Lโarachnoรฏde
Cโest une membrane conjonctive, fine, avasculaire, en forme de toile dโaraignรฉe, formรฉe de deux feuillets :
-lโun accolรฉ dans toute son รฉtendue ร la f ace interne de la dure-mรจre,
-lโautre est le feuillet viscรฉral qui sโรฉtale en dehors de la pie -mรจre, sur la face extรฉrieure de lโencรฉphale mais en passant en pont au dessus de la plupart des dรฉpressions.
Elle dรฉlimite avec :
– la dure-mรจre, lโespace virtuel sous-dural ;
– la pie- mรจre, lโespace sous-arachnoรฏdien oรน circule le liquide cรฉphalorachidien.
Elle forme des digitations appelรฉes granulations de Pacchioni qui permettent La rรฉsorption du LCR.
Lโarachnoรฏde est un porte-vaisseaux qui chemine dans le tissu arachnoรฏdien.
La pie-mรจre
Cโest une membrane nourriciรจre, trรจs fine, transparente qui adhรจre totalement ร la surface du cerveau en รฉpousant รฉtroitement les replis, les scissures et les circonvolutions du cerveau. Elle porte en certains points d es pelotons vasculaires appelรฉs plexus choroรฏdes saillants dans les ventricules ; ilssont le lieu deย formation du LCR.
Elle est vascularisรฉe par deux rรฉseaux artรฉriels et veineux qui font dโelle une membrane richement vascularisรฉe.
Les espaces dรฉlimitรฉs par les mรฉninges sont :
๏ง lโespace extradural ou รฉpidural : situรฉ entre lโos et la dure -mรจre, adhรจre au crรขne. Cโest un espace virtuel, sauf lร oรน cheminent des artรจres mรฉningรฉes qui dรฉterminent un espace dรฉcollable.
๏ง Lโespace sous-dural : cโest un espacevirtuel compris entre la dure-mรจre et lโarachnoรฏde; elle est traversรฉe seulement par les veines cรฉrรฉbrales allant se drainer dans les sinus veineux.
๏ง Lโespace sous-arachnoรฏdien : cโest un espace liquidien compris entre la pie-mรจre et lโarachnoรฏde. Il est cloisonnรฉ par les travรฉesarachnoรฏdiennes et contient le liquide cรฉphalo-rachidien.
Lโespace sous -dural
Lโhygrome se situe entre la dure- mรจre et lโarachnoรฏde. Toutefois, dans des conditions normales, un espace ou une cavitรฉ nโexiste pas ร la jonction dure mรจre et arachnoรฏde ; cet espace est donc virtuel. A la place, nous avons une couche de cellules avec une morphologie unique caractรฉristique et une propension ร cisaillement ouverte se trouve ร ce point [12, 59]. Cette couche est appelรฉe la cellule frontiรจre durale [17, 59]. Elle est caractรฉrisรฉe par une relative raretรฉ des jonctions serrรฉes et agrandi lโespace extracellulaire contenant un matรฉriel amorphe non filamenteux. Cette couche est fragile et peut facilement รชtre dissรฉquรฉe, par exemple au cours dโune opรฉration par รฉlรฉvation de la dure mรจre, ou par le sang lors du cisaillement dโune veine traversant la cellulefrontiรจre durale.
Lโencรฉphale
Lโencรฉphale comprend dโune part le cerveau qui occupe lโรฉtage sus tentoriel et dโautre part le tronc cรฉrรฉbralet le cervelet qui logent dans lโรฉtage sous -tentoriel.
Le cerveauย
Cโest une formation qui comprend deux hรฉmisphรจres symรฉtriques sรฉparรฉs par la scissure inter hรฉmisphรฉrique et unis entre eux par le corps calleux, le trigone, la commissure blanche antรฉrieure qui sont des commissures inter hรฉmisphรฉriques assurant la coordination entre les deux hรฉmisphรจres. Chaque hรฉmisphรจre cรฉrรฉbral comprend dโavant en arriรจre:
-le lobe frontal limitรฉ ร la face externe par la scissure de Rolando en arriรจre, la scissure de Sylvius en bas. A la face interne il est limitรฉ par la scissure Callosso marginale et ร sa face infรฉrieure par la vallรฉe Sylvienne.
-le lobe pariรฉtal limitรฉ en avant par la scissure de Rolando, en arriรจre par la scissure perpendiculaire externe, en bas par la scissure de Sylvius. Il est le siรจge de la zone de lโaire sensitive.
