PHYSIOLOGIE DU CYCLE MENSTRUEL
Dans l’ovaire
Il y a des milliers de cellules qui sont prêtes à mûrir et à devenir ainsi des ovules. Pourtant, chaque mois, il n’y a qu’un seul ovule (exceptionnellement deux) qui parvient à maturité. Une fois c’est l’ovaire gauche qui donne l’ovule, une autre fois, c’est l’ovaire droit. Autour de l’ovule qui commence à mûrir s’accumule un liquide qui repousse les cellules environnantes. Il se forme ainsi dans l’ovaire une cavité remplie de liquide ou folliculine. Au fond de cette cavité se trouve l’ovule encore attaché la paroi. Le follicule arrive à maturation complète (ou follicule de de Graaf), se rapproche de plus en plus de la paroi externe de l’ovaire et distend l’épithélium. Environ quatorze jours avant les règles à venir, l’épithélium cède et le follicule mûr éclate et libère l’ovule et la folliculine qui s’écoule dans la cavité abdominale. L’ovule est happé par la trompe : c’est l’ovulation ou ponte ovulaire. Lorsque le follicule a éclaté, la cavité du follicule se remplit de sang. Les cellules de la membrane granuleuse du follicule éclate, se développent rapidement et forment un petit organe appelé corps jaune.
La préparation de la gestation
Tous ces phénomènes qui se passent au niveau de l’ovaire déterminent en même temps des changements au niveau de l’utérus . La folliculine accumulée dans le follicule de de Graaf passe en partie dans le sang et influence la muqueuse utérine dont les glandes se mettent à proliférer. Ces glandes deviennent plus membraneuses et plus grandes sous l’influence de cette hormone œstrogène (folliculine).
Le corps jaune secrète également une hormone : la progestérone. Celle-ci agit sur les glandes de la muqueuse utérine en les rendant encore plus longues et plus sinueuses et en provoquant leur sécrétion par son influence progestérone, c’est- à dire « préparant la gestation ».
La menstruation
Si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune s’atrophie rapidement et sa sécrétion cesse. Privée de l’action de la progestérone, la muqueuse utérine se détache et s’élimine et détermine un saignement : c’est la menstruation. A la fin de la menstruation, la muqueuse utérine est presque totalement éliminée. Mais déjà, un nouveau follicule de de Graaf se forme et fait proliférer la muqueuse. Ainsi, le cycle recommence. Si l’on compte à partir du premier jour des règles, il faut, si le cycle est de 28 jours, environ 14 jours au follicule de de Graaf pour mûrir et se rompre. Puis 14 jours plus tard, la muqueuse se détache et les règles commencent ; elles durent environ 3 à 6 jours.
RAPPELS DE CONNAISSANCES DUR LA PLANIFICATION FAMILIALE
Quelques définitions
Planification familiale
La planification familiale est l’ensemble des mesures permettant de favoriser les naissances, d’éviter les naissances non désirées et de donner à chaque couple les moyens de déterminer le nombre d’enfants qu’il désire. Elle englobe donc la lutte contre la stérilité et l’infécondité, la mise en œuvre des moyens de contraception, l’éducation sexuelle et familialité.
Contraception
C’est l’ensemble des procédés visant à éviter de façon temporaire et réversible la conception.
Espacement des naissances
C’est l’échelonnement de 2 grossesses en employant des méthodes contraceptives quelconques pour la promotion de la santé maternelle et infantile. Cet intervalle est au moins de deux ans.
Limitation de naissances
C’est l’utilisation des moyens contraceptifs sur une grande échelle incluant l’avortement et la législation en vue de limiter le taux de croissance de la population.
Objectifs et bienfaits de la planification familiale
Objectifs
La planification familiale a pour but de :
– protéger la vie des nourrissons, des enfants, des femmes et de la famille toute entière ;
– augmenter les chances de survie et de bon état émotionnel et physique pour la famille entière à toutes les étapes de l’existence.
Les avantages et les bienfaits de la planification familiale :
– protège les femmes des grossesses non désirées ;
– diminue les décès et les maladies chez les femmes et les enfants ;
– permet aux hommes de subvenir aux besoins de leur famille ;
– améliore le bien-être familial ;
– permet l’équilibre dans le couple parental et la famille ;
– présente des avantages socio-économiques.
Les différentes méthodes contraceptives
Elles comprennent :
a/ les méthodes naturelles de contraception (13) (14)
– la méthode de la glaire cervicale,
– la méthode combinée sympto-thermique,
– la méthode d’allaitement maternel et aménorrhée : MAMA
– le coït interrompu.
b/ Les méthodes mécaniques
– le condom,
– le diaphragme et cape cervicale,
– le spermicide,
– le stérilet.
c/ Les contraceptions hormonales
Elles comprennent :
– les contraceptifs oraux :
~ les contraceptifs oraux combinés COC,
~ les contraceptifs oraux progestatifs COP ;
– les contraceptifs injectables : CI ;
– les implants.
LA METHODE CONTRACEPTIVE ANTICONCEPTIONNELLE ORALE
Définition
Les contraceptifs oraux ou « pilules » anticonceptionnelles sont des comprimés pris par voie orale contenant des hormones (oestrogéniques et progestatives) en proportion variable qui empêchent la survenue d’une grossesse.
Historique
Aux USA à Porto – Rico, en 1956, le biologiste Pincus et Rock font une communication historique : ils viennent de découvrir la pilule. La pilule à elle seule symbolise tous les moyens contraceptifs, à tel point que, dans le langage courant contraception et pilule sont presque devenues synonymes. La contraception orale consiste en l’absorption de comprimés hormonaux qui dans la majorité des cas inhibent l’ovulation. Depuis longtemps, les oestrogènes étaient utilisés dans le traitement des dysménorrhées primaires. Ils bloquaient en général l’ovulation et l’hémorragie de privation qu’ils entraînaient était indolore. De même, on savait bloquer l’ovulation par l’injection quotidienne de progestérone, mais ce procédé nécessitant des injections répétées était très assujettissant. Pincus a su, dès l’apparition des premiers progestatifs de synthèse actifs peros, penser à leur application à la contraception. A cet effet, il a étudié systématiquement les propriétés anti-ovulatoires de ces progestatifs et c’est en rapportant les premiers résultats obtenus par l’administration cyclique de norethistérone et de norenthynedral qu’il inaugurait l’ère de la contraception orale. Ces premiers progestatifs renfermaient d’ailleurs à des doses variables un œstrogène, le mestranol. Rapidement reconnu, la part de cette composante oestrogénique fut codifiée : « une expérimentation à grande échelle » fut alors entreprise à Porto – Rico et à Los Angeles. Ces résultats spectaculaires incitèrent les laboratoires pharmaceutiques à réaliser de nombreux produits de synthèse à l’origine de l’abondance et de la diversité des dérivés actuellement proposés. Ainsi, l’histoire de la contraception orale est- elle à peu près celle des progestatifs de synthèse actifs peros. Ceux-ci ont schématiquement deux origines :
– ils dérivent de la progestérone (noyau pregnane), ce sont les plus anciens
– ou ils dérivent de la testostérone, les dérivés de la 19 noréthidtérone ont en effet un pouvoir virilisant minime ou nul et une action voisine de la progestérone, en particulier sur l’inhibition de l’ovulation.
Les différents types de contraceptifs oraux
Les contraceptifs oraux sont caractérisés par l’association d’un œstrogène et d’un progestatif de synthèse en dosés variées ou d’un progestatif de synthèse seul.
Les contraceptifs oraux combinés (COC)
L’œstrogène et le progestatif sont administrés simultanément depuis le début de la prise. Les COC sont classés en fonction :
– du dosage en éthinyl – oestradiol,
– des pilules réglant la distribution des hormones.
a/ Pilules normo- dosées : 50 grammes d’éthinyl estradiol (EE)
– monophasiques : les doses d’EE et de progestatif restent constantes dans toute la plaquette.
