie et une miction incomplรจte [39]. Les adhรฉsines bactรฉriennes reconnaissent les rรฉcepteurs cellulaires situรฉs sur la surface des cellules hรดtes ou du cathรฉter et une fois fermement attachรฉes, dรฉbute le processus de formation du biofilm. Par ailleurs, dans les infections urinaires communautaires, il existe une corrรฉlation รฉtroite entre la gravitรฉ des tableaux cliniques et les facteurs de virulence bactรฉrienne. Cette corrรฉlation est moins รฉvidente dans les IUN et il semble que les souches responsables dโ€™infections urinaires sur sonde sont moins virulentes que celles isolรฉes dans les infections communautaires [21]. Cependant dans une รฉtude trรจs rรฉcente [44] ont comparรฉ les propriรฉtรฉs de virulence d’une collection dโ€™E coli isolรฉe responsable de bactรฉriuries asymptomatiques sur sonde avec une collection dโ€™E. Coli isolรฉe responsable de bactรฉriurie asymptomatique chez un patient non sondรฉ et ont conclu que toutes les deux ont un profil similaire de virulence, ce qui pourra remettre en question cette hypothรจse [44].
Concernant les modes dโ€™acquisition des IUN sur sonde, quatre modes ont รฉtรฉ dรฉcrits pouvant sโ€™associer chez un mรชme patient avec deux modes nettement prรฉรฉminents : la voie endoluminale et la voie extraluminale pรฉri-urรฉtrale [13] (figure 1).

Acquisition lors de la mise en place de la sonde :

La colonisation du mรฉat reste frรฉquente, mรชme lorsque les mesures dโ€™asepsie sont strictement respectรฉes. Les bactรฉries colonisant le pรฉrinรฉe et lโ€™urรจtre peuvent รชtre entrainรฉes par la surface externe de la sonde et sโ€™introduire directement dans la vessie, cette voie est dite ยซ Extraluminale prรฉcoce ยป. La frรฉquence de lโ€™รฉtablissement dโ€™une infection par cette voie est variable selon le terrain, puisque lโ€™incidence des bactรฉriuries observรฉes aprรจs un simple sondage ยซ en aller-retour ยป a รฉtรฉ รฉvaluรฉe ร  moins de 1% chez les sujets sains et ร  20% chez des personnes รขgรฉes hospitalisรฉes [13]

Acquisition par voie endoluminale

La voie endoluminale รฉtait jadis dominante avec ยซ le systรจme ouvert ยป, mis au point par Foley dans les annรฉes vingt. Diffรฉrents ยซ systรจmes clos ยป ont รฉtรฉ ensuite dรฉveloppรฉs dans les annรฉes 1950 et 1960 avec pour finalitรฉ dโ€™รฉviter tout contact entre les urines drainรฉes et lโ€™environnement [13].
Si les systรจmes clos ont apportรฉ une diminution drastique des infections dโ€™origine endoluminale, celles-ci restent รฉvidemment possible en particulier en cas de faute dโ€™asepsie ; dรฉconnexion du systรจme clos ou en cas de reflux des urines collectรฉes vers la vessie au moment de la mobilisation du patient. Au total, il sโ€™agit donc dโ€™une transmission croisรฉe de microorganismes dโ€™origine exogรจne, vรฉhiculรฉs par les professionnels de santรฉ (manuportage) et pouvant diffuser selon un mode รฉpidรฉmique [39]

Acquisition par voie extraluminale

Cโ€™est la voie ยซ extraluminale tardive par action capillaire ยป. Ce mode implique des bactรฉries dโ€™origine digestive, qui colonisent le mรฉat puis migrent progressivement vers lโ€™urรจtre et la vessie par capillaritรฉ dans le fin film muqueux contigu ร  la surface externe de la sonde.
Dans les annรฉes 1970 et 1980, plusieurs รฉtudes prospectives comparant rรฉguliรจrement la flore urรฉtrale et les urines du cathรฉter ont permis de confirmer lโ€™importance de cette voie. Deux รฉtudes menรฉes chez des patients sondรฉs aprรจs chirurgie urologique ont montrรฉ que dans cette situation le germe responsable de la bactรฉriurie prรฉexistait dans la flore urรฉtrale dans environ 75% des cas. A souligner que depuis lโ€™instauration de systรจmes clos, cette voie de contamination est largement dominante [13].

Acquisition par voie hรฉmatogรจne ou lymphatique [13]

