Perceptions de la psychomotricité par les soignants

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Trouver sa place de stagiaire en stage expérimental

Une fois accueillies au sein du service de rhumatologie, nous avons commencé par devoir nous intégrer aux équipes : ni tout à fait élèves, ni complètement professionnelles, comment trouver un équilibre entre ces deux identités ?

Notre positionnement en pratique : « stagiaires psychomotriciennes » ou professionnelles en devenir ?

Le badge que l’on nous a attribué, les mots utilisés pour nous présenter aux soignants ou aux patients expriment la même chose : nous sommes des « stagiaires » avant d’être psychomotriciennes. Cette réalité a-t-elle un impact sur le regard porté sur nous ? Lorsque nous nous présentons aux patients, une question est fréquemment posée : « vous êtes là pour apprendre ? ». Leur réaction spontanée est souvent de nous considérer comme des étudiantes envoyées en observation auprès d’Agathe et d’Alice pour voir les gestes techniques en pratique. Nous devons donc expliquer plus en détail les objectifs de notre présence et la nature de nos actions, pour nous distinguer des représentations communément reliées à la notion de stagiaire. Paradoxalement, beaucoup de patients ont en fait un comportement différent de ce qu’ils expriment verbalement sur notre rôle : ils se confient à nous, nous posent des questions sur leur hospitalisation et semblent somme toute accorder peu d’importance au fait que nous soyons en apprentissage. Nous avons souvent constaté que notre statut de soignantes et nos blouses étaient des symboles d’autorité pour beaucoup : nous sommes pour eux des représentantes à part entière du corps médical. Cette confiance vient peut-être aussi de notre posture d’écoute : en tant que stagiaires, nous sommes plus disponibles que le reste du personnel hospitalier, qui s’efforce de faire de son mieux mais est extrêmement sollicité de tous côtés.
Dans la mesure où notre stage est expérimental, nous n’avons pas vraiment de modèle auquel nous référer, mis à part ce que nous savons des étudiants qui nous ont précédées. Nous devons faire nos propres choix et nous efforcer de structurer par nous-mêmes nos réflexions sur notre clinique. Le cadre du stage a donc plutôt tendance à nous placer en position de jeunes professionnelles, d’où l’écart que nous percevons entre nos actions et la façon dont nous sommes considérées. C’est pourquoi je m’efforce de nous présenter en tant que « psychomotriciennes stagiaires » : l’ordre des mots peut avoir son importance, et en l’occurrence, souligne en premier notre posture professionnelle. Cela peut évoquer des représentations plus justes, comme celles des « enseignants stagiaires »18, qui sont d’ores et déjà responsables de leurs propres classes au cours de leur dernière année d’études. Cette perspective est mise en valeur par le Dr G., qui conçoit nos relations comme des échanges et apports réciproques, où « la confiance est partagée » en toute liberté entre thérapeutes19.
D’un point de vue plus concret, se positionner en tant que futures professionnelles implique de quitter l’attitude passive généralement attendue de tout élève. A cet égard, le principal frein à cette transformation semble être le manque de confiance en soi. La timidité de certains stagiaires a été soulignée dans mes entretiens avec plusieurs soignantes.
Comme le souligne le Dr G., la meilleure façon de surmonter cet obstacle est de gagner en expérience par la mise en pratique. Elle estime que la psychomotricité est une spécialité où la confiance en soi est « encore plus important[e] », en raison du contact particulier que nous avons avec nos patients, aux sens littéral (ce qu’elle décrit comme « du tact » spécifique) comme figuré (sur les plans psychologique et émotionnel)20. Son point de vue se rapproche de ce qu’on nous enseigne, c’est-à-dire que la psychomotricité est une profession où les savoir-être sont tout aussi importants que les savoir-faire. « En travaillant non seulement son corps mais ses qualités d’expression corporelle, le psychomotricien développe une certaine qualité de présence corporelle, qui tient compte autant de son positionnement dans l’espace, de ses propres appuis, de sa tonicité, des inflexions de sa voix, sa mélodie, son rythme […] pour pouvoir accueillir les expressions corporelles très primitives de ses patients. »21 Cela contribue à nous apporter une certaine aisance qui peut par exemple être utile dans nos relations avec les patients.

La relation avec les patients

La posture de professionnel implique aussi la mise en place d’une relation thérapeutique adéquate. Alice cite le cas d’une ancienne étudiante, prise au dépourvu par la tentative de séduction d’un patient : « Il y avait un patient qui lui disait, ‘mais vous êtes jolie’, et tout. Et elle, elle n’osait pas répondre. […] On est des professionnels, on n’est pas là non plus pour se faire draguer. » Dans un mouvement inverse, elle témoigne aussi des difficultés parfois rencontrées pour établir un contact empathique : « Il y a des patients, on a peut-être plus d’atomes crochus, on a des petites choses en commun, on arrive à… Mais c’est pas toujours évident. »22 Ses remarques montrent la nécessité et surtout toute la complexité d’une bonne distance thérapeutique. Il est essentiel de réfléchir à la structuration de nos interventions, d’autant plus en psychomotricité où le rapport au corps peut venir toucher des réalités intimes.
Dans le cadre des gestes invasifs, notre posture peut facilement être biaisée par la façon dont nous établissons le contact avec nos patients avant et pendant les interventions : nous commençons généralement par leur poser des questions sur leur histoire ou leurs occupations pendant que le médecin et l’infirmière se préparent. Cette stratégie nous semble efficace pour faire connaissance avec les personnes et les aider à se détacher de ce qui se passe autour d’elles, mais nous avons appris à en rester à des interrogations assez superficielles. Malgré cela, certains patients nous confient d’emblée des histoires très personnelles et parfois douloureuses, telle cette dame qui nous raconte spontanément le décès prématuré de deux de ses enfants, le suicide de sa belle-fille et la maladie d’Alzheimer de son mari. Au-delà de l’écoute et de l’empathie, que répondre à ces personnes qui nous accordent d’ores et déjà leur confiance ?
Certains cherchent aussi à en savoir plus sur nous, et nous répondons volontiers aux questions sur nos études et notre stage. Mais Alice souligne à juste titre un des risques de ces échanges : « Je vois des patients, des fois, on leur pose quelques questions sur leur vie intime, en disant ‘vous avez des enfants ?’… Et eux, en retour, ils veulent savoir aussi notre vie privée. […]
C’est là où est la barrière. Et donc c’est délicat. »23 Il se peut que nous ayons parfois trop tendance
à cautionner une situation de supériorité implicite lorsque nous posons certaines questions. Comment établir une relation égalitaire, en respectant la vie privée du patient, sans pour autant rester dans l’échange de banalités ? Le juste milieu peut être difficile à trouver, selon la personnalité de ceux que nous accompagnons.
Il serait probablement plus facile de respecter une distance optimale si nous avions plus d’informations sur les personnes avant de les rencontrer. Malheureusement, les dossiers des patients hospitalisés en ambulatoire sont très succincts : ils ne contiennent bien souvent que le motif de l’hospitalisation, la ou les pathologie(s), et les examens à réaliser en conséquence. Comme le raconte Alice : « Nous, le gros souci ici c’est que les patients, on ne connaît pas […] leur contexte psychologique […]. Donc quand ils arrivent là, on les considère tous pareils. Et après, on juge par rapport… Comme ils se comportent. Donc il y a des patients qui vont être relax, d’autres qui vont crier… […] Et ça, ça vient de leur passé. Leur vécu, disons, et puis, peut-être qu’il y a des patients qui ont eu des souffrances, et que… Voilà, ils reportent ça pour le geste, tu vois. […] Donc il faut s’adapter en fonction de chaque patient. »24
Par ailleurs, nous disposons de très peu de temps pour rencontrer chaque personne et établir une relation de confiance avec elle : dans ce contexte, même une question semblant anodine, posée à un inconnu, peut s’avérer intrusive. A titre d’exemple, une rencontre avec un patient au cours d’une matinée de décembre m’a particulièrement marquée. Lorsque j’ai commencé à engager la conversation avec lui, je lui ai demandé quelle était sa profession. Face à son silence, je n’ai pas insisté. Mais il est revenu sur le sujet un peu après et a reconnu, comme à contrecœur, qu’il était retraité depuis un mois. En toute fin d’intervention, nous avons discuté de sa sortie de l’hôpital et je lui ai expliqué qu’un kinésithérapeute passerait le voir pour lui montrer comment utiliser des béquilles. Il a laissé échapper une grimace et m’a glissé qu’il avait « du mal avec les kinés ». A cet instant, il m’a enfin regardée dans les yeux, sans la gêne ni la retenue que j’avais ressenties précédemment chez lui, et m’a parlé en toute franchise comme si une barrière interne avait cédé. Il m’a alors confié avoir eu un accident vasculaire cérébral qui l’a laissé hémiplégique du côté droit, et avoir dû suivre une rééducation intensive avec des kinésithérapeutes. Il redoutait donc de devoir faire à nouveau des exercices difficiles ; j’ai pu le rassurer sur ce point. J’ai aussi eu le sentiment que sa gêne par rapport à son départ à la retraite était peut-être à mettre en lien avec son AVC – bien que cela soit destiné à rester une hypothèse.

La relation avec les équipes

Il ressort de mes observations précédentes que nos relations avec les patients doivent être pensées et analysées pour être mieux comprises et mieux maîtrisées. Mais un autre aspect de notre positionnement en tant que professionnelles, tout aussi important, est notre relation avec les soignants.
Mon sujet de mémoire a été l’occasion de conversations très enrichissantes avec les infirmières et les médecins : croiser leurs points de vue sur la psychomotricité et le cadre de nos interventions m’a aidée à mieux me percevoir et à réfléchir sur ma pratique. Il serait sans doute bénéfique de prendre systématiquement le temps de discuter de ces sujets, même en tant que professionnelles, lorsque nous arrivons dans de nouvelles équipes.
Les accueillir pendant certaines séances dans nos salles de psychomotricité peut aussi être une bonne occasion de discuter et de mieux nous faire connaître. Par exemple, le Dr G. accorde sa confiance à la psychomotricité parce qu’elle a pu voir l’efficacité de Mme B. en séance25. Inviter les soignants à découvrir ce que nous faisons ne peut que nous donner plus de crédit à leurs yeux. Néanmoins, notre stage est un cas un peu particulier puisque des psychomotriciens se succèdent depuis plusieurs années. Le personnel nous a bien identifiées et connaît mieux la psychomotricité qu’à l’origine. Un risque d’une autre nature se présente aujourd’hui : celui de s’enfermer dans une routine en prolongeant indéfiniment le cadre initial de nos interventions.

Une présence à réinventer ?

Suite aux premiers essais, les retours positifs des équipes ont amené à renouveler le projet de stage expérimental. Après cinq ans, il devient cependant nécessaire de s’interroger sur la pérennisation de notre stage. Destiné au départ à favoriser la création d’un poste de psychomotricien, force est de constater que cet aboutissement est très peu probable, faute de moyens et d’intérêt pour nos actions au sein de la hiérarchie. Bien que les médecins et les infirmières avec lesquels nous travaillons soient enthousiastes, leur avis semble peu compter tant que nos actions n’ont pas d’intérêt économique démontré. Quel sens donner à notre présence aujourd’hui ? Et devons-nous cautionner la recherche de stagiaires pour la sixième année ?
Malgré leur adhésion au projet, les soignants manquent de temps et peut-être d’opportunités pour s’intéresser aux détails de l’organisation. Par exemple, au cours de notre entretien avec le Dr G., celle-ci nous a expliqué ne pas beaucoup connaître les modalités administratives de renouvellement du stage. Notre tutrice interne, Mme B., est peut-être susceptible de prendre sa retraite l’année prochaine, ce qui a inquiété le Dr G. : « peut-être que ce n’est pas possible de continuer si elle n’est plus là »26. Nous lui avons expliqué que le tuteur de stage expérimental n’avait pas forcément à être psychomotricien, et qu’elle pourrait par exemple reprendre ce rôle si elle le souhaitait.
Comme pour tout projet, le danger est d’en laisser l’entière responsabilité à une seule personne, en l’occurrence Mme B. : cela risque de mener à une impasse en son absence, notamment par méconnaissance des aspects pratiques de notre stage. A cet égard, je pense que c’est à nous de prendre le relais et de communiquer auprès des équipes pour mieux les impliquer. C’est ce que nous nous sommes efforcées de faire, Caroline et moi, en prenant le temps de discuter avec les soignants lorsque cela était possible.