– biphasiques : les doses d’EE et de progestatif varient selon 2 paliers spécialités : Stédiril, Planor, Milli- Anovlar.
b/ Pilules faiblement dosées (mini-dosées) de 20 à 40 Mg EE
– monophasiques : palier constant spécialités : Minidril, Varnoline, Moneva, Diane 35, lofémenal
– biphasiques : 2 paliers spécialités : Adépal, Miniphase
– triphasiques : les doses d’EE et de progestatif varient selon 3 paliers spécialités : Phaeva, Trinordiol, Triella, Triminulet. Les contraceptifs oraux combinés sont présentés en plaquettes de 21 comprimés.
Les pilules séquentielles
Elles sont composées d’oestrogènes seuls du 7ème au 15ème jour puis ensuite d’une association oestroprogestative. Les produits utilisables contiennent 50 Mg d’éthinyl oestradiol. Médicaments : Physiostat – Ovanon – Norquentiel. Présentation: plaquette de 22 comprimés.
Contraceptifs oraux progestatifs (COP)
Ils sont caractérisés par l’administration d’un progestatif seul classés en fonction du dosage en progestatif.
a/ Contraceptifs continus « microdosés » ou « micropilules » (mini pilule Une faible dose de progestatif est administrée de façon continue ininterrompue. Spécialités : Ce sont les dérivés de la 19 noritestostérone
– Microval
– Milligynon
– Ogyline
– Exluton
– Ovrette (Norgestrel 75 Mg).
C’est une contraception intéressante en cas de contre- indications aux oestrogènes et aux dispositifs intra – utérins. Elle est souvent utilisée dans le post- partum chez les femmes qui allaitent. Ils sont présentés en plaquettes de 28 comprimés.
b/ Progestatifs « discontinus » ou « macro- dosés »
Ils ne sont pas à proprement parler des contraceptifs. Les dérivés 19 nor genane (structure de base : la testostérone) : Primolut – Noir, Lutéran, organétril, surgestone, Lutényl, Duphaston sont antigonadotropes de même que les dérivés 19 nor prégnane (structure de base de la progestérone) dépourvus d’effets virilisants.
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Table des matières
INTRODUCTION
1ère partie : REVUE DE LA LITTERATURE
1- Physiologie du cycle menstruel
1.1-Dans l’ovaire
1.2- la préparation de la gestation
1.3- La menstruation
2- Rappel de connaissances sur la planification familiale
2.1- Quelques définitions
2.2- Objectifs et bienfaits de la planification familiale
2.3- Les différentes méthodes contraceptives
3- Méthode contraceptive anticonceptionnelle orale : la pilule
3.1- Définition
3.2- Historique
3.3- Les différents types de contraceptifs oraux
3.4- Modes d’action
3.5- Critères de qualité des contraceptifs oraux
3.6- Les indications
3.7- Les contre indications
3.8- Les avantages
3.9- Les inconvénients
3.10- Le mode d’emploi
3.11- Le suivi et le contrôle
3.12- la pilule du lendemain
2ème partie : NOTRE ETUDE
1- Objectifs de l’étude
1.1- Objectif principal
1.2- Objectifs éducationnels
2- Cadre de l’étude
2.1- situation géographique
2.2- Situation démographique
2.3- Contexte socio- économique
2.4- Les ressources humaines
2.5- Les ressources matérielles
2.6- Les activités du CSB II
2.7- Le service de planification familiale
2.8- Les médicaments adjuvants utilisés au centre
2.9- Les méthodes contraceptives orales disponibles au Centre
3- Méthodes et matériels d’étude
3.1- Méthode
3.2- Matériels d’étude
4- Résultats
4.1- Fréquence
4.2- Aspects épidémiologiques
3ème partie : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1- Commentaires
1.1- fréquence
1.2- Aspects épidémiologiques
2- Suggestions
2.1- Promotion de la contraception orale
2.2- Lutte contre les rumeurs
2.3- Formation continue et recyclage périodique des agents de santé
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE