Patrimoine culturel immateriel en amazonie

Patrimoine Culturel Immatรฉriel en Amazonie

Tradition, authenticitรฉ, dรฉveloppement et tourisme : un point de thรฉorieย 

Selon Philippe Violier (2008), le processus dโ€Ÿinvention dโ€Ÿun lieu touristique commence par un dรฉtournement de lโ€Ÿutilisation traditionnelle de lโ€Ÿespace. Ensuite, des espaces ignorรฉs jusquโ€Ÿalors ou peu utilisรฉs par la population locale car peu intรฉgrรฉs dans sa vie quotidienne, seront incorporรฉs au lieu en question. Vu que ยซ le regard du touriste nโ€Ÿest pas celui de lโ€Ÿhabitant ยป (p. 81), il sโ€Ÿagira des lieux dโ€Ÿoรน la sociรฉtรฉ locale ne pouvait rien en tirer sauf ร  alimenter leur imaginaire collectif (Idem.). Ainsi la premiรจre rencontre entre le touriste et le milieu dโ€Ÿaccueil constitue le dรฉbut de lโ€Ÿinvention dโ€Ÿun nouveau territoire. Ce processus initial dโ€Ÿinvention consiste, dโ€Ÿaprรจs Rรฉmy Knafou (1992), en un commencement de lโ€Ÿappropriation de lโ€Ÿespace par lโ€Ÿarrivant et en un processus de dรฉpossession chez lโ€Ÿindigรจne, celui-ci destinรฉ ร  admettre lโ€Ÿinvasion. Or le tourisme transforme non seulement lโ€Ÿespace mais remet en cause la capacitรฉ de la ยซ sociรฉtรฉ locale ยป ร  accepter cette intrusion et ร  la supporter, voire ร  se lโ€Ÿapproprier pour justement la transformer en levier du dรฉveloppement (Violier, 2008, p. 69). De notre part, nous nous intรฉressons ร  comprendre le processus dโ€Ÿinvention dโ€Ÿun lieu touristique en Amazonie, non pas par le dรฉtournement de lโ€Ÿutilisation traditionnelle de lโ€Ÿespace, mais par le dรฉtournement, si lโ€Ÿon peut dire, de lโ€Ÿutilisation dโ€Ÿune tradition indigรจne qui reste attachรฉe au lieu en question. Bien quโ€Ÿune tradition fasse รฉcho au passรฉ, sa recrรฉation dans un nouveau contexte mise en place pour lโ€Ÿarrivรฉe de touristes, peut menacer les valeurs de la population locale. Paradoxalement le tourisme se prรฉsente comme une opportunitรฉ de renouveau : ยซ elle est celle dโ€Ÿune actualisation de ce qui, nโ€Ÿexistant plus qui sous une forme passรฉe, trouve dans le prรฉsent de nouveaux arguments de son dynamisme ยป (Lazzarotti, 2011, p. 134), soit une sorte de patrimonialisation. On peut certes comprendre ce mouvement comme la ยซperteยป dโ€Ÿun style de vie et le dรฉplorer (Idem.). Mais on peut รฉgalement le saisir comme ce qui, en en รฉchangeant les modalitรฉs, a permis ร  ce style de vie et aux rรฉfรฉrents qui le portent, de subsister, car par le patrimoine et le tourisme, les peuples indigรจnes de lโ€ŸAmazonie peuvent sโ€Ÿarticuler au Monde contemporain (p. 134). Nonobstant cela, pour un peuple indigรจne, cela fera toujours une grande diffรฉrence de sโ€Ÿarticuler vis-ร -vis du Monde contemporain pour pouvoir profiter dโ€Ÿun certain degrรฉ de modernitรฉ et devenir une sociรฉtรฉ moderne grรขce au tourisme.

