PAUVRETE ET INEGALITE SELON GALBRAITH

Vision d’Alfred Marshall sur la pauvreté

              Alfred Marshall a noté dans son observation que l’étude des causes de la pauvreté, c’est l’étude des causes de la dégradation d’une grande partie de l’humanité. Il a parlé le cas de l’Angleterre contemporaine et du monde extérieur. Il a remarqué qu’un grand nombre de citadins et de paysans n’avaient pas de nourriture suffisante, de vêtements et de maison, ils étaient surmenés et sous-entendus, fatigués et inquiets, sans calme et sans loisirs. Il a conclu que la chance de leur secours restait aux études économiques. Il serait très difficile pour les économistes de faire une telle observation sur les EtatsUnis car le discours économique conventionnel a montré l’existence permanente d’une certaine pauvreté. Au cours des années soixante, la pauvreté est devenue un sujet de grave préoccupation politique. Puis vint la guerre de Vietnam et l’inquiétude s’est atténuée ou a été déplacée. Pour quelques économistes, ils ont rappelé que les pauvres existent toujours et ce sont des moyens utiles pour dissiper l’angoisse pour la pertinence des objectifs économiques conventionnels. Chacun a son idée sur les désirs, pour certaines personnes, ils doivent être synthétisés tandis que d’autres sont plus proche de besoins humains. La taxe peut être une condition pour l’opulente, mais elle pèse encore lourdement sur les pauvres. Marshall a aussi parlé de la privation, du moins tous ceux qui travaillent. Il a mis fin la production accrue qui si imparfaitement doit être distribuée à néanmoins profiter à ceux qui travaillent pour gagner leur vie. Cela a cessé d’être un cas général et est devenue un cas particulier. C’est ce qui a mis le problème de pauvreté dans sa forme moderne particulière. On a déjà énoncé que les personnes frappées par la pauvreté ont une nourriture si limitée et insuffisante, des vêtements médiocres, un abri surpeuplé, froid et sale, que la vie soit douloureuse et si courte. Mais comme il est séduisant de dire qu’en matière de niveau de vie, tout est relatif, il est faux de tout reposer sur des absolus. Les gens sont frappés par la pauvreté si leur revenu, même suffisant pour leur survie, est radicalement inférieur à celui de la communauté. Ils sont alors dégradés au sens littéral, ils vivent en dehors des catégories considérées comme acceptables par la communauté. Depuis longtemps, il y a de nombreuses promesses que cette pauvreté serait éliminée. Mais la réalisation de ces promesses a été moins éloquente.

La pauvreté de cas

                La pauvreté de cas peut être rencontrée dans toutes les communautés, rurales ou urbaines, quel que soit la prospérité de cette communauté. Le cas de pauvreté est ici la famille de ferme pauvres caractérisée par la cour remplie des déchets, des enfants qui jouent dans la terre nue. Elle est limitée à un individu et à sa famille et semble souvent être causée à certaines qualités propres à l’individu : la déficience mentale, la mauvaise santé, l’alcoolisme, l’ignorance, l’incapacité à s’adapter à la discipline de la vie industrielle, la discrimination impliquant une minorité très limitée, la procréation incontrôlable, handicap éducatif sans rapport avec la communauté, ou peut-être un handicap, combinaison de plusieurs de ces handicaps a empêché ces personnes de participer au bien-être général.

L’accommodation

               L’accommodation présente ainsi une autre approche des inégalités et de la pauvreté, tenant compte des spécificités des pays riches et des pays pauvres. D’une part, elle prend comme appui le fait que les individus d’un pays riche compte sur une évolution de leur revenu, que nous traduisons aujourd’hui par une hausse du pouvoir d’achat. Selon Galbraith, ils auraient accommodé leurs pensées et leurs prévisions à cette situation. Pour élever leur niveau de vie, le sacrifice et l’effort serait un fait général, logique, permanent et universel. D’autre part, elle exprime que les habitants d’un pays pauvres tendent à converger inexorablement vers un équilibre de la pauvreté en l’absence de toute aspiration et de tout effort pour y échapper. Pour Galbraith, cette réaction est tout à fait rationnelle. Par ailleurs, elle traduit par une sorte d’incompréhension entre les riches et les pauvres, les premiers regardent les seconds avec mépris : les pauvres s’accommoderaient leur pauvreté et ne mériteraient aucune sympathie. Ils ne tentent pas à améliorer leur situation. Enfin elle explique, pourquoi des efforts destinés à soulager la misère et la pauvreté a échoué, frustrant du même coup les espoirs qu’ils avaient fait naître. Si la convergence vers un équilibre de la pauvreté serait inéluctable, une lueur d’espoir réside dans le caractère de l’accommodation. Celle-ci n’est jamais totale, il existe toujours un petit nombre d’individus qui cherchent à se libérer de leurs chaînes. Et lorsque les possibilités d’affranchissement augmentent, le caractère logique et rationnel de l’accommodation se trouve atténué. Evidemment, cette situation serait instable, l’accommodation ne disparaît pas, elle demeure toujours auprès d’une certaine couche de la population. Grace à la théorie de la pauvreté de masse de Galbraith, une approche intéressante et pertinente a été proposée sur les phénomènes d’inégalités et de pauvreté. Les traits dominants de la pauvreté, l’équilibre circulaire de la pauvreté, le mécanisme d’accommodation, la présence d’une minorité contestataire, permettent de donner une explication globale du phénomène. Selon Galbraith, le nombre d’individus qui refusent l’accommodation et qui ne s’inscrivent pas dans le processus d’équilibre de la pauvreté, constitue la principale distinction entre les pays riches et les pays pauvres. Deux illustrations du principe d’accommodation seront présentées afin de souligner cette distinction. Ainsi, les différences ethniques ont une certaine influence sur la pauvreté et le bien être des pays pauvres. Galbraith note que lorsqu’un groupe ethnique est en perpétuelle situation de pauvreté, il sera porté à l’accommodation de l’équilibre de la pauvreté et sa résignation sera totale. Au contraire, une accommodation à des niveaux de vie élevés dans les pays riches peut constituer un réel dynamisme économique. Galbraith a pris l’exemple de l’Allemagne, particulièrement dans la période après-guerre. Il note que le redressement de l’Allemagne a été fait trop rapidement. En associant l’équilibre de la pauvreté et le mécanisme de l’accommodation à des faits, cela permet de comprendre plusieurs phénomènes qui ont depuis longtemps échappé aux économistes. Face à ces faits, on est capable d’expliquer les observations rapportées dans différents pays riches, notamment les pays européens. Les populations de ces pays ont appris à s’accommoder des différents niveaux de vie, des différents niveaux de pauvreté ou de prospérité. Enfin, ce mécanisme permet de ne pas négliger le rôle des petits nombres qui refusent l’accommodation et qui recherchent une solution. Ce que souligne Galbraith encore, la meilleure solution restant encore l’expatriation. Enfin, pour lutter contre la pauvreté, des solutions ont été apportées de façon plus claire, Galbraith propose ainsi deux axes interdépendants qui consisteront : à combattre l’accommodation et à augmenter le nombre de personnes soucieuses de sortir de l’équilibre de pauvreté et à mettre en place les mesures facilitant cette issue.

La vision des libéraux sur les inégalités

                Galbraith a insisté qu’au fil des ans, l’attitude libérale à l’égard des inégalités a peu changé. Mais, dans l’ensemble, le riche reste l’adversaire naturel des pauvres. La législation économique, avant tout la politique fiscale, reste d’être un conflit, même inégal, entre les intérêts des deux. Ce qui est important sur cette question de politique économique, c’est l’effet d’une mesure sur la répartition des revenus. Aussi, ce qui attire son attention active, c’est la constante. Derrière lui, le marxien veut faire entendre que, quoi que ce soit qu’il fasse, cela ne suffira peut-être pas. Malgré les efforts, les riches deviennent plus riches et plus puissants. Maintenant, dans l’histoire sociale moderne, peu de choses sont plus évidentes que le déclin de l’intérêt pour les inégalités en tant que question économique. D’après l’observation, cela semble vrai dans les Etats-Unis. Depuis la Seconde Guerre Mondiale, on trouve que l’impôt sur le revenu a fortement régressé en tant que moyen de redistribution des revenus. Le déclin de la disposition face à l’inégalité ne peut être expliqué par le triomphe de l’égalité. Bien que cela soit suggéré dans la sagesse conventionnelle des conservateurs, les inégalités sont grandes et continuent à s’aggraver.

La pauvreté selon Adam Smith

                 Adam Smith, qui est considéré comme le père fondateur de l’économie a son idée sur ce sujet. Sa vision était celle d’une communauté nationale en progression et non d’une stagnation ou d’un déclin. Il a proposé une formule pour le progrès économique dans son travail, c’était une société économique libérale caractérisée par la concurrence et le marché où les hommes possèdent ses ressources, travaillent efficacement pour l’enrichissement de la société. Il a parlé de la richesse globale, il avait peu d’espoir que la répartition entre les marchands, les fabricants et les propriétaires, d’une part, et les masses travailleuses, de l’autre, puisse profiter à ces derniers. A. Smith a considéré que cette distribution dépend en premier de la force de négociation. Il a insisté ainsi que normalement, les revenus des masses laborieuses peuvent réduire parce qu’il n’y a pas un syndicat qui oppose à la réduction du prix du travail à l’époque. Néanmoins, il y a un plancher, en dessous duquel, ils ne tomberaient pas, mais ce n’était pas beaucoup. Par contre, même si Adam Smith est réuni à cette idée, c’était l’un des débuts de ce qu’on appelle « la loi du fer immortelle » : c’est une notion selon laquelle le revenu des masses populaires, tous ceux qui travaillaient pour gagner leur vie, que ce soit dans l’industrie ou dans l’agriculture ne pouvaient dépasser durablement de très loin le minimum requis pour la survie de la race. Ricardo et Marx ne font que renforcer les idées de Smith qui constituent des moyens idéologiques contre le capitalisme. Smith n’était pas sûre à propos de la loi immortelle de fer. De même, il a concédé qu’une pénurie de travailleurs pourrait maintenir les salaires au-dessus du minimum vital, pendant une durée indéterminée. Il a exprimé que la croissance était beaucoup plus importante que la richesse réelle

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. DESCRIPTION ET DEFINITION DE L’INEGALITE ET PAUVRETE SELON L’AUTEUR JOHN KENNETH GALBRAITH
Chapitre I. BIOGRAPHIE DE JOHN KENNETH GALBRAITH ENTRE 1929 ET 1943 : PERIODE LA PLUS MARQUANT DE SA VIE
Chapitre II.LA PAUVRETÉ
Section I. La position de la pauvrete
I. Vision d’Alfred Marshall sur la pauvreté
II. Les types de pauvreté selon Galbraith
II. 1. La pauvreté de cas
II. 2. La pauvreté insulaire
III. Apport de Galbraith sur la lutte contre la pauvreté
Section II. Equilibre circulaire et accommodation
I. La pauvreté selon Galbraith
II. L’équilibre circulaire
III. L’accommodation
Chapitre III.INEGALITE SELON GALBRAITH
Section I. Inégalité
I. Concepts et historique de l’inégalité
I. 1. Historique
I. 2. Explication de Galbraith sur le phénomène inégalité
I. 3. La vision des libéraux sur les inégalités
II. Cas des Etats-Unis
II. 1. Les causes de l’atténuation de l’inégalité
Section II. L’economie et la tradition du desespoir
I. L’économie de la Grande Bretagne et les pays occidentaux du XVI au XIXème siècle
II. La manifestation de l’inégalité dans les pays occidentaux durant XVIIIe et XIXe siècles
II. 1. La pauvreté selon Adam Smith
II. 2. Les successeurs d’A. Smith : Ricardo et Malthus
PARTIE II.LA PAUVRETÉ ET LES INÉGALITÉ À MADAGASCAR
Chapitre I. LES DIFFERENTES FORMES DE LA PAUVRETE ET INÉGALITÉ
Section I. Les formes de la pauvreté
I. La pauvreté économique
I. 1. La pauvreté monétaire
I. 2. La pauvreté des conditions de vie ou d’existence
II. La pauvreté non économique
II. 1. La pauvreté politique
II. 2. La pauvreté culturelle et pauvreté ethnique
Section II. Les formes de l’inégalité
I. L’inégalité au niveau de redistribution de revenu
II. L’inégalité d’opportunité
Chapitre II.DESCRIPTION GENERALE DE LA PAUVRETE A MADAGASCAR
Chapitre III.LES DIFFERENTES MESURES DE LA PAUVRETE
Section I. Le Seuil de pauvreté
Section II. Les indicateurs synthétiques de la pauvreté
Section III. Les indicateurs élémentaires de la pauvreté
Section IV. L’indice de Gini
Chapitre IV. PEUT-ON APPLIQUER À MADAGASCAR LES IDÉES DE JOHN KENNETH GALBRAITH SUR LA PAUVRETÉ?
Section I. La pauvreté et la politique
Section II. La pauvreté dans les pays riches
Section III. Aider les pauvres
Chapitre V.QUELLES STRATEGIES DOIT-ON APPORTER ALORS POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETE ?
Section I. Hausse des recettes et rationalisation des dépenses pour soutenir les programmes d’investissement public
Section II. Régulation monétaire pour réduire l’inflation et protéger le pouvoir d’achats
Section III. Développement rural pour pérenniser la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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