Oxygénothérapie
L’oxygénothérapie n’a été réalisée que dans un peu plus de la moitié des cas, ce qui nous paraissait insuffisant car cette thérapie s’imposait chez ces animaux qui étaient en détresse respiratoire par hypoperfusion et hypoventilation du poumon et pourtant, les urgences de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort disposent d’une cage à oxygène, c’est à dire de moyens simples d’oxygénothérapie disponibles pour le clinicien. Le système d’oxygénothérapie lorsqu’il était connu est majoritairement la sonde nasale qui demeure un moyen d’oxygénation peu coûteux et qui permet de pouvoir soigner et surveiller convenablement l’animal concomitamment à son oxygénothérapie. Il faut néanmoins souligner le caractère stressant que peut avoir cette technique qui doit donc n’être choisie en première intention que si l’état de l’animal le permet. Si la détresse respiratoire est trop considérable, il faut y recourir en seconde intention quand l’animal est stabilisé. Seul un des six animaux décédés dans les 24 heures a bénéficié d’une sonde nasale. Ses muqueuses étaient pâles et il était en hypothermie, il était probable que le clinicien ait privilégié l’apport d’oxygène et ait considéré l’animal en état de choc. La technique qui suit de près la sonde nasale était la cage à oxygène, technique qui privilégie la simplicité et l’état de stress de l’animal au détriment des pertes en oxygène et de l’accessibilité de l’animal pour les soins et la surveillance. Dans le groupe d’animaux décédés lors de la prise en charge, deux avaient été placés dans une cage à oxygène. Le caractère stressant de la pose de la sonde nasale, le risque d’hyper oxygénation, les lésions nasales possiblement induites et enfin l’inefficacité de cette technique lorsque les animaux respirent la gueule ouverte, nous a conduit à préférer la cage à oxygène.
Doses de furosémide administrées sur 24h
La dose de furosémide cumulée sur 24 h était en moyenne de 6 mg/kg. Comme cela a été évoqué précédemment, la dose de furosémide à administrer et à renouveler dans le temps n’a pas fait l’objet d’un consensus. Il nous était donc très difficile d’apporter un regard critique sur les doses employées. Bien que le furosémide soit une molécule d’une grande sécurité d’emploi, il convient de rester prudent dans le choix des posologies à administrer. Si celles-ci doivent être augmentées, elles doivent l’être de manière réfléchie et progressive. Nous citerons de nouveau l’exemple de l’animal qui a reçu 32 mg/kg de furosémide en 24h. L’administration manifestement excessive de furosémide a probablement induit une insuffisance prérénale. Cet animal présentait une polypnée, des signes de discordance, une orthopnée et une ascite. Il eut paru plus judicieux d’administrer régulièrement du furosémide à une dose de 4 mg/kg et plutôt que de majorer cette dose, d’y associer d’autres molécules. Nous avons pu en effet remarquer que cet animal n’avait pas reçu ni dérivé nitré ni morphinique. Ces considérations ont été réalisées sous réserve que les informations recueillies dans le dossier étaient correctes.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DE L’OEDÈME AIGU DU POUMON D’ORIGINE CARDIOGÉNIQUE
I.Physiopathogénie de l’oedème aigu du poumon
A.Rappels d’anatomie du système cardiorespiratoire
B.Fonctionnement normal
C.Dysfonctionnement à l’origine d’une extravasation de liquide à l’extérieur du territoire pulmonaire
II.Etiologie de l’oedème aigu du poumon (OAP)
A.OEdème hémodynamique
B.OEdème lésionnel
C.Mixte
III.Présentation de l’endocardiose mitrale et de la cardiomyopathie dilatée
A.L’échocardiographie, rappel des indices utilisés
B.L’endocardiose mitrale
C.Les cardiomyopathies dilatées primaires du chien
IV.Symptomatologie de l’OAP cardiogénique
A.Le tableau clinique
B.Examens complémentaires
V.Traitement de l’oedème aigu du poumon
A.Mesures hygiéniques
B.Mesures médicales
DEUXIÈME PARTIE : ETUDE RÉTROSPECTIVE DE L’OEDÈME AIGU DU POUMON CARDIOGÉNIQUE CHEZ LE CHIEN À PARTIR DE 50 CAS
I.Objectif de l’étude
II.Matériel et méthode
A.Éligibilité de la population étudiée
B.Méthode de recherche des dossiers
C.Critères d’exclusion
D.Animaux de l’étude
E.Réalisation d’un questionnaire d’étude
F.Recueil des informations
G.Traitement des données
H.Présentation des données et statistiques
III.Résultat
A.Signalement
C.Prise en charge thérapeutique de l’oedème aigu du poumon
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
I.Protocole d’étude
A.Recueil des informations
B.Comparabilité et représentativité des informations recueillies
II.Étude épidémiologique :
A.Influence de la race sur l’oedème aigu du poumon
B.Influence de l’affection cardiaque préexistante à l’oedème aigu du poumon
C.Influence du stade de l’endocardiose mitrale sur l’oedème aigu du poumon
D.Influence du sexe sur l’oedème aigu du poumon
E.Influence de l’âge sur l’oedème aigu du poumon
F.Influence de la race et du poids sur l’oedème aigu du poumon
III.Étude clinique et paraclinique
A.Commémoratifs et antécédents
B.Examen clinique général
C.Signes cliniques
IV.La prise en charge thérapeutique de l’animal souffrant d’OAP
A.Oxygénothérapie
B.Diurétique
C.Trinitrine et dérivés nitrés
D.Perfusion
E.Corticoïdes
F.Sédation et traitement anti-arythmique
V.Suivi de l’animal
A.Hospitalisation
B.Échocardiographie
VI.Traitement de sortie
A.Inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine
B.Furosémide et spironolactone
C.Trinitrine
D.Antibiotiques
E.Régime hyposodé
VII.Suivi à moyen et long terme
A.Récidives
B.Récidives et décès à moyen terme
CONCLUSION
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet