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Deuxiรจme intention
๏ถ Hypergonadotrope
๏ Le caryotype :
Il est nรฉcessaire lorsque les gonadotrophines sont รฉlevรฉes, mรชme en lโabsence de retard statural ou de signes dysmorphiques, pour confirmer ou รฉliminer un diagnostic de syndrome de Turner [21, 41].
๏ Echographie pelvienne
Elle est indispensable chez la fille et complรจte lโexamen clinique. Elle permet de vรฉrifier :
– la prรฉsence dโun utรฉrus, รฉvalue sa morphologie et sa taille ;
– les signes dโimprรฉgnation utรฉrine;
– la prรฉsence des ovaires, leur morphologie et leur volume ;
– lโexistence dโune activitรฉ folliculaire ;
– lโรฉchographie pouvant visualiser le vagin et รฉvaluer sa longueur dans le cadre dโune anomalie de dรฉveloppement [21].
๏ IRM pelvienne
L’imagerie par rรฉsonance magnรฉtique (IRM) pelvienne permet parfois de mieux visualiser les organes gรฉnitaux internes lorsque ceux-ci sont mal vus ร l’รฉchographie [21].
๏ Cลlioscopie
Il peut รชtre nรฉcessaire de rรฉaliser une cลlioscopie pour explorer le pelvis : on vรฉrifiera lโaspect des trompes, des ovaires, de lโutรฉrus, la prรฉsence dโendomรฉtriose et les รฉventuelles sรฉquelles dโinfection [60]. Son objectif est double : diagnostiquer et รฉventuellement, selon la stratรฉgie de prise en charge, corriger les anomalies anatomiques [59].
๏ Hystรฉroscopie
LโHystรฉroscopie est recommandรฉe en cas de suspicion dโanomalie endocavitaire.
Elle permet de vรฉrifier lโintรฉgritรฉ de la cavitรฉ utรฉrine avant AMP [59].
๏ Biologie
LโHormone Anti-Mรผllรฉrienne (AMH) est sรฉcrรฉtรฉe par les follicules ovariens, son taux reflรจte la rรฉserve ovarienne. Un taux normal permet de prรฉdire une bonne rรฉponse ร la stimulation ovarienne. Lโinhibine B ne sโexprime que dans les follicules sรฉlectionnables. Mis ร part le diagnostic et le suivi des tumeurs de la granulosa, ce dosage nโest plus utilisรฉ chez la femme [17].
Chez la femme, la testostรฉrone est sรฉcrรฉtรฉe en faible quantitรฉ par les ovaires et par les glandes surrรฉnales. Son dosage chez la femme permet dโexplorer une hyper androgรฉnie, un hirsutisme (hyperpilositรฉ) ou une virilisation [58].
๏ถ Hypogonadotrope
๏ IRM
LโIRM cรฉrรฉbrale avec lโanalyse de la rรฉgion hypothalamo-hypophysaire et des bulbes et sillons olfactifs permet dโanalyser prรฉcisรฉment la morphologie de lโaxe hypothalamo-hypophysaire, de visualiser les bulbes olfactifs et ainsi dโรฉtoffer le bilan รฉtiologique :
Agรฉnรฉsie ou hypoplasie des bulbes et/ou des sillons olfactifs
Hypoplasie de lโantรฉhypophyse voire une posthypophyse ectopique, tumeur ou infiltration de la rรฉgion hypothalamo-hypophysaire [21,24].
๏ Olfactomรฉtrie
LโOlfactomรฉtrie est un examen qui permet la mesure des capacitรฉs olfactives dโun sujet, c’est-ร -dire des capacitรฉs ร dรฉterminer les diffรฉrents paramรจtres dโune odeur : le paramรจtre quantitatif (son intensitรฉ, sa force) le paramรจtre qualitatif (sa description comme la rรฉfรฉrence ร un objet odorant connu) et enfin le paramรจtre temporel (lโรฉvolution dans le temps de son intensitรฉ et/ou de sa qualitรฉ). En cas de dรฉficit gonadotrope isolรฉ, elle confirme une anosmie ou met en รฉvidence une hyposmie, peu รฉvidente cliniquement et souvent mรฉconnu [45].
๏ Autres secteurs
Dosage prolactinรฉmie obligatoire [21].
Dosage des autres fonctions hormonales en fonction du tableau clinique (axe thyrรฉotrope, corticotrope, somatotrope).
๏ถ Autres examens complรฉmentaires
La rรฉalisation dโun รขge osseux doit รชtre systรฉmatique, permettant dโรฉvaluer la maturation globale de lโorganisme (figure 4). Elle utilise une radiographie de la main et du poignet gauches de face, lue par un radiologue entraรฎnรฉ en utilisant lโatlas de Greulich et Pyle (par convention internationale). Lโapparition de lโos sรฉsamoรฏde contemporaine du dรฉbut de la pubertรฉ (11 ans chez la fille, 13 ans chez le garรงon) [5,22].
Le densitomรจtre osseux est utile pour apprรฉcier le niveau de la minรฉralisation osseuse [22].
DIAGNOSTIC
Diagnostic positif
Un hypogonadisme fรฉminin peut รชtre suspectรฉ dans 3 situations : impubรฉrisme, amรฉnorrhรฉe secondaire ou mรฉnopause prรฉcoce. La confirmation se fera par le dosage de lโลstradiol plasmatique qui sera bas avec des gonadotrophines รฉlevรฉes dans les atteintes pรฉriphรฉriques et basses ou normales dans les atteintes centrales [34].
Diagnostic diffรฉrentiel
๏ Devant un hypogonadisme hypogonadotrope A la naissance
Il nโy a pas de diagnostic diffรฉrentiel dโun hypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital en pรฉriode nรฉonatale chez la petite fille [45].
ร lโadolescence et ร lโรขge adulte
Le retard pubertaire simple, peu frรฉquent chez la fille (1 fille pour 9 garรงons), est dรฉfini par lโabsence de dรฉveloppement mammaire aprรจs lโรขge de 13ans. Cโest un diagnostic dโรฉlimination aprรจs รฉlimination dโune cause organique. Il yโa souvent le caractรจre familial et un retard de maturation osseuse importante mais les tests hormonaux ne permettent pas toujours de distinguer un retard pubertaire simple dโun hypogonadisme. Seule lโรฉvolution favorable permet de faire le diagnostic [21].
๏ Devant lโhypogonadisme hypergonadotrope pรฉriphรฉrique
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie ร multiples facettes caractรฉrisรฉe par une anovulation chronique et une activitรฉ ovarienne excessive, contrairement ร d’autres causes d’anovulation qui impliquent une dormance ovarienne ou une insuffisance primaire [44]. Le Consensus de Rotterdam, organisรฉ conjointement par les associations europรฉennes et nord-amรฉricaines de mรฉdecine de la reproduction en 2003, a dรฉfini les critรจres de diagnostic du SOPK qui restent les plus utilisรฉs au monde. Le diagnostic repose sur la prรฉsence de deux des trois caractรฉristiques : hyperandrogรฉnie (clinique ou biologique), dysfonctionnement ovulatoire (souvent manifestรฉ par des spaniomรฉnorrhรฉes) et morphologie des ovaires polykystiques par รฉchographie (au moins 12 follicules par ovaire ou un volume ovarien d’au moins 10 ml ou les deux) [44].
๏ Devant les autres causes dโamรฉnorrhรฉes sans hypogonadisme
. Grossesse : dosage bรฉta HCG ;
. Causes utรฉrines dโamรฉnorrhรฉes : malformation, stรฉnose cicatricielle ; synรฉchie utรฉrine ;
. Anรฉmie sรฉvรจre
. Imperforation de lโhymen.
Diagnostic รฉtiologique
Le diagnostic รฉtiologique est guidรฉ par la prรฉsence de signes orientant vers une cause congรฉnitale ou acquise. Un bilan biologique simple peut aussi orienter la recherche รฉtiologique. Lโexploration globale des autres fonctions hypophysaires est de mise mรชme si le dรฉficit gonadotrope paraรฎt isolรฉ, pour ne pas mรฉconnaรฎtre un pan hypopituitarisme ou une hyperprolactinรฉmie [27].
Hypogonadisme hypogonadotrope
Hypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital
Lโhypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital(HHC) est une des causes dโamรฉnorrhรฉe primaire chez la femme. Il est retrouvรฉ chez 12% des patients des deux sexes, explorรฉs pour retard pubertaire [45].
Les avancรฉes rรฉcentes en gรฉnรฉtique humaine combinรฉes ร la recherche expรฉrimentale ont permis de mieux comprendre lโorigine et les causes du dรฉficit gonadotrope congรฉnital. ร partir de ces travaux, trois grands mรฉcanismes responsables dโhypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital ont รฉtรฉ dรฉcrits : les anomalies de migration des neurones ร GnRH, les anomalies de dรฉveloppement de lโantรฉhypophyse et les anomalies fonctionnelles de la commande hypothalamo-hypophysaire. Nรฉanmoins, le mรฉcanisme du dรฉficit gonadotrope reste inexpliquรฉ dans de nombreuses formes syndromiques qui rรฉsultent probablement dโanomalies fonctionnelles de la rรฉgulation hypothalamique ou du dรฉveloppement des neurones [45].
๏ Hypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital isolรฉ
Parmi les hypogonadismes hypogonadotropes congรฉnitaux isolรฉs (figure5), on distingue 3 catรฉgories [29] :
– Les hypogonadismes hypogonadotropes syndromiques oรน lโhypogonadisme sโassocie ร des atteintes dโautres organes (syndromes de Prader-Willi, CHARGE, Bardet-Biedlโฆ) ;
– Les hypogonadismes hypogonadotropes avec anosmie ou syndrome de Kallmann (SK) ;
– Les hypogonadismes hypogonadotropes sans anosmie.
๏ถ Le syndrome de Kallmann
Le syndrome de KALLMANN de MORSIER est une pathologie du dรฉveloppement embryonnaire neuronal, caractรฉrisรฉe par lโassociation dโun hypogonadisme hypogonadotrophique congรฉnital par dรฉficit de sรฉcrรฉtion hypothalamique de gonadolibรฉrine (GnRH) et dโune anosmie ou hyposmie (avec hypoplasie ou aplasie des bulbes olfactifs). Sa prรฉvalence est de 1/10 000 (1/8000 hommes et cinq fois moins de femmes) [18]. Il est dรป ร un dรฉfaut de dรฉveloppement des bulbes olfactifs entraรฎnant un dรฉfaut de migration des neurones ร GnRH ร travers la lame criblรฉe de lโรฉthmoรฏde. Il est associรฉ ร des mutations des gรจnes KAL1, FGFR1/FGF8, FGF17, IL17RD, PROK2/PROKR2, NELF, CHD7, HS6ST1, FLRT3, SPRY4, DUSP6, SEMA3A, SEMA7A, WDR11, SOX10, NSMF, AXL, FEZF1, DCC/NTN1 et KLB. Ces mutations entraรฎnent des dรฉfauts de la migration neuronale, avec comme possibles consรฉquences, un dรฉficit variable au niveau de lโaxe reproducteur, des troubles de lโolfaction, une surditรฉ neurosensorielle. Des malformations y sont parfois associรฉes, y compris un colobome, des syncinรฉsies controlatรฉrales, une malformation crรขniofaciale et/ou une agรฉnรฉsie rรฉnale [23, 36].
ร lโIRM, une aplasie ou une hypoplasie des bulbes olfactifs rรฉvรจlent le dรฉfaut de dรฉveloppement des bulbes olfactifs. Trois modes de transmission sont dรฉcrits, liรฉs au chromosome X, autosomique dominant et autosomique rรฉcessif [45].
๏ถ Hypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital isolรฉ avec olfaction normale ou hypogonadisme hypogonadotrope idiopathique
Lโensemble des manifestations cliniques des HHI peuvent รชtre expliquรฉes par le dรฉficit en gonadotrophines et en stรฉroรฏdes sexuels ovariens. Dans ces formes, lโolfaction est normale et on ne retrouve pas des signes cliniques pouvant รชtre observรฉs dans les formes syndromiques. Au plan gรฉnรฉtique ces formes ont une transmission majoritairement autosomique rรฉcessive. Ils peuvent รชtre secondaires ร :
– une mutation inactivatrice du rรฉcepteur du GnRH(GnRH-R) ;
– une mutation du rรฉcepteur GPR54 et les kisspeptines.
Le couple kisspeptines/GPR54 stimule la sรฉcrรฉtion de LH et FSH par lโintermรฉdiaire de la GnRH ;
– une mutation des gรจnesTAC3 et TACR3(codant pour la neurokinine B et son rรฉcepteur) est exprimรฉe dans les neurones hypothalamiques et empรชche la sรฉcrรฉtion normale de GnRH ;
– une mutation perte de fonction sur un des gรจnes codant pour les sous-unitรฉs bรชta de la LH ou de la FSH ;
– une mutation du gรจne DAX1 : DAX1 est un rรฉcepteur nuclรฉaire orphelin exprimรฉ dans la surrรฉnale, lโhypophyse et la gonade ;
– une mutation du gรจne de la leptine ou de son rรฉcepteur lorsque lโhypogonadisme est associรฉ ร une obรฉsitรฉ sรฉvรจre [57].
๏ Hypogonadismes hypogonadotropes combinรฉs
๏ถ Hypogonadismes hypogonadotropes congรฉnitaux associรฉs ร dโautres dรฉficits antรฉhypophysaires par anomalies du dรฉveloppement de lโantรฉhypophyse
Le dรฉficit gonadotrope peut รชtre associรฉ ร dโautres dรฉficits antรฉhypophysaires avec ou sans anomalies morphologiques de lโaxe hypothalamo-hypophysaire (une post-hypophyse ectopique est alors lโanomalie la plus frรฉquente, mais le plus souvent sans anomalie molรฉculaire encore connue).Dans ce cas, plusieurs facteurs de transcription impliquรฉs dans le dรฉveloppement de lโhypophyse ont รฉtรฉ identifiรฉs : LIM homeodomain gene 3 (LHX3), LIM homeodomain gene 4 (LHX4), homeobox expressed in ES cells 1 (HESX1), prophet of Pit1(PROP1), SRY-related HMG-box gene 2 (SOX2), SOX3, Gli2.
La dรฉmarche du diagnostic molรฉculaire identique pour tous ces gรจnes comprend une recherche de mutations dans les exons ร partir de lโADN extrait des lymphocytes circulants [45].
๏ถ Hypogonadismes hypogonadotropes congรฉnitaux associรฉs dโautres endocrinopathies
Lโexpression clinique de ces รฉtiologies est majoritairement pรฉdiatrique, lโhypogonadisme est un signe constant mais rarement le symptรดme principal.
Les mutations du gรจne DAX1 (rรฉcessives liรฉes ร lโX) sont responsables dโun hypogonadisme hypogonadotrope, le plus souvent rรฉvรฉlรฉ ร la pubertรฉ et dโune insuffisance surrรฉnale, classiquement par hypoplasie congรฉnitale des surrรฉnales, mais dont le dรฉbut peut รชtre retardรฉ [34].
Des mutations homozygotes (transmission autosomique rรฉcessive) du gรจne de la leptine (7q31) sont responsables dโun hypogonadisme hypogonadotrope associรฉ ร une obรฉsitรฉ sรฉvรจre et prรฉcoce. Des mutations homozygotes ou hรฉtรฉrozygotes composites (transmission autosomique rรฉcessive) du gรจne du rรฉcepteur de la leptine (1p31) donnent le mรชme phรฉnotype et reprรฉsenteraient 3 % des obรฉsitรฉs sรฉvรจres ร dรฉbut prรฉcoce [45].
Deux mutations hรฉtรฉrozygotes composites (transmission autosomique rรฉcessive) du gรจne de la prohormone convertase 1 (PC1), endopeptidase responsables de la maturation post-transcriptionnelle des prohormones et de neuropeptides ont รฉtรฉ dรฉcrites chez un homme ayant un hypogonadisme hypogonadotrope associรฉ ร une obรฉsitรฉ sรฉvรจre et un hypocorticisme [45].
๏ Associรฉs ร un syndrome malformatif
Le dรฉficit gonadotrope est dรฉcrit dans plusieurs syndromes dont les plus connus sont le syndrome de Prader-Willi, le syndrome de Bardet-Biedl et le syndrome CHARGE. ร la diffรฉrence du syndrome de Kallmann, lโhypogonadisme est rarement le signe dโappel.
๏ถ Le syndrome de Prader-Willi (SPW)
La frรฉquence du syndrome de Prader-Willi est de 1/10 000โ16 000 [37]. Ce syndrome est dรป ร une dรฉlรฉtion en 15q11-q13 du chromosome paternel (70โ75 % des cas), une disomie maternelle de la rรฉgion 15q11-q13 (20โ25 % des cas), une mutation du centre dโempreinte (2โ5 % des cas), ou une translocation (1 % des cas). Le syndrome de Prader-Willi associe un dรฉficit intellectuel, une petite taille, une hypotonie, une obรฉsitรฉ et des troubles du comportement. La majoritรฉ des patients a รฉgalement un dรฉficit gonadotrope dโintensitรฉ variable, dont le mรฉcanisme physiopathologique exact nโest pas connu mais pourrait รชtre dโorigine hypothalamique [9,45].
๏ถ Le syndrome de Bardet-Bield
Le syndrome de Bardet-Biedl (prรฉvalence de 1/140 000 ร 1/160 000) associe quant ร lui, une obรฉsitรฉ, un dรฉficit intellectuel, une polydactylie, une rรฉtinite pigmentaire et un hypogonadisme hypogonadotrope. De nombreux gรจnes sont dรฉcrits et les modรจles de transmission du trait phรฉnotypique sont complexes [3].
๏ถ Le syndrome de CHARGE
Le syndrome de CHARGE a une prรฉvalence de 1/10 000. Les signes cardinaux sont un colobome, une malformation cardiaque, une atrรฉsie choanale, un retard de croissance, un retard de dรฉveloppement, des anomalies gรฉnitales et des malformations des oreilles. Un hypogonadisme hypogonadotrope peut รชtre associรฉ. Une รฉtude rรฉcente a montrรฉ une agรฉnรฉsie du bulbe olfactif dans la plupart des syndromes de CHARGE ce qui suggรจre que le dรฉficit gonadotrope est dรป ร une anomalie de la migration des neurones ร GnRH. Deux tiers des patients ont une mutation hรฉtรฉrozygote du gรจne CHD7 en 8q12 (transmission autosomique dominante), qui joue un rรดle dans lโorganisation de la chromatine. Le lien entre cette anomalie molรฉculaire et lโagรฉnรฉsie du bulbe olfactif reste รฉnigmatique [45].
Hypogonadisme hypogonadotrope acquis
Les hypogonadismes hypogonadotropes acquis aprรจs la pubertรฉ (HHA) sont plus souvent et plus efficacement diagnostiquรฉs actuellement. Bien que les causes les plus frรฉquentes soient les adรฉnomes hypophysaires, en particulier les prolactinomes, dโautres รฉtiologies peuvent รชtre en cause comme les processus infiltratifs ou les surcharges tels que les hypophysites ou lโhรฉmochromatose. ร cรดtรฉ des classiques lรฉsions chirurgicales et radiothรฉrapiques de la rรฉgion sellaire, une origine post-traumatique est de plus en plus retrouvรฉe [21].
๏ Tumeur de la rรฉgion hypothalamo-hypophysaire :
Le craniopharyngiome est la principale lรฉsion. Il sโagit dโune tumeur kystique bรฉnigne mais agressive et trรจs difficile ร extirper, dรฉveloppรฉe sur les reliquats de la poche de Rathke qui reprรฉsente 1,5 ร 2% des tumeurs cรฉrรฉbrales de lโenfant avec un pic de frรฉquence chez lโadolescent. Il faut y penser devant un RP associรฉ ร un arrรชt de la croissance. Dโautres signes, consรฉquences de la tumeur, doivent รชtre recherchรฉs : cรฉphalรฉes, vomissements, troubles visuels, polyurieโpolydipsie (due ร un diabรจte insipide), hypothyroรฏdie [39]. Le dรฉficit gonadotrope s’observe dans 40 % des cas.
Les adรฉnomes hypophysaires reprรฉsentent moins de 3 % des tumeurs cรฉrรฉbrales en pรฉdiatrie et sont en majoritรฉ des adรฉnomes ร prolactine. Chez la fille et lโadolescente, le micro adรฉnome est plus frรฉquent alors que chez le garรงon, il sโagit plus souvent de macro adรฉnome. Lโamรฉnorrhรฉe est le mode de rรฉvรฉlation le plus frรฉquent, parfois associรฉe ร un dรฉfaut de dรฉveloppement mammaire en fonction de lโรขge de survenue, ou une galactorrhรฉe (30 %-50 %). Une amputation du champ visuel est frรฉquente en cas de macro adรฉnome. La mise en รฉvidence ร lโIRM dโun adรฉnome intra hypophysaire (figure 6) conforte le diagnostic, mais sa confirmation est รฉvidemment histopathologique. Compte tenu de lโรขge jeune de survenue, une cause gรฉnรฉtique est ร rechercher par lโexistence dโantรฉcรฉdents familiaux dโadรฉnomes hypophysaires [21].
Dโautres tumeurs de cette rรฉgion sont parfois en cause comme le germinome ou le gliome du chiasma optique.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1 DEFINITIONS ET EPIDEMIOLOGIE
2 HISTORIQUE
3 RAPPELS SUR LES OVAIRES
3.1 Embryologie des ovaires
3.2 Cycle ovarien
3.3 Effets physiologiques des hormones ovariennes
4 PHYSIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT PUBERTAIRE
4.1 Les รฉtapes du dรฉveloppement pubertaire
4.2 Les modifications au cours de la pubertรฉ
5 ETIOPATHOGENIE – PHYSIOPATHOLOGIE
5.1. Hypogonadisme centrale
5.2. Hypogonadisme pรฉriphรฉrique
6 CLASSIFICATION DES HYPOGONADISMES
7 SIGNES
7.1 Type de description : hypogonadisme fรฉminin ร rรฉvรฉlation pรฉri pubertaire sans prรฉjugรฉ de son รฉtiologie
7.1.1 Circonstances de dรฉcouverte
7.1.2 Examen clinique
7.1.3 Examens complรฉmentaires
7.2 Formes cliniques
7.2.1 Selon lโรขge
8 DIAGNOSTIC
8.1 Diagnostic positif
8.2 Diagnostic diffรฉrentiel
8.3 Diagnostic รฉtiologique
8.3.1 Hypogonadisme hypogonadotrope
8.3.2 Hypogonadisme hypergonadotrope
9 TRAITEMENT
9.1 Buts
9.2 Moyens
9.2.1 Mรฉdicaments
9.2.2 Procrรฉation Mรฉdicalement Assistรฉe (A.MP.) :
9.2.3 Chirurgie
9.3 Stratรฉgie thรฉrapeutique
9.3.1 Hypogonadisme hypogonadotrope congรฉnital
9.3.2 Hypogonadisme hypergonadotrope congรฉnital
9.3.3 Hypogonadisme acquis
9.3.4 Rรฉsultats
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. METHODOLOGIE
1.1. Cadre dโรฉtude
1.2. Type dโรฉtude
1.2.1. Population dโรฉtude
1.2.2. Critรจres dโinclusion
1.2.3. Critรจres de non inclusion
1.2.4. Dรฉroulement de lโรฉtude
1.2.5. Paramรจtres รฉtudiรฉs
1.2.6. Saisie et analyse des donnรฉes
2. Rรฉsultats
2.1. Nos observations
2.1.1. Observation nยฐ1
2.1.2. Observation nยฐ2
2.1.3. Observation nยฐ 3
2.1.4. Observation nยฐ4
2.1.5. Observation nยฐ5
2.1.6. Observation nยฐ6
2.1.7. Observation nยฐ 7
2.1.8. Observation nยฐ 8
2.1.9. Observation nยฐ9
2.1.10. Observation nยฐ10
2.1.11. Observation nยฐ11
2.2. Etude synthรฉtique de nos observations
2.2.1. Donnรฉes sociodรฉmographiques
2.2.2. Donnรฉes cliniques
2.2.3. Donnรฉes paracliniques
2.2.4. Donnรฉes diagnostic
2.2.5. Donnรฉes thรฉrapeutiques
3. DISCUSSION
3.1. Les aspects รฉpidรฉmiologiques
3.2. Circonstances de dรฉcouverte
3.3. Examens complรฉmentaires pour confirmer le diagnostic
3.4. TRAITEMENT
3.5. Fertilitรฉ et hypogonadisme
3.6. Avenir psychoaffectif
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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