Description du Grand Morin à Villeneuve-la-Lionne en 2009
Dans la zone d’étude, la rivière a une largeur en eau de 7m et la station fait 100m de long. Deux faciès ont été identifiés : un faciès lentique et un faciès lotique. Le faciès lentique est caractérisé par une profondeur de 50 cm à 1 m avec une vitesse de courant de 5 cm/s à 20 cm/s. Le substrat de ces faciès est principalement composé de sables, graviers et vases. Le faciès lotique est caractérisé par une profondeur de 10 cm à 50 cm avec une vitesse de courant supérieur à 100 cm/s. Le substrat sur ces faciès est composé de cailloux, pierres ainsi que des blocs. Dans l’ensemble, la station est ombragée avec certaines zones éclairées. On remarque la présence de quelques rejets domestiques sur la station et une zone de baignade sur la mouille en amont. Le faciès lentique est colonisé majoritairement par des phanérogames hydrophytes (Sparganium emersum, Nuphar lutea) et par des plantes hélophytes avec quelques bryophytes (Fontinalis antipyretica). Le faciès lotique est colonisé majoritairement par des hélophytes (Berula erecta) et diverses algues. Le résultat de l’indice biologique macrophytique en rivière (IBMR) est de 10, le niveau trophique est moyen. Ce résultat repose sur 27 taxons contributifs (sur les 33 taxons inventoriés).
Evolution du Grand Morin entre 2009 et 2010
Les résultats détaillés sont présentés en ANNEXE IV. Tous les taxons n’ayant pas été déterminés, ces résultats sont partiels. Les algues n’étant pas déterminées, l’IBMR ne peut être calculé. Cependant les recouvrements des espèces dont la détermination est certaine permettent d’appréhender succinctement l’évolution du milieu. Dans ce relevé, on peut constater que :
• Sur les radiers, les deux variétés de callitriche sont en augmentation contrairement aux herbiers de Berula erecta et des bryophytes Rhynchostegium riparoides qui semblent en régression.
• Sur le faciès lentique, les deux callitriches (C.platycarpa et C. obtusangula) sont en régression et Nuphar lutea et Berula erecta en progression. La comparaison entre 2009 et 2010 montre globalement une augmentation de Pellia endivifolia et une baisse du recouvrement de Berula erecta. 5 espèces ont disparu de la station (Equisetum arvense, Lythrum salicaria , Epilobium parviflorum, Zannichelia palustris et Potamogeton berchtoldii). Plusieurs nouvelles espèces ont colonisé la station (Angelica sylvestris, Apium nodiflorum, Agrostis stolonifera, Symphytum officinale). Notons une très légère augmentation de Cratoneuron filicinum.
Protocole d’étude en plan d’eau
La méthodologie consiste à réaliser des relevés floristiques sur les zones représentatives de la masse d’eau « plan d’eau » étudiée. Une masse d’eau « plan d’eau » au sens de la DCE est un lac supérieur à 50 hectares. Les zones représentatives sur lesquelles sont appliqués les relevés macrophytes sont appelées « unités d’observation ». Le repérage des unités d’observation se fait préalablement par application du protocole de Jensen (Jensen, 1977). Ce protocole consiste à établir des profils de base sur cartographie (ANNEXE VII). Une première ligne de base est tracée sur la plus grande dimension du lac puis des transects perpendiculaires (« transects de base ») à cette ligne sont dessinés. Ces transects perpendiculaires sont ensuite placées et répartie de manière uniforme le long de la ligne centrale, le nombre de transects étant déterminé par calcul présenté en ANNEXE VI. Le nombre de transects de base est fonction du périmètre et de la superficie du lac. Les unités d’observations potentielles correspondent à l’intersection de ces transects sur la rive du lac. Le terrain est étudié durant la période de développement des végétaux (de juillet à septembre) et doit être réalisé lors d’une même campagne terrain sans discontinuité de jours, l’étude ne peut être conduite sans l’utilisation d’une embarcation à moteur. La première phase débute par un repérage des unités déterminées selon le protocole Jensen. Ces unités sont ensuite décrites suivant une méthodologie dérivée du protocole anglais LAKE HABITAT SURVEY (LHS) présenté en ANNEXE VII et X. Une fois décrites, seules les unités les plus représentatives sont conservées pour l’échantillonnage. Selon la superficie du plan d’eau, un nombre minimum d’unités d’observation est à choisir (transects de base minimal). Notons que des cartographies de l’IGN (Institut Géographique National) et bathymétriques, de même que l’utilisation d’un GPS (Global Positioning System) et d’un échosondeur (figure 10) sont nécessaires pour positionner précisément les unités d’observation. Chaque unité d’observation se distribue alors :
• en trois transects perpendiculaires vers le large (ANNEXE XII et figure 10)
• en un relevé en zone littorale (ANNEXE XI et figure 10)
Conclusion
Ce rapport m’a permis d’approcher la grande diversité de macrophytes présents dans les eaux continentales françaises. A travers la description et l’analyse d’un plan d’eau et d’un cours d’eau, j’ai appréhendé les variabilités de distribution des macrophytes selon des paramètres environnementaux. En effet, ces paramètres naturels sont variés, complexes et interagissent entre eux. Ces paramètres influent de manière plus ou moins importante sur le peuplement observé. L’impact anthropique est un facteur tout aussi complexe et dont les effets peuvent radicalement modifier la nature et la qualité de ces peuplements. Les inventaires réalisés montrent le niveau d’informations apporté par les végétaux aquatiques tels que le potentiel biologique et la bioindication. Le Grand Morin à Villeneuve la Lionne est un cours d’eau riche en végétaux. Ces végétaux sont répartis notamment en fonction de la profondeur et des faciès de courant. Des eaux de nappe et une charge en nutriment d’origine naturelle semble générer un peuplement oligomésotrophe. Cependant des populations beaucoup plus eutrophes montrent des apports importants en nutriments dont l’origine est très probablement anthropique (rejet domestique et agriculture). Des actions sur le bassin versant permettraient de réduire ces perturbations voire de les annihilées. Le plan d’eau de Cergy Neuville est un plan d’eau avec de bonnes potentialités biologiques, néanmoins les impacts anthropiques liés au nautisme réduisent ces potentialités. Le peuplement est perturbé et ces perturbations tendent à favoriser la colonisation d’espèces dites envahissantes (élodée de Nuttall) dont la limitation paraît difficile. Seules les zones préservées de ces impacts recèlent une diversité importante avec un certain degré d’équilibre interspécifique. Dans ce cadre, les facteurs de répartition naturels existent mais sont nettement relégués au second plan. La remise en cause des activités nautiques dans le cas de ce plan d’eau n’est pas concevable. La conservation et le suivi des zones préservées constituent les seuls outils de gestion possible. Les études illustrées dans ce rapport permettent d’appréhender l’importance de la composante végétale au sein des hydrosystèmes. Cette composante rappelle à travers la bioindication des macrophytes, les perturbations que peuvent engendrer les activités humaines. Ce compartiment biologique paraît donc nécessaire pour l’évaluation du bon état écologique DCE.
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Table des matières
Résumé
Abstract
Introductio
Partie 1 – Etude des macrophytes en cours d’eau
1. Site d’étude en cours d’eau : le Grand Morin à Villeneuve -la -Lionne
1.1. Caractéristiques hydrologiques du Grand Morin
1.2. Etat écologique et état chimique du Grand Morin
2. Protocole d’étude en cours d’eau
3. Résultats
3.1. Description du Grand Morin à Villeneuve-la-Lionne en 2009
3.2. Evolution du Grand Morin entre 2009 et 2010
4. Discussion
4.1. Le Grand Morin à Villeneuve la Lionne en 2009
4.2. Evolution du Grand Morin à Villeneuve la Lionne entre 2009 et 2010
Partie 2 – Etude des macrophytes en plan d’eau
5. Site d’étude en plan d’eau
6. Protocole d’étude en plan d’eau
7. Résultats
8. Discussion
Partie 3- Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
Table des figures
Table des tableaux
ANNEXES
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