PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ET UTILISATION DES CHEVRES

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Systèmes de production

D’après WILSON (1992) ; en Afrique, on distingue deux grands types de systèmes de production animale: le système traditionnel et le système moderne. A l’intérieur de chacun de ces 2 systèmes on note des sous-systèmes.

Système traditionnel

Les systèmes traditionnels sont fondés sur trois formes principales d’élevage: l’élevage nomade, l’élevage transhumant et l’élevage sédentaire. Ces trois formes se regroupent au sein de deux systèmes de production: le système pastoral et le système agropastoral.
Le système pastoral regroupe l’élevage nomade et transhumant. Il se pratique sur des zones où la pression sur la terre est faible et où l’agriculture est presque absente en raison de la faiblesse des précipitations et de l’aptitude des sols (BOURZAT, 1989).
L’élevage nomade est un élevage basé sur un ensemble de déplacements anarchiques entrepris par certains pasteurs accompagnés de leurs troupeaux. Ces déplacements sont dictés par la recherche des pâturages et des points d’eaux. Ce type d’élevage a pour conséquence principale la dégradation des pâturages et des sols. L’élevage nomade est répandu dans le Sahel Nord. Les terres représentatives de cette zone sont celles à usage pastoral et sylvicole.
Pour ce qui est de l’élevage transhumant, il consiste en un déplacement coordonné et périodique des animaux vers les zones agricoles ou les prairies marécageuses des zones subhumides et humides. Ces déplacements se font pendant la saison sèche ou à son approche et durent 4 à 5 mois. Les effectifs des troupeaux transhumants varient entre 100 et 150 têtes. Les animaux exploitent les pâturages tout au long de leur déplacement et sur les parcours de leur zone de séjour de saison sèche. Enfin, le système agropastoral est généralement pratiqué par des pasteurs sédentaires Peuls, Maures et Touaregs.
C’est un système où cohabitent l’agriculture et l’élevage sédentaire. Les éleveurs utilisent les pâturages de leurs terroirs et aires agro-pastoraux. Les troupeaux sédentaires sont mixtes le plus souvent et leur taille varie entre 50 et 80 têtes. On distinguera dans ces systèmes en raison de la prédominance de l’une ou l’autre des activités, un sous-système où l’élevage domine et un sous-système où l’agriculture est l’activité principale.

Système moderne

D’une manière générale, le développement économique et l’ouverture du monde pastoral sur le monde extérieur ont favorisé la naissance de petits élevages caprins sédentaires de type industriel, mais leur nombre reste faible et ne se résume qu’au stade d’essai.

PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ET UTILISATION DES CHEVRES

Performances zootechniques

L’âge à la mise bas est approximativement à 16 mois chez la chèvre du sahel et à 17 mois chez la chèvre naine. L’intervalle entre mise bas est un peu plus élevé chez la chèvre du sahel que chez la chèvre naine, respectivement 11 et 9 mois. Les autres paramètres de reproduction sont résumés dans le tableau I.
Les données sur la production laitière restent irrégulières.
La durée de lactation de la chèvre du Sahel est estimée à 4,4 mois avec une production laitière moyenne allant de 0,8 à 1,2 litres par jour. Au Mali et au Niger, les productions sont moins élevées (0,8 à1,1 litres par jour).

Utilisation des chèvres

Les caprins occupent une grande place socio-culturelle. En effet, ils sont intimement liés à toutes les cérémonies religieuses et familiales (Cérémonies rituelles, pèlerinage, mariage, fête de tabaski, noël).
Certains éleveurs enquêtés au Sénégal par DJAKBA (2007) ont déclaré qu’à cause du prix élevé du bélier pendant la période de Tabaski, ils préfèrent immoler le bouc parce que le prix est abordable. D’autres pratiques existent tels que le confiage, le don et le troc. La chèvre a une fonction sociale très remarquable dans le maintien et dans le renforcement des liens de parenté et de clans (prêts et dons d’animaux).
Une enquête exploratoire effectuée au Mali par WAELTI en 2002 a montré que les petits ruminants faisaient partie intégrante des exploitations agricoles. Ils servent en premier lieu d’épargne et de source de revenu mais leur fumier, et surtout leur lait et leur viande sont des produits appréciés.

Production de lait

Le lait de chèvre constitue l’une des sources de protéines animales et un complément indispensable à une alimentation familiale principalement basée sur le mil. Il est également donné volontiers aux enfants et représente un complément facilement accessible pour améliorer la qualité nutritionnelle d’un régime déficitaire en énergie pour les enfants en période de sevrage (BAUER, 1997).
Le surplus de lait de chèvre est commercialisé par les femmes et leur apporte de petites sommes d’argent pour les dépenses courantes du ménage. Dans certaines régions, une partie de ce lait est transformée en fromage au niveau de différentes fromageries artisanales dont les plus structurées se trouvent dans la Région de Thiès et de Saint-Louis (DIEYE et NDIAYE, 2004).

Production de viande

Au Sénégal, la chèvre est principalement élevée pour sa viande, mais en milieu rural le lait de chèvre trouve toute son importance. Les caprins constituent la principale source de protéines animales pour les populations rurales car l’abattage des bovins et des ovins pour les besoins courants, est rare. Outre la consommation familiale, la viande des caprins est également consommée surtout à l’occasion de la visite d’un étranger (MISSOHOU et al., 2000).
Les caprins constituent une importante source d’approvisionnement des marchés ruraux et urbains en produits carnés, surtout en fin de saison sèche au moment où la viande des autres espèces devient rare (WLSON, 1988).

Production de peaux

La chèvre n’est pas seulement élevée pour sa viande mais aussi pour sa peau. D’après KAYIHURA (1983), les peaux des caprins sont très sollicitées par les industries de maroquinerie à cause de leur résistance, de leur élasticité et de leur structure fibreuse particulière. Elles sont d’ailleurs préférées à celle des ovins (DENIS, 2000). Le même auteur ajoute que dans la cordonnerie et la ganterie, aucune peau n’égale celle du chevreau.

Production du fumier

Dans des régions à vocation agricole, l’on comprend aisément la forte pression qui s’exerce sur les bonnes terres. C’est là que l’élevage intégré à l’agriculture prend toute son importance : il s’agit tout d’abord de l’utilisation systématique de la fumure organique pour conserver la qualité du sol, faute de pouvoir opérer un système rotatif par la jachère et d’acheter de l’engrais minéraux.
En général, le fumier provenant de l’élevage des bovins est le plus utilisé, mais celui provenant des caprins représente une part non négligeable

CONTRAINTES DE L’ELEVAGE DES CAPRINS

Contraintes alimentaires et d’abreuvement

Elles sont liées à la disponibilité en aliments et en eau et sont de loin les plus importantes. En effet, le facteur alimentaire est l’une des causes les plus importantes de l’infertilité des chèvres africaines en milieu tropical.
Ce facteur alimentaire peut être analysé de deux niveaux :
– Une suralimentation (très rare en milieu tropical) peut être à l’origine d’une infiltration graisseuse au niveau de l’ovaire. Cette dernière associée à un syndrome en hypo hormonal retarde considérablement l’involution utérine ; sans laquelle la chèvre ne peut pas concevoir à nouveau.
– Une sous-alimentation revêt un caractère endémique en milieu tropical surtout lorsqu’elle est associée à une difficulté d’abreuvement. Cette sous-alimentation est surtout liée à la rareté et à la pauvrette des pâturages en saison sèche. Sur le plan hormonal on observe en saison sèche un pseudo hypophysectomie fonctionnelle qui entraîne un trouble de la gamétogenèse, voire une mise en vielleuse de l’activité ovarienne.
En général, très peu d’éleveurs pratiquent la culture fourragère (Niébé, maïs et le mil). De plus, les fourrages cultivés ne sont pas très bien entretenus. La technique d’ensilage pour les conserver en vue d’une utilisation en saison sèche n’est pas connue. Le déficit fourrager est très remarquable pendant la période de soudure, ce qui entraîne une chute de production et des mortalités importantes avant le sevrage (RWAMASIRABO et al., 1991)
Quant à l’abreuvement, le manque d’eau en quantité et en qualité dans certaines zones est une contrainte majeure à l’intensification de l’élevage

Contraintes sanitaires

Elles sont plus constantes en élevage traditionnel. Bien que le Sénégal dispose d’une bonne couverture sanitaire concernant les grandes épizooties, le parasitisme et les pathologies infectieuses comme la peste des petits ruminants et la pasteurellose, la fièvre de la vallée du Rift méritent une attention particulière de la part des autorités chargées de la santé animale.

Contraintes génétiques

Le type génétique semble avoir été essentiellement sélectionné par l’écosystème ce qui se reflète par le format longiligne plus apte à supporter la chaleur. Cette adaptation à un environnement difficile s’est sans doute réalisée au détriment des potentialités génétiques laitières et bouchères. Dans l’état actuel des connaissances et surtout avec l’arrivée des biotechnologies dans le domaine de l’élevage, il serait intéressant, pour améliorer les performances des races locales, d’introduire des gènes exotiques. Au Maroc, NARCISSE et al. (1992) rapportent que l’introduction du sang alpin chez les chèvres de Marrakech a permis d’accroître considérablement la production laitière. La même source rapporte que les chèvres alpines importées au Maroc qui s’adaptent aux conditions locales produisent 214 litres de lait pour une lactation de 180 jours alors que cette production n’est que de 54 litres en 120 jours pour les chèvres locales. En outre, les métisses ont vu leur production laitière augmentée grâce aux organisations des éleveurs autour de cette activité.

Contraintes économiques

En général, le niveau d’investissement dans l’élevage des caprins est faible. Certains considèrent ce domaine comme un secteur économique à haut risque vu les pertes liées à la mortalité et à la lutte. On remarque aussi l’inaccessibilité aux crédits, par manque de garantie pour les petits éleveurs qui sont majoritaires, limitant ainsi leur possibilité d’adopter les technologies modernes d’élevage qui exigent des moyens assez importants. Les facteurs de production sont très chers pour ces éleveurs : les coûts de l’IA , de construction des logements modernes ,d’achats des médicaments, de vaccins, d’aliments du bétail et d’autres produits vétérinaires. Sur le plan de la commercialisation, la filière fait l’objet d’une pléthore d’intermédiaires qui bénéficient de la quasi-totalité des bénéfices. Ceci est un manque à gagner pour le propriétaire et occasionne chez l’éleveur une rémunération insuffisante pour stimuler son désir de vendre et son goût pour les beaux produits.

Contraintes climatiques

Les systèmes de productions animales sont influencés par les précipitations annuelles et ses effets sur le développement de la végétation (WILSON, 1992). Au cours de cette dernière décennie la pluviométrie a été irrégulière dans la Région de Fatick (CISSE, 2005). Cette variation de la pluviométrie peut avoir un impact direct sur le disponible fourrager et indirectement sur les animaux. Les fortes températures (30°C en Mars et 40°C en avril/ mai) peuvent influencer négativement la productivité des chèvres malgré leur degré d’adaptation.

Contraintes politiques

En Afrique, on note une défaillance du système d’encadrement des éleveurs. Rares sont les pays africains où l’intensification des systèmes de productions animales est une priorité. Le crédit agricole est difficilement accessible avec le taux d’intérêt élevé (AMAHORO, 2005).

NUTRITION DE LA CHEVRE

En élevage de rente, la chèvre laitière est considérée comme une « machine de transformation » car si l’herbe ne présente pour l’homme aucune valeur nutritive, l’estomac d’une chèvre laitière, comme tout ruminant, joue le rôle d’une véritable usine de valorisation nutritionnelle de ce végétal.
En effet, pendant la rumination, les végétaux absorbés sont digérés et deviennent des nutriments grâce au va-et-vient qu’effectue l’herbe entre la bouche et le rumen, premier de ses quatre estomacs. Ces nutriments vont naturellement permettre à la mamelle de sécréter le lait et conférer à l’aliment sa richesse nutritionnelle. Dans nos contrées, l’alimentation fourragère seule ne suffit pas, il faut adjoindre à celle-ci du concentré pour pouvoir satisfaire les besoins de nos chèvres laitières tout en tenant compte de leur état physiologique.

Alimentation de la chèvre

Besoins et apports énergétiques

Besoins d’entretien

Selon CHUNLEAU (1995) et GILBERT (2002) ils correspondent à ceux d’un animal adulte au repos sans aucune production, pour assurer le maintien de fonctionnement de base de son organisme. Ces besoins peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs :
• Poids vif : une chèvre de 70kg de poids vif aura plus de nourriture qu’une femelle de 50kg de poids vif (GILBERT, 2002).
• Le climat : la lutte contre le froid consomme plus d’énergie, donc plus d’aliments surtout après la tonte pour les races à laine.
• Activité physique : les besoins de la chèvre en pâturage sont plus élevés (plus 20 à 40%) qu’un animal en auge (THERIEZ et al., 1978), puisque les déplacements consomment beaucoup d’énergie. Cette consommation est plus forte pour les animaux en parcours (CHUNLEAU, 1995).
• L’état physiologique : la durée de lactation chez la chèvre est relativement longue, environ 8 mois (THERIEZ et al., 1978).

Besoins de production

Besoins de croissance

La croissance correspond à une augmentation de volume, de la taille et de poids des animaux par la formation des nouveaux tissus. Les animaux en croissance ont donc des besoins d’entretien auxquels s’ajoutent les besoins de croissance. Ces besoins dépendent à la vitesse de croissance (gain quotidien pondéral : G.Q.P.) et la composition des tissus néoformés (RIVIERE, 1978). Ainsi, la croissance exige une quantité d’énergie variable selon l’âge à la première mise bas. En effet, la croissance des chèvres se poursuit pendant plusieurs lactations mais n’est importante que chez les primipares. On considère chez les multipares les besoins de croissance sont comme négligeables (WOLTER, 1994).

Gestation

Les dépenses énergétiques de gestation correspondent à l’énergie fixée par le fœtus, le placenta, les enveloppes, la paroi utérine, la glande mammaire, le métabolisme du fœtus et de ses tissus ou organes. Elles sont importantes surtout pendant le dernier tiers de la gestation.
Au total, la gestation correspond à des besoins supplémentaires d’énergie qui augmentent progressivement ; ces suppléments sont de l’ordre de :
10 % des besoins d’entretien vers le milieu de la gestation ;
25 % des besoins d’entretien aux 2/3 de la gestation ;
40 à 50 % des besoins d’entretien le dernier mois de gestation (RIVIERE, 1978).

Lactation

Les dépenses énergétiques de la production de lait sont très importantes. Elles dépendent de la quantité de lait produite et de sa composition chimique. Pour une espèce donnée, ces facteurs varient avec la race, le potentiel génétique, et le stade de lactation de l’animal. L’énergie du lait se détermine à partir de sa composition chimique, ainsi le lait produit est exprimé en kg de lait standard à 4% de matières grasses, en tenant compte du taux butyreux (T.B. en %) du lait.

Apports et besoins en azote

Chez la plupart des espèces, le besoin azoté est double (quantitatif et qualitatif). Chez les ruminants, le besoin qualitatif n’a de signification que chez les jeunes animaux avant le sevrage. Ce besoin en azote doit donc remplir deux rôles :
™ L’alimentation azotée de la microflore pour sa croissance, sa multiplication et les activités métaboliques, tout en récupérant secondairement un maximum de protéines digestibles dans l’intestin lorsque l’azote est un facteur limitant (PDIN) (WOLTER, 1997) ;
™ La couverture complémentaire des besoins protéiques propres à la chèvre, sous forme de protéines digestibles dans l’intestin lorsque l’énergie est un facteur limitant (PDIE) assurant quantitativement et qualitativement la satisfaction des exigences en acides aminés indispensables pour l’entretien et la protéosynthèse mammaire.
En entretien, le besoin en matières azotées constitue un minimum à satisfaire sous peine de voir se manifester des troubles divers : perte d’appétit, amaigrissement et fonte musculaire.
Pendant la gestation, les besoins en azote pour assurer l’entretien augmentent. La première gestation se produit généralement avant que la femelle n’ait atteint l’âge adulte ; les besoins de gestation s’ajoutent alors aux besoins d’entretien.
En début de lactation, contrairement aux réserves énergétiques, les réserves protéiques sont peu abondantes et dépendent peu du niveau de production laitière. Le muscle utérin fournit l’essentiel de ces réserves au cours de l’involution. La mobilisation des protéines musculaires squelettiques reste tolérable, sans toutefois dépasser un déficit PDI cumulé supérieur à 10kg au cours du premier mois de lactation. Lorsque le déficit azoté concerne l’apport en PDI, c’est-à-dire un manque d’acides aminés absorbés, on observe en début de lactation, une diminution de la production laitière, expliquée par une moindre utilisation des réserves énergétiques. Ce déficit est rare durant le tarissement.
L’excès d’azote dégradable entraîne d’une part une sollicitation supplémentaire du foie. Outre la néoglucogenèse importante en post-partum et une éventuelle stéatose, l’ammoniac absorbé au niveau ruminal active les processus hépatiques de détoxification. D’autre part, la transformation de l’ammoniac en urée est coûteuse en énergie, ce qui n’est pas souhaitable en période de déficit énergétique.

Besoins et apports en minéraux et vitamines

L’apport minéral dans l’alimentation des animaux en général et de la chèvre laitière en particulier est très important. La chèvre laitière a un métabolisme minéral plus « accéléré » par rapport aux autres chèvres. En effet, outre des échanges internes entre le squelette très riche en calcium et phosphore, et les autres tissus ainsi que les réactions biochimiques des différentes cellules, la composition minérale du lait peut entraîner de fortes exportations de minéraux (MAYER et DENIS, 1999).
Les vitamines assurent de nombreuses réactions biochimiques en agissant comme un véhicule chimique pour les substances intervenant dans ces réactions. L’organisme animal ne synthétisant pas ces éléments, il faut les apporter dans l’alimentation. La quantité de vitamines dans les rations est faible, mais la carence ou l’absence d’une vitamine entraîne une pathologie ou une mort prématurée (CHESWORTH, 1996). D’où l’intérêt de donner des vitamines comme la vitamine A qui est indispensable à tous les animaux et surtout aux femelles en gestation. Durant les derniers mois de gestation, les besoins peuvent aller jusqu’à 50000 UI/ jour. Les besoins des animaux en vitamines A et E sont couverts lorsqu’ils consomment de l’herbe verte en abondance, alors qu’avec les fourrages secs, les apports sont insuffisants.

IMPACT DES PARAMETRES PROTEIQUES ET ENZYMATIQUES SUR LA REPRODUCTION

PARAMETRES PROTEIQUES

Protéines totales

Plus de 200 protéines plasmatiques ont été décrites et quantifiées que ce soit chez l’homme ou chez les animaux (KANEKO, 1997). L’albumine et les globulines sont les plus importantes d’un point de vue quantitatif.

Albuminémie

Le foie est le lieu unique de la synthèse d’albumine. Sa dégradation se fait dans le foie mais d’autres tissus peuvent intervenir : les muscles, les reins et la peau. La concentration plasmatique en albumine est déterminée par l’intensité de synthèse hépatique qui est en général en équilibre avec son élimination. L’hypo albuminémie peut donc être entraînée par un manque de sa synthèse dans le foie qui peut être un indice d’une hépatolyse sévère.
Cependant, l’hypo albuminémie peut résulter d’une fuite rénale causée par une glomérulopathie. Elle peut également être la conséquence d’une inflammation sévère de l’intestin entraînant une perte de protéines. L’hypo albuminémie n’est donc pas spécifique d’une affection hépatique.

Diminution du rapport albumine/globuline (A/G)

Plusieurs auteurs considèrent que lors d’affections chroniques et sévères du foie, il y a généralement une augmentation des immunoglobulines (IgM, IgG, IgA) conjointement à une diminution de la concentration en albumine sérique. Il peut également y avoir une augmentation des protéines inflammatoires telles que les α2-globulines et β- globulines. Dans le cas d’abcès en cours d’évolution, on peut noter une augmentation du fibrinogène accompagnant la baisse du rapport A/G.
Malheureusement, la diminution du rapport A/G n’est pas spécifique d’une atteinte du foie: il peut chuter lors de nombreuses maladies infectieuses ou auto-immunes (BRUGERE-PICOUX et BRUGERE, 1981), il peut également baisser à cause d’une hypo albuminémie. Seule une électrophorèse des protéines sériques (EPS) est réellement intéressante pour interpréter une baisse du rapport A/G.

Electrophorèse des protéines sériques (EPS)

Chez les ruminants, le profil classique d’une EPS comprend l’albumine et les globulines α, β et γ (Figure3).
On peut observer un pic d’albumine fin traduisant une hypo albuminémie, bien que cela soit difficile à reconnaître (forme haute et pointue conservée). Un pic en α2 (protéines de transport, de l’inflammation, de la coagulation fabriquées par le foie) peut être noté mais ce pic n’est pas spécifique puisqu’il peut tout aussi bien signifier une insuffisance hépatique qu’un problème digestif ou tout autre inflammation.
Quand on ne peut pas distinguer les pics bêta et gamma, on parle de bloc bêta-gamma, pathognomonique d’une hépatite chronique active (KANEKO, 1997) évoluant en cirrhose. On peut enfin noter une augmentation en gamma globulines se présentant sous la forme d’un dôme à large base.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : ELEVAGE CAPRIN AU SENEGAL
I.1. SITUATION DE L’ELEVAGE AU SENEGAL
I.1.1. Le cheptel
I.1.2. Production laitière au Sénégal
I.2. CHEPTEL CAPRIN EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET AU SENEGAL
I.2.1 Principales Races exploitées
I.2.2. Systèmes de production
I.3. PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ET UTILISATION DES CHEVRES
I.3.1. Performances zootechniques
I.3.2. Utilisation des chèvres
I.4. CONTRAINTES DE L’ELEVAGE DES CAPRINS
I.4.1. Contraintes alimentaires et d’abreuvement
I.4.2. Contraintes sanitaires
I.4.3. Contraintes génétiques
I.4.4. Contraintes économiques
I.4.5. Contraintes climatiques
I.4.6. Contraintes politiques
I.5. NUTRITION DE LA CHEVRE
I.5.1. Alimentation de la chèvre
CHAPITRE II : IMPACT DES PARAMETRES PROTEIQUES ET ENZYMATIQUES SUR LA REPRODUCTION
II.1. PARAMETRES PROTEIQUES
II.1.1. Protéines totales
II.2. Urée
II.2.1. Définition
II.2.2. Synthèse d’urée par le foie et recyclage
II.2.3. Valeurs sériques
II.2.4. Variations
II.2.5. Impact de la nutrition azotée sur la reproduction
II.3. PARAMETRES ENZYMATIQUES
II.3.1.Transaminases
II.3.2. La gamma glutamyltransférase (GGT)
CHAPITRE I. MATERIEL ET METHODES
I.1. ZONE D’ETUDE
I.1.1. Situation géographique
I.1.2. Milieu physique
I.2. MATERIEL
I.2.1. Matériel animal
I.2.2. Matériel technique
I.3. Méthodes
I.3.1. Prélèvements et traitement de sang
I.3.2. Analyse au laboratoire
I.3.3. Diagnostic de gestation
I.3.4. Saisie et analyse des données
CHAPITRE II. RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. RESULTATS
II.1.1. Taux de réussite de l’IA
II.1.2. Influence des paramètres protéiques sur la réussite de l’IA
II.1.3. Les paramètres enzymatiques sur la reproduction
II.2. DISCUSSION
II.2.1. Taux de réussite de l’IA
II.2.2. Influence des paramètres protéiques sur la réussite de l’IA
II.2.3. Les paramètres enzymatiques
CHAPITRE III: RECOMMANDATIONS
III.1. A l’Etat
IV.2. Au Conseil Régional de Fatick (CRF)
III.3. Aux Chercheurs
III.4. Aux éleveurs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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