Physiopathologie de l’arthrose

Physiopathologie de l’arthrose 

La notion de « dose » 

Il est rappelé à travers la définition du complément alimentaire la notion de «dose». En effet, ce qui caractérise un complément alimentaire c’est sa commercialisation sous forme de dose bien définie. Ceci renvoie à l’idée de « limite» dans la quantité à ingérer. Avant la mise en place de cette nouvelle réglementation, beaucoup d’effets indésirables ont été observés suite à une consommation excessive de vitamines et minéraux. Ainsi, tout comme le médicament, la consommation d’un complément alimentaire n’est pas sans risques.

Des doses limites (UL : Upper intake Level) ont donc été instaurées ou sont en cours d’élaboration par l’EFSA (European Food Safety Authority ou AESA : Autorité Européenne de Sécurité des Aliments), pour éviter tout effet néfaste (cf. Annexe 3). De même, au niveau national, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) travaille sur l’établissement de quantités optimales de nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, appelés ANC (Apports Nutritionnels Conseillés). Les ANC correspondent à une quantité d’énergie ou de nutriments suffisants pour couvrir les besoins nets par jour (c’est-à-dire la quantité de nutriments utilisés après absorption intestinale permettant la constitution et le maintien des réserves) en prenant en compte la quantité réellement absorbée (7). Ils sont déterminés de façon expérimentale en fonction des individus (tranche d’âge et sexe), le facteur d’absorption étant variable d’un individu à l’autre. Comme leur nom l’indique, ce sont plus des conseils que des règles à suivre impérativement. Les ANC représentent des repères qui garantissent l’équilibre nutritionnel, le fait de ne pas les respecter n’entraîne pas forcément des carences ou une malnutrition. Des ANC ont été définis pour les vitamines et les minéraux (cf. Annexe 2).

Les études sur les ANC ne peuvent se contenter des valeurs obtenues par le passé, il faut régulièrement remettre à jour les données, en fonction de l’évolution de la société et des connaissances scientifiques. C’est pourquoi l’ANSES a mené récemment une nouvelle étude, entre 2005 et 2007, sur les habitudes de consommation alimentaires des Français, appelée INCA 2 (étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires 2). Plus de 4000 personnes ont participé à cette étude, qui prend également en compte la consommation des compléments alimentaires (8). Des teneurs maximales d’enrichissement des aliments ainsi que des doses journalières maximales autorisées pour les compléments alimentaires ont été déterminées à partir de l’étude INCA 2 (cf. Annexe 3 et 4).

Contrairement aux ANC, les Apports Journaliers Recommandés (AJR), que l’on peut rencontrer sur l’emballage des aliments, sont des valeurs qui ne prennent pas en compte les différences interindividuelles (âge et sexe). Ce sont des mesures, fixées internationalement, qui correspondent aux besoins moyens de la population générale (hommes, femmes et enfants confondus). Ils donnent une idée de l’apport minimum recommandé en nutriments.

La directive 2002/46/CE (3)

Cette directive fait suite à un constat par la communauté européenne de l’apparition en quantité exponentielle de compléments alimentaires dans les pays de l’Union et qui se trouvaient régis pour chacun d’entre eux par des règles différentes selon les Etats. Afin d’harmoniser leur commercialisation et leur libre circulation, il convenait de mettre en place des règles communautaires. De plus, ces dispositions ont pour but d’assurer la sécurité pour les consommateurs : « […] il est nécessaire que les produits qui sont mis sur le marché soient sans danger et portent un étiquetage adéquat et approprié ».

A ce jour, la législation autour des actifs introduits dans les compléments alimentaires reste encore vague et se focalise principalement sur les vitamines et les minéraux. Des apports en quantités excessives de vitamines et de minéraux peuvent avoir des effets néfastes pour la santé. C’est pourquoi la directive fixe, selon le cas, les limites maximales de sécurité pour ces substances dans les compléments alimentaires (annexes I et II de la directive 2002/46/CE). Ces limites garantissent que l’utilisation normale des produits selon les instructions fournies par le fabricant est sans danger pour le consommateur. L’annexe II a été amendée par le règlement 1170/2009/CE du 30 novembre 2009 (10) qui élargit la liste des vitamines et minéraux autorisés dans les compléments alimentaires. L’UE a défini leurs critères de pureté ainsi que les formes chimiques sous lesquelles ils peuvent être commercialisés. Les dosages proposés sont inférieurs à ceux utilisés dans les médicaments contenant ces mêmes substances et prescrits pour soigner une maladie. L’inclusion des substances vitaminiques et minérales dans cette liste positive ne peut se faire qu’après l’évaluation par l’EFSA d’un dossier scientifique adéquat apportant toutes les informations nécessaires sur la sécurité et la biodisponibilité de chaque substance individuelle. Pour cela, l’EFSA mandate la CE qui se charge dès lors de fixer les critères de pureté de ces substances.

La DGCCRF 

La DGCCRF dépend du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Elle a pour objectif de réguler et sécuriser les échanges de biens et de services. Ses principales missions sont la régulation concurrentielle des marchés, la protection économique des consommateurs et la sécurité des consommateurs. Les compléments alimentaires font donc l’objet de déclarations auprès de la DGCCRF qui examine leur composition et réalise des contrôles à l’instar des autres catégories de denrées alimentaires. La réglementation prévoit une liste positive progressivement établie des ingrédients actifs pouvant entrer dans la composition du complément alimentaire avec ou non les allégations que l’on peut attribuer pour chaque actif. Celle-ci est actuellement ciblée sur les vitamines et minéraux au niveau européen, élargie au niveau national par des doses journalières maximales à ne pas dépasser.

Les quantités maximales journalières concernant les substances telles que les plantes, sont confiées aux autorités des Etats membres de l’UE, par conséquence à la DGCCRF, l’établissement de listes positives pour ce genre d’ingrédients étant trop compliqué (disparités d’utilisation d’un Etat membre à l’autre). Dans le cas de compléments alimentaires à base de plantes, il est important de garantir la sécurité d’utilisation pour le consommateur et l’innocuité de la préparation ne peut être démontrée que si les conditions de production et d’utilisation sont bien définies. Les spécificités botaniques (espèces, parties de plantes), le mode d’extraction des substances actives, l’homogénéité des lots et les contaminants éventuels sont autant de facteurs qui peuvent faire varier la composition et donc les propriétés du produit final.

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Introduction  
Partie 1 : 
Point sur la législation du complément alimentaire  
1.1. Définition  
1.1.1. Son but
1.1.2. Ses ingrédients
1.1.3. La notion de « dose »
1.2. Quelle Règlementation pour les compléments alimentaires ? 
1.2.1. Au niveau européen
1.2.2. Au niveau national
1.2.3. Les allégations
1.3. De la fabrication à la mise sur le marché 
1.3.1. Fabrication d’un complément alimentaire
1.3.2. Les procédures de déclaration et de demande d’autorisation d’emploi
1.3.3 Les normes de qualité
1.3.4 Coût de développement d’un complément alimentaire
Partie 2 :  
L’Arthrose 
2.1. Définition 
2.2. Epidémiologie
2.2.1. Atteinte des membres supérieurs
2.2.2. Atteinte des membres inférieurs
2.2.3. Atteinte de la colonne vertébrale
2.3. Les facteurs de risques 
2.4. Clinique 
2.5. Diagnostic 
2.5.1. L’examen clinique
2.5.2. La radiographie
2.5.3. Le bilan sanguin
2.6. Diagnostics différentiels  
2.7. Physiopathologie de l’arthrose 
2.7.1. L’articulation
2.7.2. L’articulation arthrosique
2.7.3. Mécanismes de dégradation du cartilage au cours de l’arthrose
2.8. Origine de la douleur dans l’arthrose 
2.9. Traitements de l’arthrose 
2.9.1. Traitements médicamenteux conventionnels
2.9.2. Traitement non médicamenteux
2.9.3. Autres traitements complémentaires
2.9.4. Stratégies thérapeutiques (ACR et EULARL)
2.10. Les patients arthrosiques à l’officine  
2.10.1. Questionnaire à l’attention des patients souffrant d’arthrose
2.10.2. Résultats du questionnaire
2.10.3. Discussion
Partie 3 : 
Quels compléments alimentaires à l’officine pour l’arthrose ? 
3.1. Les compléments alimentaires indiqués pour les articulations du Vidal 2012 
3.1.1. Généralités sur le Vidal
3.1.2. Les compléments alimentaires utilisés pour l’arthrose
3.2. Quels effets physiologiques revendiqués pour les principales substances utilisées pour le soulagement des symptômes liés à l’arthrose ? 
3.2.1. Les substances : la glucosamine, la chondroitine, les huiles de poisson et de crevette
3.2.2. Les vitamines E et C
3.2.3 Les plantes : Harpagophytum et cassis
3.2.4 Les minéraux : silice/silicium, cuivre et zinc
3.3. Les autres ingrédients actifs dans les compléments alimentaires du Vidal 2012 
3.3.1. Le Méthyl Sulfonyle Méthane (MSM)
3.3.2. La vitamine D3
3.3.3. Le manganèse, le sélénium et le calcium
3.3.4. Le curcuma, l’ortie et la reine-des-prés
3.4. La réalité du terrain  
3.5. Discussion 
Conclusion

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