Physiopathologie de la migraine

Physiopathologie de la migraine

LES CÉPHALÉES DANS L’ANTIQUITÉ

Les céphalées ont troublé l’humanité depuis la nuit des temps. Des crânes humains datant de l’ère néolithique (7000-3000 ans avant JC) portant des marques de trépanation ont été découverts (figure 1). Des hypothèses disent que cette mesure drastique a été prise en réponse à des céphalées, cependant il n’existe pas de preuves affirmant cette théorie L’Ebers Papyrus datant d’environ 1200 ans avant JC et qui est basé sur des documents médicaux plus anciens (depuis 2500 avant JC) décrivait déjà la migraine et la névralgie (2). Hippocrate (470-410 avant JC) a décrit une lumière vive, habituellement dans l’œil droit, suivie par des douleurs violentes débutant au niveau des tempes et qui pouvaient atteindre Prise en charge des céphalées aigues aux urgences : A propos de 50 cas l’ensemble du crane et le cou. Il croyait que les céphalées pouvaient être déclenchées par l’exercice physique ou les rapports sexuels, que la migraine était due à des “vapeurs” remontant de l’estomac vers la tête et que les vomissements pouvaient partiellement calmer la douleur (3). Celsus (215- 300) croyait que la consommation du vin ou l’exposition au froid ou à la chaleur du feu ou du soleil pouvait déclencher la migraine (3). La découverte de la migraine a été attribuée au physicien grec Aretaeus de Cappadocia au 2ème siècle pour sa description classique des symptômes d’une céphalée unilatérale avec vomissements et des intervalles libres entre les crises. Le mot migraine est tiré du mot grec “hemicrania” introduit par Galen, un physicien romain, en l’an 200. Il pensait à tort que la migraine était due à l’ascension de vapeurs trop chaudes ou trop froides (2).

LES CÉPHALÉES À TRAVERS LES SIÈCLES :

Abu Bakr al-Râzî, au 10ème siècle, a noté l’association des céphalées avec différents événements de la vie des femmes : après la délivrance ou un avortement, pendant la ménopause ou les dysménorrhées (3). Avicenne, au 11ème siècle, a décrit la migraine dans son livre “El Quanoon fel teb” de petits mouvements, le fait de manger ou de boire, les bruits provoquent la douleur…le patient ne peut pas supporter le bruit et la lumière. Il veut rester seul dans le noir” (3). Au 12ème siècle, l’Abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179) décrivait ses visions qui ont été attribuées plus tard à l’aura de sa migraine (4). En 1683 Thomas Willis (neurologue Anglais, 1621-1675) avait décrit le cas d’une femme souffrant d’une migraine périodique sévère précédée par des prodromes et associée à des vomissements. Il a aussi été le premier à postuler que la migraine était due à une stagnation du sang dans les vaisseaux duraux, les distendant et provoquant ainsi la céphalée (2). Prise en charge des céphalées aigues aux urgences : A propos de 50 cas Tissot (médecin Suisse, 1728-1797) en 1783 avait distingué la migraine des céphalées communes qu’il avait attribuées à des névralgies supra-orbitaires provoquées par un réflexe provenant de l’estomac, de la vésicule biliaire ou de l’utérus (5). Par la suite, au 19ème siècle, Dubois Raymond (physiologiste Allemand, 1818-1896) ; Mollendorf (philologue Allemand, 1848-1931) et Albert Eulenberg (neurologue Allemand, 1840- 1917) avaient proposé différentes théories vasculaires pour la migraine. A la fin du 18ème, Erasmus Darwin, grand-père de Charles Darwin, avait suggéré de traiter les céphalées par centrifugation. Selon lui la vasodilatation serait la cause des céphalées et il avait suggéré de placer le patient dans une centrifugeuse pour faire descendre le sang de la tête vers les pieds (3, 6). John Fothergill (physicien Anglais, 1712-1780) en 1778 avait introduit le terme “spectre de fortification” pour décrire l’aura visuelle ou les troubles migraineux (6). En 1873, Edward Liveing a écrit la première monographie sur la migraine intitulée “On megrim, sick-headache and some allied disorders : a contribution to the pathology of nervestorms” et a développé la théorie neurale de la migraine. Il avait attribué le problème à des troubles du système nerveux autonome (7). En 1888, William Gowers (neurologue Anglais, 1845-1915) a publié un important manuel de neurologie : “A manual of disease of the nervous system” (8). Il a insisté sur l’importance d’un mode de vie sain et a soutenu l’utilisation d’une solution à base de nitroglycérine (1% d’alcool) pour traiter les céphalées. Ce remède a été connu sous le nom de “Gowers mixture”. Gowers a aussi été connu pour avoir recommandé le chanvre indien (le “marijuana”) pour soulager les céphalées (3, 6). D’anciens récits romains et grecs avaient fait référence au “pain noir” et à l’utilisation de concoctions de “fleur d’orge en poudre” pour accélérer l’accouchement. Au moyen âge, des récits rapportent les premiers empoisonnements à l’ergot de seigle (9). Prise en charge des céphalées aigues aux urgences : A propos de 50 cas En 1853 à Paris, le botaniste Louis René Tulasne a établi que l’ergot n’est pas une graine de seigle mais un champignon qui prend trois formes successives dans un cycle de vie et l’a nommé “Claviceps Purpurea”. En 1868, Later Wakes a rapporté l’utilisation de l’ergot de seigle dans le traitement des névralgies (9). Les plus anciens rapports sur l’utilisation de l’ergot de seigle dans le traitement de la migraine dans la littérature médicale sont ceux d’Eulenberg en Allemagne en 1883, Thomson aux Etats-Unis en 1894 et Campbell en Angleterre en 1894 (9). Le premier alcaloïde pur de l’ergot a été isolé en 1918 par Stoll en Suisse et a été utilisé en obstétrique jusqu’en 1925, quand Rothlin a traité avec succès un cas de migraine sévère réfractaire par une injection sous-cutanée de Tartrate d’Ergotamine. Les recherches ont été poursuivies pendant les décennies suivantes et l’utilisation d’Ergotamine a été appuyée par la théorie de l’origine vasculaire de la migraine et par le fait que le Tartrate d’Ergotamine agissait comme vasoconstricteur. Et en 1938, John Graham et Harold Wolff ont démontré que l’ergotamine agissait pas vasoconstriction et ont ainsi prouvé la théorie vasculaire de la migraine

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Table des matières

INTRODUCTION
HISTOIRE DES CÉPHALÉES
I. Les céphalées dans l’antiquité
II. Les céphalées à travers les siècles
III. Les traitements modernes des céphalées
PHYSIOPATHOLOGIE
I. Mécanismes généraux
II. Physiopathologie de la migraine
1- Aura : Dépression corticale envahissante
2- Céphalée : Inflammation neurogène trigéminovasculaire
3- Maladie migraineuse
4- Théorie anatomique : Un générateur dans le tronc cérébral
5- Susceptibilité génétique
III. Apport de la neuroimagerie fonctionnelle
1- Migraine avec aura
2- Migraine sans aura
MATÉRIEL ET MÉTHODES
RÉSULTATS
I. Épidémiologie
II. Antécédents
III. Mode d’installation des céphalées
IV. L’examen clinique à l’admission 1- L’examen général
2- L’évaluation de la douleur
3- L’examen neurologique
V. Les explorations complémentaires 1- Le scanner cérébral
2- Les autres examens complémentaires réalisés
VI. Les diagnostics retenu
s 1- Le diagnostic initial
2- Les diagnostics définitifs
VII. La conduite thérapeutique
1- Les moyens thérapeutiques
2- Le traitement médical
VIII. L’évolution des patients
IX. La migraine X. Les céphalées primaires non migraineuses
DISCUSSION
I. Épidémiologie des céphalées
1- L’expérience du Centre Urgences Céphalées de l’hôpital Lariboisière à Paris
1-1 Les céphalées primaires au Centre Lariboisière
1-2 Les céphalées secondaires
1-3 Évaluation de diagnostic
2- Étude des prévalences des céphalées dans une population générale
3- La prévalence des céphalées
4- Étude dans un service céphalées et douleur
II. La classification de l’International Headache Society
1- Des descriptions plus précises
2- L’arrivée de la migraine chronique
3- Plusieurs nouvelles entités
4- Les céphalées secondaires
III. Étude clinique .. 1- Connaissances requises
1-1 Principales causes des céphalées
1-2 Caractéristiques propres de la céphalée orientant le diagnostic
a. Céphalées symptomatiques d’une affection intracrânienne
b. Autres céphalées symptomatiques locorégionales
c. Affections générales
d. Céphalées dites essentielles
2- Objectifs pratiques
2-1 L’interrogatoire
a. Les caractéristiques de la céphalée
b. Les signes d’accompagnement de la céphalée
c. Certains antécédents essentiels
2-2 L’examen clinique
2-3 Hospitalisation et investigations complémentaires
IV. Imagerie des céphalées
1- Quels patients faut-il explorer ?
1-1 Les circonstances de survenue
1-2 Profil évolutif et caractéristique
a. Céphalées récentes
b. Céphalées chroniques
c. Céphalées accompagnées
2- Quelles affections faut-il rechercher
V. La prise en charge aux urgences
1- Lalgorithme diagnostique
2- Les critères de gravité
3- L’intérêt des investigations complémentaires
4- La conduite thérapeutique aux urgences
5- Devenir des patients après leur passage aux urgences
CONCLUSION
RÉSUMÉS
BIBLIOGRAPHIE

 

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