Patrimoine Culturel Immatรฉriel en Amazonie
Tradition, authenticitรฉ, dรฉveloppement et tourisme : un point de thรฉorieย
Selon Philippe Violier (2008), le processus dโinvention dโun lieu touristique commence par un dรฉtournement de lโutilisation traditionnelle de lโespace. Ensuite, des espaces ignorรฉs jusquโalors ou peu utilisรฉs par la population locale car peu intรฉgrรฉs dans sa vie quotidienne, seront incorporรฉs au lieu en question. Vu que ยซ le regard du touriste nโest pas celui de lโhabitant ยป (p. 81), il sโagira des lieux dโoรน la sociรฉtรฉ locale ne pouvait rien en tirer sauf ร alimenter leur imaginaire collectif (Idem.). Ainsi la premiรจre rencontre entre le touriste et le milieu dโaccueil constitue le dรฉbut de lโinvention dโun nouveau territoire. Ce processus initial dโinvention consiste, dโaprรจs Rรฉmy Knafou (1992), en un commencement de lโappropriation de lโespace par lโarrivant et en un processus de dรฉpossession chez lโindigรจne, celui-ci destinรฉ ร admettre lโinvasion. Or le tourisme transforme non seulement lโespace mais remet en cause la capacitรฉ de la ยซ sociรฉtรฉ locale ยป ร accepter cette intrusion et ร la supporter, voire ร se lโapproprier pour justement la transformer en levier du dรฉveloppement (Violier, 2008, p. 69). De notre part, nous nous intรฉressons ร comprendre le processus dโinvention dโun lieu touristique en Amazonie, non pas par le dรฉtournement de lโutilisation traditionnelle de lโespace, mais par le dรฉtournement, si lโon peut dire, de lโutilisation dโune tradition indigรจne qui reste attachรฉe au lieu en question. Bien quโune tradition fasse รฉcho au passรฉ, sa recrรฉation dans un nouveau contexte mise en place pour lโarrivรฉe de touristes, peut menacer les valeurs de la population locale. Paradoxalement le tourisme se prรฉsente comme une opportunitรฉ de renouveau : ยซ elle est celle dโune actualisation de ce qui, nโexistant plus qui sous une forme passรฉe, trouve dans le prรฉsent de nouveaux arguments de son dynamisme ยป (Lazzarotti, 2011, p. 134), soit une sorte de patrimonialisation. On peut certes comprendre ce mouvement comme la ยซperteยป dโun style de vie et le dรฉplorer (Idem.). Mais on peut รฉgalement le saisir comme ce qui, en en รฉchangeant les modalitรฉs, a permis ร ce style de vie et aux rรฉfรฉrents qui le portent, de subsister, car par le patrimoine et le tourisme, les peuples indigรจnes de lโAmazonie peuvent sโarticuler au Monde contemporain (p. 134). Nonobstant cela, pour un peuple indigรจne, cela fera toujours une grande diffรฉrence de sโarticuler vis-ร -vis du Monde contemporain pour pouvoir profiter dโun certain degrรฉ de modernitรฉ et devenir une sociรฉtรฉ moderne grรขce au tourisme.
