A Madagascar, le riz occupe une grande place aussi bien dans la vie économique que culturelle des natifs. En effet, il constitue le principal aliment des Malgaches. En 2003, 63% des ménages malagasy ont cultivé le riz. En milieu rural, 73% des ménages sont des riziculteurs (FAO, 2004). Malgré les atouts disposés par la filière rizicole malgache comme l’existence des projets de développement dans les zones de couverture, de développement d’un potentiel de recherche et des systèmes agro écologiques favorables, elle subit beaucoup de problèmes : l’offre nationale est insuffisante et le rendement est faible avec une moyenne 2t/ha selon le MEFB, 2004. C’est pourquoi le gouvernement malgache fait recours à l’importation de riz pour subvenir au besoin en riz des ménages malgaches. En outre, il a investi sur le développement de la recherche rizicole tant au niveau technique qu’au niveau génétique pour augmenter le rendement local. L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ainsi que plusieurs institutions de recherche étatiques et non gouvernementales contribuent à la réalisation de ce projet.
Cette étude est le fruit de la collaboration entre le Département agro Management et le FOFIFA. En effet, selon RANDRIANARISOA J.C. en 2003, le FOFIFA est une de ces institutions de recherche étatique et a travaillé depuis des dizaines d’années sur la recherche variétale de riz à Madagascar. Des travaux sur l’amélioration des variétés locales par le biais d’une sélection massale ont été entrepris. Des introductions des variétés améliorées, en provenance d’autres pays, ont aussi été réalisées. Les produits obtenus ont été vulgarisés auprès des différents paysans. Néanmoins jusqu’ici, cette autosuffisance alimentaire concernant le riz en particulier n’est pas encore atteinte.
METHODE DE TRAVAIL
METHODE D’APPROCHE
Investigations bibliographiques
Afin de bien cerner l’étude et de collecter des données nécessaires, des documentations et études bibliographiques ont été menées. Elles ont été effectuées dans divers Centres et institutions à Antananarivo et à la Commune Merikanjaka Manjakandriana entre autres, Bibliothèques de l’Université d’Antananarivo, ESSA, Agro Management, FOFIFA, , CIDST, IRD et sur site internet. Les informations obtenues lors des investigations bibliographiques concernent :
– la riziculture en général à Madagascar ;
– les variétés de riz issues de la recherche ;
– les perceptions paysannes sur les semences issues des recherches et les semences traditionnelles ;
– études déjà faites concernant le lieu et concernant les différentes variétés de riz en particulier celles issues de la recherche.
Ces documentations ont été faites tout au long de la période de recherche et notamment à trois niveaux :
– avant l’enquête, dans le but d’avoir une vision globale sur le thème et d’élaborer ensuite, le plan de recherche cadrant l’enquête ;
– après l’enquête, afin de recouper et compléter les informations collectées ;
– pendant la phase de traitement de données pour orienter l’analyse.
Reconnaissance
Avant les travaux sur terrain, une descente préliminaire au mois de mars s’avère utile. Il s’agit d’une visite de courtoisie auprès des différentes autorités comme le maire de la commune Merikanjaka, le Président ainsi que les différents Chefs de quartiers du Fokontany Antanimasaka. Cette concertation a permis de prévenir tous ceux qui seront concernés par l’étude et d’appréhender le mode de mener les tâches à accomplir. En outre, elle a permis de tester le guide d’entretien provisoire, à l’aide d’une enquête informelle auprès de quelques personnes ressources comme le Président du Fokontany et les chefs de quartiers. Elle a aussi pour but d’affiner l’hypothèse de départ. Pour le choix des personnes ressources à enquêter ou à interviewer, deux critères ont été définis, à savoir : la connaissance en riz et le fait d’être cultivateur. Néanmoins, la vieillesse de la personne ressource joue aussi un rôle important pour décrire l’histoire concernant la culture de la région, en particulier celle du riz. Et enfin, pour l’enquête future, une prospection d’avance a son importance. Le but est d’avoir un aperçu du lieu et d’estimer la surface de travail et le nombre de l’échantillon selon les objectifs. Elle a duré deux jours.
METHODE D’INVESTIGATION
La démarche méthodologique adoptée suit ainsi une logique d’élaboration de travaux de collecte de données auprès de personnes physiques mouvantes avec des variantes spécifiques de l’étude. Il y a trois types de méthode de collecte de données auprès des personnes physiques mouvantes à savoir :
• Observation directe : elle permet d’observer les comportements au moment où ils se produisent et en eux-mêmes, sans l’intermédiaire d’un document ou d’un témoignage ;
• Entretien : il se caractérise par un contact direct entre le chercheur et ses interlocuteurs et par une faible directive de sa part ;
• Enquête par questionnaire : elle consiste à poser à un ensemble de répondants le plus souvent représentatif d’une population, une série de questions (QUIVY et VAN CAMPENHOUDT, 1995).
Observation
Des observations directes ont été faites pour certains indicateurs tels que les techniques appliquées par les paysans, les surfaces rizicoles, les différentes cultures pratiquées.
Entretien
Il y a deux types d’entretien :
– L’entretien semi-directif ou semi-dirigé : il n’est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises. Le chercheur dispose d’une série de questionsguides, relativement ouvertes, à propos desquelles il est impératif qu’il reçoive une information de la part de l’interviewé.