Cโ€™est la voie descendante qui reste rare, lโ€™hypothรจse dโ€™infections dโ€™origine hรฉmatogรจne ou lymphatique ร  partir dโ€™une source endogรจne ร  distance a รฉtรฉ formulรฉe aprรจs la constatation au cours des รฉtudes prospectives de suivi quotidien de la flore, que certaines bactรฉriuries sur sonde surviennent en lโ€™absence de toute colonisation prรฉalable de lโ€™urรจtre et du sac collecteur, malgrรฉ un parfait respect du systรจme clos, et aprรจs de nombreux jours de sondage innocentant la procรฉdure mis en place.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Dรฉfinitions
1.1. Lโ€™infection urinaire
1.2. Lโ€™infection urinaire nosocomiale
2. Epidรฉmiologie des infections urinaires nosocomiales
3. Rappels anatomiques
3.1. Les reins
3.1.1. Situation
3.1.2. Dimension et couleur
3.1.3. Configuration externe
3.1.4. Configuration interne
3.1.5. Vascularisation et innervation des reins
3.2. Les voies urinaires excrรฉtrices
3.2.1. Le bassinet urinaire
3.2.2. Les uretรจres
3.2.2.1. Configuration externe et dimensions
3.2.2.2. Trajet
3.2.2.3. Configuration interne
3.2.3. Lโ€™urรจtre
3.2.3.1. Configuration externe et dimensions
3.2.3.2. Configuration interne
3.2.4. La vessie
3.2.3.1. Configuration externe et situation
3.2.4.2. Configuration interne et structure
3.2.3.3. Capacitรฉ et dimensions
3. Etiopathogรฉnie
3.2. Agents pathogรจnes
3.2.1. Les entรฉrobactรฉries
3.2.2. Pseudomonas
3.2.3. Acinetobacter
3.2.4. Les cocci ร  Gram positifs
3.3. Physiopathologie des infections urinaires nosocomiales
3.3.1. Moyens de dรฉfense de lโ€™hรดte
3.3.2. Mรฉcanisme dโ€™acquisition des IUN sur sonde :
3.3.2.1. Gรฉnรฉralitรฉs
3.3.2.2. Acquisition lors de la mise en place de la sonde :
3.3.2.3. Acquisition par voie endoluminale
3.3.2.4. Acquisition par voie extraluminale
3.3.2.5. Acquisition par voie hรฉmatogรจne ou lymphatique
3.3.3. Facteurs de promotion des IUN sur sonde
3.3.3.1. Le biofilm
3.3.3.2. Le manuportage
4. Signes
4.1. TDD : Pyรฉlonรฉphrite aigue simple chez la femme sondรฉe
4.2. Formes cliniques
4.2.1. Les formes รฉvolutives
4.2.2. Formes topographiques
4.2.3. Les formes selon le terrain
5. Traitement
5.1. Traitement curatif
5.1.1. Buts
5.1.2. Moyens
5.1.3. Indications
5.2. Traitement prรฉventif
1. Cadre dโ€™รฉtude
1.1. Service des maladies infectieuses du CHNU de FANN
1.1.1. Description des lieux
1.1.2. Organisation des soins
1.1.3. Personnel
1.2. Service de bactรฉriologie-virologie
1.2.1. Description des lieux
1.2.2. Personnel
2. Matรฉriel et mรฉthode
2.1. Type et pรฉriode dโ€™รฉtude
2.2. Population dโ€™รฉtude
2.2.1. Critรจres d’inclusion
2.2.2. Critรจres de non inclusion
2.3. Recueil des donnรฉes
2.3.1. Variables รฉtudiรฉes
2.4. Saisie et analyse des donnรฉes
2.5. Limites de lโ€™รฉtude
RESULTATS
1. Etude descriptive globale
1.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
1.1.1. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon lโ€™รขge (n=71).
1.1.2. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 le sexe. (N=71).
1.1.3. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales selon le terrain de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon la situation matrimoniale. (N=71)
1.1.5. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon la profession. (N=71)
1.1.6. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaire nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon lโ€™origine gรฉographique. (N=71)
1.2. Aspects cliniques
1.2.1. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon les antรฉcรฉdents. (N=71)
1.2.2. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon le portage de Sonde urinaire ร  demeure (SUD). (N=71).
1.2.3. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon le dรฉlai dโ€™apparition des signes aprรจs hospitalisation. (N=71).
1.3. Aspects paracliniques
1.3.1. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon les rรฉsultats de lโ€™hรฉmogramme. (N=71).
1.3.2. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon les rรฉsultats de la fonction rรฉnale. (N=71).
1.3.3. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon le bilan hรฉmostase. (n=71). SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon les examens bactรฉriologiques. (n=71).
1.3.5. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon le/les germe(s) isolรฉ (s) ร  lโ€™ECBU. (N=71)
1.3.7. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon leur profil de rรฉsistance des germes aux antibiotiques. (n=71)
1.4. Aspects thรฉrapeutiques
1.4.1. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon le traitement de lโ€™infection nosocomiale (N=71).
1.4.2. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon lโ€™antibiotique reรงus. (N=71).
1.4.3. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon la durรฉe de lโ€™antibiothรฉrapie. (N=71).
1.5. Aspects รฉvolutifs
1.5.1. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon lโ€™รฉvolution. (N=71)
1.5.2. Rรฉpartition des patients atteints dโ€™infections urinaires nosocomiales au SMIT de Fann durant la pรฉriode du 1er janvier 2016 au 31 dรฉcembre 2017 selon la durรฉe dโ€™hospitalisation. (N=71)
1.6. Etude analytique
16.2. Facteurs associรฉs au dรฉcรจs
DISCUSSION
2. Aspects cliniques
3. Aspects paracliniques
3.1. Germes isolรฉs
3.2. Profil de rรฉsistance des germes aux antibiotiques
4. Aspects thรฉrapeutiques
5. Aspects รฉvolutifs
6. Facteurs liรฉs au dรฉcรจs
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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