Depuis le 16รจme siรจcle, de nombreux chercheurs constatent lโendรฉmicitรฉ รฉlevรฉe de la faune et de la flore malgache (ANDRIAMAHEFAZAFY, et al., 2012). Des Parcs sont fondรฉs dont lโun des buts est de faire savoir aux gens cette biodiversitรฉ. Pour le cas dโAntananarivoville, le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza rassemble la plupart de la faune et de la flore presque toutes endรฉmiques de Madagascar. A part son rรดle de conservation et protection, il contribue รฉgalement ร lโรฉducation de la population (RANAIVOSON et RAPATSALAHY, 2013). Dโoรน le Parc constitue un outil didactique adรฉquat pour une meilleure รฉducation. Le jardin botanique a pour vocation dโaccueillir les plantes qui ont une relation รฉtroite avec lโhomme. Et les espรจces vรฉgรฉtales constituent ici le support dโune approche pรฉdagogique attractive de lโhistoire (RAMONTA, et al., 2010). En outre, le Parc organise le ยซ Parc mobile ยป qui consiste ร faire dรฉplacer les animaux en dehors du Parc pour les faire exposer. De nombreux visiteurs รฉtrangers et nationaux viennent au PBZT pour voir les animaux et les plantes endรฉmiques malgaches. Dโautres y viennent pour les bibliothรจques, les musรฉes. . .
Depuis la crise de 2009, le nombre de visiteurs du Parc a diminuรฉ. De plus, les infrastructures et les matรฉriels pour favoriser la connaissance du public manquent au Parc. La mise en valeur du Parc est nรฉgligรฉe. Des actions de prise de conscience de lโimportance des ressources faunistique et surtout floristique qui y sont conservรฉes doivent รชtre initiรฉes en favorisant la connaissance du public. Cependant, faire comprendre aux populations que leurs ressources sont originales et importantes reprรฉsente une difficultรฉ importante car les chercheurs ne sont pas habituรฉs ร communiquer les precieux rรฉsultats de leurs recherches et ร intรฉresser le grand public. La plupart des visiteurs y vont pour dรฉcouvrir les lรฉmuriens et non les plantes. Ils ne comprennent pas quโil est tout aussi important de connaรฎtre la flore, habitat de ces animaux.ย En 2010, un projet a รฉtรฉ effectuรฉ par le PBZT et lโAssociation Malgache dโEthnopharmacologie ou AME. Il consistait ร crรฉer au sein du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza un Jardin botanique traditionnel (RAMONTA, et al., 2010). Ainsi, les personnels ont mis des รฉtiquettes sur chaque espรจce de plantes et sur des cages de chaque espรจce dโanimaux dans le Parc. Pour le cas des plantes, chaque รฉtiquette affiche le nom de lโespรจce, la famille, et quelques caractรฉristiques dont son utilitรฉ et son origine. En 2013, un essai de valorisation des collections du Parc a รฉtรฉ รฉtudiรฉ en vue dโattirer plus de touristes dans le PBZT (RANAIVOSON et RAPATSALAHY, 2013).
Contextes de lโรฉtude
Contexte environnemental
Lโexploration de Madagascar et des รฎles voisines, ร partir du 16e siรจcle, rapportรฉe dans les documents conservรฉs dans le fonds Grandidier a rรฉvรฉlรฉ des richesses faunistique, floristique et culturelle. Cette diversitรฉ de la faune et de la flore en plus de son endรฉmicitรฉ est expliquรฉe par les types de forรชts existant ร Madagascar. Ainsi, la grande รฎle est considรฉrรฉe comme un sanctuaire de la nature grรขce ร ses richesses. En plus, les espรจces animales et vรฉgรฉtales y prรฉsentent diverses particularitรฉs suivant leurs milieux naturels et leur distribution gรฉographique (RAVELONARIVO, 2006). Selon Andrianampoinimerina, la forรชt est ยซun patrimoine non susceptible de rรฉpartition entre ses sujets pour รฉviter sa disparition complรจte et irrรฉmรฉdiable. Cโest un bien commun inaliรฉnable, fait pour lโusage et non pour lโappropriation individuelle. Lโinstallation sera acceptรฉe ร lโorรฉe de la forรชt et non ร lโintรฉrieurยป (LAVANDEN, 1934).
Les autoritรฉs coloniales avaient eu recours ร la signature des traitรฉs internationaux pour pouvoir assurer la conservation des richesses biologiques ร Madagascar. Malheureusement, ces espรจces sont menacรฉes par la destruction de leurs habitats naturels ร cause de lโaction anthropique (RAVELONARIVO, 2006).
Lโune des causes dโune telle attitude envers ces richesses est lโignorance. Cโest ainsi que lโexistence des Parcs comme le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza est indispensable. Car en plus de son rรดle de conservation, ce Parc constitue un outil didactique permettant dโรฉduquer les gens. En lโoccurrence, la ยซ sociรฉtรฉ des Amis du Parc ยป rattachรฉe ร la sociรฉtรฉ des amis du Musรฉum National dโHistoire Naturelle (MNHN) de Paris a รฉtรฉ fondรฉe par la loi du 10 Avril 1834 sur les associations. Lโobjectif de cette sociรฉtรฉ est de donner son appui moral et financier au jardin botanique de Tananarive, dโenrichir les collections, les laboratoires, les serres, les jardins et la bibliothรจque, en plus de favoriser les travaux scientifiques et les enseignements qui sโy rattachent. Pour favoriser la connaissance des publics, des รฉtiquettes y ont รฉtรฉ placรฉes pour indiquer les noms scientifiques et vernculaires de chaque espรจce dโanimaux et de plantes du Parc ; ce qui diffรฉrencie le Parc aux autres Parcs dโAntananarivo. En outre, les plantes du Parc sont regroupรฉes par zone selon leur rรฉpartition et leur adaptation.
Contexte scientifiqueย
En 2002, lโassociation ยซ Tamboho Madagascar ยป a organisรฉe la ยซ Journรฉe de la terre ยป au sein du PBZT, au niveau du Ministรจre de lโEducation Supรฉrieure et de la Recherche Scientifique ou MESRES qui se trouve depuis ร proximitรฉ du Parc. Le thรจme de cette journรฉe a รฉtรฉ : ยซ Que faites-vous pour prรฉserver l’environnement ร Madagascar ? ยป. Les plus intรฉrressรฉes sont surtout les รฉcoliers cibles venant de quelques รฉtablissements. Il y avait eu une visite guidรฉe ร travers le Parc, suivie dโune exposition au MESRES. Aprรจs, les รฉcoliers rรฉalisaient un sketch exposant leur avis sur la prรฉservation de lโenvironnement. Cette journรฉe permettait de prรฉsenter le PBZT dโune autre maniรจre. (RAMAMBAZAFY, 2002) .
Le PBZT gรจre une bibliothรจque scientifique faisant partie du patrimoine remis ร lโรtat malgache par lโORSTOM en 1974. Cette bibliothรจque comprend le ยซ Fonds Grandidier ยป considรฉrรฉ comme patrimoine documentaire national. En outre, cette bibliothรจque donne aux chercheurs des documents indispensables pour leurs travaux : ouvrages gรฉnรฉraux, mรฉmoires, des livres sur Madagascar. Le Fond Grandidier contient des documents rares, des vieilles cartes de Madagascar, ses photographies et ses habitants. (RASOAMAMPIANINA, 2010) .
Milieu dโรฉtude
Description gรฉnรฉrale du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazazaย
Le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza ou PBZT est constituรฉ, comme son nom lโindique, dโun jardin botanique et dโun zoo. Le centre est occupรฉ par un grand lac artificiel. Aussi, dโautres petits lacs ou รฎles aux lรฉmuriens et un lac ร oiseau ou lac heroniรจre occupaient aussi le Parc. En outre, le Parc possรจde des bibliothรจques, un musรฉe, des serres et des batiments. Un lieu du Parc, nommรฉ le Parc pour enfant constitue un endroit agrรฉable et assez vaste pour diverses activitรฉs. Ainsi, pour Antananarivo qui est une grande ville de plus dโun million dโhabitants, ce Parc est un havre de tranquillitรฉ et un lieu dโรฉtude privilรฉgiรฉ (RANAIVOSON et RAPATSALAHY, 2013).
Le lacย est profond de 3 mรจtres. Diverses espรจces de poissons y abritent, ร savoir les Carpes, les Marakely, les Gambusies, ainsi que de nombreux insectes dโeau. En outre, il abrite des vรฉgรฉtaux aquatiques comme Nymphea stellata ร fleur violette (NYMPHAEACEAE), Salvinia (SALVINIACEAE) et Eichhornia crassipes ou jacinthe dโeau (PONDETERIACEAE). Au Nord-est du lac poussent plusieurs touffes de Zozoro (Cyperus madagascariensis – CYPERACEAE). Ensuite, le long du bord mรชme du lac, au Nord se trouve un beau peuplement de Pandanus sp ou vakoa (PANDANACEAE). Enfin, un rideau de grands Bambous (POACEAE) afleure le Sud-est du lac (PAULIAN, et al., 1949).
Historique du Parc
Deux jumeaux dโAndrianampoinimerina furent accidentellement tuรฉs dans le lac en se noyant. Ce dernier disait : ยซ Tsy natao an-jaza ity ยป. Dโoรน le nom de Tsimbazaza littรฉralement ยซ nโest pas fait pour les enfants ยป (CALLET, 1981). La vallรฉe de Tsimbazaza รฉtait confiรฉe ร des compagnons dโAndrianampoinimerina (1787-1810) durant la royautรฉ Merina. Durant la pรฉriode de Radama I (1810-1828), les soldats se baignaient dans le lac avant de monter au palais. Durant la pรฉriode de Ranavalona I, le lac servait ร tuer les condamnรฉs nobles dits ยซ au sang royal ยป dont leur sang ne devait pas รชtre versรฉ (CALLET, 1981). Avant la colonisation, la vallรฉe appartient au prince Rasanjy dont le nom a รฉtรฉ attribuรฉ ร un escalier au PBZT pour lui rendre hommage.
Aprรจs lโannexion en 1896, le terrain fut confisquรฉ par lโadministration coloniale. En 1925 fut ouvert le Parc de Tsimbazaza qui รฉtait un jardin botanique dont le but รฉtait de prรฉserver les plantes locales ainsi que des plantes introduites. Les plantes sont accompagnรฉes dโรฉtiquettes qui indiquent leur nom scientifique. Dโoรน le Parc fut nommรฉ ยซ Jardin Botanique de Tananarive ยป. Le Directeur du jardin รฉtait le gouverneur Franรงois (PAULIAN, et al., 1949). Le Parc a รฉtรฉ crรฉe par Arrรชtรฉ le 29 Aoรปt 1925, tel quโil a paru dans le Journal Officiel de la colonie, 1 รจre annรฉe, sรฉrie Nยบ2055 du 5 Septembre 1925.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
Premiรจre partie : GENERALITES
I. Contextes de lโรฉtude
II. Milieu dโรฉtude
II. 1. Description gรฉnรฉrale du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza
II. 2. Historique du Parc
II. 2. Cadre administratif
II. 3. Cadre gรฉographique
II. 4. Climat
II. 5. Gรฉologie et pรฉdologie
II. 6. Statut du Parc
II. 7. Cadre organisationnel
II. 7. 1. Dรฉpartement Flore
II. 7. 2. Dรฉpartement Faune
II. 7. 3. Dรฉpartement Education ร la Conservation Environnementale (DECEN)
II. 7. 4. Dรฉpartement Administratif et Financier
Deuxiรจme partie : MATERIELS ET METHODES
I. Pรฉriode dโรฉtude
II. Mรฉthodologie de collecte de donnรฉes
II. 1. Recherche bibliographique
II. 2. Enquรชte sur les Connaissance-Attitude-Pratique
II. 3. Saisie des donnรฉes
III. Mรฉthodologie dโanalyse des donnรฉes
III. 2. Analyse des donnรฉes (Analyse statistique) sur Epi Info
III-2. Analyse statistique dans XLSTAT2008
IV. Matรฉriels utilisรฉs
Troisiรจme partie : RESULTATS et ANALYSES
A. Donnรฉes gรฉnรฉrales
1) Visiteurs du PBZT
2) Lycรฉens
B. Evaluation de la Connaissance
1) Visiteurs du PBZT
1- 1) Etablissements scolaires
1- 2) Rรฉpondants individuels
1-3) Rรฉpondants par groupe
a) Plantes du PBZT connues
b) Connaissance de lโherbier
c) Connaissance de lโutilitรฉ de quelques plantes
d) Connaissance sur la rรฉpartition des plantes
2) Lycรฉens
2-1) Plantes du PBZT connues par les รฉlรจves
2-2) Connaissance des รฉlรจves sur lโherbier du PBZT
2-3) Connaissance des รฉlรจves sur la serre du PBZT
2-4) Utilitรฉs des plantes
2-5) Connaissance des รฉlรจves sur la rรฉpartition de quelques plantes
C. Evaluation des attitudes
1) Visiteurs du PBZT
1-1) Etablissements scolaires
a) Raisons de visite
b) Necessitรฉ de protรฉger les plantes et de connaรฎtre les plantes
1-2) Visiteurs
a) Raison de visite
b) Avis sur la nรฉcessitรฉ de connaรฎtre les plantes
2) Lycรฉens
2-1) Raisons de visite dans le PBZT
2) Avis des รฉlรจves sur la nรฉcessitรฉ de protรฉger les plantes
2-3) Avis des รฉlรจves sur la nรฉcessitรฉ de connaรฎtre les plantes
D. Evaluation des pratiques
1) Visiteurs du PBZT
1-1) Etablissements scolaires
a) Les lieux botaniques les plus prรฉfรฉrรฉs
b) Plantes endรฉmiques de Madagascar dans le PBZT
c) Proposition sur la valorisation de la flore du PBZT
1-2) Enquรชte individuelle
a) Les lieux botaniques les plus prรฉfรฉrรฉs
b) Plantes endรฉmiques de Madagascar dans le PBZT
c) Propositions sur la valorisation de la Flore du PBZT
1-3) Enquรชte par groupe
a) Les lieux botaniques les plus prรฉfรฉrรฉs
b) Plantes endรฉmiques de Madagascar dans le PBZT
d) Propositions sur la valorisation de la flore du Parc
2) Lycรฉens
2-1) Les lieux botaniques les plus prรฉfรฉrรฉs des รฉlรจves
2-3) Les plantes endรฉmiques de Madagascar dans le Parc dโaprรจs les รฉlรจves
2-4) Propositions des รฉlรจves sur la valorisation de la flore du Parc
Quatriรจme partie : DISCUSSIONS
CONCLUSION