Physiologie de l’audition et de l’équilibration

PHYSIOLOGIE DE L’AUDITION ET DE L’EQUILIBRATION

EQUILIBRATION

Physiologie de l’équilibration

L’équilibration repose sur la présence de plusieurs capteurs labyrinthiques. Les deux macules de l’utricule et du saccule sont les récepteurs sensoriels du labyrinthe statique, qui signale la position de la tête. Les trois crêtes ampullaires sont les récepteurs sensoriels du labyrinthe cinétique ou dynamique, qui signale le mouvement de la tête.L’équilibre statique est permis par les organes à otolithes, le saccule et l’utricule. Ils sont sensibles aux inclinaisons et aux translations de la tête (accélérations linéaires et déplacement). La macule utriculaire est horizontale, et la macule sacculaire a une orientation verticale : cette disposition orthogonale dans deux plans différents de l’espace des deux macules permet de percevoir tout mouvement linéaire de la tête. Ces macules sont sensibles à l’action de la gravité au repos, et renseignent sur la position absolue de la tête par rapport à la verticale. Comme les otolithes sont plus denses que l’endolymphe, tout mouvement de tête entraîne un déplacement des otolithes qui provoque à son tour un déplacement des cils des cellules sensorielles en exerçant une traction liée à la pesanteur. Chaque fois que les kinocils sont écartés des stéréocils par traction, la dépolarisation des cellules ciliées est facilitée. La macule a un sillon central et les orientations de la cellule ciliée ont une disposition en miroir en rapport avec le sillon. L’activité électrique des cellules ciliées est facilitée sur un côté du sillon par un facteur gravitationnel donné, et privée de facilitation sur l’autre coté (FitzGerald et FolanCurran, 2003). Les macules répondent aussi à l’accélération linéaire de la tête dans le plan horizontal ou le plan vertical. Ainsi, lorsque la tête penchée est stationnaire en flexion ou en extension, la moitié facilitée de la macule utriculaire des deux oreilles décharge intensément. Les macules sacculaires répondent plus quand la tête est penchée d’un côté. Grâce aux propriétés de transduction des cellules sensorielles, l’activité des fibres utriculaires est modifiée et les messages transmis au cerveau permettent une réponse harmonieuse de la posture et des mouvements d’équilibre.L’équilibre dynamique est permit par les conduits semi-circulaires, sensibles aux rotations de la tête. Au cours du mouvement de l’endolymphe, la cupule qui coiffe les cellules sensorielles de la crête ampullaire est déformée. Cette déformation entraîne une inclinaison des kinocils des cellules sensorielles. L’inclinaison des cils entraine la stimulation des cellules ciliées puis celle des fibres nerveuses du nerf ampullaire vestibulaire. Les bases des cellules sensorielles font synapses avec les fibres afférentes du nerf vestibulaire. Les voies vestibulaires prennent alors le relais.

Voies sensorielles de l’équilibration

Labyrinthe statique

La principale fonction du labyrinthe statique est de signaler la position de la tête par rapport au tronc (FitzGerald et Folan-Curran, 2003). En réponse à ce signal, le noyau vestibulaire initie des mouvements compensateurs, ayant pour effet de maintenir le centre de gravité entre les pieds (en position debout) ou juste devant les pieds (durant la locomotion), et de garder la tête verticale. Ces effets se font par l’intermédiaire du faisceau vestibulo-spinal des deux côtés. Le faisceau vestibulo-spinal latéral provient de grandes cellules du noyau vestibulaire latéral. Les fibres descendent dans le cordon antérieur homolatéral de la moelle et s’articulent avec les motoneurones des muscles extenseurs (antigravitaires). L’excitation de ces motoneurones entraîne une augmentation du tonus musculaire. Durant la position debout, le faisceau des deux côtés de la moelle est toniquement actif. L’action antigravité est principalement déclenchée à partir de la macule horizontale de l’utricule. La macAule verticale du saccule, d’autre part, est activée de façon maximale par une chute libre. Un petit faisceau vestibulo-spinal médial naît des noyaux vestibulaires médial et inférieur. Il descend de chaque côté dans le faisceau longitudinal médial, et il se termine sur des neurones excitateurs et des inhibiteurs dans la partie cervicale de la moelle. Il agit par des réflexes de redressement de la tête qui servent à garder la tête et le regard horizontaux quand le corps est incliné en avant ou latéralement. Le réflexe de redressement oculaire se fait par l’intermédiaire d’axones remontant le faisceau longitudinal médial venant du noyau vestibulaire latéral pour atteindre les noyaux contrôlant les muscles oculomoteurs extrinsèques. Le faisceau vestibulospinal médial est également activé par le labyrinthe cinétique.

Labyrinthe cinétique

Les afférents des crêtes se terminent dans les noyaux vestibulaires médial et supérieur (FitzGerald et Folan-Curran, 2003). Le labyrinthe cinétique a pour fonction de fournir l’information entraînant les mouvements oculaires compensateurs en réponse au mouvement de la tête. Les réflexes vestibulo-oculaires ont pour effet de maintenir le regard sur une cible alors que la tête bouge. Les deux yeux se déplacent de façon conjuguée. Des connexions appropriées existent aussi entre les noyaux vestibulaires et les centres du regard dans le mésencéphale pour des réflexes similaires dans le plan vertical.

Voies ascendantes de l’équilibration

Les dendrites de la portion vestibulaire du nerf vestibulo-cochléaire forment des synapses à la base des cellules ciliées de chaque crête ampullaire et macule (De Lahunta et Glass, 2009). Le trajet des axones passe par le méat acoustique interne où ils sont rejoints par la portion cochléaire du nerf vestibulo-cochléaire. Les corps cellulaires de ces neurones sensoriels forment le ganglion vestibulaire. Leurs prolongements centraux, qui constituent le nerf vestibulaire, traversent l’espace sous-arachnoïdien de l’angle ponto-cérébelleux, et font relais dans les noyaux vestibulaires dans le tronc cérébral. Situés de chaque côté de la partie dorsale du pont, ces noyaux sont au nombre de quatre : il s’agit des noyaux vestibulaire rostral, médial, latéral et caudal. Ils forment une colonne continue de chaque côté du pont et de la médulla. Ces noyaux reçoivent des afférences provenant de la partie vestibulaire du nerf vestibulo-cochléaire. Depuis ces noyaux on trouve de nombreuses projections neuronales qui vont former des connexions dans la moelle épinière, le tronc cérébral et le cervelet.Le système vestibulo-spinal latéral se trouve sur toute la longueur de la moelle épinière : ces axones se terminent dans la corne ventrale de la substance grise, au niveau d’interneurones. Ces interneurones facilitent des motoneurones de muscles extenseurs ipsilatéraux, inhibent des motoneurones de muscles fléchisseurs ipsilatéraux et des motoneurones de muscles extenseurs controlatéraux : ce mécanisme permet la préservation de l’équilibre par le réflexe de redressement. Le système vestibulo-spinal médial débute au niveau des noyaux vestibulaires rostral, médial et caudal, passe le long des segments cervicaux et thoraciques crâniaux de la moelle épinière, et se termine sur des interneurones qui influent sur des motoneurones innervant les muscles du cou. A travers ce système, la position et l’activité des membres, du cou et du tronc peuvent être coordonnées avec les mouvements de la tête.Au niveau du tronc cérébral, les fibres vestibulaires ont trois terminaisons générales : – elles atteignent rostralement le faisceau longitudinal médial pour terminer sur les noyaux moteurs des nerfs crâniens III, IV et VI. Leur but est de fournir un mouvement coordonné des yeux associé à des changements de positions de la tête. – des axones se projettent dans la formation réticulée : quelques neurones apportent des afférences au centre vomitif – certaines fibres atteignent le mésencéphale pour se terminer dans le noyau géniculé médial controlatéral, et sont impliqués dans la perception consciente de la posture. Cette voie est associée avec le système auditif.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie AFFECTIONS DE L’OREILLE INTERNE

Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie innervation de la caisse du tympan où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’OREILLE DU CHEVAL
I. ANATOMIE DE L’OREILLE
A. Oreille externe
1- Pavillon auriculaire
2- Musculature de l’auricule
3- Vascularisation de l’auricule
4- Innervation de l’auricule
5- Conduit auditif externe
B. Oreille moyenne
1- Os temporal et appareil hyoïdien
i- Os temporal
ii- Appareil hyoïdien
2 – Membrane et caisse du tympan
3 – Osselets
4 – Innervation de la caisse du tympan
5 – Trompe auditive
6 – Poche gutturale
C. Oreille interne
1- Labyrinthe osseux
2- Labyrinthe membraneux
i- Cochlée
ii- Vestibule et conduits semi-circulaires
3 – Vascularisation de l’oreille interne
4 – Innervation de l’oreille interne
II. PHYSIOLOGIE DE L’AUDITION ET DE L’EQUILIBRATION
A. Audition
1- Physiologie de l’audition
i- Conduction de l’onde sonore à travers l’oreille
ii- Transduction mécano-électrique au niveau des cellules sensorielles de l’organe spiral
2 – Voies sensorielles de l’audition
i- Voies auditives centrales
ii- Réflexes acoustiques du tronc cérébral
iii- Voies auditives descendantes
B. Equilibration
1- Physiologie de l’équilibration
2- Voies sensorielles de l’équilibration
i- Labyrinthe statique
ii- Labyrinthe cinétique
iii- Voies ascendantes de l’équilibration
DEUXIEME PARTIE : IMAGERIE DE L’OREILLE DU CHEVAL
I. OTOSCOPIE
A. Conditions de réalisation de l’examen
B. Visualisation du conduit auditif externe
1- Partie cartilagineuse
2- Jonction des parties cartilagineuse et osseuse
C. Visualisation de la membrane tympanique
D. Limites de l’examen otoscopique
II. RADIOGRAPHIE
A. Conditions de réalisation de l’examen
1- Technique et matériel
2- Vues
i- Vue latérale
ii- Vue dorso-ventrale
iii- Vue ventro-dorsale
iv- Vues obliques
B. Structures identifiables
1- Partie pétreuse de l’os temporal et méat acoustique externe
2- Bulle tympanique
3- Articulation temporo-hyoïdienne
C. Limites de la radiographie
III. SCANNER
A. Principe du scanner
B. Conditions de réalisation de l’examen
C. Structures identifiables
D. Limites du scanner
IV. IRM
A. Principe de l’IRM
B. Conditions de réalisation de l’examen
C. Structures identifiables
D. Limites de l’examen IRM
V. ENDOSCOPIE
A. Principe de l’endoscopie
B. Conditions de réalisation de l’examen
C. Structures identifiables
D. Limites de l’endoscopie
TROISIEME PARTIE : PRINCIPALES AFFECTIONS DE L’OREILLE DU CHEVAL
I. AFFECTIONS DE L’OREILLE EXTERNE
A. Dermatoses dues aux parasites
1- Nuisances causées par les diptères adultes
i- Agent pathogène, épidémiologie et pathogénie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
2 – Otacariose psoroptique
i- Agent pathogène, épidémiologie et pathogénie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
3 – Infestation par les tiques
i- Agents pathogènes, épidémiologie et pathogénie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
4 – Trombiculose
i- Agent pathogène, épidémiologie et pathogénie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
B. Plaies
1 – Lacération
1- Plaques auriculaires (papillomes)
i- Agent pathogène, épidémiologie et pathogénie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
2 – Sarcoïdes
i- Définition, prévalence et étiologie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
3 – Autres tumeurs
i- Carcinome épidermoïde
ii- Tumeur des glandes sudoripares apocrines
iii- Schwannome
4 – Masses inflammatoires
i- Chondropathie auriculaire nodulaire
ii- Polypes inflammatoires
5 – Othématome
i- Définition et étiologie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
6 – Kyste dentigère
i- Définition et étiologie
ii- Signes cliniques
iii- Diagnostic
iv- Traitement
D. Otites externes infectieuses
1- Agents pathogènes et pathogénie
2- Signes cliniques
3- Diagnostic
4- Traitement
II. AFFECTIONS DE L’OREILLE MOYENNE
A. Otites moyennes et internes infectieuses
1- Agents pathogènes et pathogénie
2- Signes cliniques
3- Diagnostic
4- Traitement
B. Ostéoarthropathie temporo-hyoïdienne
1- Etiologie et pathogénie
2- Signes cliniques
3- Diagnostic
4- Traitement
5- Pronostic
III. AFFECTIONS DE L’OREILLE INTERNE
A. Surdité
1- Causes de surdité
i- Congénitales
ii- Acquises
2 – Evaluation de la surdité
i- Examen neurologique
ii- Potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral (PEATC)
B. Syndrome vestibulaire
1- Définition
2- Signes cliniques
3- Syndrome vestibulaire périphérique
4- Syndrome vestibulaire central
5- Examens complémentaires
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *