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La base du crรขne
Cโest la partie cachรฉe, appelรฉe aussi plancher du crรขne, creusรฉe par des trous, dโoรน sortent ou entrent les vaisseaux et les nerfs crรขniens [1]. Il est formรฉ par six os, ร savoir lโos frontal sur sa partie mรฉdiane, lโรฉthmoรฏde, le sphรฉnoรฏde, une partie de lโos occipital et une partie des deux os temporaux, sur lequel repose lโencรฉphale.
– Lโรฉthmoรฏde :
Cโest une structure dรฉlicate et lรฉgรจre du fait de la prรฉsence des sinus, appelรฉs sinus รฉthmoรฏdaux. Lโรฉthmoรฏde est divisรฉ en quatre parties, dont la lame criblรฉe, la lame perpendiculaire mรฉdiane et les deux masses latรฉrales, qui se projettent vers le bas ร partir de la lame criblรฉe de lโรฉthmoรฏde.
– Le sphรฉnoรฏde :
Cโest un os qui occupe tout le plancher de la fosse cรฉrรฉbrale moyenne, il sโarticule รฉgalement avec plusieurs os du crรขne, dont en arriรจre avec lโos occipital, latรฉralement avec les os temporaux et les os pariรฉtaux et en avant avec lโos frontal et lโรฉthmoรฏde.
Particularitรฉ du crรขne de lโenfant
Les enfants sont plus susceptibles aux traumatismes crรขniens que les adultes. Le ratio entre leur tรชte et leur corps est plus รฉlevรฉ, leur cerveau est moins myรฉlinisรฉ et leur boite crรขnienne est plus mince [9].
Chez le tout petit, l’ossification des sutures et des fontanelles n’รฉtant pas faite, la boรฎte crรขnienne est รฉlastique et pliable. Les plaques osseuses elles-mรชmes sont dรฉformables (en balle de ping-pong). La dure-mรจre, pรฉrioste de la face interne de la voรปte, lui est plus รฉtroitement attachรฉe que chez l’adulte. Elle lui apporte une multitude de petits vaisseaux, artรฉriels et veineux, alors que l’artรจre mรฉningรฉe moyenne, pas encore englobรฉe dans l’os, est moins concernรฉe par une fracture osseuse [10]. La mobilitรฉ relative des รฉcailles ossifiรฉes s’exerce au niveau des sutures cartilagineuses et menace plus directement les sinus dure-mรฉriens sous-jacents.
A l’intรฉrieur de la boรฎte crรขnienne, le cerveau est de consistance plus molle, car il contient plus d’eau que le cerveau mature, et moins de myรฉline [10] (90 % d’eau dans la substance blanche du nouveau-nรฉ, contre 75 % chez l’adulte).
Par le fait de lโaccroissement pondรฉral du cerveau, le mรฉtabolisme cรฉrรฉbral chez lโenfant est intense, et le cerveau est plus vulnรฉrable ร lโanoxoischรฉmie. Ainsi, l’encรฉphale de l’enfant est plus exposรฉ, plus vulnรฉrable, en mรชme temps qu’il possรจde aussi un plus grand potentiel de rรฉparation.
ENVELOPPES ET CONTENUS DE LA BOITE CRANIENNE
Les enveloppes
La boite crรขnienne est revรชtue [11] par le cuir chevelu qui comprend 5 couches dont les trois premiรจres couches externes constituent le cuir chevelu proprement dit ou scalp. (Cf. Figure 2) De lโextรฉrieur vers lโintรฉrieur, le cuir chevelu est composรฉ de:
– La peau: richement vascularisรฉe et contient de nombreuses glandes sudoripares, sรฉbacรฉes et follicules pileux.
– Le tissu conjonctif : formant une couche sous-cutanรฉe รฉpaisse, dense, aussi trรจs vascularisรฉe. Il est parcouru par de nombreux nerfs cutanรฉs.
– Lโaponรฉvrose รฉpicrรขnienne : tendon aplati rรฉsistant reliant les muscles รฉpicrรขniens (occipito-frontal, temporo-pariรฉtaux et auriculaires supรฉrieurs)
– Le tissu arรฉolaire lรขche : contenant des espaces virtuels
– Le pรฉricrรขne : tissu conjonctif dense qui forme la partie externe du pรฉrioste du neurocrรขne.
Les contenus
Lโencรฉphale est placรฉ au sein de cette cavitรฉ osseuse qui est le crรขne, immergรฉ dans le liquide cรฉphalo-rachidien et entourรฉ de ses structures mรฉningรฉes (dure-mรจre et espaces sous arachnoรฏdiens) [7].