Le contexte actuel de l’hôpital : une institution sous pression

En tant que stagiaires, Caroline et moi sommes intégrées à l’institution et nous sommes soumises à la plupart de ses exigences au même titre que les professionnels qui y travaillent. Nous avons donc eu l’occasion de constater certaines réalités à de nombreuses reprises.
La première observation concerne les difficultés économiques des hôpitaux publics dans leur ensemble. A notre échelle, cela se remarque notamment à travers une mobilité accrue du personnel, des suppressions de postes et des difficultés de remplacement.
Sur le plan de l’organisation du personnel, le livret d’accueil des stagiaires à l’hôpital précise qu’il est attendu de la part des infirmiers et aides-soignants une « mobilité sur tous les secteurs au sein des différentes spécialités »29. Nous avons vécu plusieurs fois des situations où, Alice étant absente, d’autres infirmières étaient envoyées en salle d’intervention. Or, certaines provenaient de secteurs très différents et ne connaissaient pas le déroulement des gestes, ou n’avaient pas effectué de lavage articulaire depuis vingt ans. En discutant avec ces infirmières, nous avons constaté qu’elles considéraient ces nouvelles dispositions comme un inconfort supplémentaire dans leur pratique quotidienne.
En ce qui concerne la réduction des postes, on peut citer l’exemple du Dr G., responsable de l’organisation des journées d’éducation thérapeutique, qui a vu sa secrétaire partir en cours d’année sans être remplacée : l’hôpital ne pouvait lui proposer de contrat à durée indéterminée. Le Dr G. nous a confié que cela allait entraîner pour elle plus de temps passé à s’occuper de démarches administratives, au détriment de son investissement auprès des patients. Cette pression supplémentaire pèse sur son travail et provoque des inquiétudes pour l’avenir. De même, l’augmentation de sa charge de travail entrave certains projets qui lui tiennent à cœur : « Moi, ce que je fais depuis 2015, c’est créer un parcours de soin pour l’aidant à l’hôpital. […] Sauf que… Il n’y a pas grand-monde derrière. Parce qu’on n’a pas le temps »30, explique-t-elle. Les autorisations et les décisions semblent de plus en plus régies par des facteurs financiers, comme elle le suggère en commentant qu’« il y a un gros service de kiné, mais… Ils ne nous prêtent des kinés que si je leur envoie des malades pour faire une hospitalisation d’une journée, qui leur rapportent et qui sont évaluées »31.
Pour les mêmes raisons, les plannings sont de plus en plus difficiles à établir : la gestion des horaires et des remplacements est une source de problèmes constante pour notre tutrice, Mme B. (cadre de santé du service). Dans le projet de soins du pôle, il est pourtant précisé qu’un des objectifs est d’« assurer la continuité et la qualité des soins sur les 24h : limiter le recours aux moyens de remplacement (intérim, heures supplémentaires, pool), mise en place d’une équipe interne de suppléance, équilibrage des plannings, définition des effectifs requis et minimum »32. En pratique, il n’est pas rare que ces préconisations restent lettre morte. A titre d’exemple, nous avons assisté fin janvier à une conversation entre Mme B. et Agathe, la rhumatologue qui effectue les gestes invasifs : en ce début de matinée, quatre soignants venaient de se mettre en arrêt de travail, laissant une seule infirmière pour les 19 lits du deuxième étage, et Mme B. avait eu le plus grand mal à trouver des remplaçants, n’obtenant qu’une intérimaire pour la journée. Les deux soignantes ont ensuite discuté de la fusion prochaine entre deux services de l’hôpital, destinée à réduire les dépenses. Ce changement à venir soulève de nombreuses inquiétudes, attisées par un manque de communication : une réunion d’information devait avoir lieu en juin dernier mais est constamment repoussée à plus tard, ce qui maintient les incertitudes.
Ces nouvelles réalités mènent à un manque de temps, un sentiment diffus de déshumanisation des soins, et un épuisement général – d’où une augmentation des arrêts de travail, selon notre tutrice. Le projet de soins du service mentionne bien le fait de « favoriser de bonnes conditions de travail et réduire les risques professionnels et psycho-sociaux »33, mais la place même de cette affirmation est éloquente : il s’agit du tout dernier objectif du projet.

Patients accompagnés pour des gestes invasifs

Au début de notre stage, nos explications – réductrices dans un premier temps par souci de simplification – se bornaient à préciser lors de la rencontre en chambre : « Nous allons vous proposer un accompagnement par un travail corporel, notamment sur la respiration, afin que le geste se passe au mieux. » L’exemple de la respiration, destiné à clarifier nos propos abstraits, est souvent interprété par les patientes d’après ce qu’elles connaissent déjà : la préparation aux accouchements. L’une d’elle nous répond par exemple que « ce sera comme pour [ses] deux césariennes », tandis qu’une autre annonce : « Je n’en ai pas eu comme ça depuis mes accouchements. » Cette préparation physique, comparable aux mises en condition de sportifs, a bien une visée de minimisation de la douleur, ainsi qu’un soutien en situation de stress. Néanmoins, le travail que nous proposons se veut moins directif et plus personnel, axé en premier lieu sur le ressenti de soi pour accéder à une détente. C’est pourquoi nous avons par la suite évité de citer la respiration en début de conversation, préférant présenter nos objectifs de relaxation au préalable. Les patients ont désormais une première interprétation différente. Ils nous croient en cours d’apprentissage de la technique, tel ce monsieur qui nous demande : « Vous êtes là pour apprendre les gestes ? ». Nous reprécisons alors que notre but n’est pas d’apprendre une technique mais de leur procurer un mieux-être. Un autre patient observe alors en riant : « Vous êtes les anxiolytiques ! ». Sa définition est intéressante : par sa présence, son investissement corporel, le psychomotricien cherche effectivement à diminuer l’appréhension du patient.
Ce premier entretien est généralement peu propice aux discussions prolongées car de nombreux soignants se succèdent au chevet des patients avant les gestes. Il est donc rare qu’on nous pose beaucoup de questions sur notre métier à ce stade. La curiosité se manifeste plus tard, souvent lors du retour en chambre après les interventions, dans une ambiance plus détendue.
Après notre accompagnement pendant les gestes, la plupart de nos patients nous dit que nous leur avons apporté une aide, comme cette dame qui nous remercie chaleureusement : « Vous avez été d’un grand soutien ». Quelles réalités décrivent ces termes ?
Le mot « aider » peut être défini comme le fait de « prêter son concours à quelqu’un pour lui faciliter l’accomplissement d’un acte, la réalisation de quelque chose; secourir une personne dans le besoin »66. Deux éléments me semblent ici fondamentaux. Tout d’abord, notre rôle est bien celui de facilitateurs : le patient est l’acteur principal de sa prise en soin, et nous ne faisons que donner un élan, un point d’ancrage lui permettant de faire face à l’épreuve. Notre objectif, même sur des séances aussi courtes que les nôtres, est avant tout de favoriser l’autonomie du sujet que nous accompagnons. Par ailleurs, nous aidons des personnes « dans le besoin ». C’est là un aspect central de notre présence en salle d’intervention : il s’agit de déterminer le(s) besoin(s) du patient, afin d’y répondre le mieux possible. Ce besoin est donc la référence primordiale à partir de laquelle nous déterminons nos axes de travail.
Quant au fait de soutenir une personne, il se réfère à une action plus concrète, plus physique aussi : celle de « maintenir (quelqu’un) debout, (l’)empêcher de tomber »67. Symboliquement, on peut considérer que maintenir debout renvoie au phénomène de verticalisation, c’est-à-dire au fait d’être homme. Être debout, c’est aussi pouvoir se déplacer pour avoir une action sur son environnement. Il s’agirait en quelque sorte d’aider nos patients à rester humains et acteurs de leur vie. Une autre acception du terme « soutenir » est le fait d’« empêcher (quelqu’un) de défaillir en (lui) procurant des forces […] » ; les synonymes « fortifier, remonter, sustenter » sont cités68. Ces mots évoquent un élan vital, une force communiquée d’un individu à un autre. Le terme « sustenter » implique même le fait de nourrir. Dans quelle mesure nourrissons-nous nos patients ? Comment stimulons-nous l’énergie de vie en eux ?
Pour répondre à ces questions, je citerai une remarque faite par un nos patients : « C’était très bien, que ce soit du côté technique ou de l’entourage. » Lorsque nous lui avons répondu que nous n’avions pourtant pas fait grand-chose puisqu’il était très détendu, celui-ci a rétorqué : « Oh, mais j’ai bien vu que vous me surveilliez du coin de l’œil ! ». La notion d’entourage se rapproche de celle d’« être avec ». Il s’agit de « se tenir autour de » la personne, à ses côtés, au sens littéral comme au figuré69. Le terme se rapporte notamment au fait de « tenir compagnie (à quelqu’un) ». C’est aussi ce que met en valeur cette patiente qui nous glisse à son retour en chambre : « C’était moins douloureux que la dernière fois… Mais l’autre fois, il n’y avait personne avec moi. »
D’après ces témoignages, je pense que nous pouvons nous considérer comme des « tuteurs de résilience », des personnes ressources qui permettent à chacun de trouver en lui les forces nécessaires pour rebondir70 : nous sommes là avant tout pour soutenir, sans forcément chercher à agir ou réparer à tout prix. Nous avançons ensemble dans une relation où chacun est partenaire en vue d’un mieux-être.

Patients rencontrés en éducation thérapeutique

En ce qui concerne les journées d’éducation thérapeutique, nos présentations de la psychomotricité aux patients sont souvent plus exhaustives. Nous avons plus de temps pour discuter, et les personnes présentes ont fait la démarche de venir pour découvrir des outils susceptibles de les aider au quotidien. La plupart d’entre elles avouent ne pas connaître la psychomotricité, ou bien seulement « pour les enfants ».
En début de stage, lorsque je définissais la psychomotricité aux patients d’éducation thérapeutique, je commençais par expliquer qu’il s’agit d’une approche globale de l’humain selon laquelle nous sommes organisés autour de différents pôles intriqués : le corporel, l’affectif et le psychique. La dynamique entre ces dimensions est spécifique à chaque individu et lui permet de vivre en relation avec lui-même et avec son environnement. La thérapie psychomotrice est une application de cette approche : elle se propose de consolider, maintenir ou restaurer l’harmonie psychocorporelle lorsque le besoin s’en fait sentir.
Néanmoins, ces indications étaient souvent obscures pour les patients : ceux-ci comprenaient mieux notre profession lorsque nous passions à la mise en pratique.
Lorsque Caroline et moi avons parlé avec le Dr G. de notre façon de présenter la psychomotricité, celle-ci nous a mises en garde contre les représentations et les croyances de certaines personnes. Par exemple, une confusion peut aisément être faite entre « thérapie » et « psychothérapie » : « Quand on dit ‘thérapie’, les gens entendent ‘psychothérapie’. […] Et donc ils ont un a priori. » Cette vision négative pourrait créer un « blocage » ou une « fermeture » dès le stade de la prise de contact. De même, la définition courante de « thérapie à médiation corporelle » est selon elle tout aussi susceptible de fourvoyer nos patients, le terme de « médiation » ayant une autre acception évidente : « La médiation, c’est quand il y a le médiateur qui se met là, tu vois, non c’est ça la médiation, hein. […] Admettons que la personne soit divorcée et qu’elle ait essayé un médiateur, c’est foutu. »71
Le Dr G. nous a encouragées à donner une description plus concrète, plus adaptée à notre volonté de vulgarisation. Comme elle nous l’a rappelé, « il faut savoir que si tu fais du didactique, il faut se dire […] ‘Il n’y connaît rien’. Il faut repartir à la base. Et tu construis. Psychothérapeute. Psycho-thérapeute. Psycho-motricienne. Qu’est-ce que c’est ? Et leur dire : ‘je ne suis pas une psychothérapeute. Non non non. Je suis une psychomotricienne. Motricité : le corps !’ »72
Cette discussion m’a fait comprendre que les concepts et termes techniques appris en formation, certes nécessaires à l’acquisition d’une identité professionnelle et d’une légitimité face à nos pairs soignants, devenaient simple jargon face à nos interlocuteurs principaux : les patients. Cela m’a poussée à me remettre en question et à mettre de côté les explications trop abstraites dans ma pratique, au profit de définitions plus brèves et claires, telles que « nous travaillons à partir du corps en vue de procurer un mieux-être ».
Désormais, nous commençons nos ateliers d’éducation thérapeutique par des mises en situation concrètes : il peut s’agir par exemple d’exercices inspirés du jeu dramatique, où nous proposons aux participants de marcher dans la salle et d’incarner tour à tour différentes émotions à travers leur marche, à mesure que nous racontons une courte histoire.
Nous établissons ensuite un parallèle entre ce que nous leur avons fait vivre et ce qu’est la psychomotricité. Pour mieux leur faire percevoir notre spécificité, nous partons aussi d’un autre métier dédié au corps – la kinésithérapie – et expliquons qu’à la différence des kinésithérapeutes, qui s’intéressent au corps sur un versant mécanique et fonctionnel, nous nous occupons du corps tel qu’il est vécu : dans ses aspects émotionnel, relationnel et identitaire. Pour la psychomotricité, nous sommes un corps, tandis que la kinésithérapie s’intéresse au fait d’avoir un corps. Nous avons en effet constaté que le fait de relier le corporel à des questions d’identité était parlant pour nos interlocuteurs. Cela les renvoie à leur propre rapport avec leur corps, souvent malmené par le diagnostic de maladie chronique qu’ils viennent de recevoir. Une de nos patientes nous a ainsi dit un jour, comme frappée par l’évidence : « Ah, ça y est, j’ai compris. C’est comme pour une femme qui a eu le cancer du sein, et à qui on a enlevé un sein. C’est une partie de son corps, mais ça touche aussi son identité en tant que femme. »

Intérêt et place de la psychomotricité à l’hôpital : la vision des soignants

En ce qui concerne notre rôle en salle d’intervention, l’intérêt principal mis en avant par Agathe est la facilitation des gestes : « L’aspect pratique pour moi, ici, c’est bien sûr la détente du patient, le fait qu’il soit plus centré sur sa respiration que sur sa douleur… Donc ça me fait gagner en simplicité […] ; a priori le geste se passe mieux. »73 Une différence nette est observée par le médecin et l’infirmière pour les patients anxieux : comme l’explique Agathe, « on sait qu’en général pour ces patients-là c’est beaucoup plus compliqué à gérer, que nous ça nous demande d’essayer de les détendre, de leur changer les idées, de leur expliquer encore plus… Et en plus souvent ça ne marche pas, du coup on est moins concentrés sur notre technique du geste. Donc c’est vrai que pour des gens comme ça, vous êtes un apport vraiment intéressant. »74
C’est donc en tant qu’auxiliaires de la médecine que nous avons une légitimité pour elle : nous lui permettons de mieux réaliser les gestes techniques en nous occupant de l’aspect émotionnel de la relation avec le patient. On peut effectivement considérer que nos objectifs de détente et de mieux-être ont des conséquences positives sur le médecin et les soignants.
Lorsque nous sommes absentes, elle tente d’accompagner les patients par des stratégies qui se rapprochent de ce que nous pouvons faire : elle évoque notamment la détente et le détournement de l’attention. Cependant, elle remarque que ces essais, en plus de diminuer sa concentration, sont souvent infructueux : est-ce parce qu’il est difficile d’être en même temps efficace sur le plan technique et sur le plan relationnel ? « L’acte médical exige peut-être aussi, pour être efficient, une certaine objectivité, une distance, une froideur qui évitent le parasitage des émotions, des sentiments personnels qui fragilisent ou aveuglent l’esprit. »75
Alice voit elle aussi notre présence comme un soutien relationnel, qu’elle pourrait peut-être fournir mais qui, en pratique, n’est pas toujours possible de sa part faute de temps : « je ne peux pas être toujours à côté du patient, je suis obligée de m’occuper des examens… […] Donc je ne suis pas toujours présente à côté d’eux. Et tu as des patients des fois qui me disent ‘Vous pouvez me tenir la main ?’. Des fois, quand vous êtes là, présentes, c’est vous qui faites un peu le relais.
[…] Ça les rassure que quelqu’un leur tienne la main. […] Et surtout leur parler. D’avoir une présence. » Pour elle, c’est le fait d’être entièrement dédiées au bien-être du patient qui rend notre action efficace : il s’agirait plus d’une posture, d’un savoir-être proche du maternage.

En éducation thérapeutique, pour des ateliers de découverte

Le Dr G. estime que notre présence permet aux patients « d’avoir un état d’esprit différent, d’avoir un vécu de la maladie différent, un vécu du soin différent, un vécu de l’hôpital différent, un vécu des soignants différent ». Elle ajoute en ce qui concerne les soignants : « Ça nous montre qu’il n’y a pas d’omnipuissance de la médecine traditionnelle, toute-puissante vis-à-vis des autres médecines, des autres possibilités thérapeutiques, et qu’il ne faut pas être en exclusion, mais qu’il faut être en co-working. » Selon elle, une prise en soin pluridisciplinaire permet d’être « plus dans la force et […] la reprise du pouvoir du malade, plutôt que d’être dans l’interdit, dans la suspicion, dans le ‘pff, qu’est-ce que c’est que ce truc-là’… Ce qui est le cas actuellement. »76
Du côté des patients, l’intérêt est donc de modifier leur état d’esprit général et leur ressenti, par rapport à eux-mêmes et à leur environnement. Or, on sait que la façon dont une personne envisage sa maladie et son traitement a déjà un effet thérapeutique en soi77 : c’est notamment ce qui se joue à travers les effets placebo. Dans cette perspective, on peut considérer que nous leur offrons un élan, une ouverture d’esprit et une espérance qui peuvent les aider à trouver en eux des ressources nécessaires à leur résilience. On peut supposer aussi que ce gain d’énergie joue sur leur application des conseils donnés au cours des journées d’éducation thérapeutique.
Du côté des soignants, nous aurions un rôle d’avant-garde : celui de participer à de nouvelles pistes de prise en charge complémentaires. Le Dr G. nous place donc au sein d’une équipe pluridisciplinaire où chacun a son rôle et où les conflits de pouvoir devraient être inexistants : ce faisant, elle promeut l’idée d’un parcours de soin où les différentes spécialités ne travailleraient pas en compétition mais en collaboration.
Il ressort de ces entretiens que notre présence a bien un intérêt pour les soignants. Mais qu’est-ce qui rend la psychomotricité différente des autres spécialités dans le domaine du soin ?

Place de la psychomotricité par rapport aux autres professions médicales et paramédicales

Au cours de mes entretiens avec les équipes qui nous accueillent, je leur ai demandé comment elles envisageaient notre place par rapport à elles.
Selon Agathe, nous avons un rôle d’« aide relationnelle »78. Bien qu’elle exprime une hésitation en rationalisant ensuite par un « mais ça ne veut rien dire… », sa formulation intuitive me semble intéressante. Le psychomotricien fait office de médiateur pour harmoniser les relations entre l’humain et lui-même, les autres, et le monde. Ce rôle spécifique est justement difficile à saisir car aucune autre profession médicale ne s’en préoccupe. En l’occurrence, Agathe pense certainement à l’aide que nous pouvons apporter pour mieux mettre en relation patients et soignants. Notre action consiste à créer du lien, à mettre en lien, à faire communiquer des espaces qui étaient séparés.
Pour Alice, notre place est naturellement unique en raison de notre formation spécifique : « Ça vient de votre formation, comme vous avez des cours de théorie sur la psychologie… Vous faites beaucoup de psychologie, et de la psychomotricité, vous voyez comment se comportent les patients vis-à-vis de la douleur. » Elle précise aussi sa pensée en se différenciant elle-même : « J’essaie d’avoir un rôle éducateur avec [les patients] ; comme par exemple, il y a des patients qui sont obèses, je leur dis ‘bon, est-ce que vous avez pensé à une diététicienne ?…’ »79 Cette remarque met en lumière un rôle éducateur de l’infirmière, qui, pour moi, ne s’applique pas au psychomotricien : notre rôle n’est pas de nous assurer de l’adhésion des patients aux traitements, mais plutôt de partir de leur demande et de les accompagner dans leur cheminement. L’observation d’Alice sur nos cours de psychologie suggère des points communs entre cette discipline et la nôtre. Cependant, une remarque faite par le Dr G. met plutôt en avant nos différences. Au cours d’une discussion sur la gestion émotionnelle et psychique des patients en journées d’éducation thérapeutique, le Dr G. nous confie ainsi : « On peut faire sortir des choses. Et c’est là où j’aurais besoin d’une psychologue. […] Une ou deux fois, ça nous est arrivé d’avoir des gens qui vraiment pétaient les plombs. »80
Est-il toujours nécessaire de faire appel à un psychologue lorsque l’impact émotionnel de ces journées est important ? Le décret de compétences du psychomotricien précise que nous contribuons entre autres « au traitement […] des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles »81. Nous sommes habilités à recevoir l’expression des émotions du patient. En quoi nous distinguons-nous d’un psychologue ? Pour Catherine Potel, « Cette question est tout à fait fondée car, hormis les rééducations psychomotrices très codées techniquement, les thérapies psychomotrices, elles, ont des points communs avec d’autres thérapies. »82 On constate souvent que « les effets de nos actions […] sont autant du domaine du corps que du domaine du ‘psy’ »83. Toutefois, notre engagement corporel plus que verbal nous confère une spécificité dans la manière d’aborder les problématiques de nos patients : « Alors, que nous prenions à bras-le-corps cette interdépendance entre corps et psyché, que nos pratiques ne se basent pas uniquement sur le verbal mais se fondent sur l’action, le mouvement, l’espace, la sensorialité, la rythmicité et la relation, cela nous différencie donc sans ambiguïté des champs psychothérapiques qui partent, eux, d’un tout autre point de vue : les mots. »84 On peut aussi préciser que le psychologue n’a pas besoin de prescription médicale pour exercer, ce qui facilite la mise en place d’un suivi pour un patient dont nous ne connaissons pas forcément le médecin référent.
Pour le Dr G., nous avons une place « complémentaire » par rapport aux autres soignants, mais tout aussi « indispensable ». Elle considère cependant que ce rôle est similaire à celui des bénévoles qui animent les « loisirs thérapeutiques »85. Les « loisirs thérapeutiques » sont des activités diverses proposées à l’hôpital chaque mercredi après-midi, pour les patients qui le souhaitent : on y trouve du taï-chi-chuan, du qi-gong, de la sophrologie, ou encore des ateliers d’écriture. Les animateurs de ces séances ne sont pas toujours des professeurs ou des praticiens, mais des bénévoles qui pratiquent eux-mêmes ces activités et souhaitent donner de leur temps pour les faire partager. Le Dr G. estime que ces activités et nos propres interventions sont « un soin qui est inscrit maintenant dans la prise en charge ». D’après elle, notre richesse est que nous apportons « tous une compétence, chacun à notre niveau. Vous, une compétence que vous avez apprise, moi aussi ; et les bénévoles, une compétence qu’ils ont aimée et qu’ils ont développée. […] A mon sens, ça devrait être proposé systématiquement. Et on devrait avoir vraiment, en relais et en soutien, à la fois pour nous, et pour les malades, et pour les aidants : une psychologue, une psychomotricienne, une kinésithérapeute… […] Et il y a d’autres spécialistes : une sophrologue… »86

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Table des matières

1. La psychomotricité vue de l’extérieur : Regards croisés de l’institution, de soignants et de patients 
1.1. L’hôpital et le service
1.2. Le projet de stage
1.2.1. Objectifs initiaux
1.2.2. Présentation aux équipes
1.3. Trouver sa place de stagiaire en stage expérimental
1.3.1. Notre positionnement en pratique : « Stagiaires psychomotriciennes » ou professionnelles en devenir ?
1.3.2. La relation avec les patients
1.3.3. La relation avec les équipes
1.3.4. Une présence à réinventer ?
1.4. Une inscription dans un monde en mutation
1.4.1. Le contexte actuel de l’hôpital : une institution sous pression
1.4.2. Transformations sociales et pratiques innovantes : Replacer l’humain au coeur du soin
1.5. Perceptions de la psychomotricité par les soignants
1.5.1. Points de vue originels
1.5.2. Points de vue actuels
1.6. Perspectives des patients sur la profession
1.6.1. Patients accompagnés pour des gestes invasifs
1.6.2. Patients rencontrés en éducation thérapeutique
1.7. Intérêt et place de la psychomotricité à l’hôpital : la vision des soignants
1.7.1. En salle d’intervention, pour des gestes invasifs
1.7.2. En éducation thérapeutique, pour des ateliers de découverte
1.7.3. Place de la psychomotricité par rapport aux autres professions médicales et paramédicales
1.7.4. Spécificité de la psychomotricité par rapport à d’autres pratiques de soin
1.7.5. La nécessité d’évaluer : pourquoi et comment ?
2. La psychomotricité vue de l’intérieur : Réflexion autour de deux histoires cliniques 
2.1. Le cadre de nos interventions
2.2. Notre action en pratique
2.2.1. Histoire de M. K.
2.2.2. Histoire de Mme Z.
2.3. Analyse comparée des vignettes
2.4. Et quand cela ne fonctionne pas ?
3. Discussion 
3.1. L’apprentissage de la posture du psychomotricien
3.1.1. Un être plus qu’un faire
3.1.2. Confiance et empathie comme clefs de la relation
3.1.3. Questionnements, intuition et réflexion clinique
3.1.4. Trouver sa propre identité professionnelle
3.1.5. Conclusion sur notre spécificité
3.2. Vers une meilleure reconnaissance de la profession …
3.2.1. Le travail en équipe : savoir communiquer
3.2.2. Penser la recherche pour objectiver sans déshumaniser
3.2.3. Quel avenir pour notre stage expérimental ?
Conclusion
Bibliographie 

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