Perception des personnes infectées par le VIH et du Sida 

Définitions opérationnelles des termes références

   Les définitions ci-après concernent l’usage qui est fait des termes de notre étude.
-connaissance : l’ensemble des idées et des informations partielles, complète ou utile sur le VIH/SIDA
-attitudes : manière d’être à l’égard des autres face au VIH/SIDA
-comportement sexuel : manière de se conduire sexuellement face au VIH/SIDA
-jeunes : l’OMS définit les jeunes comme des individus se situant entre les âges de 15 à 24 ans.

Histoire de la maladie

  L’histoire du SIDA commence des deux villes des Etats-Unis (New York et Los Angeles) où des cas cliniques ont été observés dans des communautés d’homosexuel par le Docteur Gohlieb et collaborateurs entre octobre 1980 et Mai1981 par le Docteur Pozalki [4]. La nature infectieuse et transmissible du SIDA suspectée auparavant fut confirmée par les travaux du professeur Luc Montagnier et son équipe qui en 1983 isole le virus du Sida à partir du ganglion lymphatique d’un sujet atteint du syndrome de lymphadénopathie chronique. Le virus du SIDA qui fut appelé lymphadenopathy Associated Virus (LAV) ou virus associé à la lymphadénopathie. C’est l’identification du VIH [5-6]. Ensuite, en 1984, le même virus fut identifié par Robert Gallo qui l’appela H.T.L VIII [4-7]. En 1986, un deuxième rétrovirus humain (LAV III) causant le SIDA fut isolé à l’institut Pasteur chez les malades d’origines ouest Africaine hospitalisés à l’hôpital Claude Bernard de Paris [8]. Ce même virus fut retrouvé par M. Essex et appelé HTL VIV la même année [9]. En revanche, en Mai 1986, le comité international de la taxonomie (CIT) des virus a recommandé une nouvelle appellation, virus de l’immunodéficience humaine « Hunan Immuno Deficiency Virus (HIV) ».
– En 1993, la classification CDC du virus est faite.
– En 1995, ce fut le développement de la bi thérapie et de la mesure de la charge virale.
– En 1996, les tri- thérapies se développent

Transmission sexuelle 

   Si au début de l’épidémie la plupart des cas de SIDA recensés étaient des homosexuels, en Amérique, Europe Afrique, aux Caraïbes et dans de nombreux pays en voie de développement, la transmission hétérosexuelle représente le mode de contamination dominant [21]. Cela est du à des facteurs socioéconomiques tels que la pauvreté et l’augmentation sans cesse croissante de la prostitution. Elle s’effectue par l’intermédiaire des muqueuses buccales, vaginales ou rectales lorsqu’elles rentrent en contact avec des sécrétions sexuelles ou du sang contenant du virus. Lors d’une pénétration vaginale, le risque de transmission est supérieur d’un homme séropositif vers une séronégative à celui qui existe d’une femme séropositive vers un homme séronégatif surtout lorsque la femme est en règle. La pénétration anale multiplie ce risque par trois [22]. La contagiosité d’un porteur du VIH est variable dans le temps, car la quantité de virus présente dans les sécrétions sexuelles est fonction de l’état, latent ou non de ce dernier. Cela explique qu’un porteur du virus puisse contaminer plusieurs personnes dans un laps de temps, par contre d’autres porteurs ne contaminent pas leur partenaire, malgré une vie sexuelle sans protection pendant des mois, des années. C’est ce qui explique la contagiosité du VIH1 par rapport au VIH2 [22].

Transmission sanguine 

  C’est la voie la plus directe de transmission, et comporte deux modes distincts.
• La transmission par des objets souillés (aiguilles, lames, seringues, couteaux). Le Partage de seringues entre les toxicomanes est l’un des facteurs essentiels de l’extension de l’épidémie du VIH dans plusieurs régions du monde : Russie et Europe orientale, Inde et Indonésie, Chine, Etats-Unis, Proche et Moyen Orient. Ce mode de transmission concerne essentiellement les consommateurs de drogues injectables par voie intraveineuse. Il représente aux Etats-Unis la deuxième voie de contamination après celle des relations sexuelles entre homosexuels [22]. Au 1 février 1988 ; 17 % des 50 000 cas signalés par le CDC d’Atlanta étaient représentés par des hétérosexuels utilisateurs de drogues [23],8 % étaient des homosexuels toxicomanes. Ce mode de transmission est également incriminé en Afrique par l’utilisation de seringues, d’aiguilles ou de lames usagées [24] lors de scarifications, de circoncisions et d’excisions. Bien que rares, les contaminations professionnelles (infirmiers, médecins, biologistes, etc.) par inoculation accidentelle de sang contaminé par le VIH, les piqûres accidentelles avec des aiguilles contaminées par le sang frais existe également.
• La transmission par transfusion sanguine : les premiers cas de SIDA furent décrits en 1982 aux Etats-Unis chez les hémophiles après les homosexuels [25]. L’instauration du dépistage systématique des dons de sang a considérablement réduit de risque de transmission. Néanmoins il subsiste une  » fenêtre » chez des donneurs prélevés dans les semaines ou les mois suivant une contamination qui peuvent ne pas avoir encore développé d’anticorps anti- VIH détectables.

Connaissance et perception du VIH/SIDA 

   Tous nos sujets enquêtés étaient d’accord avec l’existence du VIH/SIDA. Comme l’indique cette citation d’un de nos participants du focus group : « Je crois à l’existence du VIH à travers les tests, les signes cliniques, le traitement, j’ai aussi eu la chance de toucher à une personne vivant avec le VIH » (FGI : P2) Par rapport à la question liée à la connaissance du VIH/SIDA, la majorité des participants de nos groupes de discussions connait les modes de transmission et de prévention de la maladie. Comme en témoigne cette pensée d’un participant du groupe de discussion : « Les moyens de prévention que je connais sont : le port du préservatif, la fidélité et l’abstinence car si le couple est fidèle c’est difficile qu’il attrape le Sida et comme moyens de transmission : les objets souillés et les rapports sexuels non protégés »

Connaissances, accessibilité aux services de prévention et d’IEC

   La majorité de nos interlocuteurs connaissaient les services de prévention et d’IEC. C’est ce qu’exprime ce participant d’un groupe de discussion : « Je connais le centre l’éveil, le CESAC et les hôpitaux comme le centre de dépistage du VIH » (FG I : P4) Un nombre considérable de nos sujets des groupes de discussion s’informe sur le VIH/SIDA à travers la télé et la radio. Comme affirme cette pensée d’un de nos participants du groupe de discussion : « Ma première source d’information a été la télévision suivie de la radio et enfin de bouche à oreille »

Perception des personnes infectées par le VIH et du Sida 

   Un nombre non négligeable de participants des groupes de discussion a des attitudes de stigmatisations vis-à-vis des personnes infectées par le VIH/SIDA. C’est ce qui ressort de cette citation : « Moi je me mets à l’écart d’une personne infectée car c’est une maladie qui peut être transmise en mangeant dans le même plat ou en dormant dans la même chambre » (FG II : P3) Contrairement à une minorité qui adopte une attitude solidaire, comme exprime cette pensée de cet intervenant du focus group : « Je vais maintenir notre relation comme avant et si c’est un parent proche je me chargerai de l’entretenir comme s’il n’avait rien ».

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. CADRE CONCEPTUEL 
III. OBJECTIFS
IV DEMARCHE METHODOLOGIQUE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX. ANNEXES

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