Perspectives de développement à long terme de l’Agglomération du Grand-Dole

PRESENTATION DU GRAND DOLE

LE PAYS DOLOIS

La zone d’emploi de Dole

La zone d’emploi de Dole regroupe 70 000 habitants (6% de la population de FrancheComté), 26 500 personnes travaillent sur cette même zone d’emploi (là aussi 6% des emplois de Franche-Comté). Sur cette zone d’emploi, 80% des actifs résidents sur la zone travaillent sur la zone. Ce chiffre est inférieur à la moyenne en Franche-Comté qui est de 84.4%. La zone d’emploi de Dole est vieillissante, elle représente en 2008 la 3ème plus forte part d’emploi chez les séniors (pour la Franche-Comté). En effet, 39% des habitants ont plus de 50 ans. La part des moins de 25 ans est de 30%, mais cela reste à nuancer, la population est jeune mais la majorité de ces jeunes fait partie de la tranche 0-19 ans (24.5%). Ceci est confirmé par la stagnation du nombre d’actifs, les jeunes actifs entrants sont moins nombreux et les départs de fins d’activités s’intensifient. Le renouvèlement des générations dans la zone d’emploi de Dole semble être un frein à l’augmentation de l’activité économique. Sur la zone d’emploi de Dole 26% des salariés de la zone ont plus de 50 ans, la part des jeunes salariés quant à elle est de 11%. 25% des jeunes sont demandeurs d’emploi. La zone d’emploi de Dole entretien des relations importantes avec la zone d’emploi de Dijon, celle de Besançon et Lons-le-Saunier. La zone d’emploi de Dole après le nouveau découpage de 2010 se retrouve amoindrie de 19% de sa superficie (soit 206 km² de moins) ainsi que de sa population avec une perte de 9000 personnes. La diminution de cette zone d’emploi est principalement dut à la zone d’emploi de Besançon qui a augmenté de manière considérable dans le même temps.

Le Grand Dole et le Pays Dolois

La formation dans la zone d’emploi de Dole 

La formation est un motif migratoire non négligeable pour la zone d’emploi de Dole, 31% des flux migratoire de Dole vers Besançon sont des étudiants de l’enseignement supérieur et 28% de Dole vers Dijon. Sur l’agglomération du Grand Dole, diverses formations sont disponibles :
– IFSI : Institut de Formation des Soins Infirmiers
– INFA : Institut de Formation en Alternance
– CFAI : Bac Pro, BTS, Apprentissage
– MFR (Maison Familiale et Rurale) : Formation bureautique
– GRETA Jura : Formation continue
– Adiscos formation
– Atelier pasteur (IFSI)

Le taux de scolarisation de l’aire urbaine de Dole est de 47% pour les 18-24 ans, pour ce qui est de Dijon et Besançon, le taux de scolarisation pour cette même tranche d’âge est de l’ordre de 70% .

L’apprentissage est sous-représenté dans la zone d’emploi de Dole, seul 13% des formés sont sous le statut d’apprenti (contre 27% en Franche-Comté). La part des effectifs de niveau Bac+2 est, elle, supérieur dans la zone de Dole avec 28% des formés de niveau Bac+2 contre 22% en Franche-Comté.

L’emploi
La Franche-Comté est historiquement industrielle, la part d’emplois dans ce secteur est donc importante par rapport au reste de la France. Sur la zone, 25% des salariés travaillent dans le secteur de l’industrie, 67% dans les services et 7% dans la construction. L’emploi public représente 30% des salariés. L’économie de la zone est principalement présentielle, avec une économie tertiaire qui représente près de 70% des emplois. Cependant l’économie productive n’est pas à négliger dans la zone d’emploi de Dole et plus généralement en Franche-Comté.  La zone, comme on la dit précédemment, souffre d’un vieillissement de sa population et d’un renouvellement grâce aux jeunes actifs à la traine. 26% des salariés de la zone d’emploi de salariés sont des séniors et seulement 11% des jeunes. Côté chômage, la zone d’emploi de Dole est légèrement en deçà, avec un chômage de 8.5% contre 10% sur le reste de la Franche-Comté. La situation des jeunes demandeurs d’emploi n’est pour autant pas plus intéressante. Parmi les demandeurs d’emploi, la part des jeunes reste importante, avec 24% de jeunes chez les demandeurs d’emplois. Les séniors représentent 18% de ces demandeurs d’emploi. Le chômage de longue durée sur la zone d’emploi est de 39%.

UN CONTEXTE REGIONAL SPECIFIQUE 

La fusion des régions

Les deux régions Bourgogne et Franche Comté entretiennent des relations privilégiées depuis plusieurs années. Au XIème siècle, la Franche-Comté s’appelait Comté de Bourgogne. Dole était la capitale. Les deux territoires se sont rassemblés sous le nom Bourgogne au XIVème siècle, à l’époque de Charles le Téméraire. En 1678 seulement, la Franche-Comté devient définitivement française. Finalement, après s’être jalousés, querellés, réunis et désunis à de multiples reprises au cours de l’histoire, les territoires voisins bourguignons et comtois ont fusionné dans le cadre de la réforme territoriale de 2014, effective le 1er janvier 2016, pour faire place à une nouvelle région : la Bourgogne Franche Comté. Alors qu’auparavant Dole était considérée comme la porte d’entrée ou de sortie de la région Franche-Comté ou du Jura (son nom vient du vieux germain Thor qui signifie «porte»), elle est aujourd’hui située au milieu des deux anciennes capitales régionales les plus proches de France: Dijon, anciennement capitale de la Bourgogne, et Besançon, anciennement capitale de la Franche-Comté.

Géographie
La Bourgogne Franche Comté s’étend aujourd’hui sur environ 48 000 km² et compte 2,8 millions d’habitants. Elle réunit huit départements : la Côte-d’Or, l’Yonne, la Nièvre et la Saôneet-Loire, anciens départements de la Bourgogne et le Doubs, la Haute-Saône, le Jura, et le Territoire de Belfort, anciens départements de la Franche-Comté.

Cette nouvelle région est limitrophe des régions françaises Alsace-Champagne ArdenneLorraine au nord, Île-de-France et Centre-Val de Loire à l’ouest, Auvergne-Rhône-Alpes au sud. Elle partage également 230 km de frontière avec la Suisse à l’est. La région est assez faiblement artificialisée. L’est de la région est montagneux, avec le massif du Jura en bordure de la Suisse et une petite partie de celui des Vosges sur sa pointe nord-est. Elle est marquée par la présence de vallées, cours d’eau, plateaux, forêts et massifs de montagneux.

Démographie & Environnement Économique 

La Bourgogne-Franche-Comté représente 4 % de la démographie et de l’économie nationales. La population et l’emploi sont répartis en différents grands ensembles.
● Sur l’axe Rhin-Rhône, de Chalon-sur-Saône à Belfort, le maillage urbain est serré, favorisant ainsi un fonctionnement en réseau. Cet arc urbain est formé par sept aires urbaines : Chalon-sur-Saône, Beaune, Dijon, Dole, Besançon, Montbéliard et Belfort. Il se situe dans une dynamique démographique positive et résiste globalement mieux en matière économique que le reste du territoire. Sa population a progressé en moyenne de + 0,3 % par an entre 2007 et 2012, soit 3 fois plus que le reste du territoire régional. Les pouvoirs économiques et institutionnels ainsi que les métiers à forte valeur intellectuelle, technique et décisionnelle y sont concentrés.
● Sur le reste du territoire, le maillage urbain est plus relâché. C’est le cas de Sens, Auxerre, Nevers et Mâcon qui sont plus tournées vers l’extérieur.
● A l’est, la région bénéficie de l’attractivité exercée par les pôles d’emploi suisses très proches. Le territoire est globalement plus dense, plus jeune et plus dynamique démographiquement.
● Enfin, une grande partie de l’ouest de la région, très peu densément peuplée, est confrontée aux enjeux liés à « l’hyper-ruralité » : enclavement géographique, vieillissement de la population, faibles ressources financières, manque d’équipements et de services.

La Bourgogne et la Franche-Comté gagnent, à elles deux, environ 4 800 habitants par an entre 2007 et 2012, soit 0,2 % de plus chaque année. Ce rythme de croissance est en dessous de celui de la France métropolitaine (+ 0,5 %). La croissance de la population ne s’explique que par l’excédent de naissances par rapport aux décès. Les mouvements migratoires sont à somme nulle, les arrivées d’habitants compensant les départs vers d’autres régions. Si l’économie de la Bourgogne Franche-Comté est devenue moins industrielle et davantage tertiaire (en vingt ans un tiers des emplois industriels ont disparu), cette région est quand même toujours la plus industrielle de France : 17,3 % des emplois sont exercés dans l’industrie, soit une part supérieure de cinq points à la moyenne nationale.

Quatre secteurs concentrent plus de la moitié des emplois industriels :
● la métallurgie et la fabrication de produits métalliques
● la fabrication de matériels de transports
● l’industrie agro-alimentaire
● la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique.

La majorité des établissements sont de très petite taille. Dans les zones d’emplois du Chatillonais, du Morvan, du Charolais et de Morteau, les salariés travaillent tous dans un établissement de moins de 250 salariés. Ce n’est pas le cas dans la zone d’emploi de BelfortMontbéliard-Héricourt, caractérisée par une concentration de grands établissements industriels. En matière d’investissement en recherche et développement, la région se classe au sixième rang des treize régions métropolitaines. La recherche est portée essentiellement par le secteur privé. Cinq pôles de compétitivité permettent de tisser des liens entre la recherche et les entreprises :
● le pôle « Goût-Nutrition-Santé » Vitagora (siège à Dijon)
● le pôle de la plasturgie Plastipolis (siège à Bellignat, dans l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes)
● le pôle des microtechniques (siège à Besançon)
● Véhicule du futur (siège à Etupes, dans le Doubs)
● le pôle nucléaire Bourgogne (siège à Châlon-sur-Saône) .

La Bourgogne-Franche-Comté est aussi une région agricole, spécialisée dans les grandes cultures, l’élevage bovin et la viticulture.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : PREAMBULE
I – Notre sujet/La commande
II – Présentation du Grand Dole
A – Le Pays Dolois
B – Un contexte régional spécifique
III – Méthodologie
A – Temporalité
B – Outils
PARTIE 2 : DIAGNOSTIC
I – Espaces naturels, agricoles et forestiers
A – Les zones remarquables protégées et la démarche développement durable
B – Gestion et potentiel de l’espace forestier
C – Agriculture
II – Commerces et industries
A – Le secteur Industriel
B – La filière commerciale
III – Energies
A – Hydrogene
B – Bois – energie
C – Autre
IV – Réseaux de transports, logistique
A – Accéder au Grand Dole
B – Les Transports en Commun sur le Grand Dole
C – Le pôle multimodal de la gare de Dole
D – Le réseau ferré du Grand Dole
E – L’aéroport de Dole-Tavaux
F – Le Transport Fluvial
G – Synthèse
V – Tourisme, culture
A- La ville de Dole
B – Synthèse
VI – Santé
A – L’offre médico-sociale en quelques chiffres
B – Des dispositifs et des projets
C – Formations
D – Synthèse
VII – Logement
A – Une baisse de la population du Grand Dole
B – La ville centre peu attractive au profit des communes périphériques
C – Le phénomène de desserrement des ménages présent au Grand Dole
D – Une inégale répartition des logements locatifs sociaux
E – Les constructions neuves
F – Des Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat
G – Quelle offre pour la Rive Gauche et pour la gare?
VIII – Positionnement du Grand Dole dans la nouvelle région
A- Le Grand Dole, cœur de Bourgogne Franche Comté ?
B – Identité(s)
C – Etat des lieux des perspectives de développement
D – Synthèse
PARTIE 3 : LES STRATEGIES
I – La culture : Une place importante accordée par le Grand Dole
A – Une position géographique privilégiée à valoriser
B – Des équipements à préserver, entretenir et conforter
II – Le commerce : Une offre à requalifier
A – Une limitation de l’évasion commerciale
B – Une modernisation de l’offre
III – Le tourisme : Une étape spécifique dans le Jura
A- Le tourisme d’affaire à développer
B – Des atouts à valoriser
C – Des nouveaux produits à créer
IV – La forêt : Une ressource essentielle pour le territoire
A – Des espaces forestiers conséquents à valoriser
B – La filière bois, à structurer et dynamiser
V – L’Agriculture et l’agroalimentaire : une filière d’avenir pour le Grand Dole
A – Mettre en valeur les productions locales
B – Une filière innovante à accompagner
C – Une coopération à développer à l’échelle du Pays Dolois
Vi – L’Hydrogène : L’énergie de la ville de demain
A – Une vitrine sur le Grand Dole à promouvoir
B – Une production à diversifier sur le territoire
VII – L’industrie de biens intermédiaires: Une spécialisation pour le territoire du Grand Dole
A- Des objectifs définis
B- Un contexte favorable au développement de synergies
VIII – L’offre logistique : Un panel complet sur le Grand Dole
A – Le Canal du Rhône au Rhin
B – L’aéroport de Dole-Tavaux
PARTIE 4 : DÉCLINAISON DES STRATÉGIES SUR 3 LIEUX CLÉS
I – Rive Gauche
A – Propriété foncière
B – PLU
C – Activité actuelle
D – Aménagement proposé : La rive gauche : un site a imaginer
II – Gare
A – Propriété foncière
B – PLU
C – Activité actuelle
D – Aménagement proposé : La gare : un site à recomposer
III – Aéroport
A – Propriété foncière
B – PLU
C – Activité actuelle
D – Aménagement proposé : Le site Aéroport – Innovia : Une zone économique à dimension régionale
CONCLUSION

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