-le lobe temporal limitรฉ en haut par la scissure de Sylvius, en dedans par la fente de Bichรขt, en arriรจre par la scissure perpendiculaire externe.
-le lobe occipital limitรฉ en haut et en avant par la scissure perpendiculaire. Il est le centre de la vision.
Sรฉcrรฉtion
Les plexus choroรฏdes sont situรฉs au niveau des ventricules latรฉraux du IIIe et IVe ventricules.
La majeure partie du LCR (60%) est sรฉcrรฉtรฉe par ces plexus choroรฏdes, 40% proviennent des vaisseaux sous-arachnoidiens, des cellules รฉpendymaires et des liquides interstitiels cรฉrรฉbraux.
La vitesse de production est de 0,35ml/min, le renouvellement complet du LCR est effectuรฉ en 4 heures. La sรฉcrรฉtion journaliรจre totale atteint donc 500ml.
La filtration et la sรฉcrรฉtion sont รฉquilibrรฉes par la rรฉabsorption (comme dans le tubule rรฉnal).
Le LCR est un liquide limpide, incolore, dโaspect โโ eau de roche โโ. Sa composition est proche de celle du plasma ; il est composรฉ :
-de glucose : la glycorrachie est รฉgale ร 60% du taux de la glycรฉmie
-dโรฉlectrolytes : Na+, K+, Cl-, Ca2+,
-de protรฉines, dont le taux augmente avec lโรขge et varie selon le niveau de prรฉlรจvement probablement du fait de la diffรฉrence de permรฉabilitรฉ de la barriรจre mรฉningo-encรฉphalique.
-Le LCR est riche en enzymes et pauvres en lipides.
-Cytologie : ร lโรฉtat physiologique, il ne doit contenir quโentre moins de 2 cellules et au maximum 3 ร 5 cellules lymphocytaires/ mm3.
TERMINOLOGIE ET DEFINITION
Lโรฉtiologie de lโhydrome sous-dural a รฉtรฉ incertaine pendant plusieurs annรฉes, comme le reflรจte la multitude des termes qui ont รฉtรฉ utilisรฉs pour le dรฉcrire. Hรฉmatome sous-dural, hygrome, collection extra axiale de fluide ou effusion et mรฉningite sรฉreuse traumatique ont รฉtรฉ utilisรฉs pour dรฉcrire les collections liquidiennes sous-durales similaires.
Aujourdโhui, lโhydrome est dรฉfini comme une accumulation de LCR dans lโespace sous -dural, pouvant รชtre xanthochromique, avec une pression oncotique faible par rapport au sang veineux et ne possรฉdant pas de membrane. Il estgรฉnรฉralement liรฉ ร un traumatisme et peut devenir symptomatique quelques jours, mois ou annรฉes aprรจs un traumatisme crรขnien. Il peut รชtre uni ou bilatรฉral.
Certains auteurs ont suggรฉrรฉ quโil est le plus souvent liรฉ ร un traumatisme crรขnien sรฉvรจre, tandis que dโautres pensent quโil est plutรดt liรฉ ร un traumatisme ร distance ou un traumatisme mineur rรฉpรฉtรฉ.
PHYSIOPATHOLOGIE
Le LCR sโinfiltre dans lโespace sous -dural ร travers une dรฉchirure de lโarachnoรฏde au dรฉcours dโun accident. Une telle dรฉchirure de lโarachnoรฏde agit comme un simple clapet, permettant lโentrรฉe du LCR dans lโespace sous-dural sans pour autant le quitter. Par consรฉquent le liquide se collecte et agrandit lโespace, provoquant des symptรดmes [49,36, 68].
Dans de rares cas, les chirurgiens ont fait la preuve dโune rรฉelle dรฉchirure de lโarachnoรฏde durant lโopรฉration [15,21]. Des รฉtudes radionuclรฉaires ont acrรฉditรฉ cette hypothรจse, puisque lโalbumineradioactivement marquรฉe et injectรฉe par ponction lombaire sโaccumulaitprogressivement dans lโhyd rome [20,36 ].
Le fait que la collection sโagrandissedans certains cas et se rรฉsorbe dans dโautres nโa pas รฉtรฉ รฉclairรฉ. La fuite du LCR ร travers une dรฉchirure de lโarachnoรฏde pourrait รชtre influencรฉe par un gradient de pression entre lโespace sous -arachnoรฏdien et lโespace sous-dural. Le retour du LCR dans lโespace sous -arachnoรฏdien serait bloquรฉ par une comp ression de lโ espace sous-arachnoรฏdien, due ร un ลdรจme cรฉrรฉbral ou dโune hyperpression du liquide dans lโespace sous -dural.
Lโรฉlargissement de la collection nโestpas seulement dรป au mรฉcanisme de valve, mais aussi au saignement dans la collection sous-durale [17,36].
Le liquide sous- dural pourrait provenir des capillaires [14] ou dโune transsudation du plasma, due ร un processus dรฉgรฉnรฉratif impliquant les vaisseaux de la dure-mรจre.
Lโรฉtirement et le rรฉtrรฉcissement des veines corticales traversant les espaces sous-duraux pourraient entraรฎner une perturbation de lโhรฉmodynamique cรฉrรฉbral, avec une fuite de liquide depuis les veines.
Lโhydrome peut รฉgalement survenir sans notion de traumatisme : au dรฉcours dโune craniotomie pour exรฉrรจse dโune tumeur ; dโune rupture dโanรฉvrysme [46, 65] ; dโun shunt ventriculopรฉritonรฉal et mise en place dโun cathรฉter ventriculaire [58] et รฉgalement au dรฉcours dโune ponction lombaire.
Lโhydrome sous-dural peut รฉgalement rรฉsulter dโune mรฉningite, dโinfections extradurales, de la thrombose dโun sinus ou dโune mรฉtastase durale.
Certains hydromes peuvent รฉvoluer ร partir dโhรฉmatomes sous -duraux chroniques aprรจs la dรฉgradation des protรฉines du sang [37].
Lโatrophie du cerveau par dรฉshydratation, des solutions hypert oniques, lโhyperventilation, lโhypocapnie et les diurรฉtiques peuvent favoriser lโaccumulation de liquide extra cรฉrรฉbral [ 40].
La toux, lโรฉternuement, lโeffort et une atrophie cรฉrรฉbrale prรฉexistante chez les patients รขgรฉs peuvent รฉgalement accroรฎtre le risque de formation delโhyd rome [63].
DIAGNOSTIC
Les aspects cliniques
La prรฉsentation clinique dรฉpend de nombreux facteurs : la taille de lโhydrome, sa topographie, sa rapiditรฉ dโextension, sa localisation uniou bilatรฉrale ainsi que lโรขge et les pathologies associรฉes du patient.
Chez le nourrisson, en raison du caractรจre distensible des sutures et des fontanelles, les symptรดmes sont souvent tardifs et trompeurs. Ils se manifestent principalement par une augmentation de la fontanelle et/ou du pรฉrimรจtre crรขnien. La dรฉcouverte dโune augmentation du PC, parfois associรฉes ร des troubles du comportement ou de la conscience (apathie, agitation, troubles de la vigilance, somnolence), ร une rรฉduction de lโappรฉtit ou ร des vomissements, ร une hypotonie, sans ลdรจme papillaire au fond dโลil. La macrocrรขnie est souvent le premier signe clinique constatรฉ [4]. La dรฉfinition admise de la macrocrรขnie se rapporte ร un critรจre quantitatif : les courbes de croissance du PC selon lโรขge et le sexe avec des mesures supรฉrieures ร 2 dรฉviations standard (DS) par rapport ร lamoyenne.
Aprรจs 18 mois et chez le grand enfant, on retrouve des symptรดmes classiques dโhypertension intracrรขnienne: cรฉphalรฉes, vomissements, diplopie, troubles du comportement ou de la conscience, ลdรจme papillaire au fond dโลil.
Chez lโadulte, La majoritรฉ des patients atteints dโhydrome sousdural sont asymptomatiques oucliniquement silencieux ; Ils ont rarementun effet de masse [18, 24,32, 44].
Les symptรดmes post-traumatiques tels que les cรฉphalรฉes, nausรฉes, vomissements, ลdรจme papillaire, des signes neurologiques focaux (hรฉmiparรฉsie ou hรฉmiplรฉgie, aphasie, dilatation des pupilles, paralysie oculaire, convulsions), confusion, agitation, somnolence, stupeur et coma sont souvent observรฉs ; Cependant, ces symptรดmes ne sont ni spรฉcifiques ni pathognomoniques des hydromes sous-duraux [4,5].Souvent, on peut retrouver un hydrome sous-dural retardรฉ chez un patient dont lโรฉtat mental sโest amรฉliorรฉ [63].
Les moyens du diagnostic
Il nโest pas possible de faire un diagnostic dโ hydrome sous-dural sur la seule base des signes cliniques [4].
๏ Les clichรฉs simples du crรขne [4].
Leur intรฉrรชt est faible. Ils peuvent retrouver des signes dโHTIC essentiellement marquรฉ chez le nourrisson par une distension des sutures.
Ils sont par contre indispensables si un traumatisme non accidentel du nourrisson est suspectรฉ.
Lโรฉchographie transfontanellaire
Elle peut รชtre utilisรฉe pour le diagnostic et le suivi des hygromes sous -duraux chez le nouveau-nรฉ et le nourrisson. Pour pouvoir รฉtudier de faรงon satisfaisante la superficie du cerveau et son environnement liquidien, elle doit รชtre rรฉalis รฉe ร lโaide dโune sonde de haute frรฉquence, 7.5 ou mieux 10 MHz [67]. Elle permet de faire la preuve dโun รฉpanchement pรฉricรฉrรฉbral et รฉgalement dโapprรฉcier la taille du systรจme ventriculaire. Elle doit permettre dโรฉliminer une autre cause dโaugmentation du pรฉrimรจtrecrรขnien : hydrocรฉphalie importante avec dilatation du systรจmeventriculaire, syndrome de masse intracrรขnienne.
Lโexamen tomodensitomรฉtrique
Le scanner cรฉrรฉbral sans injection de produit de contraste est le moyen privilรฉgiรฉ pour le diagnostic [4]. Il sโagit dans la plupart des cas du seul examen ร rรฉaliser pour le diagnostic. Il permet de voir la localisation de lโhydrome, les lรฉsions associรฉes, lโรฉvolution et lโefficacitรฉ du traitement.
Lโhydrome apparaรฎt comme une collection liquidienne extracรฉrรฉbrale en forme de croissant semi-lunaire au dessus de la convexitรฉ cรฉrรฉbrale ; gรฉnรฉralement, le liquide de lโhyd rome a une densitรฉ similaire ร celle du LCR, donc une mesure de lโunitรฉ Hounsfield comprise entre +10 et +16 est รฉvocatrice.
Autres รฉlรฉments additionnels de la TDM qui sont caractรฉristiques dโun hygrome sous-dural sont : lโabsence dโeffet de masse, un frรฉquent caractรจre bilatรฉral de la lรฉsion, une prรฉdominance frontale de la collection, une absence de capsule entourant la collection liquidienne et lโaplatissement de la surface corticale avec oblitรฉration des sillons [30].
Les hydromes post-traumatiques sont parfois de nature mixte avec un mรฉlange de LCR et de sang ; selon lโimportance de chacune de ces deux composantes, la densitรฉ peut varier dโune densitรฉ de LCR ร des densitรฉs franchement hรฉmatiques. Un niveau liquidien avec hyperdensitรฉ en dรฉclive et isodensitรฉ du LCR en avant est possible [11].
A noter quโil peut subsister quelques difficultรฉs diagnostiques notamment avec le cas de lโhรฉmatome sous -dural chronique.
Le scanner reste un outil diagnostic important pour lโhyd rome sous-dural, permettant ร lui seul, dans lโimmense majoritรฉ des cas, dโassurer le diagnostic et dโรฉlaborer la stratรฉgie thรฉrapeutique ainsi que le suivi
Lโimagerie par rรฉsonnance magnรฉtique
Elle est rarement un examen de premiรจre intention, mais son rapport estcapital dans plusieurs cadres notamment en cas de doute diagnostic avec lโhรฉmatome sous -dural chronique ou lโatrophie cรฉrรฉbrale.
La combinaison des coupes pondรฉrรฉes en T1, en T2 et en FLAIR permet de mieux connaitre la nature des collections รฉventuelles.
A lโIRM, lโhygrome pur prรฉsente un signal de LCR sur les diffรฉrentes sรฉquences. En cas de suffusion hรฉmorragique au sein de lโhygrome, le signal devient lรฉgรจrement supรฉrieur ร celui du LCR en T1 et le signal devient progressivement hyperdense en FLAIR.
LโIRM peut cependant dรฉmontrer quelques modifications รฉvocatrices, notamment en T1 aprรจs injection de gadolinium, sous la forme dโune fine prise de contraste de lโarachnoรฏde, associรฉe ร un refoulement des vaisseaux corticaux.
Lโatrophie cรฉrรฉbrale
Le diagnostic diffรฉrentiel entre lโatrophie cรฉrรฉbrale et lโhydrome peut รชtre dรฉlicat lorsque le contenu est purement liquidien, dโautant plus que lโeffet de masse est souvent absent. La rรฉalisation dโรฉpreuves dynamiques a รฉtรฉ proposรฉe avec la rรฉalisation des coupes en dรฉcubitus dorsal ou en dรฉcubitus latรฉral.
– Dans lโhygrome, les circonvolutions sont significativement dรฉplacรฉes loin de la voรปte crรขnienne occasionnant un effet de masse lรฉger, sans รฉlargissement des sillons corticaux (les sillons peuvent รชtre effacรฉs en raison de lโeffet de masse).
– Dans lโatrophie cรฉrรฉbrale, lโapparition dโun hygrome sous -dural bilatรฉral frontal peut รชtre vue lorsque le patient est en dรฉcubitus dorsal.
– le โโsigne des veines corticalesโโ ร lโIRM au Gadolinium: les veines corticales et leurs branches sont vues traversant les espaces sous -arachnoรฏdiens รฉlargis.
Lโexistence dโune atrophie cรฉrรฉbrale sรฉvรจre peut parfois prรชter ร confusion avec une collection liquidienne sous-durale ; en cas de collection liquidienne sous-durale, les veines corticales sont plaquรฉes sur le cortex.
Lโhydrocรฉphalie externe
Chez le nourrisson et lโenfant, les caractรฉristiques radiologiques dรฉmontrรฉes par la TDM et lโIRM ont montrรฉ que lโhyd rome sous-dural pouvait รชtre distinguรฉ de lโhydrocรฉphalie externe. Lโhydrome sous -dural montre lโexpansion de lโespace sous – dural et non de lโespace sous arachnoรฏdien, due ร lโaccumulation de LCR dans lโespace sous -dural [23 ].
Par consรฉquent les vaisseaux corticaux renforcรฉs par les produits de contraste sont compressรฉs, adhรฉrents au cerveau et lโhydrome est placรฉ vers lโextรฉrieur [29, 46, 69]. Quand un hydrome sous-dural apparaรฎt en dedans dโun vaisseau cรฉrรฉbral cortical, il doit รชtre diffรฉrenciรฉ de lโhydrocรฉphalie externe. Bien sรปr, la membrane arachnoรฏdienne peut รชtre vue sans rehaussement ร lโIRM, et donc il peut รชtre certain que lโemplacement de lโhydrome nโest pas dans lโespace sous -arachnoรฏdien mais dans lโespace sous- dural [9,18].
EVOLUTION ET COMPLICATIONS
Lโรฉvolution de lโhydrome sous-dural a รฉtรฉ bien dรฉcrite mais est assez variable.
La rรฉpรฉtition des examens TDM dans les suites des TC a permis de vรฉrifier que les hydromes sous-duraux peuvent exister aux diffรฉrents moments de lโรฉvolution. Ils peuvent sโobserver sur le scanner initial ou aucontraire apparaรฎtre de faรงon plus ou moins tardive alors que le premierexamen TDM รฉtait normal.
Le scanner a pu permettre de vรฉrifier que lโhyd rome pouvait se rรฉsorber spontanรฉment ou รฉvoluer progressivement soit vers la stabilisation, soit vers lโaugmentation de volume ou la transformation en hรฉmatome sous dural chronique.
Toute condition pathologique induisant le clivage des tissus ร lโintรฉrieur de la couche de cellule frontiรจre durale peut induire la prolifรฉration decellules frontiรจres durales avec une production de nรฉomembrane [13,16 ,70]. La plupart des hydromes sous-duraux disparaissent lorsquelโexpansion du cerveau ou lโabsorption dรฉpassent lโeffusion [ 29, 31].Une fois la neomembrane formรฉe, lโhyperpermรฉabilitรฉ capillaire suivra avec le temps. Si lโabsorption prend du temps, lโhรฉmorragie dans leliquide sous-dural se produirait, soit par dรฉchirure des veines ponts ou par saignement de la nรฉomembrane.
Mode de recueil des donnรฉes
Les donnรฉes administratives (nom, prรฉnom, รขge, sexe, date dโhospitalisation, date de sortie), les antรฉcรฉdents mรฉdicaux comme la notion de TC, les pathologies associรฉes ont รฉtรฉ recueillis sur les dossiers mรฉdicaux hospitaliers.
Les types de prรฉsentation clinique, les rรฉsultats des examens radiologiques et les modalitรฉs thรฉrapeutiques neurochirurgicales, mรฉdicales ou associรฉes ont รฉtรฉ identifiรฉs comme dโailleurs lโรฉvolution, les sรฉquelles, les rรฉcidives. Le s malades ont รฉtรฉ suivis jusquโร leur guรฉrison ou jusquโร quelques mois en consultation.
Au total, 06 dossiers ont รฉtรฉ colligรฉs ; pour chaque malade, les paramรจtres suivants ont รฉtรฉ รฉtudiรฉs : lโรขge au moment de lโapparition des 1 ersignes de lamaladie, le sexe, le type de traumatisme crรขnien, les manifestations cliniques,paracliniques, รฉvolutifs et les modalitรฉs thรฉrapeutiques.
DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
Il existe peu de donnรฉes disponibles concernant les Hydromes sous duraux post- traumatiques. En Afrique, seule une รฉtude a รฉtรฉ consacrรฉe ร cette pathologie en 1989, au Gabon [36]. Nos commentaires concerneront dโabord les aspects รฉpidรฉmiologiques et รฉtiologiques puis les aspects cliniques, paracliniques, thรฉrapeutiques et รฉvolutifs de nos patients atteints dโ hydrome sous-dural post-traumatique.
Aspects รฉpidรฉmiologiques
Frรฉquence
De toutes les lรฉsions intracrรขniennes traumatiques, nous retrouvons une frรฉquence des hydromes sous-duraux de 1,07%.Le nombre de patients inclus dans notre sรฉrie est de 06 sur une pรฉriode de 04 ans ; ce qui montre la faible frรฉquence de cette pathologie.
Pour H.OKA[50], cette frรฉquence est de 7%.
Pour Mc CONNELL [43], BULLOCK [3 ] et STONE [63], cette frรฉquence varie de 5-10%. KAUFFMAN et al [24] ont rapportรฉ 38 cas dโhygromes sous -duraux sur 881 traumatismes crรขniens, soit une frรฉquence de 4,3%.
La frรฉquence retrouvรฉe dans notre sรฉrie est infรฉrieure ร celles prรฉsentรฉes dans la littรฉrature. Ceci peut sโexpliquer par le fait que tous les traumatisรฉs crรขniens de notre sรฉrie nโont pas eu ร faire une imagerie cรฉrรฉbrale ร la phase prรฉ รฉvolutive delโhydrome sous-dural.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: DONNEES FONDAMENTALES
I-HISTORIQUE
II-RAPPELS ANATOMIQUES
II-1 Le crรขne
II-2 Les mรฉninges
II- 3 Lโespace sous-dural
II-4 Lโencรฉphale
III- PHYSIOLOGIE DU LCR
IV-TERMINOLOGIE ET DEFINITION
V-PHYSIOPATHOLOGIE
VI-DIAGNOSTIC
VI-1 Les aspects cliniques
VI-2 Les moyens du diagnostic
VI-3 Diagnostics diffรฉrentiels
VI-4 Diagnostic รฉtiologique
VII-EVOLUTION ET COMPLICATIONS
VIII-PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
VIII-1 Les รฉlรฉments ร prendre en compte
VIII-2 Mรฉthodes mรฉdicales
VIII-3 Mรฉthodes chirurgicales
VIII-4 Les indications
IX-PRONOSTIC
DEUXIEME PARTIE: NOTRE ETUDE
I-PATIENTS ET METHODES
I- 1 Cadre et type dโรฉtude
I- 2 Critรจres dโinclusion et dโexclusion
I-3 Mode de recueil des donnรฉes
II-NOS OBSERVATIONS
Observation Nยฐ1
Observation Nยฐ2
Observation Nยฐ3
Observation Nยฐ4
Observation Nยฐ5
Observation Nยฐ6
III-DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
III-1 Aspects รฉpidรฉmiologiques
III-2 Symptomatologie clinique
III-3 Imagerie
III-4 Traitement
III-5 Evolution
III-6 Pronostic
CONCLUSIONย
RECOMMANDATIONSย
BIBLIOGRAPHIEย