Physiopathologie des hernies de l’aine
Historique
Sans connaissances anatomiques indispensables, sans anesthésie efficace et sous la menace du péril septique, les opérateurs empiriques de jadis ont dû se borner soit à tenter de faire disparaître la « tumeur » herniaire, soit à empêcher la descente des viscères. C’est ainsi que jusqu’au début du XVIIIème siècle, la chirurgie des hernies scrotales a été dominée par la castration, au fer ou au cautère, considérée comme le moyen le plus radical de faire disparaître la tumeur herniaire. Les bandages sont le moyen le plus ancien (plus de 25 siècles d’utilisation) pour contenir la descente viscérale ; des simples bandes imprégnées aux brayers de fer au XIIIe siècle (bandages à ressort). A noter que jusqu’à Pierro Franco (XVIe siècle), les hernies étranglées furent l’objet d’abstention et aboutissaient à la mort ou à la fistule intestinale provisoirement salvatrice.La période qui s’étend du milieu du XVIIIe à la fin du XIXe siècle a vu des travaux anatomiques fournir les bases du développement de la chirurgie herniaire par la description précise des structures inguinales.
Technique de Lichtenstein
Le principe de cette technique en est de renforcer le fascia transversalis, qui n’est pas ouvert, par une prothèse tendue de la faux inguinale au ligament inguinal. On utilise une prothèse de polypropylène rectangulaire de 8 cm sur 16 cm dont le côté interne est arrondi aux angles. La prothèse est glissée sous le cordon et étalée sur le plan postérieur. L’extrémité arrondie est fixée au tissu fibreux prépubien par un point de monofil non résorbable. On pratique une fente aux ciseaux, au niveau du côté externe de la prothèse. Les deux bretelles sont passées de part et d’autre du cordon en arrière de lui. La partie supérieure de la prothèse est alors fixée par deux points séparés, en prenant soin de ne pas léser les nerfs, puis les deux bretelles sont suturées ensemble pour former un nouvel anneau inguinal. Le cordon est ainsi cravaté par les deux bretelles de la prothèse, qui reproduisent l’anneau, formant normalement la limite inféroexterne de l’orifice inguinal profond.
Technique de Rives par voie inguinale
Dans la technique de Rives , la prothèse est placée en situation rétro-musculaire, dans l’espace pré-péritonéal , après ouverture du fascia transversalis. La prothèse est fixée en bas sur le ligament de Cooper. En haut, elle est glissée le plus loin possible à la face profonde des muscles larges de l’abdomen, et en dehors, elle est fendue pour le passage du cordon spermatique. En avant de cette prothèse, un plan musculofascial selon Bassini est reconstitué.D’autres auteurs – Bouillot et Alexandre – [53] ont modifié la technique en pariétalisant les éléments du cordon pour éviter de fendre la prothèse et en sectionnant les vaisseaux épigastriques pour autoriser une dissection large de la région.
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Table des matières
INTRODUCTION
HISTORIQUE.
MATERIEL ET METHODES
I-Malades
II-Méthodes
RESULTATS
I-Epidémiologie
1- Le sexe
2- L’âge
3- Les tares
4- Les facteurs de risque
II-Données cliniques
1- Siège de lahernie
2- Type de hernie
3- Hernies récidivées
4- Mode de révélation
III-Examens complémentaires
1-Biologie
2-Imagerie
3-Autres
IV-Données du traitement
1-Traitement médical
2-Anesthésie
3-Traitement chirurgical
3-1- Voies d’abord
3-2- Exploration
3-3- Techniques opératoires
V-Résultats du suivi postopératoire
1- Le séjour hospitalier
2- Les suites opératoires
2-1- Mortalité
2-2- Morbidité chirurgicale
3- Le suivi postopératoire
DISCUSSION
I- Anatomie de la région de l’aine
1- Structure anatomique de l’aine
2- Anatomie chirurgicale
3- Anatomie en cœlio-chirurgie
II-Physiopathologie des hernies de l’aine
1- Embryogenèse
2- Facteurs anatomiques
3- Facteurs dynamiques
4- Facteurs métaboliques
III-Anatomie pathologique
1- Hernies obliques externes
2- Hernies directes
3- Hernies obliquesinternes
IV-Classification des hernies de l’aine
1- Classification de Gilbert
2- Classificationde Nyhus
3- Classificationde stoppa
4- Classification de Cristinzo et Corcione
V-Epidémiologie
1-Fréquence, Incidence
2-Le sexe
3-L’âge
4-Les facteurs de risque
VI-Donnée clinique
1-Généralité
1-1- Définition
1-2- Diagnostique clinique
1-3- Examen clinique
1-4- Importance de la hernie
1-5- Diagnostique différentiel
2-Siege de la hernie
3-Type de la hernie
4-Mode de revelation
VII-Donnée du Traitement
1- Bilan préthérapeutique
2- Traitement médical
3- Traitement chirurgical
3-1- But du traitement
3-2- Types d’anesthésie
3-3-Voies d’abord
3-4- Moyens chirurgicaux
3-5- Indications
VIII-Evolution
1- Complications peropératoires
1-1- Les hémorragies
1-2- Les lésions du cordon spermatique
1-3- Les plaies du canal déférent
1-4- Les lésions nerveuses
1-5- Les lésions viscérales
2- Complications postopératoires immédiates
2-1-Mortalité
2-2-Morbidité
3- Complications tardives – séquelles
3-1-Atrophie testiculaire
3-2-Algies postopératoires chroniques
3-3-Dyséjaculation
3-4-Migration prothétique intra-viscérale
3-5-Fistules
3-6-Ostéopériostite du pubis
4- Récidives
CONCLUSION
ANNEXES
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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