Perspectives d’adoption dans le centre TSIMOKA

INTRODUCTION GENERALE

Chaque année, que ce soit sur le plan international ou sur le plan national, une célébration aura toujours lieu à l’occasion de la Journée Mondiale de la Population tous les 11 juillet. De ce fait, on assiste souvent à une hiérarchisation de classe sur cette population telle : une population riche, une population moyenne et certes une population pauvre.Cette recherche comprend à la fois une dimension de la sociologie des organisations et une dimension de la sociologie juridique. Dans la première optique, nous avons les phénomènes qui ont trait au mode de fonctionnement et de régulation qui sévit au sein du service de l’adoption du Ministère de la Population et des lois sociales. Dans la seconde optique, nous avons les différentes législations et conventions qui entourent la protection sociale des enfants, surtout en matière d’adoption. Traditionnellement, dans la société malgache, lorsque la famille restreinte est disloquée, la famille élargie ou la communauté d’origine prend spontanément en charge l’enfant abandonné, en particulier l’orphelin. Mais actuellement, face au nombre croissant d’enfants dans cette situation et aux difficultés liées à différentes crises, avec pour conséquence l’augmentation de la vulnérabilité des familles, la communauté n’arrive plus à remplir ce rôle.Conformément aux dispositions de la Conventions de La Haye1, cette prise en charge d’enfants orphelins et/ou vulnérables par la communauté est à encourager sans perdre de vue le principe selon lequel « l’enfant doit être maintenu dans sa famille chaque fois qu’il est possible », le placement n’étant qu’une mesure provisoire ayant pour objet d’organiser temporairement l’existence de l’enfant hors de sa famille. Cette Convention sur la coopération et la protection des enfants en matière d’adoption internationale rappelle également qu’il faut offrir un appui approprié à la famille d’origine de l’enfant afin qu’elle puisse assumer ses responsabilités envers l’enfant. Auparavant, l’Adoption à Madagascar a été régie par la Loi n°63-022 du 20 Novembre 1963 sur la filiation, l’adoption, le rejet et la tutelle, cette Loi n’a prévu que l’Adoption nationale.A cet effet, il fut un temps où des trafics voire même des ventes d’enfants ont terni l’image de Madagascar au niveau mondial. En constatant que ladite Loi étant très ancienne, le Gouvernement Malagasy a décidé de la réactualiser et de la mettre en conformité avec le contexte actuel à la lumière des instruments internationaux.

L’adoption depuis l’Antiquité

  Il peut être utile de rappeler le contexte historique de l’adoption pour bien comprendre ce phénomène.Dès l’Antiquité, l’adoption est un phénomène courant. Mais même si les lois régissant l’adoption restent longtemps floues, une constante est présente durant cette période : la primauté de la puissance paternelle (pater familias romain). Les pères avaient une forte influence sur leur famille. De plus, à cette époque, ils étaient, à priori, supposés être dépourvus de sentiments pour leurs enfants. Cependant c’est quelque chose que nous pouvons remettre en cause.L’adoption n’est donc pas un phénomène récent. Elle existe depuis l’Antiquité grécoromaine, et était un thème récurrent des récits mythologiques et historiques. C’était une réponse à l’abandon des enfants, qui était une manière tout à fait légale de se « débarrasser » des enfants en trop. En effet, seuls ceux que les parents désiraient élever étaient pris à la naissance dans les bras du père de famille.A la même époque, à Rome, deux conditions étaient nécessaires pour adopter. Il fallait être citoyen romain et avoir prouvé son aptitude à engendrer. Cependant, il n’était pas obligatoire d’être marié. L’adoption servait à maintenir un nom, une lignée qui risquait de s’éteindre.L’adoption était surtout réservée à l’élite romaine, c’est-à-dire les citoyens. Jules César adopta un fils, Octave, qui devient plus tard le célèbre Auguste.La Grèce antique adoptait aussi. Mais cela concernait surtout les enfants « garçons », pour pallier à l’absence d’un héritier dans une famille, et donc l’assurance de la descendance, de la continuité du nom, de la transmission du patrimoine. De plus, une moindre importance était accordée à la consanguinité dans la filiation par rapport à l’adoption. En effet, un père pouvait refuser son enfant biologique s’il ne le reconnaissait pas, et au contraire, reconnaître un enfant qui n’était pas de lui. Il n’était pas rare de voir un père de famille accueillir un cousin ou un autre enfant dans son foyer. En Grèce, l’adoption est surtout un moyen d’acquérir du pouvoir pour une famille, pour les garçons seulement. La notion d’affection n’est donc que rarement présente dans les adoptions antiques grecques.La pratique de l’abandon a aussi perduré pendant toute la période du Moyen Age. Certains enfants étaient abandonnés dans des lieux publics (Eglise, écoles), où il leur étaitdonné une chance d’être sauvé. Différentes institutions se mettent en place ici et là pour venir en aide à ces enfants. A Paris, à cette époque, il y a eu la construction de l’hôpital des Enfants trouvés parexemple. Durant le haut Moyen Age, à peine un enfant abandonné sur trois survit. Ils étaient considérés comme inférieurs aux autres, qualifiés d’enfants « bâtards ». Il était extrêmement difficile pour un enfant adopté d’avoir une vie convenable et sans danger. Ils étaient abandonnés pour différentes raisons. Ces enfants étaient souvent socialement « inacceptables ». En effet, une mère abandonnait son enfant lorsqu’elle sentait qu’elle avait engendré un enfant de « la honte ». Au Moyen Age existaient les adoptions d’honneur, qui étaient purement honorifiques et ne créaient pas de lien familial. Toujours à cette période, l’adoption sert à maintenir le nom de famille, une lignée prête à s’éteindre, en cas d’absence « d’héritier mâle ». Le droit qui s’appliquait était assez flou. Les adoptants se désignaient eux-mêmes, en fonction des occasions, des intérêts de chacun.

Les réseaux sociaux du centre

  Le réseau dont on parle ici est la relation entre les enfants et les responsables du centre et celle des parrains. Supposons dans cette analyse, en premier lieu, les enfants soient une entité n°1, vient e deuxième lieu, les responsables comme une entité n°2 et en troisième lieu, les parrains sont qualifiés à une entité n°3. En partant des observations, il existe une représentation hiérarchique entre les entités citées ci-dessus : en amont l’entité 3, au milieu l’entité 2 et en aval l’entité 1. C’est-à- dire, une interdépendance étroite s’effectue entre elles. Ce qui explique l’existence d’un lien hiérarchique permettant une cohérence de fonctionnement : d’abord les parrains qui prennent en charge (économiquement, matériellement) les enfants, ensuite, les responsables qui gèrent et organisent au centre, enfin, les enfants qui suivent et accomplissent les instructions édictées. Ce qui fait que sans les parrains, il y aura un impact sur l’entité 2 et 3.Or, 2 et 3 dépendent entièrement de 1.Lorsqu’on analyse la situation de 2, elle présente deux fonctions : une fonction latente et une fonction manifeste. Mais c’est toujours cette dernière fonction qui privilégie d’habitude devant les visiteurs ou les parrains ou les donateurs et certes les stagiaires par exemple. C’est ce qui nous mène à comprendre et à poser des questions sur la non réponse de certaines interrogations sur place. Donc, ce lien caché pourrait être un facteur de blocage sur la continuité d’entraide entre les enfants et les parrains mais aussi une énorme perte pour la vie du centre.30Or, cette fonction inaperçue est toujours mise de côté lors des remises ou des envois des rapports demandés par les donateurs ou les investisseurs en général. Alors que cela fait partie d’un frein de développement surtout pour le cas des pays en voie de développement. Tandis que les enfants en tant que tels, restent à leur place et ne font aucune réclamation. Autrement dit, il existe une conscience commune ou une conscience collective de Durkheim entre les enfants parrainés. Cette unité persiste dans le but d’éviter les sanctions affligées à leur égard ou d’être rejeté à nouveau là où ils étaient. Donc, on peut dire que ces enfants subissent des contraintes internes non seulement issues de leurs origines mais aussi celles du centre.Donc, d’une part, le centre prend en charge à titre d’intermédiaire entre les parrains et les enfants c’est-à-dire, il s’occupe l’accès aux services de bases de ces enfants délaissés dans le but qu’ils deviennent autonomes. Mais d’autres parts, il existe toujours l’aspect caché expliqué ci-dessus.

L’identité, une notion importante pour l’adopté

  A l’adolescence, le défi se situe au niveau de l’identité. L’adolescent doit répondre à la question « qui suis-je ? ». A cette période ; il doit se « distancier » de ses parents et découvrir sa propre identité. Il cherche ses valeurs, son autonomie physique, intellectuelle et effective. Durant l’adolescence, le jeune développe d’aspect cognitif (la pensée abstraite, la réflexion). Certains adolescents peuvent vivre des difficultés. Il peut s’agir souvent d’un enchaînement de problèmes. Par exemple, le jeune qui vit des problèmes d’estime de soi et de difficultés scolaires, peut se lier d’amitié avec les groupes peu recommandables. Son groupe peut l’amener à commettre des délits et l’amener à fuir ses problèmes dans les drogues. Ils vivent ainsi plusieurs problèmes qui peuvent s’aggraver. Vérification des hypothèses :Selon les résultats des tableaux un peu plus hauts, on peut dire que les enfants parrainés sont :
• Abandonnés par le père ou la mère soient par les 2 parents à la fois ;
• Cas des enfants des rues ;
• Victimes de l’exode rural ;
• Orphelins.
Alors, on peut constater que ces critères répondent à la deuxième hypothèse proposée sur le non respect des devoirs et des responsabilités des parents à l’égard de leurs enfants.Tandis que la première hypothèse reste non réponse car la majorité des enfants enquêtés n’avait pas vécu leur vie auprès de ses parents mais ils étaient directement recueillis au centre dès leurs bas âges. D’où elle n’est pas vérifiée

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Table des matières

Contexte
Choix du thème et du terrain
Problématique
Hypothèses
Objectifs
Méthodologie
Approche sociologique
Anthropologique
Psychologique
Technique
Techniques d’échantillonnage probabiliste
Plan de rédaction
PREMIERE PARTIE : Revue de la littérature
CHAPITRE 1 : Approche théorique
1.1.-Etude descriptive de la thématisation
1.1.1.-Populations vulnérables
1.1.2.-Les déterminants sociaux
1.1.3.-La vulnérabilité
1.1.4.-Enfants en difficulté
1.2.-L’adolescence d’un point de vue sociologique
1.3.-L’adoption
1.4.-La famille
CHAPITRE 2 : Perspectives d’adoption dans le centre TSIMOKA
2.1.-L’adoption depuis l’Antiquité
2.2.-Monographie de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana
2.2.1.-Historique

2.2.2.-Emplacement géographique
2.2.3.-Mission et objectifs
2.2.3.1.-Missions
2.2.3.2.-Objectifs
2.2.3.3.-Présentation de chaque service
2.2.3.4.-Type de population
2.3.-Les sources économiques de la commune
2.4.-Présentation globale du centre
2.5.-Les activités du centre
DEUXIEME PARTIE : Les adolescents sortants du centre TSIMOKA ayant été adoptés
CHAPITRE 3 : La vie dans le centre
CHAPITRE 4 : Adoption et dynamiques au sein des nouvelles familles
4.1.-Les réseaux sociaux du centre
4.2.-La relation communale et ses bénéficiaires
TROISIEME PARTIE : Prospectives d’une intégration effective de l’adopté
CHAPITRE 5 : Intégration et vie sociale
5.1.-L’identité, une notion importante pour l’adopté
CHAPITRE 6 : Activités concrètes
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

ANNEXES

Annexes : Questionnaires
RESUME

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