Pour comprendre cette idรฉe, nous revenons ร  cette รฉtymologie de celui qui vit sur sa propre terre et de son contraire. Dโ€™une part le touriste est celui qui, comme lโ€™explique Daniel Hiรฉrnaux (2008), se mobilise ร  la recherche de sensations nouvelles. Selon lโ€™auteur, le touriste coupe le lien ร  la terre en se dรฉterritorialisant pour aller se re-territorialiser autre part, perdant une composante significative de sa constitution comme รชtre humain et de sa socialisation initiale (p. 134). Une des conditions de sa mobilitรฉ sera donc dโ€™aller chercher ailleurs ce quโ€™il a perdu. Cependant, grรขce au tourisme, il sโ€™agira dโ€™une condition temporelle. Ainsi, le touriste, homme moderne et individu mobile (Stock, 2005), a besoin de lโ€™espace pour dรฉployer ses activitรฉs ludiques. Au dรฉbut, il modรจle lโ€™espace de faรงon รฉphรฉmรจre, et puis il laisse la marque de la modernitรฉ : matรฉrielle avec la construction des infrastructures touristiques ; immatรฉrielle, plutรดt agressive, chargรฉe dโ€™imaginaire ร  travers ce qui est bon ou pas dโ€™avoir, voir, faire, pratiquer, vis-ร -vis de lโ€™espace comme de la sociรฉtรฉ (Hiernaux, 2008, p. 135), non seulement de cette sociรฉtรฉ ร  laquelle le touriste appartient mais surtout de celle quโ€™il visite. Dโ€™autre part lโ€™indigรจne, celui qui est fortement attachรฉ ร  sa terre, รฉprouve un besoin dโ€™y maintenir une relation forte, รฉtroite, sensible avec celle-ci. Face ร  lโ€Ÿabsence des ressources matรฉrielles, autres que la forรชt elle-mรชme, le dรฉveloppement touristique chez lui, lโ€Ÿindigรจne est fondรฉ sur la mise en valeur du patrimoine culturel immatรฉriel, reprรฉsentรฉ notamment par ses traditions. Par contre, dans son monde oรน lโ€Ÿauthenticitรฉ nโ€Ÿest pas vรฉritablement une question de rรฉflexion, celle-ci devient un enjeu lorsque la tradition est mise en valeur selon lโ€Ÿimaginaire et les intentions des touristes.

Par consรฉquent, on pourrait, comme le souligne Maria Gravari-Barbas (2011), ยซtenter de cerner le tourisme non pas comme un รฉpiphรฉnomรจne qui โ€œconsommeโ€ un patrimoine dรฉjร  prรฉsent, mais รฉgalement comme un facteur, lui-mรชme, de patrimonialisation. Tourisme et patrimoine peuvent ainsi รชtre analysรฉs dans une relation que nous pouvons qualifier de dialectique. En tant que phรฉnomรจnes sociaux, ils ne sont pas dans lโ€Ÿopposition, mais dans une relation de co-productionยป (p. 494). Cette relation peut รชtre comprise comme le ยซ devant รชtre connu ยป pour รชtre sauvegardรฉ, ce qui peut รชtre considรฉrรฉ comme le prisme fort de la patrimonialisation qui traverse le rapport que toutes les sociรฉtรฉs contractent avec leur passรฉ respectif (Lefort, 2009), et avec le passรฉ des sociรฉtรฉs visitรฉes. Cette dynamique induit une nรฉgociation entre ce que les reprรฉsentants des peuples indigรจnes de lโ€ŸAmazonie aimeraient montrer et ce quโ€Ÿils peuvent effectivement faire en essayant de sโ€Ÿรฉloigner du stรฉrรฉotype de lโ€Ÿindigรจne pauvre mais pittoresque, qui a marquรฉ profondรฉment lโ€Ÿimaginaire de nombreux touristes provenant de pays industrialisรฉs (Archambault, 2008). Pour Lemasson et Violier (2009), une nรฉgociation ยซ sโ€Ÿinstitue entre les intentions des touristes et celles des communautรฉs dโ€Ÿaccueil. Lโ€Ÿaboutissement positif โ€“ du point de vue du tourisme โ€“ du processus crรฉe de nouvelles destinations ยป (p. 3).

Approche systรฉmique ร  la tradition indigรจne

La tradition indigรจne comme exemple exceptionnel pour comprendre le patrimoine culturel immatรฉriel de lโ€Ÿhumanitรฉ (PCI)

Selon Michel Izard (2005), ยซ Les cultures existent et se renouvellent en collaborant les unes avec les autres, mais elles ont besoin, pour exister et se renouveler, de disposer dโ€Ÿune quelconque maniรจre dโ€Ÿune base de repli identitaire ร  partir de laquelle elles affirment une singularitรฉ ยป (p. 18). Nous considรฉrons cette base de repli identitaire chez les cultures indigรจnes de lโ€ŸAmazonie, comme lโ€Ÿensemble dโ€Ÿรฉlรฉments qui forment leur patrimoine culturel immatรฉriel (PCI). Ainsi, ร  travers ยซ les alรฉas de lโ€Ÿhistoire ยป, un peuple indigรจne est confrontรฉ ร  une exigence de sauvegarde de ce patrimoine, car consciemment ou non, il le juge inhรฉrent ร  sa raison dโ€Ÿรชtre (Idem.).

De son cรดtรฉ, le grand public a pris conscience assez tardivement de la nรฉcessitรฉ de sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel immatรฉriel. On a commencรฉ ร  รชtre sensible ร  cette question que lorsque lโ€ŸUNESCO a ratifiรฉ la Convention pour la sauvegarde de ce type de patrimoine en 2003. Cependant cette sensibilisation sโ€Ÿest รฉtablie avec difficultรฉ car le patrimoine culturel immatรฉriel reste difficile ร  apprรฉhender par les non-spรฉcialistes et surtout difficile ร  gรฉrer par les intรฉressรฉs. Selon Chiara Bortolotto (2011), le principal problรจme provient de la notion mรชme dโ€Ÿimmatรฉrialitรฉ, en porte-ร -faux par rapport ร  une tradition patrimoniale construite autour de la notion dโ€Ÿobjet : les pratiques musicales et non les instruments de musique, les rituels et non les emblรจmes, les activitรฉs et non leurs supports ou leurs produits. Ainsi la grande difficultรฉ de la sauvegarde est que le PCI nโ€Ÿest pas fixรฉ, son existence se dรฉroule dans le temps et sโ€Ÿรฉvanouit (George Condominas, 2003).

Face ร  cette complexitรฉ, les traditions des peuples indigรจnes semblent รชtre une voie dโ€Ÿaccรจs privilรฉgiรฉe pour la comprรฉhension du PCI et de sa sauvegarde car une tradition indigรจne peut รชtre conรงue comme des รฉlรฉments du passรฉ transmis notamment par voie orale ainsi que par la pratique, de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration, et conservรฉs de maniรจre relativement inchangรฉe dans le prรฉsent. Selon Gerard Lenclut (1987), ยซ l’idรฉe sous-jacente ร  cette conception de la tradition est qu’un objet culturel peut รชtre dit traditionnel dรจs lors qu’il rรฉpรจte un modรจle d’origine รฉlaborรฉ ร  une รฉpoque plus ou moins รฉloignรฉe ยป (p. 14). Cependant le terme ยซ tradition ยป, vient, selon lโ€Ÿauteur, du latin traditio, qui dรฉsignera non pas une chose transmise mais l’acte de la transmettre. Tradition nโ€Ÿest pas donc un nom mais un verbe qui dรฉsignera la transmission dโ€Ÿun contenu culturel ร  travers lโ€Ÿhistoire dโ€Ÿun peuple. Ainsi le fait de raconter un mythe, une croyance ou un conte, rรฉpรฉter un rite ou toute autre institution prรฉservรฉe de la transformation et permettant la transmission des messages du passรฉ les plus importants et les plus significatifs pour un peuple indigรจne, serait donc une tradition et, par consรฉquent, une partie de son patrimoine culturel immatรฉriel.

Lโ€Ÿinvention de la tradition

Si lโ€Ÿon veut croire Gรฉrard Lenclut (1987), la tradition nโ€Ÿest pas un objet inchangeable dont la modification signifiera la remise en cause de sa constitution: ยซ tous ont รฉprouvรฉ l’expรฉrience que d’une rรฉcitation ร  l’autre, par exemple, le texte d’un mythe ou d’un conte varie, soit que soient omis certains รฉlรฉments, soit que d’autres y soient incorporรฉs ; que d’une cรฉrรฉmonie ร  l’autre, le rituel ne se dรฉroule pas d’une maniรจre identique. L’accomplissement d’une tradition n’est jamais la copie identique d’un modรจle dont tout dรฉment, au demeurant, qu’il existe (โ€ฆ) Vient il ร  manquer tel ingrรฉdient qu’on le remplace sans hรฉsiter par un autre : il ne s’exprime pas pour autant le sentiment de manquer ร  la tradition. Elle n’a pas l’รฉtiquette inflexible, le protocole immuable ยป (p. 5). De cette maniรจre, on rรฉaffirme le caractรจre vivant dโ€Ÿune tradition en tant que patrimoine culturel immatรฉriel dโ€Ÿun peuple indigรจne car tout en รฉtant supposรฉe รชtre conservation, elle manifeste une singuliรจre capacitรฉ ร  la variation, mรฉnage une รฉtonnante marge de libertรฉ ร  ceux qui la manipulent. La tradition serait donc ยซ lโ€Ÿabsence de changement dans un contexte de changement ยป (p. 14). Cependant le changement nโ€Ÿest pas la seule particularitรฉ qui permet de dรฉfinir la tradition.

Suivant le raisonnement de Gerard Lenclut (1987), la tradition sera dotรฉe aussi d’un contenu socialement important et culturellement significatif : ยซ ce qu’il y aurait de traditionnel dans une maison traditionnelle serait moins son architecture exacte ou les matรฉriaux dont elle est faite que l’ โ€žโ€židรฉeโ€ ayant prรฉsidรฉ ร  sa construction, le complexe de sens cristallisรฉ en elle et ayant survรฉcu identique ร  la transformation รฉventuelle de ses รฉlรฉments constitutifs ยป (p. 6). Pour lโ€Ÿauteur, la tradition serait donc ce noyau dur, immatรฉriel et intangible, autour duquel s’ordonneraient les variations. Un dialogue sโ€Ÿรฉtablit alors entre les deux particularitรฉs qui permettent de dรฉfinir une tradition : le changement et le contenu. La tradition sera donc le fait de transmettre un message, oรน la maniรจre de le transmettre peut varier mais pas le message. Dans cette dynamique, une tradition ne serait pas forcรฉment le produit du passรฉ mais lโ€Ÿinterprรฉtation du passรฉ conduite en fonction de critรจres rigoureusement contemporains. Comme lโ€Ÿa soulignรฉ Jean Pouillon (1975)ย  , citรฉ par Lenclut (1987) : ยซ Il ne s’agit pas de plaquer le prรฉsent sur le passรฉ mais de trouver dans celui-ci l’esquisse de solutions que nous croyons justes aujourd’hui non parce qu’elles ont รฉtรฉ pensรฉes hier mais parce que nous les pensons maintenant ยป (p. 160). Dans cette acception, si une tradition entretient une relation avec le passรฉ, celle-ci est relative. Une tradition peut รชtre le produit dโ€Ÿune invention rรฉcente qui a permis de donner rรฉponse ร  une nouvelle situation. Par contre, pour รชtre inventรฉ, un peuple indigรจne fait rรฉfรฉrence ร  des situations passรฉes, ainsi il construit leur prรฉsent dโ€Ÿaprรจs son propre passรฉ par une rรฉpรฉtition quasi obligatoire. La tradition n’est donc pas (ou pas nรฉcessairement) ce qui a toujours รฉtรฉ, elle est ce qu’on la fait รชtre (Lenclut, 1987).

Selon Hosbawn et Ranger (1983)ย  , citรฉs par Viviane Hamon (2005, p. 48), le besoin dโ€Ÿinventer la tradition est particuliรจrement intense quand une transformation rapide et radicale de la sociรฉtรฉ affaiblit ou dรฉtruit les structures sociales pour lesquelles les anciennes traditions รฉtaient conรงues et empรชche le recours ร  la continuitรฉ historique. Cette pensรฉe chez Hosbawn et Ranger permet ร  Viviane Hamon de mettre en place lโ€Ÿhypothรจse que ยซ les sociรฉtรฉs confrontรฉes ร  une mise en tourisme rapide vont avoir tendance ร  inventer des traditions et que celles-ci seront vraisemblablement conรงues en phase avec les attentes des touristes ou des organismes touristiques intervenant sur leur territoire ยป (2005, p.49). Cependant lโ€Ÿinvention dโ€Ÿune tradition ne relรจve donc pas dโ€Ÿune manipulation dรฉlibรฉrรฉe car, pour รชtre adoptรฉe, la tradition inventรฉe doit nรฉcessairement rencontrer des besoins sous-jacents du corps social concernรฉ : ยซ Les goรปts et les modes, en particulier en matiรจre de divertissements populaires, ne peuvent รชtre โ€œcrรฉรฉsโ€ quโ€Ÿร  lโ€Ÿintรฉrieur de limites trรจs รฉtroites ; ces goรปts doivent รชtre mis au jour avant dโ€Ÿรชtre exploitรฉs et faรงonnรฉs. Cโ€Ÿest du ressort de lโ€Ÿhistorien de les dรฉcouvrir rรฉtrospectivement, mais aussi dโ€Ÿessayer de comprendre pourquoi des sociรฉtรฉs en changement, dans une situation historique elle-mรชme en changement, ont ressenti de tels besoins ยป (Hosbawn et Ranger, 1983). Cโ€Ÿest pourquoi Gรฉrard Lenclud (1987), nous invite ร  considรฉrer que la tradition nโ€Ÿest pas le produit du passรฉ mais au contraire un choix, un tri effectuรฉ dans le passรฉ en fonction de critรจres actuels : ยซ lโ€Ÿitinรฉraire ร  suivre pour en รฉclairer la genรจse nโ€Ÿemprunte pas le trajet qui va du passรฉ vers le prรฉsent, mais le chemin par lequel tout groupe humain constitue sa tradition : du prรฉsent vers le passรฉ (…) Ce nโ€Ÿest pas le passรฉ qui produit le prรฉsent, mais le prรฉsent qui faรงonne son passรฉ ยป. Ainsi, lโ€Ÿauteur nous parle de sociรฉtรฉs oรน le mรฉcanisme de la tradition fonctionne encore de maniรจre active comme รฉlรฉment constitutif du ยซ รชtre aujourdโ€Ÿhui ยป.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PARTIE 1. PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL EN AMAZONIE
CHAPITRE 1 : TRADITION, AUTHENTICITE, DEVELOPPEMENT ET TOURISME : UN POINT DE THEORIE
1.1 APPROCHE SYSTEMIQUE A LA TRADITION INDIGENE
1.1.1 LA TRADITION INDIGENE COMME EXEMPLE EXCEPTIONNEL POUR COMPRENDRE LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE Lโ€™HUMANITE (PCI)
1.1.2 Lโ€™INVENTION DE LA TRADITION
1.1.3 LA REGULATION : VOIE PRIVILEGIEE POUR COMPRENDRE LA TRADITION
1.2 LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL (PCI) COMME ATTRACTION TOURISTIQUE
1.2.1 LA DIFFICULTE Dโ€™APPRENDRE LE PCI PAR LE TOURISME
1.2.2 MISE EN TOURISME DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
1.2.3 LA QUESTION DE Lโ€™AUTHENTICITE Dโ€™UNE TRADITION
1.3 TOURISME ET DEVELOPPEMENT EN AMAZONIE
1.3.1 LA DURABILITE DU TOURISME EN MILIEU AMAZONIEN
1.3.2 LE TOURISME ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE 2 : PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE Lโ€™HUMANITE : ORIGINES, FONDEMENTS ET SAUVEGARDE EN ร‰QUATEUR
2.1 Lโ€™ORIGINE ET LES FONDEMENTS DE LA CONVENTION SUR LA SAUVEGARDE DU PCI DE Lโ€™UNESCO
2.1.1 Dโ€™UN SOUHAIT BOLIVIEN DE CONVENTION INTERNATIONALE A UNE RECOMMANDATION GLOBALE DE Lโ€™UNESCO
2.1.2 Lโ€™ACCOUCHEMENT DU PCI ET DE SON CADRE JURIDIQUE
2.1.3 LA MISE EN PLACE DE LA CONVENTION POUR LA SAUVEGARDE DU PCI
2.2 DYNAMIQUES SPATIALES DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
2.2.1 Lโ€™HOMME : POINT DE DEPART
2.2.2 DOMAINES CULTURELS ET SPATIAUX DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL
2.2.3 LA SAUVEGARDE DU PCI
2.3 ENTRE PATRIMOINE DE Lโ€™HUMANITE ET REALITE LOCALE : UN REGARD SUR LA SITUATION DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL EN ร‰QUATEUR A TRAVERS Lโ€™EXEMPLE DU PEUPLE SAPARA
2.3.1 CONDITIONS POUR LA PREPARATION ET LA REMISE DU DOSSIER DE CANDIDATURE
2.3.2 LES DEFIS DE LA SAUVEGARDE DE LA LANGUE SAPARA
2.3.3 SAUVEGARDE ET DEVELOPPEMENT, CONTRADICTION OU COMPLEMENTATION
CHAPITRE 3 : Lโ€™AMAZONIE : UN EQUILIBRE DEPASSE
3.1 LE DIVERSE MAIS FRAGILE MILIEU AMAZONIEN
3.1.1. LE PARTAGE DE Lโ€™ESPACE AMAZONIEN
3.1.2 Lโ€™EXPLOITATION DES RESSOURCES ET LA DEFORESTATION EN AMAZONIE
3.1.3 LES NOUVEAUX HABITANTS DE Lโ€™AMAZONIE
3.2 LE MONDE INDIGENE DE Lโ€™AMAZONIE EQUATORIENNE
3.2.1 LA COMMUNAUTE INDIGENE OU LA PRODUCTION LEGALE DU MONDE INDIGENE
3.2.2 LE TERME INDIGENE RELIE A DES DROITS
3.2.3 LA MISE EN VALEUR DES ORGANISATIONS INDIGENES
CHAPITRE 4 : LES SAPARA, UNE CULTURE EN RECREATION
4.1 LE PROCESSUS HISTORIQUE DE CONSOLIDATION POLITIQUE DES SAPARA
4.1.1 LES PREMIERES FORMES Dโ€™ORGANISATION POLITIQUE
4.1.2 LES ANNEES 1990 : LA DECENNIE DE Lโ€™ONZAE
4.1.3 CONSEQUENCES DE Lโ€™UNIFICATION POLITIQUE SAPARA
4.2 LE PROCESSUS DE CONSOLIDATION TERRITORIAL DES SAPARA
4.2.1 UN ESPACE HABITE DEPUIS LA NUIT DU TEMPS
4.2.2 UN NOUVEAU REGARD DU TERRITOIRE SAPARA
4.2.3 DIVISION ADMINISTRATIVE DE Lโ€™ร‰TAT
4.3 INTRODUCTION AU MONDE SAPARA CONTEMPORAIN
4.3.1 LE TERRITOIRE ANCESTRAL SAPARA : UN ESPACE APPROPRIE
4.3.2 COMMUNAUTES SAPARA : ENTRE ETHNICITE, RELIGION ET ร‰TAT
4.3.3 LA QUESTION DU CHAMANISME CHEZ LES SAPARA
CHAPITRE 5 : LE PROTO-TOURISME OU LE PARCOURS VERS UNE DESTINATION TOURISTIQUE MINIMALE : UNE PROPOSITION DE METHODOLOGIE
5.1 IDENTIFICATION DES MODELES DES LIEUX TOURISTIQUES EN AMAZONIE EQUATORIENNE
5.1.1 CRITERES DE CLASSIFICATION DES LIEUX TOURISTIQUES
5.1.2 DENOMINATION DES LIEUX TOURISTIQUES
5.1.3 ENTRE Lโ€™ECOTOURISME ET Lโ€™ TOURISME COMMUNAUTAIRE
5.2 PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
5.2.1 HYPOTHESE 1
5.2.2 HYPOTHESE 2
5.2.3 HYPOTHESE 3
5.3 SE FAIRE ACCEPTER EN TERRITOIRE SAPARA
5.3.1 DE Lโ€™APPROCHE TROMPEUR AU VRAI APPROCHE CULTUREL
5.3.2 SAVOIR Sโ€™EN SERVIR DU CHEMIN PARCOURU
4.3.3 Lโ€™OBSERVATION PARTICIPANTE DES SAPARA
PARTIE 2. VERS UNE DESTINATION TOURISTIQUE MINIMALE EN TERRITOIRE SAPARA
CHAPITRE 6 : LA CONSTRUCTION DE Lโ€™ESPACE TOURISTIQUE AMAZONIEN EN ร‰QUATEUR
6.1 LE ROLE DES COMPAGNIES EXTRACTIVES DANS Lโ€™ORGANISATION DE Lโ€™ESPACE TOURISTIQUE AMAZONIEN EN ร‰QUATEUR
6.1.1 Lโ€™AMAZONIE EQUATORIENNE : UNE POPULATION PRISE
6.1.2 LA FIN DE L’HERMETISME DU MONDE INDIGENE AMAZONIEN EN ร‰QUATEUR
6.1.3 LA FRAGMENTATION DE Lโ€™ESPACE DANS LE NORD-EST EQUATORIEN
6.2 LE DEBUT DE Lโ€™ACTIVITE TOURISTIQUE EN AMAZONIE EQUATORIENNE
6.2.1 LE TOURISME DANS LE NORD DE Lโ€™AMAZONIE EQUATORIENNE : ON PROTEGE ET CONSERVE CE QUโ€™ON AIME MAIS ON Nโ€™AIME QUE CE QUโ€™ON CONNAIT
6.2.2 TOURISME, ETHIQUE ET DEVELOPPEMENT A PASTAZA
6.3 ADAPTATION DES LIEUX AUX PRATIQUES TOURISTIQUES, ADAPTATION DE PRATIQUES TOURISTIQUES AUX LIEUX
6.3.1 ACCESSIBILITE DES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS
6.3.2 Lโ€™EQUIPEMENT DES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS EN ร‰QUATEUR
6.3.3 SERVICES ET FONCTIONNEMENT DANS LES LIEUX TOURISTIQUES AMAZONIENS EN ร‰QUATEUR
CHAPITRE 7 : LA MISE EN TOURISME DU MONDE SAPARA
7.1 LES PREMIERES EXPERIENCES DES SAPARA DANS LE TOURISME
7.1.1 Lโ€™ACCESSIBILITE DU TERRITOIRE ANCESTRAL SAPARA
7.1.2 LE TOURISME, Lโ€™ELEMENT DECLENCHEUR DES RIVALITES DE POUVOIR
7.1.3 UN VOYAGE INDIVIDUEL : DU CONFLIT A Lโ€™ACCORD POUR LE TOURISME
7.2 WIRIRIMA : VERS LA CONSTRUCTION Dโ€™UNE COMMUNAUTE INDIGENE A FONCTION TOURISTIQUE
7.2.1 WIRIRIMA : Lโ€™EVOLUTION Dโ€™UNE COMMUNAUTE INDIGENE VERS LE TOURISME
7.2.2 Dโ€™ORGANISATION HUMANITAIRE A TOUR-OPERATEUR : LE ROLE DES ONG DANS LE TOURISME
7.2.3 ENTRE PRATIQUES TRADITIONNELLES ET TOURISME
7.3 LA DIFFICULTE DE CONVENIR UN PROGRAMME TOURISTIQUE
7. 3.1 UN SENTIER TOURISTIQUE POUR LA DECOUVERTE DE LA FAUNE AMAZONIENNE
7.3.2 LE TOURISME DANS UNE ZONE HOSTILE
7.3.3 LA FIN DE Lโ€™ESPACE HOSTILE
CHAPITRE 8 : DES TRADITIONS INDIGENES A PRATIQUES TOURISTIQUES
8.1 ENTRE MODERNITE, TRADITION ET TOURISME
8.1.1 MODERNITE ET TRADITION DANS LE TOURISME : UN DIFFICILE MARIAGE
8.1.2 RECITS DES EVENEMENTS CONCERNANT LE DIFFICILE DIALOGUE ENTRE SITUATION REELLE ET SITUATION IDEALE POUR LE TOURISME
8.1.3 LE CONTRADICTOIRE REGARD VERS LA MODERNITE
8.2 VERS UNE PRATIQUE TOURISTIQUE DU CHAMANISME
8.2.1 QUAND LE CHAMANISME DEVIENNE ACCESSIBLE AU TOURISME
8.2.2 DU CONTEXTE TRADITIONNEL AU CONTEXTE MODERNE : DES RENCONTRES AUTOUR DU CHAMANISME
8.2.3 LE CHAMANISME DANS LE TOURISME, LE TOURISME DANS LE CHAMANISME
8.3 LA CHASSE TRADITIONNELLE
8.3.1 COMPRENDRE LA CHASSE TRADITIONNELLE POUR DEVELOPPER LE TOURISME
8.3.2 RECITS DES EVENEMENTS CONCERNANT LA RECREATION DE LA CHASSE TRADITIONNELLE ET Lโ€™ECHEC DELA PARTICIPATION DES TOURISTES
8.3.3 LA MISE EN TOURISME DE LA TRADITION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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