– L’entretien centré, il a pour objectif d’analyser l’impact d’un événement ou d’une expérience précise sur ceux qui y ont assisté ou participé. (QUIVY et VAN CAMPENHOUDT, 1995).
Pour cette étude un entretien semi-directif a été effectué auprès des personnes ressources. D’après cet auteur, un questionnaire ouvert est approprié à cette étape afin d’obtenir le maximum d’informations. Les personnes ressources sont composées des Informateurs clés : Président du Fokontany, Technicien d’agriculture, d’élevage et du développement rural. Ces entretiens ont pour but :
– d’identifier les variétés de riz issues de la recherche
– de connaître les lieux de vulgarisation
– de connaître les améliorations techniques déjà apportées, l’évolution historique de la culture de riz.
Enquête par questionnaire
Elle vise à vérifier des hypothèses théoriques et l’examen de corrélations que ces hypothèses suggèrent.
Elaboration du questionnaire
Il y a trois types de questionnaires :
a) Les questions dites ouvertes : elles sont recommandées pour le sujet qu’on ne connaît pas assez et pour lequel on veut recueillir le maximum d’informations.
b) Les questions dites fermées : elles sont recommandées dans le cas d’enquêtes par correspondance, pour une confirmation de chose déjà connues, dans toute situation où l’on ne veut pas s’attendre à une attitude défensive et dans le cas où l’on veut recueillir des mesures (kg de bois, …) ou des caractéristiques (état civil, …).
c) Les questions semi-ouvertes ou semi- fermées qui sont généralement recommandées au cas où l’on connaît déjà quelque chose mais que l’on veut confirmer, mais on laisse ajouter des réponses libres, en dehors de l’éventail proposé. Dans cette étude, les questions ouvertes sont adoptées afin d’obtenir le maximum d’informations.
Détermination de l’échantillon
a) Technique de l’échantillonnage
Il y a deux façons de déterminer l’échantillon :
– Technique de sondage élémentaire : il s’agit de prélever des individus au sein de la population définie. Le choix est laissé au hasard et s’effectue en une seule opération, soit par tirage au sort, soit par tirage systématique.
– Technique d’échantillon stratifié : ceci est conseillé si la population est peu homogène, on la découpe au préalable en strate plus homogène. La première technique a été utilisée pour cette étude. La population concernée est celle d’Antanimasaka composée de 119 ménages (source Fokontany).
b) Taille de l’échantillon et personnes ressources
L’échantillon compte 52 ménages. Ce nombre semble représentatif car selon CLAIRIN et BRION (1996) et DAGNELIE (1986), la taille minimale pour une étude scientifique et statistique est de 30. Cet échantillon qui correspond à un taux d’échantillonnage de 43,7%, est bien représentatif vu que la population est plus ou moins homogène. Ces enquêtés sont composés seulement des cultivateurs. La raison en est qu’ils sont considérés les mieux placés pour avoir plus d’informations sur tout ce qui concerne la culture riz et sont les premiers à être concernés par l’étude. Pour diminuer le risque d’erreur, seules les personnes vraiment disponibles et consentantes ont été interviewées. Pour le taux d’échantillonnage, il est nettement suffisant. Ainsi, les résultats obtenus sont fiables. De plus, toutes personnes enquêtées ont répondu avec franchise et sincérité.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. CADRE LOGIQUE
2. METHODE DE TRAVAIL
2.1. Méthode d’approche
2.1.1. Investigations bibliographiques
2.1.2. Reconnaissance
2.2. Méthode d’investigation
2.2.1. Observation
2.2.2. Entretien
2.2.3. Enquête par questionnaire
2.3. Traitement et analyse de données
2.4. Rédaction
II. RESULTATS
1. CONTEXTE DE L’EXPLOITATION AGRICOLE A ANTANIMASAKA
1.1. Les Différentes Exploitations Culturales
1.2. activités secondaires
1.3. place du riz
2. RIZICULTURE
2.1. Calendrier cultural
2.2. Système de culture
2.2.1. Vary aloha
2.2.2. Vary vakiambiaty
2.3. Semences
2.3.1. Semences identifiées
2.3.2. Semences utilisées
2.3.3. Raison de choix
2.3.4. Sources des semences
2.3.5. Quantité de semences
2.3.6. Variété de semence en fonction de surface de la rizière
2.4. Production rizicole
2.4.1. Rendement
2.4.2. Destination des productions
2.4.3. Production des trois dernières années
2.5. problemes et solutions proposees par les paysans en rizicultures
2.5.1. Problèmes
2.5.2. Solution proposées
2.5.3. Contraintes
2.5.4. Changement de semences
BIBLIOGRAPHIE
2.5.5. Riz pluvial
III. DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. PRODUCTION
1.1. Productivité
1.2. Approvisionnement de semences
1.3. Critère de choix
2. ORIENTATION SUR LE DEVELOPPEMENT RIZICOLE
2.1. Insertion de nouvelles techniques
2.1.1. Le SRI
2.1.2. Le SRA
2.2. Le Riz pluvial
3. ORIENTATION SUR LE PLAN SOCIAL
3.1. Organisation paysanne
3.2. mise en place de Micro-finance
4. PERSPECTIVE DU RIZ A MADAGASCAR
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE