Pérennisation Financière pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles

Concept de pérennisation

            Expressément, la pérennisation est une action de pérenniser. Fréquemment, le mot pérennité est utilisé pour désigner à la fois le caractère de ce qui dure et l’action à réaliser pour y parvenir, ce qui crée une certaine confusion. La pérennisation est un processus nécessitant une combinaison de différents facteurs qui inclut les éléments essentiels du projet et ceux de sa mise en œuvre (Québec en forme, 2013). A cet effet, la pérennisation a progressivement pris le sens de durable et perpétuel. Elle est un concept dynamique qui s’inscrit dans un processus au-delà de la durée d’un projet et fait spécifiquement référence au concept de développement durable. Et les actions peuvent être qualifiées pérennes lorsqu’elles sont en mesure de fournir un niveau approprié de bénéfices (qualité, quantité, plus de commodité, confort, la continuité d’activité, un prix abordable, l’efficacité, l’équité, la fiabilité) et ont la capacité de se poursuivre au-delà du cycle de vie des ressources investies.

Concept de management de risque

               Le risque est ainsi défini comme « la combinaison de la probabilité d’un dommage et de sa gravité » (ISO/COPOLCO, 2014). Le dommage peut être sous diverse forme comme la blessure physique ou atteinte à la santé des personnes, ou atteinte aux biens ou à l’environnement (Gilet, 2010). A cet effet, la gestion du risque peut s’appliquer à l’ensemble de l’organisme, dans tous ses domaines et à tous ses niveaux, à tout moment, ainsi qu’à des fonctions, des projets et des activités particulières. De façon générale, le management du risque se réfère à la structure (principe, cadre organisationnel et processus) permettant de gérer le risque avec efficacité, alors que «gérer le risque» se réfère à l’application de cette structure aux risques particuliers

Notion de fonds renouvelable

              Le fonds renouvelable est un instrument utilisé pour accroître l’accès au financement remboursable (y compris au financement remboursable fondé sur le marché) des petits opérateurs. La mise en place de cet instrument peut faciliter le financement d’un grand nombre de petits projets et l’accès à un certain nombre de mécanismes de rehaussement de crédit. Les principaux objectifs de la mise en place de ce support sont l’obtention d’un effet d’échelle pour utiliser le levier d’un financement additionnel de façon groupée, la réduction des coûts de transaction et l’étalement des risques par l’adoption d’une approche de portefeuille (OECD, 2010). Le principe de base d’un fonds renouvelable est que les fonds apportés initialement sous forme de capital d’amorçage peuvent être renouvelés plusieurs fois.

Concept de coût d’opportunité

            Le coût d’opportunité est le manque à gagner potentiel entre deux investissements ou deux types de financement. Il désigne donc la perte des biens auxquels un agent économique renonce lors d’un choix, autrement dit lorsqu’on affecte les ressources disponibles à un usage donné au détriment d’autres choix. C’est le coût d’une chose estimé en termes d’opportunités nonréalisées, ou encore la valeur de la meilleure autre option non-réalisée (Adreani, 1967). Les coûts d’opportunité sont utilisés dans l’analyse économique et qui représentent les bénéfices perdus en n’exécutant pas la meilleure seconde alternative. Ces coûts font partie du calcul de coûts d’un projet (ICRA, 2003).

Rapport entre les structures et les composantes sociales

              Les terroirs d’Amboboka et d’Andravitsazo présentent des structures sociales similaires. Généralement, il y a une superposition entre les structures traditionnelles et modernes. D’un côté, la structure traditionnelle est dirigée par le Mpitankazomanga et les Olobe. De l’autre côté, la structure moderne locale est menée par le chef fokontany pour les affaires administratives au niveau fokontany, le président de VOI pour tout ce qui concerne les ressources naturelles et les comités respectifs qui regroupent des personnes instruites.
– Mpitankazomanga : il a un rôle important dans tous les évènements au sein de la société. Il a le droit d’accepter ou de refuser à toutes interventions ou à tous les changements apportés au niveau du terroir. Sur la tradition, il assure l’ouverture, la mise en ordre et le rituel de toutes les cérémonies. Dans le cas des conflits et ses résolutions, son intervention se limite aux directives sur la modalité de résolution de problème, et sur le partage des responsabilités et des rôles aux Olobe ;
– Olobe : ils sont constitués par les sages et les aînés de chaque famille, ils sont les piliers du fonctionnement social traditionnel de la communauté. Pour toute sorte de réunion, les conduites sont à leurs charges après l’introduction et les directives données par les Mpitankazomanga ;
– Les Riches ou « Mpanarivo » : ce sont des personnes ayant des moyens financiers élevés au niveau du village et ils sont les recours en cas de difficulté financière ou besoin d’argent pour l’agriculture et les évènements familiaux comme le mariage et la circoncision ;
– Les animateurs ou « Mpanentana » : ils assurent la circulation de l’information au niveau de chaque clan et leur dynamisme ;
– Le chef fokontany : il est élu et le premier représentant du Service Technique Déconcentré au niveau de la base. Il assure les affaires administratives au niveau de sa circonscription et est rattaché au District concerné ;
– Le Président du VOI : il est également élu en tant que président du comité de gestion au sein du VOI pour les questions qui touchent les ressources naturelles ;
– Les comités : cet organe existe dans le fokontany et aussi dans l’instance exécutive de VOI. Ils occupent une activité spécifique comme la sécurité au niveau du fokontany ou la gestion de matériels au niveau de VOI. Ils ont, généralement, constitué surtout des personnes instruites et dynamiques au niveau du village ; et
– Le Fokonolona : il est défini comme l’unité naturelle traditionnelle du peuple Malagasy porteuse de la culture, de l’histoire et de l’identité des gens et lieux d’épanouissement de son économie populaire ; il est plus qu’un groupement de personnes, une collectivité ou division sociale.

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Table des matières

Introduction
I- Concept et état de l’art
I-1- Concept de pérennisation
I-2- Concept du développement durable
I-3- Concept de développement local
I-4- Concept de capabilité
1-5- Concept de vulnérabilité
I-5- Concept de management de risque
I-6- Notion de fonds renouvelable
I-7- Concept d’efficience
I-8- Concept d’efficacité
I-9- Notion de communautés locales
I-10- Notion de terroir
I-11- Concept de gouvernance communautaire locale
I-12- Notion de bonne gouvernance
I-13- Notion d’effets
I-14- Notion d’impacts
I-15- Concept de coût d’opportunité
I-16- Concept de coût de transaction
II- Matériels et méthodes
II-1- Matériels
II-1-1-Justification du choix du thème
II-1-2- Zone d’études
II-1-2-1- Andravitsazo
II-1-2-2- Amboboka
II-2- Méthodes
II-2-1- Démarche commune aux hypothèses
II-2-1-1- Phase exploratoire
II-2-1-2- Phase d’enquête sur terrain
II-2-1-3 Echantillonnage
II-2-1-3- Phase de traitement et analyse de données
II-2-2- Démarche spécifique aux hypothèses
II-2-2-1- Hypothèse 1
II-2-2-2- Hypothèse 2
II-2-2-3- Hypothèse 3
III- Résultats
III-1- Stratégie et la mise en œuvre de la pérennisation financière
III-1-1- Classification par rapport à la conception
III-1-1-1- Classe 1 : Communauté qui ne connaît rien sur la pérennisation
III-1-1-2- Classe 2 : Communauté ayant une connaissance moyenne de pérennisation
III-1-1-3- Classe 3 : Communauté ayant une maîtrise de totale du système de pérennisation
III-1-2- Classification par rapport à la résolution de problèmes socio-économique et environnemental du terroir
III-1-2-1- Classe 1 : communautés constatées un effet et impact faible sur le terroir
III-1-2-2- Classe 2 : communautés constatée un effet et impact moyen sur le terroir
III-2-3- Classe 3 : communauté constatée un changement majeur sur le terroir
III-1-3- Classification par rapport à la résolution de problème du ménage
III-1-3-1- Classe 1 : Communautés constatées un faible changement dans leurs ménages
III-1-3-2- Classe 2 : communautés constatée un changement moyen dans leurs ménages
III-1-4- Analyse FFOM de la mise en œuvre du système de pérennisation
III-1-4-1- Forces
III-1-4-2- Faiblesses
III-1-4-3- Opportunités
III-1-4-4 Menaces
III-2- Rapport entre les structures et les composantes sociales
III-2-1- Analyse de dépendance et de motricité
III-2-1-1- Structures et composantes en position des influences directes
III-2-1-2- Structures et composantes en position des dépendances directes
III-2-1-2- Structure en position autonome
III-2-2- Analyse des influences directes
III-2-2-1- Influences directes les plus importantes
III-2-2-2- Influences directes relativement importantes
III-2-2-3- Influences directes les plus faibles
III-2-3- Analyse des influences indirectes
III-2-3-1- Influences indirectes les plus importantes
III-2-3-2- Influences indirectes relativement importantes
III-2-3-5- influences indirectes les plus faibles
III-3- Relation entre la performance économique et la pérennisation
III-3-1- Typologie des communautés
III-3-1-1- Typologie 1 : Communautés utilisant des mains d’œuvre saisonnière élevées sur les baibo et les rizières
III-3-1-2- Typologie 2 : Communautés possédant un moyen financier faible et recourir à l’utilisation de l’entraide
III-3-1-3- Typologie 3 : Communautés riches sans rizière mais possédant tous les moyens matériels
III-3-1-4- Typologie 4 : Communautés ayant une surface élevée en baibo et rizière mais n’utilisant que peu de main d’œuvre
III-3-2- Facteurs déterminants d’effet et d’impact sur l’environnement et social
IV- Discussions et recommandations
IV-1- Discussions
IV-1-1- Système de pérennisation connu mais pas de cohérence avec le développement durable
IV-1-2- Pérennisation ne contribuant pas au renforcement des capacités du VOI
IV-1-3- Gouvernance traditionnelle transgressée mais structure moderne non adoptée
IV-1-4-Structure de gestion élue mais n’ayant pas la confiance de la communauté
IV-1-5-Gouvernance non transparente et discriminante
IV-2- Recommandations
IV-2-1- Promouvoir une pérennisation consensuelle et participative
IV-2-2- Concilier le fonctionnement social local et la bonne gouvernance
V-2-3- Décloisonner les piliers du développement durable dans le système de pérennisation
IV-2-4- Mettre en place de fonds dédié à l’investissement commun pour la gestion durable des ressources naturelles
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES

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