Physiologie rénale du chiot

Physiologie rénale du chiot

Acquisition de l’immunité chez le chiot

Comme nous avons commencé à l’évoquer précédemment, à la naissance, le système immunitaire du chiot est compétent mais naïf. On estime à seulement 4 à 6% la part des IgG circulantes du chiot à l’âge de deux jours qui sont transmises par voie transplacentaire (Day, 2011).

A la naissance, la concentration sérique en IgG du chiot est de l’ordre de 0,3 mg/mL pour atteindre 20 mg/mL 48h après l’ingestion du colostrum (Chastant-Maillard et al, 2012). Ainsi, la majorité de l’immunité maternelle sera transmise au foetus grâce à l’ingestion du colostrum par le jeune dans les premières heures suivant le part. Une prise de colostrum correcte permet d’assurer la couverture immunitaire du chiot via les IgG maternelles avant que ne débute la synthèse d’IgG endogènes.

A la naissance, le chiot est donc particulièrement vulnérable à tout agent pathogène présent dans l’environnement puisqu’il lui faudra au minimum deux semaines avant que la réponse immunitaire qu’il met en place ne soit efficace pour répondre à une agression.

Le taux d’anticorps absorbés par le chiot dépend de la qualité du colostrum, de la quantité absorbée par le chiot ainsi que du délai entre la naissance et l’ingestion (Figure 1). En dessous d’une concentration sérique de 2,3g/L d’IgG à 48 heures de vie, les chiots ont un risque de mortalité accru, et que dans la population étudié, 17,6% des chiots étaient en dessous de ce seuil (Figure 2). Cette concentration seuil est indicative de mortalité avec une sensibilité de 66,7% et une spécificité de 87,8% (Mila et al., 2014).

Mesure de la protidémie totale

Les protéines totales sériques du veau peuvent permettre d’évaluer indirectement la concentration sérique en IgG. Ce dosage peut être effectué directement avec un analyseur biochimique disponible dans la plupart des cliniques vétérinaires. La mesure est le plus souvent réalisée grâce à la réaction de biuret par émission d’un signal d’intensité lumineuse proportionnelle au nombre de liaisons peptidiques se créant entre le cuivre et les peptides.

Ce signal est ensuite mesuré par spectrophotométrie. Les protéines totales du sérum sont constituées majoritairement d’albumine et de globuline avec un taux d’albumine globalement constant ce qui donne une estimation indirecte de la globulinémie sanguine. Les concentrations de globulines et d’IgG étant très bien corrélées entre elles chez le veau (r=0,956 d’après Husband et Lascelles, 1975), l’évaluation du transfert de l’immunité passive par les IgG peut être réalisée indirectement par la mesure du taux de protéines sériques des veaux. Calloway et al. (2002) comparent donnent un coefficient de corrélation de 0,60 entre le taux de protéines totales et la concentration sérique en IgG donnée par IDR, méthode de référence. En termes de performance, une sensibilité de 93,0% et une spécificité de 80,0% sont rapportés pour une concentration seuil d’IgG inférieure à 10g/L (Calloway et al. 2002).

Dosage quantitatif et composition qualitative des protéines urinaires

En termes de quantification de la protéinurie, la méthode de référence est la mesure de l’excrétion protéique à partir d’une collecte d’urines sur 24 heures. Pour des raisons pratiques, elle est peu utilisée en médecine vétérinaire où l’on préfère l’utilisation du rapport protéines sur créatinine urinaire (RPCU) sur un spécimen d’urines. Il n’existe pas de technique de référence pour le dosage des protéines urinaires (Le Bricon et al., 1998). Les méthodes les plus utilisées en laboratoire sont les dosages colorimétriques dont le principe est le suivant : après liaison des protéines avec le colorant, le spectre d’absorption de ce dernier est modifié et la différence d’absorption entre les deux spectres est proportionnelle à la concentration en protéines. Plusieurs chromogènes ont été utilisés ; actuellement on utilise le rouge de pyrogallol et le bleu de Coomassie (Le Bricon et al., 1998). Les deux grandes catégories de protéines que l’on peut retrouver dans les urines sont l’albumine et les globulines. Les deux colorants pré-cités détectent toutefois généralement plus l’albumine que les globulines avec une sensibilité diminuée de 30% en utilisant le rouge de pyrogallol (Gyure, 1977).

Dans l’espèce bovine, le veau nouveau-né développe une protéinurie atteignant un maximum de 1 100 ± 37 mg/100 mL 25 à 30 heures après la prise colostrale (Kickhofen et al., 1971 ; Figure 9).

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PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Prise colostrale chez le chiot
1. Mortalité du chiot en élevage : données épidémiologiques
2. Composition analytique du colostrum
3. Acquisition de l’immunité chez le chiot
4. Acquisition d’énergie par le chiot
II. Estimation de la prise de colostrum
1. Evaluation du transfert passif d’immunité
2. Evaluation du transfert énergétique
III. Physiologie rénale du chiot
1. Maturation de la fonction rénale
2. Composition analytique de l’urine du chiot
PARTIE EXPERIMENTALE
I. Matériel et méthodes
1. Sélection des animaux
3. Paramètres sanguins
a. Dosage des immunoglobulines sériques
b. Dosage de la protidémie totale
c. Dosage de l’activité sérique des PAL et des GGT
d. La réfractométrie
e. Mesure de glycémie
4. Description des méthodes de dosage mises en oeuvre sur les urines
a. Dosage de la glycosurie
b. Dosage de la protéinurie
5. Analyse statistique
II. Résultats
1. Description de la population
2. Paramètres relatifs aux chiots
a. Poids des chiots
b. Croissance
c. Paramètres sériques
d. Paramètres urinaires
3. Corrélations entre les différents paramètres
a. Corrélations entre la concentration sérique en IgG et les différents paramètres
b. Corrélation entre la glycémie à 24 heures et les différents paramètres
4. Valeur diagnostique des méthodes alternatives
a. Mesure de la concentration sérique des IgG à 48 heures
b. Mesure de la glycémie à 24 heures
DISCUSSION
I. Limites de l’étude
1. La population
2. Conditions environnementales
3. Echantillons
II. Résultats
1. Evaluation de la qualité du transfert d’immunité passif
2. Evaluation de la qualité du transfert énergétique
III. Perspectives d’optimisation du transfert d’immunité
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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