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Aspects sociologiques
L’isolement des personnes âgées :
L’isolement est principalement dépendant du veuvage pour les générations actuelles de personnes âgées. Le veuvage féminin résulte de deux grands mécanismes : la surmortalité masculine et la différence d’âge entre les époux. A l’inverse la probabilité pour un homme de se retrouver isolé est faible. Le veuvage est un événement de la vie considéré comme l’un des plus difficiles à surmonter. Ses conséquences néfastes ont été démontrées en termes de mortalité et de morbidité (en particulier sur le plan thymique). L’épreuve psychologique met en œuvre des mécanismes d’adaptation dans le travail de deuil. Une défaillance de ces mécanismes conduit au deuil pathologique. Toutes les personnes âgées ne réagissent pas négativement à la perte de leur conjoint. (22)
Habitât des personnes âgées
Parmi les sujets de 60 ans et davantage, 3 millions habitent dans des communes rurales, le plus souvent dans des zones éloignées des réseaux de services et de soins tandis que les 5 autres millions vivent dans des communes urbaines, le plus souvent dans le centre ville. (75)
Les caractéristiques de l’habitat, notamment le cadre de vie et l’accès aux services de base déterminent la qualité et le niveau de vie qui est très faible.
Etude socioanthropologique du vieillissement en milieu rural à RAO (Département de Saint-Louis) Plus de 15,2 % des ménages des personnes âgées n’ont aucun bien d’équipement. Cela veut dire que ces ménages n’ont même pas de radio qui est le bien d’équipement le plus répandu. Un pourcentage important de ménages de personnes âgées soit 40 % n’ont pas de puit intérieur et sont obligés de sortir de leur logement pour s’approvisionner en eau.
Il faut quand même souligner un aspect positif de cette contrainte génératrice d’une activité physique quotidienne importante dans la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées. (72)
La vie en famille est de loin le choix des personnes âgées qui gardent une place privilégiée et occupent des ménages de plus de onze personnes, même si la plupart des personnes âgées affirment avoir mal préparé leur vieillesse.
Les relations intergénérationnelles
L’importance de la famille est considérable. C’est le cadre naturel des relations inter-génération, de la solidarité sociale, de l’échange de services et d’affectivité. Avec l’avance en âge, les relations inter-génération occupent une place importante, notamment lorsqu’une famille est proche géographiquement. Toute modification de la structure familiale influence automatiquement les conditions de vie des sujets âgés. (22)
Aspects économiques
Les conséquences économiques et sociales portent sur les retraites, la santé. Parmi les 650 000 personnes âgées de 60 ans et plus, seules 30% bénéficient d’une «couverture sociale», repartie entre l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et le Fonds National de Retraite (FNR) et les 70 % restants n’ont pas de retraite, donc pas de couverture sociale. (57)
Les retraités ont droit à une pension trimestrielle, contrairement aux autres personnes âgées constituées par les paysans, éleveurs, pêcheurs, artisans et commerçants du secteur informel, lesquels ne bénéficient d’aucune couverture
Etude socioanthropologique du vieillissement en milieu rural à RAO (Département de Saint-Louis)
sociale. On peut supposer que la conjoncture actuelle particulièrement difficile va entamer les prérogatives des personnes âgées, qui deviennent progressivement dépendantes d’une solidarité familiale particulièrement touchée par la crise économique.
Sur le plan sanitaire, les personnes âgées sont confrontées à la coexistence de pathologies aiguës et de diverses pathologies chroniques handicapantes et invalidantes. Les dépenses de santé liées à ses pathologies (consultations et achats de médicaments) représentent un montant considérable proportionnellement aux revenus disponibles des personnes âgées. (23)
PHYSIOLOGIE DU VIEILLISSEMENT ET PHYSIOPATHOLOGIE DES AFFECTIONS MORBIDES
Physiologie du vieillissement
Durant leur croissance, les différents organes de l’être humain subissent variablement des modifications adaptatives intrinsèques souvent influencées par des facteurs extrinsèques (alimentation, profession, environnement, etc.). Ainsi, le vieillissement physiologique serait le modèle qui se déroule selon les meilleures modalités.
L’appareil cardiovasculaire
Il n’y a pas de cœur sénile en ce sens que la vieillesse ne provoque pas d’altérations spécifiques du cœur aboutissant à une insuffisance cardiaque physiologique.
Toutefois, différentes modifications apparaissent avec l’âge : le poids moyen du cœur augmente lentement au cours de la vie. En même temps, il y a une très lente dégénérescence avec une calcification de l’anneau mitral, une dégénérescence discrète des valves aortique et pulmonaire ainsi qu’une perte de l’élasticité du tissu conjonctif de soutien myocardique.
Considérée de façon globale, la fonction cardiaque diminue de 1% par an dès l’âge de 20 ans. Cette diminution concerne avant tout le débit cardiaque mais aussi le débit systolique, la fréquence du cœur et la consommation maximale d’oxygène qui s’abaissent lentement au cours des années. (16)
Avec l’âge, il se produit un raccourcissement des vaisseaux tandis que l’élasticité diminue de façon significative. Les vaisseaux coronaires ont une consistance plus ferme. Par contre, ils peuvent avoir une lumière élargie du fait de la perte de leur élasticité. Les vaisseaux raccourcissent et s’élargissent avec l’âge et l’extensibilité de l’aorte diminue nettement dans certains cas. (53)
Le système nerveux
Dès 1960, BOYD a pu montrer que le cerveau humain voyait son poids augmenter de 493g à 3 mois d’âge à une valeur maximale de 1374g entre 14 et 20 ans. A l’âge de 80 ans, le cerveau a perdu environ 6,6% de son poids, c’est-à-dire 90g. Selon BROCA, le poids maximal du cerveau est atteint entre 25 et 35 ans. (11)
De nombreux auteurs se sont attachés à dénombrer les neurones dans le système nerveux cérébral en fonction de l’âge. Les neurones sont des cellules ayant subi une différentiation terminale et qui ne sont pas capables de se diviser et ne sont pas remplacées après leur disparition, ce qui rend particulièrement importantes ces déterminations de densité cellulaire dans différents endroits du cerveau en fonction de l’âge.
BRODY a rapporté une diminution du nombre de neurones dans le cortex humain variable selon l’endroit examiné. (14)
On note une diminution du nombre de neuro-fibrilles des neurones avec l’âge. Cette baisse est d’environ 35% dans le nerf vestibulaire. Outre la diminution des neurones, il faut noter aussi leur modification fonctionnelle dont une des manifestations les plus spectaculaires est l’augmentation quasi-linéaire de la quantité de granules de lipofuschine dans les neurones. (14)
La teneur en dopamine diminue aussi dans le néostriatum, à l’exclusion d’autres régions. Il semble donc que les neurones dopaminergiques soient sensibles au vieillissement. Cette modification concerne surtout les neurones dopaminergiques de la substantia nigra qui ont leurs projections vers le putamen. (33)
Les modifications en fonction de l’âge des barorécepteurs et en général des terminaisons des nerfs du système neurovégétatif dans les vaisseaux ont une grande importance dans l’augmentation de la tension artérielle avec l’âge (aussi bien systolique que diastolique). La réactivité des vaisseaux sanguins vis-à-vis des agents adrénergiques change beaucoup avec l’âge.
Les artères cérébrales vieillissent plus tardivement que les artères périphériques. Ce vieillissement est caractérisé par un épaississement de l’intima et une fibrose de la média.
Au niveau des gros troncs de la base, on observe les particularités de l’athérome classique :
– Macroscopiquement : ectasies, sténoses, placards irréguliers, l’athérome prédomine surtout aux bifurcations des vaisseaux.
– Microscopiquement : c’est la plaque d’athérome avec son centre nécrotique entouré de tissu conjonctif dense, riche en cristaux de cholestérol. (47)
Il y a une diminution de la substance grise au niveau du cerveau et de la moelle. Le cortex cérébral va s’amincir du fait de la disparition des cellules ganglionnaires. Il y a un élargissement des sillons des circonvolutions qui peuvent prendre un aspect en lame de couteau. On note également un agrandissement des ventricules. (69)
L’appareil locomoteur
Avec le vieillissement, on assiste à des modifications dites physiologiques de l’appareil locomoteur. On note, en effet, une augmentation du collagène au niveau musculaire, accompagné d’une diminution du nombre du nombre et du calibre des fibres musculaires de type II. Conséquemment, on observe une diminution de la masse musculaire et de la force musculaire, les membres supérieurs étant moins affectés que les membres inférieurs.
Par ailleurs, à partir de 30 ans, on observe progressivement une diminution de la masse osseuse. Peu de changements s’opèrent au niveau du cartilage, si ce n’est un amoindrissement de la résistance cartilagineuse aux fissures.
Malgré ces quelques transformations, il importe de ne jamais considérer les maladies ostéo-articulaires comme un processus normal du vieillissement. (4)
Le système respiratoire
Morphologiquement, le poumon âgé est caractérisé par un élargissement progressif des bronchioles et des canaux alvéolaires. Cette modification est historiquement semblable à celle de l’emphysème et semble être secondaire à la fois au simple élargissement et à la fusion des espaces aériens voisins par rupture des parois. (66)
Le résultat anatomique est une diminution du nombre des alvéoles et la surface aérienne totale du poumon. Cependant, l’action principale du vieillissement sur la fonction pulmonaire est liée aux altérations de la compliance pulmonaire et de la paroi thoracique. Cette dernière devient plus rigide avec l’âge provoquant une diminution de la compliance thoracique. De plus, la force des muscles respiratoires (diaphragme, muscles intercostaux et muscles respiratoires accessoires) diminue avec l’âge comme celle des autres muscles squelettiques.
Ceci conduit à la fois à une diminution des pressions maximales inspiratoires et des pressions maximales expiratoires. (17)
En même temps que la paroi thoracique perd son élasticité et que les muscles respiratoires s’altèrent, un processus affecte les poumons et les voies respiratoires. Il apparaît une diminution progressive de l’élasticité pulmonaire avec l’âge.
Le système gastro-intestinal
Le ralentissement du transit intestinal, la diminution de la force musculaire expliquent la fréquence élevée de la constipation. L’atrophie et la dégénérescence des tissus conjonctifs ainsi que des systèmes nerveux entériques et autonomes sont les principales causes des altérations sénescentes des tissus et fonctions du tube digestif. (69)
Physiopathologie des affections morbides
Bien que ne constituant pas une maladie, le vieillissement favorise certaines affections morbides. Les différentes modifications immunologiques et biologiques liées à la sénescence sont des facteurs de risque dans la survenue des affections atteignant les différents organes de façon variable.
Les maladies cardiovasculaires
La distinction entre les modifications attribuables à la sénescence et celles induites par la maladie est rendue difficile par la fréquence des affections cardiovasculaires (HTA, insuffisance cardiaque, coronaropathies, AVC, insuffisance veineuse).
L’Hypertension artérielle (HTA)
L’hypertension artérielle se définit par une pression systolique supérieure ou égale à 160 mmHg ou une pression diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg(20).
L’hypertension artérielle est, chez le sujet âgé, le plus fréquent des facteurs de risque et celui qui contribue le plus à l’augmentation des atteintes rénales, cardiaques, neurologiques et oculaires.
De très nombreuses observations confirment qu’avec l’âge la pression artérielle augmente, surtout la pression différentielle.
Ce phénomène s’amorce dès la cinquième décennie et se poursuit toute la vie pour la pression systolique alors que la pression diastolique connaît un plateau au début de la soixantaine. Ces modifications sont globalement non différentielles pour le sexe mais ne se retrouve pas dans les sociétés en voie de développement, ce qui indique un facteur environnemental dans cette évolution du profil tensionnel. L’ethnie (et par conséquent l’hérédité) intervient également, les gens de race noire étant encore plus concernés par l’hypertension que les caucasiens (22).
De façon plus spécifique, l’HTA favorise l’athérosclérose et demeure le principal facteur de risque de l’infarctus du myocarde et de la thrombose cérébrale aiguë.
Les coronaropathies
Elles sont fréquentes et traduisent le retentissement sur le cœur de l’athérosclérose obstructive des coronaires, l’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde. La morbidité peut être liée à la fréquence de la coronaropathie ce qui est confirmé par les accidents vasculaires cérébraux (A.V.C.).
Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC)
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est caractérisé par l’installation plus ou moins rapide d’un déficit neurologique à la suite d’une perturbation de la circulation sanguine dans un territoire cérébral, soit par occlusion artérielle : accident ischémique cérébral (AIC), ou par extravasation sanguine du lit vasculaire : hémorragie intracrânienne (HIC) (4).
Parmi les affections fréquentes chez les personnes âgées, les AVC occupent une place importante. Ils sont le plus souvent secondaires à l’HTA, à l’athérosclérose, à d’autres facteurs de risque comme l’insuffisance coronarienne ou les troubles métaboliques (diabète, goutte, obésité) (7).
De façon schématique, l’ischémie cérébrale représente ¾ des affections vasculaires de l’encéphale et les hémorragies le ¼ .
Les AVC posent surtout des problèmes de prise en charge malgré la chimiothérapie disponible mais pas totalement efficace. Ainsi les séquelles autant physiques que psychiques sont fréquentes et ont des conséquences socio-économiques négatives.
L’insuffisance cardiaque
Une plus grande compréhension de la physiopathologie a permis un meilleur contrôle symptomatique de l’insuffisance cardiaque sans toutefois augmenter la survie. Les traitements par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ont récemment prouvé leur efficacité pour réduire non seulement la morbidité. Au point de vue physiopathologique, on divise l’insuffisance cardiaque en dysfonction systolique, dysfonction diastolique et insuffisance à haut débit.
La dysfonction systolique du cœur gauche est connue depuis longtemps et correspond à une diminution de la capacité contractile du myocarde. Le problème est habituellement associé à une hypertrophie cardiaque. La dysfonction systolique réduit la capacité du ventricule gauche á éjecter le sang á haute pression dans l’aorte.
La dysfonction diastolique correspond á une perte de la relaxation active et de la compliance passive du ventricule gauche. Le remplissage est donc lent, retardé ou incomplet, á moins que la pression auriculaire n’augmente, provoquant parfois un quatrième bruit cardiaque á l’examen si le rythme est sinusal.
Les principales causes d’insuffisance cardiaque en gériatrie sont l’athérosclérose coronarienne, l’hypertension, la valvulopathie et la cardiomyopathie (4).
L’insuffisance veineuse
Le phénomène des jambes lourdes est fréquent chez le sujet âgé dont les vaisseaux perdent de leur élasticité tandis que leur lumière est rétrécie. L’insuffisance veineuse est favorisée par les remaniements vasculaires liés à la sénescence mais également par la sédentarité et l’obésité (21).
Les affections ostéo-articulaires
Les rhumatismes
Dans une population âgée, il n’est pratiquement personne qui un jour ou l’autre ne se soit plaint d’une douleur, c’est-à-dire d’un rhumatisme puisque cette dénomination concerne des affections disparates quant à leurs symptômes, d’étiologie souvent inconnue mais dont le caractère commun est de faire mal. Le grand groupe de personnes de plus de 65 ans souffrant de rhumatismes est atteint d’arthrose. (66)
L’arthrose
L’atteinte articulaire la plus fréquente chez la personne âgée est l’arthrose. La majorité des patients de plus de 75 ans en sont affligés.
Il s’agit d’une lésion chronique, dégénérative et non inflammatoire d’une articulation.
L’arthrose est caractérisée par trois (3) lésions :
– L’atteinte du cartilage articulaire qui se fissure et se creuse d’ulcérations laissant parfois à nu l’os ;
– L’ostéosclérose sous-chondrale : l’os est d’une part condensé dans sa partie juxta-articulaire et d’autre part ostéoporotique ;
– Les ostéophytes se forment sur la marge de l’articulation : fragments de cartilage ossifié formant des becs (dits becs de perroquet) de chaque côté de l’articulation. (70)
L’ostéoporose
Les fractures sont une cause de morbidité courante chez les personnes âgées. Il existe une corrélation entre l’ostéoporose définie d’après la mesure de la densité osseuse et la résistance du squelette aussi bien que pour certaines fractures, en particulier les fractures spontanées des vertèbres par tassement. (67)
Il existe toutefois d’autres déterminants de la résistance des os qui ne sont pas reflétés par la teneur de ces derniers en minéraux, notamment la qualité du collagène, la taille des cristaux et peut-être le taux de renouvellement et d’élimination des fractures dues à une fatigue microtrabéculaire. La résistance du squelette n’est en soi qu’un facteur parmi d’autres affectant l’incidence des fractures ; l’incidence des chutes et les réflexes de protection de la personne qui tombe sont aussi des éléments importants. (64)
Si l’ostéoporose est généralement considérée comme une maladie féminine, il ne faut pas oublier que 25 à 30% des fractures du col du fémur chez l’homme sont directement liées à cette affection. (50)
Les maladies infectieuses
Les infections du sujet âgé doivent leur particularité non aux micro-organismes mais aux altérations produites par l’âge dans les différentes parties du corps ainsi qu’aux modifications immunologiques. Au cours du vieillissement, une fraction de plus en plus importante de la population âgée présente des modifications anatomiques et fonctionnelles du tissu lymphoïde susceptibles d’aboutir à des situations pathologiques. Les moyens de défense spécifiques, supportés par les lymphocytes et par les cellules qui en dérivent se modifient considérablement en fonction de l’âge :
– Les lymphocytes B : thymo-indépendants précurseurs des plasmocytes et impliqués dans la sécrétion des immunoglobulines et les défenses humorales telles que la protection contre les germes pyogènes ou les toxines bactériennes.
– Les lymphocytes T : thymo-dépendants effecteurs principaux des réactions immunitaires à médiation cellulaire, ils contribuent également à la régulation de la réponse humorale. Ils assurent la protection de l’organisme contre les germes à parasitisme intracellulaire, les virus, les infections mycosiques, les greffes de cellules allogéniques et le développement des cellules néoplasiques. (26)
La réponse immunitaire humorale est globalement préservée chez les personnes âgées. En revanche, les réponses immunitaires à médiation cellulaire sont diminuées, notamment celles impliquant les lymphocytes T.
Le Paludisme
C’est une parasitose endémique représentant un problème de santé publique en Afrique. (56)
La persistance du parasite dans le foie provoque les manifestations tardives du paludisme. Le paludisme chronique est la conséquence des ré-infestations fréquentes des malades avec atteinte du foie (hépatomégalie) et de la rate (splénomégalie).
Le paludisme constitue un fardeau et un problème de santé publique en Afrique. En plus des pertes en vies humaines, le paludisme affecte le développement économique des pays africains avec une perte de 1,7% du PIB (Produit intérieur brut).
Par conséquent, la pauvreté reste une cause majeure de paludisme en Afrique. (56)
Les infections respiratoires
La tuberculose du sujet âgé est en grande majorité due au réveil d’une infection ancienne même si elle n’a pas fait parler d’elle. Preuve en est la fréquence chez les personnes âgées de foyers apicaux dits minimes. (34)
De plus, on note chez le sujet âgé une baisse du pouvoir immunitaire. La pratique actuelle possible de différents tests nous le montre (réaction lymphocytaire aux antigènes, tests cutanés, migration leucocytaire, taux des anticorps, etc.) ; la réactivation d’anciens foyers s’en trouvera facilitée. Actuellement, il y a un regain du nombre de cas liés à la tuberculose. (53)
Les infections des voies aériennes inférieures sont une cause essentielle de morbidité chez les personnes âgées. Les pneumonies et le syndrome grippal sont à l’origine du ¼ des décès des personnes âgées de plus de 65 ans dans les maisons de retraite. (38)
Les infections gastro-intestinales
Les infections les plus sérieuses de la sphère digestive sont liées aux atteintes des voies biliaires et à l’ischémie ou à l’infarctus intestinal. Alors que la cholécystite chez les sujets jeunes est en rapport avec une lithiase ; 50% des sujets âgés présentent une pathologie néoplasique. (17)
Qu’elles soient aiguës ou chroniques, les problèmes posés par les diarrhées du sujet âgé sont moins de diagnostic, car la déshydratation et les troubles ioniques peuvent rapidement venir altérer le pronostic vital, même si la maladie causale est initialement bénigne. (4)
Les maladies endocriniennes
Le diabète
Le diabète sucré est une maladie caractérisée par une hyperglycémie, un déficit en insuline et par le développement précoce de maladies dégénératives des nerfs et des vaisseaux. Il existe de plus en plus de preuves confirmant que le diabète sucré peut être considéré comme un modèle de vieillissement. (73)
La similitude clinique la plus évidente entre le diabète et le vieillissement est le développement de l’athérosclérose, processus qui est pathologiquement identique au cours du diabète et au cours du vieillissement. (74)
Avec le vieillissement, apparaît une augmentation progressive de l’épaisseur de la membrane basale des capillaires. (42)
Il est plus qu’évident que le vieillissement est associé à une diminution de la tolérance au glucose. Cependant en l’absence de marqueur du diabète chez l’homme, la relation entre cette modification du vieillissement et le diabète n’est pas encore connue. (60)
Puisque le métabolisme du glucose lors d’une stimulation par glucose seul ou en association à d’autres éléments du régime, implique à la fois une réponse des cellules bêta des îlots de Langerhans (secrétant l’insuline) et l’action périphérique de l’insuline, cette diminution de la tolérance au glucose peut affecter chacun de ces niveaux.
Les maladies de la glande thyroïde
Le vieillissement provoque des modifications anatomiques de la glande thyroïde : diminution de la masse glandulaire, infiltration lymphoïde, fibrose et augmentation d’îlots micro et macro nodulaires. Une augmentation de la fréquence des maladies thyroïdiennes auto-immunes peut être notée chez les sujets âgés et ceci a été mis en évidence par l’augmentation d’anticorps, antithyroglobulines et antimicrosomes notamment chez les femmes. (28)
Avec l’âge, la clearance rénale de l’iode diminue progressivement et ceci entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de l’iode inorganique. (61)
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Table des matières
INTRODUCTION
a. Définitions
b. Problématique
c. Objectifs
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES DU VIEILLISSEMENT
I.1. Aspects épidémiologiques
I.2. Aspects socio-économiques
I.2.1. Aspects sociologiques
I.2.1.1. L’isolement des personnes âgées
I.2.1.2. Habitât des personnes âgées
I.2.1.3. Les relations intergénérationnelles
I.2.2. Aspects économiques
II. PHYSIOLOGIE DU VIEILLISSEMENT ET PHYSIOPATHOLOGIE DES AFFECTIONS MORBIDES
II.1. Physiologie du vieillissement
II.1.1. L’appareil cardiovasculaire
II.1.2. Le système nerveux
II.1.3. L’appareil locomoteur
II.1.4. Le système respiratoire
II.1.5. Le système gastro-intestinal
II.1.6. Le système sensoriel
II.1.6.1. La vue
II.1.6.2. L’audition
II.1.6.3. Le goût et l’odorat
II.1.7. Le sommeil
II.1.8. La peau et les annexes
II.1.9. Reproduction et sexualité
II.2. Physiopathologie des affections morbides
II.2.1. Les maladies cardiovasculaires
II.2.1.1. L’Hypertension artérielle (HTA)
II.2.1.2. Les coronaropathies
II.2.1.3. Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC)
II.2.1.4. L’insuffisance cardiaque
II.2.1.5. L’insuffisance veineuse
II.2.2. Les affections ostéo-articulaires
II.2.2.1. Les rhumatismes
II.2.2.2. L’arthrose
II.2.2.3. L’ostéoporose
II.2.3. Les maladies infectieuses
II.2.3.1. Le Paludisme
II.2.3.2. Les infections respiratoires
II.2.3.3. Les infections gastro-intestinales
II.2.4. Les maladies endocriniennes
II.2.4.1. Le diabète
II.2.4.2. Les maladies de la glande thyroïde
II.2.4.2.1. Thyrotoxicose
II.2.4.2.2. Hypothyroïdie
II.2.5. Les maladies urogénitales
II.2.5.1. Les maladies rénales
II.2.5.2. Les pathologies prostatiques
II.2.5.3. L’incontinence urinaire
II.2.6. Les affections neuro-psychiatriques
II.2.7. Les pathologies digestives
II.2.7.1. Les ulcères gastro-duodénaux
II.2.7.2. L’anorexie
II.2.7.3. La constipation
II.2.8. Les affections ophtalmologiques et auditives
II.2.8.1. Les affections oculaires
II.2.8.2. Les pathologies auditives
II.2.9. Autres affections : Anémies- Affections buccodentaires-Cancers
II.2.9.1. Les anémies
II.2.9.2. Les affections buccodentaires
II.2.9.3. Les cancers
II.2.10. Le médicament chez le sujet âgé
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
II. METHODOLOGIE
II.1. Critères d’inclusion
II.2. Etude statistique
III. RESULTATS
III.1. Les aspects épidémiologiques
III.1.1. La répartition selon l’âge
III.1.2. La répartition selon le genre
III.1.3. La répartition selon l’âge et le genre
III.1.4. La répartition selon les lieux de naissance
III.1.5. La répartition selon le statut matrimonial
III.1.6. La répartition selon les ethnies
III.1.7. La répartition selon le nombre de cohabitants
III.1.8. La répartition selon le statut professionnel
III.1.9. Niveau d’instruction scolaire
III.2. L’attention portée au corps
III.3. «Etre vieux»
III.4. « Vivre en maison de retraite»
III.5. La perception par les autres
III.6. Le «Self-perception of aging»
III.7. La religion
III.8. La santé
III.8.1. L’auto évaluation de la santé
III.8.2. La fréquence des consultations
III.8.3. Les pathologies rencontrées
III.8.4. Médication et médicaments pris
III.8.5. La consultation chez le tradipraticien
III.9. L’activité sexuelle
III.10. Les dents
III.11. Les revenus
III.12. L’alimentation
III.12.1. Faire la cuisine
III.12.2. Faire les courses
III.12.3. Manger seul (sans compagnie)
III.12.4. La fréquence de la consommation de poisson, de viande, de légumes et de lait
III.12.5. La restriction alimentaire
III.12.6. La fréquence de la consommation de boisson avec des amis
III.12.7. Le test de BROCKER
III.13. Les variables biologiques
III.13.1. L’indice de masse corporelle (IMC)
III.13.2. La force musculaire
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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