Perception, connaissance et attitude des eleves vis-a-vis des animaux endemiques

Rappel sur la problématique, les hypothèses et les objectifs 

Problématique

Madagascar est unique due à l’originalité de sa flore et de sa faune ainsi que le taux d’endémicité très élevé qui y est recensé (Christoph et al, 2013). Parmi les espèces endémiques figurent les lémuriens qui se présentent comme étant un véritable symbole national en termes de biodiversité (Ratsirarson et Primack, 2005). 41% des espèces des lémuriens selon la liste rouge de l’UICN en 2008 ont été menacé d’extinction dont huit espèces en danger critique, 18 espèces en danger et 15 autres espèces vulnérables (Mittermeier et al., 2010). Des mesures de conservation ont été déjà menées afin de pallier ces menaces. Pourtant, au niveau national, aux environs de 3000 lémuriens ont disparu en 2010 (Radasimalala, 2011 dans Rakotomamonjy, 2011).

A Madagascar, les stratégies de conservation sont définies selon une approche « top down ». Par conséquent, la population locale sont tenues de respecter et d’appliquer les mesures prises sans avoir contribué à la formulation de ces stratégies de conservation, d’où l’échec de ces dernières lors de sa mise en œuvre étant donné qu’elles ne considèrent pas les savoirs et aspirations locales. Afin d’opter une nouvelle stratégie de conservation, la connaissance, la perception et l’attitude de la population locale, de génération future concernant la biodiversité devraient être déterminés. Or, peu d’études ont été réalisées à Madagascar sur la perception des jeunes et adolescents sur les animaux endémiques malgaches comme les lémuriens. Pourtant, les résultats de ces études constitueraient des outils déterminant non seulement pour l’élaboration de la stratégie de conservation de la biodiversité entre autres les lémuriens mais également permettant d’aider la population locale notamment les jeunes à comprendre l’importance de la biodiversité afin qu’ils puissent contribuer activement et de façon intègre dans la conservation de ces animaux endémiques.

Classe d’animaux plus appréciés par les élèves

Czech et Krausman (1997) et Schwarz et al. (2012) ont trouvé que les gens accordent une grande importance aux Oiseaux et Mammifères par rapport aux autres groupes d’animaux tels que les invertébrés, les poissons, les amphibiens et les reptiles. Ce résultat est conforme à l’étude de Scheleg et Rupf (2010), qui conclut que les Mammifères et les Oiseaux sont aussi les plus appréciés des élèves des classes primaires jusqu’ aux étudiants universitaires en Suisse. Lindemann-Matthies (2005), a déduit que les Mammifères sont fréquemment les plus connus et appréciés par les élèves ce qu’affirme également Rabarisoa, (2010) pour le cas de Madagascar. Les résultats de cette présente étude se joignent à ces conclusions. L’appréciation des Mammifères et des Oiseaux par les Humains semble être due à la morphologie extérieure de ces animaux (Morris et Morris, 1966). Les Mammifères sont les animaux appréciés de l’Homme puisqu’ils sont agréables, attirants et ressemblant à l’Homme (Kellert, 1985). Yorek et al. (2009) ont éclairci ce point par l’établissement d’un modèle d’anthropocentrisme animalier qui explique les raisons de l’amour des Hommes envers les animaux par le mouvement. Par contre, les insectes et les invertébrés n’attirent pas l’attention des élèves à cause de leurs petites tailles (Kellert ,1993) de ce fait, ils sont moins attractifs (Lewinsohn, 2001 dans Schwarz et al, 2012). Des raisons probables de ce désintéressement sont également attribuées à la peur et l’ignorance des élèves d’où le sentiment répulsif envers les invertébrés et les insectes (Davey et al., 1994; Kellert, 1993). Quant aux reptiles et aux amphibiens, ces animaux ont été considérés par la population comme laid (Muris et al.2007) d’où le désintéressement.

Noms vernaculaires des Mammifères les plus appréciés par les élèves

Les animaux les plus appréciés par les élèves brésiliens sont les chiens et les chevaux (Schwarz et al., 2010). Les travaux d’Yorek et al. (2009) ont montré que ce sont les chiens et les chats. En Slovakie, Bjerke et Østdahl (2004) ont conclu que les chiens sont les animaux les plus appréciés de la population. Dans cette présente étude, le chat et le chien sont les animaux les plus prisés des élèves. En outre, les élèves malagasy apprécient également les lémuriens. Cette appréciation pourrait être due au fait que ce taxon est endémique et emblématique de la biodiversité de Madagascar. Les raisons d’appréciations des élèves sont souvent liées aux services et aux fonctions dont une espèce procure à l’Homme. En Argentine, les élèves ont apprécié les chiens à cause de ses fonctions de contribution à la sécurité et les chevaux pour leurs fonctions d’aide aux transports (Schwarz et al., 2010). Quant aux chats, ils sont appréciés par les élèves à cause de leur morphologie. Les réponses des élèves malgaches lors de cette étude sont conformes à ces résultats. En ce qui concerne l’appréciation des espèces exotiques par les élèves ; les lions, les dauphins et les éléphants sont les animaux les plus prisés par les élèves (Lindemann Matthies, 2005 et Schwarz et al., 2010). Comparé à cette étude, une seule différence réside dans le fait que les élèves malgaches apprécient la girafe outre ces animaux. Cette inégalité en termes d’affinité peut être expliquée par le fait que la girafe par sa morphologie remarquable à l’occurrence sa taille et son cou capte facilement l’attention des élèves malgaches à travers les films documentaires et les dessins animés.

Perception des élèves sur l’endémicité des mammifères à Madagascar et sur les endémicités locales 

A Ambatondrazaka, à Manombo et à Morondava, les lémuriens ont été les plus connus des élèves comme étant une espèce endémique dans la classe des Mammifères (Rabarisoa, 2010). Cela signifie qu’à part les lémuriens, la connaissance des élèves sur les animaux endémiques est encore faible à Madagascar malgré le fait que le taux d’endémisme des Mammifères à Madagascar est de 88% (Clarisse, 2011). Dans cette étude, une minorité des élèves connaissent que fosa est une espèce endémique. Cela pourrait être dû au fait que fosa est une espèce cryptique et nocturne. D’une manière générale, cette méconnaissance semble être due au fait qu’aucune notion d’endémisme n’a été mentionnée dans le curriculum scolaire au niveau primaire et secondaire. Il semble également que le manque de sorties vertes via les voyages d’études ou les sorties natures présente un facteur limitant pour la connaissance des élèves des espèces endémiques malgaches.

Concernant, le niveau d’endémisme local, Lemur catta communément appelé maki se trouvant essentiellement dans la partie Sud de Madagascar est l’espèce la plus connue des élèves comme étant une espèce endémique locale de Moramanga par rapport à Indri indri , alors que cette étude s’effectue à une vingtaine de kilomètre de la réserve spéciale d’Analamazaotra où se trouve l’habitat naturel des Indri indri. Rabarisoa (2010) a trouvé que les élèves à Manombo et à Ambatondrazaka ont cité Indri indri étant comme endémique local pourtant ce n’est pas une espèce de leurs forêt. Cette appréciation et connaissance envers maki, sont dues à l’influence des mass médias et au fait que maki représente plus souvent l’icône des lémuriens.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : MATERIELS ET METHODES
1. Rappel sur la problématique, les hypothèses et les objectifs
1.1. Problématique
1.2. Hypothèses
1.3. Objectifs
2. Notion et évaluation de la perception
3. Notion et évaluation de la connaissance
4. Notion et évaluation de l’attitude
5. Notion de services
6. Méthodes de collecte des données
6.1. Qui observer ?
6.2. Echantillonnage probabiliste
7. Calcul du taux d’échantillonnage
8. Outil de collecte des données via l’enquête
8.1. Preenquête
8.2. Fiche questionnaire
9. Méthode d’analyse des données
9.1. Test de normalité
9.2. Test H de Kruskal-Wallis
9.3. Test U de Mann-Whitney
9.4. Hypothèses générales des tests de comparaison de moyenne
10. Caractéristique de position et de dispersion
10.1. Moyenne arithmétique
10.2. Ecart type
11. Limites du travail
Partie 2 : RESULTATS
1. Caractéristique des échantillons enquêtés
2. Perception des élèves sur l’endémicité animale
2.1. Connaissance des élèves sur les animaux
2.2. Noms vernaculaires des Mammifères les plus aimés par les élèves et leurs raisons d’appréciations
2.3. Espèces des lémuriens plus appréciés par les élèves
3. Perception des élèves sur l’endémicité des Mammifères de Madagascar et sur l’endémicité locale de Moramanga
3.1. Perception sur l’endémicité des Mammifères de Madagascar
3.2. Connaissance des élèves sur les Mammifères endémiques locaux de Moramanga
4. Attitudes générale des élèves envers les lémuriens
5. Conception des élèves sur les lémuriens
5.1. Connaissance sur les lémuriens
5.2. Classe des lémuriens
5.3. Distribution géographique naturelle des lémuriens
5.4. Nombre des espèces connues par les élèves
5.5. Connaissance populaire des élèves vis-à-vis des lémuriens
5.6. Connaissance scientifique des élèves vis-à-vis des lémuriens
5.7. Espèce la plus connue par les élèves avec exactitude
6. Facteurs déterminants la connaissance des élèves envers les lémuriens
6.1. Connaissance des élèves vis-à-vis des lémuriens et leurs niveaux scolaires
6.2. Connaissance des élèves vis-à-vis des lémuriens et leurs classes d’âges
6.3. Connaissances des élèves vis-à-vis des lémuriens et l’origine des élèves
6.4. Connaissance des élèves vis-à-vis des lémuriens et le genre de l’élève
7. Facteurs déterminants les attitudes des élèves envers les lémuriens
7.1. Attitudes des élèves vis-à-vis des lémuriens et leurs niveaux scolaires
7.2. Attitudes des élèves vis-à-vis des lémuriens et leurs classes d’âges
7.3. Attitudes des élèves vis-à-vis des lémuriens et l’origine des élèves
7.4. Attitudes des élèves vis-à-vis des lémuriens et le genre de l’élève
Partie 3 : DISCUSSIONS
1. Classe d’animaux plus appréciés par les élèves
2. Noms vernaculaires des Mammifères les plus appréciés par les élèves
3. Perception des élèves sur l’endémicité des mammifères à Madagascar et sur les endémicités locales
4. Connaissance scientifique des élèves sur les lémuriens
5. Utilisation des termes génériques
6. Facteurs influant la connaissance des élèves sur les lémuriens
6.1. Niveau scolaire
6.2. Age
6.3. Lieu de résidence
6.4. Genre
7. Attitude des élèves envers les lémuriens
7.1. Niveau scolaire
7.2. Age
7.3. Lieu de résidence
7.4. Genre
8. Implication pour la conservation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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