Physiopathologie de l’envenimation
Données épidémiologiques
La fréquence : Durant la période s’étalant de Janvier 2006 à Décembre 2007, au cours de laquelle s’est déroulée cette étude, ont été admis au service de pédiatrie de l’hôpital Hassan II d’Agadir 132 enfants victimes de morsure scorpionique. 77 cas en 2006 et 55 cas en 2007 (figure n°1). Ce qui constitue 2,66% d’hospitalisation durant la même période.
La répartition géographique : La majorité des patients, soit 64 ,39% étaient d’origine rurale : (Biougra, Ait baha, Oulad taima, régions de Taroudant…)
Le siège de la piqûre : Toutes les parties du corps peuvent être touchées mais le membre inférieur était le siège de prédilection des piqûres (52,27%)
L’âge: Toutes les tranches d’âge sont touchées. Les enfants les plus atteints avaient moins de 5 ans avec un pourcentage de 46,9% par rapport au reste de l’échantillon
Le sexe : Dans cette étude, nous avons noté une prédominance de PS chez les enfants de sexe masculin avec 81 cas (61,36%) (51 cas de sexe féminin). Le sexe ratio est de 1,58.
La saison :Le maximum des cas a été enregistré durant les deux mois (Juillet et Août) avec respectivement 25% et 23,48% des cas
L’heure de la piqûre : La majorité de nos malades ont été piqués durant la nuit (59,84%), surtout sa première moitié avec 46,21%
L’agent causal : La plupart des enfants (43,18%) dans notre étude, ont été piqués par le scorpion noir, 16,66% par le scorpion jaune et 10,6% par le scorpion brun. La couleur des scorpions n’a pas été précisée chez 29,54% des cas
Le délai post piqûre: Il était définit par la durée entre l’heure de la piqûre et l’admission au service de pédiatrie. Dans notre étude, il dépassait 2H dans 42,4% des cas et il était inférieur à 30min dans 10,6% des cas.
Rappels anatomiques
La morphologie d’un scorpion varie peu. Le corps du scorpion est formé d’un squelette externe ou cuticule, divisé en trois parties : le prosoma ou céphalothorax, le mesosoma dénommé abdomen ou pré abdomen et le métasoma appelé queue ou post abdomen. La réunion des deux premiers éléments constitue le tronc par opposition à la queue. A ce corps s’ajoutent les appendices et un appareil venimeux [8].Les scorpions sont des arthropodes de taille variable 3 à 20 cm, leurs poids varient entre 3 et 60 grammes.
Le venin
Propriétés physiques du venin : C’est un liquide limpide, d’aspect légèrement opalescent. Il a une densité voisine à l’eau, avec un PH légèrement acide. Le venin résiste à 90 min de chauffage à 90°C, mais sa toxicité disparaît à 100°C au bout de 90mn
Propriétés chimiques : Dans le venin d’un scorpion on trouve plusieurs toxines, différentes par ses propriétés pharmacologiques et immunologiques. Ces toxines agissent sur les membranes des cellules excitables (cellules nerveuses et musculaires), par le biais des canaux ioniques. Elles sont thermostables et solubles dans l’eau. Plus de 50 neurotoxines de scorpion ont été identifiée, on distingue :
– Les toxines agissant sur les canaux sodiques, ils sont les responsables quasi exclusives de la symptomatologie de l’envenimation.
– Les toxines agissant sur les canaux potassiques.
– Les toxines agissant sur les canaux calciques.
– Les toxines agissant sur les canaux chloriques.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS DE L’ETUDE
MATERIEL ET METHODES
RESULTATS
I. Données épidémiologiques
1. La fréquence
2. La répartition géographique
3. Le siège de la piqûre
4. L’âge
5. Le sexe
6. La saison
7. L’heure de la piqûre
8. L’agent causal
9. Le délai post piqûre
II. Données cliniques
1. Signes locorégionaux
2. Signes généraux
3. Répartition selon la classe de gravité
III. La prise en charge
1. Thérapeutique initiale
2. Traitement reçu au centre hospitalier
IV. Evolution
1. Amélioration
2. Létalité
ANALYSE ET DISCUSSION
I. Rappels théoriques
1. Le scorpion
1.1. Rappels anatomiques
1.2. Classification
1.3. Ethologie
2. Le venin
2.1. Propriétés physiques du venin
2.2. Propriétés chimiques
2.3. Pharmacocinétique du venin
3. Physiopathologie de l’envenimation
3.1. Physiopathologie générale
3.2. Troubles cardiovasculaires
3.3. Troubles respiratoires
3.4. Troubles digestifs
II. Données épidémiologiques
1. La fréquence
2. L’âge.
3. Le sexe
4. La répartition géographique
5. La saison
6. L’heure de la piqûre
7. Le temps post piqûre
8. Le siège de la piqûre
9. La couleur du scorpion
III. Données cliniques
1. Classe I (envenimation bénigne)
2. Classe II (envenimation modérée)
3. Classe III (envenimation grave)
3.1. Signes respiratoires
3.2. Signes cardiovasculaires
3.3. Les signes neuromusculaires
3.4. Les signes digestifs
IV. Perturbations biologiques
V. Traitement
1. Piqûre de scorpion sans envenimation
1.1. Les méthodes initiales
1.2. Sérum antitétanique
1.3. Corticoïdes
1.4. Calcium
1.5. Traitement symptomatique
2. Envenimation avec détresse vitale
3. La sérothérapie antiscorpionique
VI. Evolution et pronostic
1. Evolution favorable
2. Facteurs pronostiques
3. Taux de mortalité
VII. Mesures préventives
1. Mesures concernant l’environnement
2. Mesures concernant l’homme
3. Mesures concernant le scorpion
VIII. Conduite à tenir devant une piqûre de scorpion
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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