Ces compartiments successifs dรฉlimitent ainsi plusieurs espaces de lโextรฉrieur vers lโintรฉrieur au sein desquels cheminent des vaisseaux sanguins :
– Lโespace extradural virtuel mais dรฉcollable (entre lโos et la dure-mรจre).
– Lโespace sous-dural (entre la dure-mรจre et lโarachnoรฏde).
– Lโespace sous-arachnoรฏdien liquidien et lโencรฉphale.
Cette masse cรฉrรฉbrale est reliรฉe aux structures ostรฉo-fibreuses du crรขne par les nerfs crรขniens qui quittent la cavitรฉ crรขnienne par la base du crรขne et certains vaisseaux sanguins. Les hรฉmisphรจres cรฉrรฉbraux (environ 1,2 kg) et la moelle รฉpiniรจre sont reliรฉs par le tronc cรฉrรฉbral.
VASCULARISATION
Vascularisation des mรฉninges
La vascularisation de la dure mรจre provient des ramifications des artรจres mรฉningรฉes (antรฉrieure, moyenne, postรฉrieure). Les veines de la dure mรจre se jettent dans les sinus et dans les veines mรฉningรฉes [12].
Lโarachnoรฏde est vascularisรฉe par les vaisseaux qui cheminent dans le tissu arachnoรฏdien.
La pie mรจre est vascularisรฉe par deux rรฉseaux artรฉriels et veineux.
Vascularisation de lโencรฉphale
Les artรจres du cerveau sont fournies par :
– Le polygone de WILLIS : anastomose des rรฉseaux carotidiens interne et vรฉrtรฉbro-basilaire.
– Les artรจres antรฉrieure, moyenne et postรฉrieure.
Le systรจme veineux nโest pas superposable au systรจme artรฉriel [12]. Les veines sont drainรฉes dans les sinus crรขniens qui eux sont dรฉpendants de deux confluents principaux, le sinus caverneux ร la base et le pressoir dโHEROPHILE au niveau de la voรปte, de lร le sang est conduit vers la jugulaire interne de chaque cรดtรฉ par les sinus latรฉraux.
PHYSIOPATHOLOGIE DES FRACTURES DU CRANE
Evรจnement mรฉcanique par excellence [13], le traumatisme crรขnien va entraรฎner, du fait des forces physiques mises en jeu, des lรฉsions du crรขne (les fractures) et de son contenu (le cerveau). Ces lรฉsions sont dites immรฉdiates et dรฉpendent soit des circonstances de lโaccident, soit de la violence des forces mises en jeu.
Dans les minutes et les heures qui suivent, les phรฉnomรจnes dynamiques qui apparaissent entraรฎnent des lรฉsions secondaires dont la gravitรฉ dรฉpend ร la fois des circonstances du traumatisme et des facteurs systรฉmiques plus ou moins considรฉrables.
Lรฉsions immรฉdiates
Le mรฉcanisme de contact est lโรฉlรฉment essentiel mis en jeu : la tรชte heurte ou est heurtรฉe par un objet. Ceci entraรฎne des lรฉsions immรฉdiates crรขniennes et cรฉrรฉbrales qui sont avant tout locales ou locorรฉgionales et sont en fonction de la vitesse de lโagent traumatique et de la surface dโimpact [13].
Lรฉsions tรฉgumentaires
Les lรฉsions cutanรฉes sont dโune extrรชme frรฉquence : plaies du scalp, plaies contuses voire perte de substance entraรฎnant toujours des dรฉperditions sanguines souvent sous estimรฉes et une porte dโentrรฉe ร lโinfection.
Lรฉsions osseuses
Lorsque le coup est suffisamment violent, le crรขne a tendance ร se dรฉformer. Si son รฉlasticitรฉ est dรฉpassรฉe il se fracture, localement se produit une fracture de la table interne puis une fracture de la table externe [13].
On peut distinguer 2 types de fractures crรขniennes:
โข fracture linรฉaire non embarrรฉe.
โข Fracture embarrรฉe ou embarrure: il sโagit dโun enfoncement crรขnien circonscrit, se produisant lorsque la masse contondante est animรฉe dโune grande vรฉlocitรฉ avec une surface dโimpact limitรฉe. On peut citer 3 variรฉtรฉs [13] :
– En marche dโescalier : lorsque le fragment osseux se dรฉtache complรจtement. Il peut y avoir un ou plusieurs fragments.
– En balle de ping-pong: lorsquโil y a un simple enfoncement de lโos sans rupture des corticales.
– En bois vert : lorsquโil y a rupture des corticales sans solution de continuitรฉ.
Ces deux derniรจres variรฉtรฉs sont caractรฉristiques du nourrisson et de lโenfant.
Les fractures crรขniennes peuvent รชtre fermรฉes ou ouvertes.
Lรฉsions secondaires
Ces lรฉsions sont la consรฉquence soit des lรฉsions immรฉdiates, soit des autres lรฉsions survenant lors du transport ou dues aux accidents cรฉrรฉbraux secondaires dโorigine systรฉmique (ACSOS) [14,15]. Des phรฉnomรจnes biochimiques complexes sont responsables des troubles circulatoires, dโลdรจmes et de la mort cellulaire [13]. Globalement, les lรฉsions ร ce stade constituent dโune part les masses expansives, et dโautre part lโaugmentation de la pression intracrรขnienne [16].
Les masses expansives
– Les hรฉmatomes : ils sont dus soit ร des ruptures artรฉrio-veineuses, soit ร un saignement dโune fracture. Ces hรฉmatomes peuvent รชtre extra ou sous-duraux, ou bien intra-parenchymateux.
– Les ลdรจmes : cโest une augmentation de la teneur en eau du parenchyme cรฉrรฉbral, entrainant lโaugmentation de son volume, disposรฉs gรฉnรฉralement autour dโun foyer hรฉmorragique. Ils peuvent รชtre cytotoxiques, neurotoxiques, vasogรฉniques, interstitiels et mixtes le plus frรฉquemment rencontrรฉs [17].
– Les contusions cรฉrรฉbrales : ce sont des petites collections sanguines multifocales.
Lโhypertension intra crรขnienne
Elle est dรฉfinie par lโaugmentation de la pression intracrรขnienne au-delร de 15mmHg [18]. Trois paramรจtres entrent en jeu dans la genรจse de lโaugmentation de cette pression, ร savoir le volume du parenchyme cรฉrรฉbral, le secteur vasculaire et le volume du liquide cรฉphalo-rachidien. Seul le volume sanguin et du liquide cรฉphalo-rachidien changent, assurant ainsi lโhomรฉostasie de la pression intracrรขnienne. Les masses expansives interviennent dans lโapparition de lโhypertension intracrรขnienne, entrainant ainsi lโengagement cรฉrรฉbral.
EVALUATION CLINIQUE
Lโรฉvaluation initiale de tout enfant ayant subi un traumatisme crรขnien repose avant tout sur la clinique [19]. Diffรฉrents renseignements doivent รชtre recueillis auprรจs du blessรฉ et /ou de son entourage. Ils constituent la base ร partir de laquelle la prise en charge s’organise.
Anamnรจse
Lโinterrogatoire du patient et/ou de son entourage va rechercher :
– Les circonstances prรฉcises du traumatisme : heure exacte de survenue, son mรฉcanisme (point dโimpact, dรฉcรฉlรฉrationโฆ), lโexistence dโune perte de connaissance initiale ou dโune amnรฉsie des faits.
– Les antรฉcรฉdents mรฉdicaux, chirurgicaux, allergiques du traumatisรฉ.
– Les prises mรฉdicamenteuses (anticoagulants, antiagrรฉgants plaquettaires, psychotropesโฆ).
– Les plaintes fonctionnelles.
– La notion dโun intervalle libre pendant lequel lโรฉtat clinique est stable et dโune aggravation secondaire.
Examen physique
Examen gรฉnรฉral
Il prรฉcรจde lโexamen neurologique afin de rechercher des troubles hรฉmodynamiques et ventilatoires. On procรจde ร lโexamen mรฉthodique des membres, du bassin, de lโabdomen, du thorax et de lโaxe rachidien. Un รฉcoulement de liquide cรฉphalo-rachidien par le nez ou par lโoreille est systรฉmatiquement recherchรฉ.
Examen locorรฉgional
– A lโinspection, on รฉvalue lโimportance de la perte sanguine, de lโatteinte cutanรฉe des contusions, des plaies du scalp pouvant รชtre accompagnรฉes dโune extรฉriorisation de matiรจre cรฉrรฉbrale ou de liquide cรฉphalo-rachidien. Une รฉventuelle embarrure, peut parfois รชtre observรฉe.
– La palpation douce est dโune grande importance face ร la prรฉsence dโun ลdรจme volumineux. Elle peut rรฉvรฉler une douleur exquise si le patient est conscient, faisant suspecter une fracture. La perception dโun ressaut traduit lโexistence dโune embarrure.
– La recherche des lรฉsions associรฉes comme des ecchymoses pรฉriorbitaires uni ou bilatรฉrales, en faveur dโune fracture de la base antรฉrieure du crรขne.
Examen neurologique
Lโexamen neurologique comporte : lโexamen de la conscience, la recherche des signes de localisation et de troubles neurovรฉgรฉtatifs.
Examen de la conscience
Dรฉfinie dรจs 1974 par TEASDALE et JENNET, lโรฉchelle de GLASGOW (Cf. Tableau I) est un outil validรฉ pour รฉvaluer le niveau de conscience [20-23]. Ce score permet dโapprรฉcier lโouverture des yeux, lโexpression verbale, la rรฉponse motrice aux ordres simples ou ร la stimulation nociceptive. Chez les enfants qui nโont pas acquis la parole (enfant รขgรฉ de moins de 3 ans), le score de Glasgow pรฉdiatrique (Cf. Tableau I) et le score de Blantyre (Cf. Tableau II) se rรฉvรจlent particuliรจrement utiles dans lโรฉvaluation de la conscience [24].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPELS ANATOMIQUES
I.1. OSTEOLOGIE DU CRANE
I.1.1 La voรปte du crรขne
I.1.2 La base du crรขne
I.1.3 Particularitรฉ du crรขne de lโenfant
I.2. ENVELOPPES ET CONTENUS DE LA BOITE CRANIENNE
I.2.1 Les enveloppes
I.2.2 Les contenus
I.3.VASCULARISATION
I.3.1. Vascularisation des mรฉninges
I.3.2. Vascularisation de lโencรฉphale
II. PHYSIOPATHOLOGIE DES FRACTURES DU CRANE
II.1. Lรฉsions immรฉdiates
II.1.1 Lรฉsions tรฉgumentaires
II.1.2 Lรฉsions osseuses
II.2. Lรฉsions secondaires
II.2.2 Lโhypertension intracrรขnienne
III. EVALUATION CLINIQUE
III.1. Anamnรจse
III.2. Examen clinique
III.2.1. Examen gรฉnรฉral
III.2.2 Examen locorรฉgional
III.3. Examen neurologique
III.3.1. Examen de la conscience
III.3.2. Recherche de signes de localisation
III.3.3. Recherche de troubles neurovรฉgรฉtatifs
IV. EXAMENS PARACLINIQUES
IV.1. Les examens dโimageries
IV.1.1. Radiographie standard
IV.1.2. Tomodensitomรฉtrie ou scanner cรฉrรฉbral
IV.2. Les autres examens paracliniques
V. CAS PARTICULIER : TRAUMATISME CRANIEN NON ACCIDENTEL
(MALTRAITANCE)
VI. PRISE EN CHARGE
VI.1 .Mesures gรฉnรฉrales
VI.2. Mesures thรฉrapeutiques
VI.2.1. Traitement mรฉdical
VI. 3. En cas de traumatisme crรขnien non accidentel (maltraitance)
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
I. METHODE
I.1. Cadre dโรฉtude
I.2. Type dโรฉtude
I.3. Pรฉriode dโรฉtude
I.4. Critรจres dโinclusion
I.5. Critรจres dโexclusion
I.6. Paramรจtres ร รฉvaluer
I.7. Traitement des donnรฉes et analyse statistique
I.8. Ethique
I.9. Limites
II. RESULTATS
II.1. Paramรจtres รฉpidรฉmiologiques
II.1.1. Frรฉquence
II.1.2. Genre
II.1.3. Age
II.1.4. Lieu dโorigine
II.1.5. Etiologies
II.1.6. Mode de transport au CHU
II.2.Paramรจtres cliniques
II.2.1. Signes fonctionnels motivant la consultation
II.2.2. Etat de conscience selon lโรขge
II.2.2.1. Moins de 3 ans
II.2.2.2. 3 ans et plus
II.2.3. Signes physiques locaux
II.2.4. Signes neurologiques de localisation
II.2.5. Traumatismes associรฉs
II.2.6. Classification de MASTERS
II.3. Paramรจtres paracliniques
II.3.1. Imageries rรฉalisรฉes
II.3.2. Type de fracture
II.3.3. Topologie lรฉsionnelle
II.3.4. Lรฉsions intracrรขniennes associรฉes
II.4. Paramรจtres thรฉrapeutiques
II.5. Evolution
II.6. Durรฉe dโhospitalisation
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Paramรจtres รฉpidรฉmiologiques
I.1. Frรฉquence
I.3. Age
I.4. Lieu dโorigine
I.5. Etiologies
I.6. Mode de transport au CHU
I.7. Dรฉlai de prise en charge hospitaliรจre
II. Paramรจtres cliniques
II.1. Signes fonctionnels motivant la consultation
II.2. Signes physiques locaux
II.3. Etat de conscience
II.4. Signes neurologiques de localisation
II.5. Traumatismes associรฉs
II.6. Classification de MASTERS
III. Paramรจtres paracliniques
III.1. Imageries rรฉalisรฉes
III.2. Type de fracture
III.3. Topologie lรฉsionnelle
III.4. Lรฉsions intracrรขniennes associรฉes
IV. Paramรจtres thรฉrapeutiques
V. Evolution
VI. Durรฉe dโhospitalisation
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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