Pour comprendre cette idรฉe, nous revenons ร cette รฉtymologie de celui qui vit sur sa propre terre et de son contraire. Dโune part le touriste est celui qui, comme lโexplique Daniel Hiรฉrnaux (2008), se mobilise ร la recherche de sensations nouvelles. Selon lโauteur, le touriste coupe le lien ร la terre en se dรฉterritorialisant pour aller se re-territorialiser autre part, perdant une composante significative de sa constitution comme รชtre humain et de sa socialisation initiale (p. 134). Une des conditions de sa mobilitรฉ sera donc dโaller chercher ailleurs ce quโil a perdu. Cependant, grรขce au tourisme, il sโagira dโune condition temporelle. Ainsi, le touriste, homme moderne et individu mobile (Stock, 2005), a besoin de lโespace pour dรฉployer ses activitรฉs ludiques. Au dรฉbut, il modรจle lโespace de faรงon รฉphรฉmรจre, et puis il laisse la marque de la modernitรฉ : matรฉrielle avec la construction des infrastructures touristiques ; immatรฉrielle, plutรดt agressive, chargรฉe dโimaginaire ร travers ce qui est bon ou pas dโavoir, voir, faire, pratiquer, vis-ร -vis de lโespace comme de la sociรฉtรฉ (Hiernaux, 2008, p. 135), non seulement de cette sociรฉtรฉ ร laquelle le touriste appartient mais surtout de celle quโil visite. Dโautre part lโindigรจne, celui qui est fortement attachรฉ ร sa terre, รฉprouve un besoin dโy maintenir une relation forte, รฉtroite, sensible avec celle-ci. Face ร lโabsence des ressources matรฉrielles, autres que la forรชt elle-mรชme, le dรฉveloppement touristique chez lui, lโindigรจne est fondรฉ sur la mise en valeur du patrimoine culturel immatรฉriel, reprรฉsentรฉ notamment par ses traditions. Par contre, dans son monde oรน lโauthenticitรฉ nโest pas vรฉritablement une question de rรฉflexion, celle-ci devient un enjeu lorsque la tradition est mise en valeur selon lโimaginaire et les intentions des touristes.
Par consรฉquent, on pourrait, comme le souligne Maria Gravari-Barbas (2011), ยซtenter de cerner le tourisme non pas comme un รฉpiphรฉnomรจne qui โconsommeโ un patrimoine dรฉjร prรฉsent, mais รฉgalement comme un facteur, lui-mรชme, de patrimonialisation. Tourisme et patrimoine peuvent ainsi รชtre analysรฉs dans une relation que nous pouvons qualifier de dialectique. En tant que phรฉnomรจnes sociaux, ils ne sont pas dans lโopposition, mais dans une relation de co-productionยป (p. 494). Cette relation peut รชtre comprise comme le ยซ devant รชtre connu ยป pour รชtre sauvegardรฉ, ce qui peut รชtre considรฉrรฉ comme le prisme fort de la patrimonialisation qui traverse le rapport que toutes les sociรฉtรฉs contractent avec leur passรฉ respectif (Lefort, 2009), et avec le passรฉ des sociรฉtรฉs visitรฉes. Cette dynamique induit une nรฉgociation entre ce que les reprรฉsentants des peuples indigรจnes de lโAmazonie aimeraient montrer et ce quโils peuvent effectivement faire en essayant de sโรฉloigner du stรฉrรฉotype de lโindigรจne pauvre mais pittoresque, qui a marquรฉ profondรฉment lโimaginaire de nombreux touristes provenant de pays industrialisรฉs (Archambault, 2008). Pour Lemasson et Violier (2009), une nรฉgociation ยซ sโinstitue entre les intentions des touristes et celles des communautรฉs dโaccueil. Lโaboutissement positif โ du point de vue du tourisme โ du processus crรฉe de nouvelles destinations ยป (p. 3).
Approche systรฉmique ร la tradition indigรจne
La tradition indigรจne comme exemple exceptionnel pour comprendre le patrimoine culturel immatรฉriel de lโhumanitรฉ (PCI)
Selon Michel Izard (2005), ยซ Les cultures existent et se renouvellent en collaborant les unes avec les autres, mais elles ont besoin, pour exister et se renouveler, de disposer dโune quelconque maniรจre dโune base de repli identitaire ร partir de laquelle elles affirment une singularitรฉ ยป (p. 18). Nous considรฉrons cette base de repli identitaire chez les cultures indigรจnes de lโAmazonie, comme lโensemble dโรฉlรฉments qui forment leur patrimoine culturel immatรฉriel (PCI). Ainsi, ร travers ยซ les alรฉas de lโhistoire ยป, un peuple indigรจne est confrontรฉ ร une exigence de sauvegarde de ce patrimoine, car consciemment ou non, il le juge inhรฉrent ร sa raison dโรชtre (Idem.).
De son cรดtรฉ, le grand public a pris conscience assez tardivement de la nรฉcessitรฉ de sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel immatรฉriel. On a commencรฉ ร รชtre sensible ร cette question que lorsque lโUNESCO a ratifiรฉ la Convention pour la sauvegarde de ce type de patrimoine en 2003. Cependant cette sensibilisation sโest รฉtablie avec difficultรฉ car le patrimoine culturel immatรฉriel reste difficile ร apprรฉhender par les non-spรฉcialistes et surtout difficile ร gรฉrer par les intรฉressรฉs. Selon Chiara Bortolotto (2011), le principal problรจme provient de la notion mรชme dโimmatรฉrialitรฉ, en porte-ร -faux par rapport ร une tradition patrimoniale construite autour de la notion dโobjet : les pratiques musicales et non les instruments de musique, les rituels et non les emblรจmes, les activitรฉs et non leurs supports ou leurs produits. Ainsi la grande difficultรฉ de la sauvegarde est que le PCI nโest pas fixรฉ, son existence se dรฉroule dans le temps et sโรฉvanouit (George Condominas, 2003).
Face ร cette complexitรฉ, les traditions des peuples indigรจnes semblent รชtre une voie dโaccรจs privilรฉgiรฉe pour la comprรฉhension du PCI et de sa sauvegarde car une tradition indigรจne peut รชtre conรงue comme des รฉlรฉments du passรฉ transmis notamment par voie orale ainsi que par la pratique, de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration, et conservรฉs de maniรจre relativement inchangรฉe dans le prรฉsent. Selon Gerard Lenclut (1987), ยซ l’idรฉe sous-jacente ร cette conception de la tradition est qu’un objet culturel peut รชtre dit traditionnel dรจs lors qu’il rรฉpรจte un modรจle d’origine รฉlaborรฉ ร une รฉpoque plus ou moins รฉloignรฉe ยป (p. 14). Cependant le terme ยซ tradition ยป, vient, selon lโauteur, du latin traditio, qui dรฉsignera non pas une chose transmise mais l’acte de la transmettre. Tradition nโest pas donc un nom mais un verbe qui dรฉsignera la transmission dโun contenu culturel ร travers lโhistoire dโun peuple. Ainsi le fait de raconter un mythe, une croyance ou un conte, rรฉpรฉter un rite ou toute autre institution prรฉservรฉe de la transformation et permettant la transmission des messages du passรฉ les plus importants et les plus significatifs pour un peuple indigรจne, serait donc une tradition et, par consรฉquent, une partie de son patrimoine culturel immatรฉriel.
Lโinvention de la tradition
Si lโon veut croire Gรฉrard Lenclut (1987), la tradition nโest pas un objet inchangeable dont la modification signifiera la remise en cause de sa constitution: ยซ tous ont รฉprouvรฉ l’expรฉrience que d’une rรฉcitation ร l’autre, par exemple, le texte d’un mythe ou d’un conte varie, soit que soient omis certains รฉlรฉments, soit que d’autres y soient incorporรฉs ; que d’une cรฉrรฉmonie ร l’autre, le rituel ne se dรฉroule pas d’une maniรจre identique. L’accomplissement d’une tradition n’est jamais la copie identique d’un modรจle dont tout dรฉment, au demeurant, qu’il existe (โฆ) Vient il ร manquer tel ingrรฉdient qu’on le remplace sans hรฉsiter par un autre : il ne s’exprime pas pour autant le sentiment de manquer ร la tradition. Elle n’a pas l’รฉtiquette inflexible, le protocole immuable ยป (p. 5). De cette maniรจre, on rรฉaffirme le caractรจre vivant dโune tradition en tant que patrimoine culturel immatรฉriel dโun peuple indigรจne car tout en รฉtant supposรฉe รชtre conservation, elle manifeste une singuliรจre capacitรฉ ร la variation, mรฉnage une รฉtonnante marge de libertรฉ ร ceux qui la manipulent. La tradition serait donc ยซ lโabsence de changement dans un contexte de changement ยป (p. 14). Cependant le changement nโest pas la seule particularitรฉ qui permet de dรฉfinir la tradition.
Suivant le raisonnement de Gerard Lenclut (1987), la tradition sera dotรฉe aussi d’un contenu socialement important et culturellement significatif : ยซ ce qu’il y aurait de traditionnel dans une maison traditionnelle serait moins son architecture exacte ou les matรฉriaux dont elle est faite que l’ โโidรฉeโ ayant prรฉsidรฉ ร sa construction, le complexe de sens cristallisรฉ en elle et ayant survรฉcu identique ร la transformation รฉventuelle de ses รฉlรฉments constitutifs ยป (p. 6). Pour lโauteur, la tradition serait donc ce noyau dur, immatรฉriel et intangible, autour duquel s’ordonneraient les variations. Un dialogue sโรฉtablit alors entre les deux particularitรฉs qui permettent de dรฉfinir une tradition : le changement et le contenu. La tradition sera donc le fait de transmettre un message, oรน la maniรจre de le transmettre peut varier mais pas le message. Dans cette dynamique, une tradition ne serait pas forcรฉment le produit du passรฉ mais lโinterprรฉtation du passรฉ conduite en fonction de critรจres rigoureusement contemporains. Comme lโa soulignรฉ Jean Pouillon (1975)ย , citรฉ par Lenclut (1987) : ยซ Il ne s’agit pas de plaquer le prรฉsent sur le passรฉ mais de trouver dans celui-ci l’esquisse de solutions que nous croyons justes aujourd’hui non parce qu’elles ont รฉtรฉ pensรฉes hier mais parce que nous les pensons maintenant ยป (p. 160). Dans cette acception, si une tradition entretient une relation avec le passรฉ, celle-ci est relative. Une tradition peut รชtre le produit dโune invention rรฉcente qui a permis de donner rรฉponse ร une nouvelle situation. Par contre, pour รชtre inventรฉ, un peuple indigรจne fait rรฉfรฉrence ร des situations passรฉes, ainsi il construit leur prรฉsent dโaprรจs son propre passรฉ par une rรฉpรฉtition quasi obligatoire. La tradition n’est donc pas (ou pas nรฉcessairement) ce qui a toujours รฉtรฉ, elle est ce qu’on la fait รชtre (Lenclut, 1987).
Selon Hosbawn et Ranger (1983)ย , citรฉs par Viviane Hamon (2005, p. 48), le besoin dโinventer la tradition est particuliรจrement intense quand une transformation rapide et radicale de la sociรฉtรฉ affaiblit ou dรฉtruit les structures sociales pour lesquelles les anciennes traditions รฉtaient conรงues et empรชche le recours ร la continuitรฉ historique. Cette pensรฉe chez Hosbawn et Ranger permet ร Viviane Hamon de mettre en place lโhypothรจse que ยซ les sociรฉtรฉs confrontรฉes ร une mise en tourisme rapide vont avoir tendance ร inventer des traditions et que celles-ci seront vraisemblablement conรงues en phase avec les attentes des touristes ou des organismes touristiques intervenant sur leur territoire ยป (2005, p.49). Cependant lโinvention dโune tradition ne relรจve donc pas dโune manipulation dรฉlibรฉrรฉe car, pour รชtre adoptรฉe, la tradition inventรฉe doit nรฉcessairement rencontrer des besoins sous-jacents du corps social concernรฉ : ยซ Les goรปts et les modes, en particulier en matiรจre de divertissements populaires, ne peuvent รชtre โcrรฉรฉsโ quโร lโintรฉrieur de limites trรจs รฉtroites ; ces goรปts doivent รชtre mis au jour avant dโรชtre exploitรฉs et faรงonnรฉs. Cโest du ressort de lโhistorien de les dรฉcouvrir rรฉtrospectivement, mais aussi dโessayer de comprendre pourquoi des sociรฉtรฉs en changement, dans une situation historique elle-mรชme en changement, ont ressenti de tels besoins ยป (Hosbawn et Ranger, 1983). Cโest pourquoi Gรฉrard Lenclud (1987), nous invite ร considรฉrer que la tradition nโest pas le produit du passรฉ mais au contraire un choix, un tri effectuรฉ dans le passรฉ en fonction de critรจres actuels : ยซ lโitinรฉraire ร suivre pour en รฉclairer la genรจse nโemprunte pas le trajet qui va du passรฉ vers le prรฉsent, mais le chemin par lequel tout groupe humain constitue sa tradition : du prรฉsent vers le passรฉ (…) Ce nโest pas le passรฉ qui produit le prรฉsent, mais le prรฉsent qui faรงonne son passรฉ ยป. Ainsi, lโauteur nous parle de sociรฉtรฉs oรน le mรฉcanisme de la tradition fonctionne encore de maniรจre active comme รฉlรฉment constitutif du ยซ รชtre aujourdโhui ยป.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE 1. PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL EN AMAZONIE
CHAPITRE 1 : TRADITION, AUTHENTICITE, DEVELOPPEMENT ET TOURISME : UN POINT DE THEORIE
1.1 APPROCHE SYSTEMIQUE A LA TRADITION INDIGENE
1.1.1 LA TRADITION INDIGENE COMME EXEMPLE EXCEPTIONNEL POUR COMPRENDRE LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE LโHUMANITE (PCI)
1.1.2 LโINVENTION DE LA TRADITION
1.1.3 LA REGULATION : VOIE PRIVILEGIEE POUR COMPRENDRE LA TRADITION
1.2 LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL (PCI) COMME ATTRACTION TOURISTIQUE
1.2.1 LA DIFFICULTE DโAPPRENDRE LE PCI PAR LE TOURISME
1.2.2 MISE EN TOURISME DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
1.2.3 LA QUESTION DE LโAUTHENTICITE DโUNE TRADITION
1.3 TOURISME ET DEVELOPPEMENT EN AMAZONIE
1.3.1 LA DURABILITE DU TOURISME EN MILIEU AMAZONIEN
1.3.2 LE TOURISME ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE 2 : PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE LโHUMANITE : ORIGINES, FONDEMENTS ET SAUVEGARDE EN รQUATEUR
2.1 LโORIGINE ET LES FONDEMENTS DE LA CONVENTION SUR LA SAUVEGARDE DU PCI DE LโUNESCO
2.1.1 DโUN SOUHAIT BOLIVIEN DE CONVENTION INTERNATIONALE A UNE RECOMMANDATION GLOBALE DE LโUNESCO
2.1.2 LโACCOUCHEMENT DU PCI ET DE SON CADRE JURIDIQUE
2.1.3 LA MISE EN PLACE DE LA CONVENTION POUR LA SAUVEGARDE DU PCI
2.2 DYNAMIQUES SPATIALES DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
2.2.1 LโHOMME : POINT DE DEPART
2.2.2 DOMAINES CULTURELS ET SPATIAUX DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
2.2.3 LA SAUVEGARDE DU PCI
2.3 ENTRE PATRIMOINE DE LโHUMANITE ET REALITE LOCALE : UN REGARD SUR LA SITUATION DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL EN รQUATEUR A TRAVERS LโEXEMPLE DU PEUPLE SAPARA
2.3.1 CONDITIONS POUR LA PREPARATION ET LA REMISE DU DOSSIER DE CANDIDATURE
2.3.2 LES DEFIS DE LA SAUVEGARDE DE LA LANGUE SAPARA
2.3.3 SAUVEGARDE ET DEVELOPPEMENT, CONTRADICTION OU COMPLEMENTATION
CHAPITRE 3 : LโAMAZONIE : UN EQUILIBRE DEPASSE
3.1 LE DIVERSE MAIS FRAGILE MILIEU AMAZONIEN
3.1.1. LE PARTAGE DE LโESPACE AMAZONIEN
3.1.2 LโEXPLOITATION DES RESSOURCES ET LA DEFORESTATION EN AMAZONIE
3.1.3 LES NOUVEAUX HABITANTS DE LโAMAZONIE
3.2 LE MONDE INDIGENE DE LโAMAZONIE EQUATORIENNE
3.2.1 LA COMMUNAUTE INDIGENE OU LA PRODUCTION LEGALE DU MONDE INDIGENE
3.2.2 LE TERME INDIGENE RELIE A DES DROITS
3.2.3 LA MISE EN VALEUR DES ORGANISATIONS INDIGENES
CHAPITRE 4 : LES SAPARA, UNE CULTURE EN RECREATION
4.1 LE PROCESSUS HISTORIQUE DE CONSOLIDATION POLITIQUE DES SAPARA
4.1.1 LES PREMIERES FORMES DโORGANISATION POLITIQUE
4.1.2 LES ANNEES 1990 : LA DECENNIE DE LโONZAE
4.1.3 CONSEQUENCES DE LโUNIFICATION POLITIQUE SAPARA
4.2 LE PROCESSUS DE CONSOLIDATION TERRITORIAL DES SAPARA
4.2.1 UN ESPACE HABITE DEPUIS LA NUIT DU TEMPS
4.2.2 UN NOUVEAU REGARD DU TERRITOIRE SAPARA
4.2.3 DIVISION ADMINISTRATIVE DE LโรTAT
4.3 INTRODUCTION AU MONDE SAPARA CONTEMPORAIN
4.3.1 LE TERRITOIRE ANCESTRAL SAPARA : UN ESPACE APPROPRIE
4.3.2 COMMUNAUTES SAPARA : ENTRE ETHNICITE, RELIGION ET รTAT
4.3.3 LA QUESTION DU CHAMANISME CHEZ LES SAPARA
CHAPITRE 5 : LE PROTO-TOURISME OU LE PARCOURS VERS UNE DESTINATION TOURISTIQUE MINIMALE : UNE PROPOSITION DE METHODOLOGIE
5.1 IDENTIFICATION DES MODELES DES LIEUX TOURISTIQUES EN AMAZONIE EQUATORIENNE
5.1.1 CRITERES DE CLASSIFICATION DES LIEUX TOURISTIQUES
5.1.2 DENOMINATION DES LIEUX TOURISTIQUES
5.1.3 ENTRE LโECOTOURISME ET Lโ TOURISME COMMUNAUTAIRE
5.2 PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
5.2.1 HYPOTHESE 1
5.2.2 HYPOTHESE 2
5.2.3 HYPOTHESE 3
5.3 SE FAIRE ACCEPTER EN TERRITOIRE SAPARA
5.3.1 DE LโAPPROCHE TROMPEUR AU VRAI APPROCHE CULTUREL
5.3.2 SAVOIR SโEN SERVIR DU CHEMIN PARCOURU
4.3.3 LโOBSERVATION PARTICIPANTE DES SAPARA
PARTIE 2. VERS UNE DESTINATION TOURISTIQUE MINIMALE EN TERRITOIRE SAPARA
CHAPITRE 6 : LA CONSTRUCTION DE LโESPACE TOURISTIQUE AMAZONIEN EN รQUATEUR
6.1 LE ROLE DES COMPAGNIES EXTRACTIVES DANS LโORGANISATION DE LโESPACE TOURISTIQUE AMAZONIEN EN รQUATEUR
6.1.1 LโAMAZONIE EQUATORIENNE : UNE POPULATION PRISE
6.1.2 LA FIN DE L’HERMETISME DU MONDE INDIGENE AMAZONIEN EN รQUATEUR
6.1.3 LA FRAGMENTATION DE LโESPACE DANS LE NORD-EST EQUATORIEN
6.2 LE DEBUT DE LโACTIVITE TOURISTIQUE EN AMAZONIE EQUATORIENNE
6.2.1 LE TOURISME DANS LE NORD DE LโAMAZONIE EQUATORIENNE : ON PROTEGE ET CONSERVE CE QUโON AIME MAIS ON NโAIME QUE CE QUโON CONNAIT
6.2.2 TOURISME, ETHIQUE ET DEVELOPPEMENT A PASTAZA
6.3 ADAPTATION DES LIEUX AUX PRATIQUES TOURISTIQUES, ADAPTATION DE PRATIQUES TOURISTIQUES AUX LIEUX
6.3.1 ACCESSIBILITE DES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS
6.3.2 LโEQUIPEMENT DES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS EN รQUATEUR
6.3.3 SERVICES ET FONCTIONNEMENT DANS LES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS EN รQUATEUR
CHAPITRE 7 : LA MISE EN TOURISME DU MONDE SAPARA
7.1 LES PREMIERES EXPERIENCES DES SAPARA DANS LE TOURISME
7.1.1 LโACCESSIBILITE DU TERRITOIRE ANCESTRAL SAPARA
7.1.2 LE TOURISME, LโELEMENT DECLENCHEUR DES RIVALITES DE POUVOIR
7.1.3 UN VOYAGE INDIVIDUEL : DU CONFLIT A LโACCORD POUR LE TOURISME
7.2 WIRIRIMA : VERS LA CONSTRUCTION DโUNE COMMUNAUTE INDIGENE A FONCTION TOURISTIQUE
7.2.1 WIRIRIMA : LโEVOLUTION DโUNE COMMUNAUTE INDIGENE VERS LE TOURISME
7.2.2 DโORGANISATION HUMANITAIRE A TOUR-OPERATEUR : LE ROLE DES ONG DANS LE TOURISME
7.2.3 ENTRE PRATIQUES TRADITIONNELLES ET TOURISME
7.3 LA DIFFICULTE DE CONVENIR UN PROGRAMME TOURISTIQUE
7. 3.1 UN SENTIER TOURISTIQUE POUR LA DECOUVERTE DE LA FAUNE AMAZONIENNE
7.3.2 LE TOURISME DANS UNE ZONE HOSTILE
7.3.3 LA FIN DE LโESPACE HOSTILE
CHAPITRE 8 : DES TRADITIONS INDIGENES A PRATIQUES TOURISTIQUES
8.1 ENTRE MODERNITE, TRADITION ET TOURISME
8.1.1 MODERNITE ET TRADITION DANS LE TOURISME : UN DIFFICILE MARIAGE
8.1.2 RECITS DES EVENEMENTS CONCERNANT LE DIFFICILE DIALOGUE ENTRE SITUATION REELLE ET SITUATION IDEALE POUR LE TOURISME
8.1.3 LE CONTRADICTOIRE REGARD VERS LA MODERNITE
8.2 VERS UNE PRATIQUE TOURISTIQUE DU CHAMANISME
8.2.1 QUAND LE CHAMANISME DEVIENNE ACCESSIBLE AU TOURISME
8.2.2 DU CONTEXTE TRADITIONNEL AU CONTEXTE MODERNE : DES RENCONTRES AUTOUR DU CHAMANISME
8.2.3 LE CHAMANISME DANS LE TOURISME, LE TOURISME DANS LE CHAMANISME
8.3 LA CHASSE TRADITIONNELLE
8.3.1 COMPRENDRE LA CHASSE TRADITIONNELLE POUR DEVELOPPER LE TOURISME
8.3.2 RECITS DES EVENEMENTS CONCERNANT LA RECREATION DE LA CHASSE TRADITIONNELLE ET LโECHEC DELA PARTICIPATION DES TOURISTES
8.3.3 LA MISE EN TOURISME DE LA TRADITION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES