Origine de la variabilitรฉ gรฉnรฉtique
ย ย ย ย Lโapparition de nouvelles variantes gรฉnรฉtiques est due ร un processus dโรฉvolution dont les mรฉcanismes sont semblables ร ceux qui explique lโรฉvolution de toute espรจce vivante. La seule diffรฉrence est que lโรฉvolution du VIH est extrรชmement rapide, ce qui a conduit au grand nombre de variantes actuelles. On explique cette grande variabilitรฉ du VIH par plusieurs causes : Des mutations alรฉatoires frรฉquentes. Chez les VIH, le taux de mutation est trรจs important, plus de 1000 fois plus important que dans le gรฉnome dโun humain ; en voici les raisons : La transcriptase inverse, qui permet au VIH de se rรฉpliquer, est une enzyme ne possรฉdant pas de mรฉcanisme de dรฉtection des erreurs de transcriptase. Les erreurs sont donc frรฉquentes et sont estimรฉes ร 1, tous les 1700 ร 10000 nuclรฉotides produits. Comme le gรฉnome du VIH est composรฉ dโun peu moins de 10000 nuclรฉotides, il y a approximativement entre 1 et 10 mutations ร chaque cycle viral. Le nombre important de virions produits est de lโordre de 10000 par jour pour chaque virion infectant une cellule. Ainsi, dans un seul organisme infectรฉ, il ya dรฉjร plusieurs variantes gรฉnรฉtiques reprรฉsentant ainsi une quasi espรจce virale. La variabilitรฉ du gรฉnome viral nโest pas la mรชme pour tous les gรชnes. Certains sont plus enclins ร varier que dโautres. Cโest ainsi que le gรจne env. est plus variable (cโest justement lui qui code les protรฉines de surface gp41 et gp120), alors le gรจne Pol est le plus conserve.
La transmission par voie sanguine
ย ย ย Ce mode de transmission du VIH sโapplique chez des sujets sโexposant ร du sang potentiellement contaminรฉ de faรงon accidentelle ou non. Cโest ainsi quโon le retrouve essentiellement chez les toxicomanes, les transfusรฉes et les professionnels de santรฉ. La toxicomanie intraveineuse expose au risque de transmission sanguine du VIH ; ce risque est de lโordre de 0,67% en moyenne par contact ร risque. On distingue 2 types de situation, ร risque : celle dites ร hauts risques quand il y a partage de la seringue, de lโaiguille, du produit et les situations ร risques intermรฉdiaires lors du partage de matรฉriels nรฉcessaires aux injections (coton, cuillรจre, rรฉcipients, filtre, etc.). Chez les usagers de drogue intraveineuse, le risque de transmission est majorรฉ par le partage immรฉdiat, nombre de partages journaliers entre 2 personnes, nombre de partenaires de partage, lieu de partages, ordre dans la succession des prรฉlรจvements, exclusion social, chรดmages, vie en collectivitรฉs appartenance ร un rรฉseau social, mode de relation avec les partenaires. La toxicomanie sans utilisation de produits injectables comme lโabus dโalcool ne comporte pas de risque de transmission sanguine du VIH mais favorisent des comportements ร risque de transmission sexuelle, comme les rapports non protรฉgรฉs. Chez les transfusรฉes, la transmission du VIH ร aujourdโhui beaucoup diminuรฉ grรขce au dรฉpistage sรฉrologique systรฉmatique du virus chez tous les donneurs de sang. La garantie dโun sang non contaminรฉ nโest cependant pas totale dans la mesure oรน lโinfection ร VIH comporte une fenรชtre sรฉrologique (au cours de la primoInfection) pendant laquelle les anticorps dirigรฉs contre le virus ne sont pas dรฉtectables. Chez le professionnel en exercice, le risque est dโรชtre victime dโun accident exposant au sang (AES). Lors dโun AES, le risque de transmission virale ne concerne pas que le VIH (0 ,3% par contact ร risque), mais รฉgalement et de faรงon plus importante que le VHC (2%) et le VHB (20%). Les facteurs de risque de transmissions lors dโun prรฉlรจvement sont :
– la rรฉalisation dโun prรฉlรจvement contenant du sang ;
– lโutilisation dโune aiguille creuse de gros calibre ;
– un prรฉlรจvement pratique sans gants et sans conteneur ร aiguille ;
– lโexistence dโune infection VIH ร un stade avancรฉ chez la personne ;
– le matรฉriel souille par du sang contaminรฉ peut รชtre ร lโorigine dโune transmission viral sโil entre en contact avec le compartiment dโune personne non contaminรฉe
Lโimmunodรฉpression mineure
ย ย ย ย Il peut apparaรฎtre avec le temps aprรจs une durรฉe dโรฉvolution habituellement comprise entre 3 et 5ans. Il sโagit surtout dโinfections fongiques ou virales peu graves dont aucune nโest spรฉcifique ร lโinfection par le VIH exemple : la zona, la candidose buccale, des onyxis mycosiques, des leucoplasies. On observe une altรฉration de lโรฉtat gรฉnรฉral avec fiรจvre de plus de 38ยฐc, une perte de poids supรฉrieure ร 10% du poids habituel, sueurs nocturnes et une diarrhรฉe. Il est cependant nรฉcessaire dโรฉliminer une รฉthologie infectieuse comme la tuberculose ou tumorale comme les lymphomes avant de rattacher ces symptรดmes au VIH.
Le diagnostic virologique
ย ย ย ย Les tests de diagnostic direct de lโinfection ร VJH comportent la quantification virale, la culture virale et la recherche dโun constituant du virus (ag p24). La quantification virale consiste ร mettre en รฉvidence lโARN virale circulant oรน lโADN intรจgre la cellule. Elle fait appel au PCR. La culture virale consiste ร mettre en รฉvidence les lymphocytes du sujet infectรฉ avec des lymphocytes dโun sujet non infectรฉ et ร dรฉtecter les particules virales produites par les lymphocytes sains contaminรฉes. La recherche de lโantigรจne p24 fait appel ร des tests ELISA dits tests combinรฉs capables de dรฉtecter lโantigรจne p24 en mรชme temps que les anticorps.
Schรฉma thรฉrapeutique de troisiรจme intention recommandรฉe par lโOMS
ย ย ย Les schรฉmas thรฉrapeutiques de troisiรจme intention doivent utiliser de nouveaux mรฉdicaments ayant de bonne chance dโavoir une activitรฉ anti VIH comme les inhibiteurs de lโintรฉgrasse et les INNTI de deuxiรจme gรฉnรฉration et les IP de deuxiรจme gรฉnรฉration
– Inhibiteur de lโintรฉgrasse
– Raltegravir
– Antagoniste du corรฉcepteur
– Maraviroc
– Inhibiteur de fusion
– Enfuvirtide
– Inhibiteur de protรฉase
– Darunavir
– Tipranavir
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES SUR LE VIH
I.1. Dรฉfinition
I.2. Historique
I.3. Epidรฉmiologie du VIH
II. LโINFECTION A VIH ET SA PRISE EN CHARGE
II.1. Lโinfection ร VIH
II.1.1. Le virus de lโimmunodรฉficience humaine (VIH)
II.1.2. Le mode de transmission
II.1.3. Physiopathologie
II.1.4. Histoire naturelle
II.1.5. Classifications cliniques de lโinfection ร VIH
II.1.6. Diagnostic
II.2. Prise en charge de lโinfection ร VIH
II.2.1. Prise en charge psycho-sociale
II.2.2. Prise en charge nutritionnelle
II.2.3. Prise en charge clinique
II.2.4. Prise en charge para clinique
II.2.5. Prise en charge prรฉventive
II.2.6. Prise en charge mรฉdicale
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. LE CADRE DโETUDE
I.1. Prรฉsentation
I.2. Missions
I.3. Organisation administrative
I.4. Infrastructure
I.5. Equipe
I.6. Activitรฉs
II. MATERIEL ET METHODE
II.1. Type dโรฉtude
II.2. Population dโรฉtude
II.2.1. Critรจre dโinclusion des patients
II.2.2. Critรจre de non inclusion
II.3. Mรฉthode de recueil des donnรฉes
II.4. Saisie et analyse des donnรฉes
III. RESULTATS
III.1. Etude descriptive
III.1.1. Lieux de rรฉsidence des patients
III.1.2. Caractรฉristiques socio-dรฉmographiques des patients
III.1.2.1. Age et sexe
III.1.2.2. Situations matrimoniales
III.1.2.3. Environnement familial
III.1.2.4. Scolarisation
III.1.2.5. Profession et revenu
III.1.3. Histoire de lโinfection ร VIH
III.1.3.1. Annรฉe de dรฉpistage de lโinfection ร VIH
III.1.3.2. Profil VIH
III.1.3.3. Partage de la confidentialitรฉ
III.1.3.4. Stade CDC
III.1.3.5. Taux de CD4 ร lโinclusion
III.1.3.6. Traitement ARV
III.1.3.7. Durรฉe du traitement ARV
III.2. Etude analytique
III.2.1. Devenir des patients
III.2.2. Cause probable de dรฉcรจs
III.2.3. Raisons prรฉsumรฉes de la perte de vue
III.2.3.1. Patients en vie
III.2.3.2. Patients dรฉcรฉdรฉs
III.3. Caractรฉristiques des patients selon le devenir
DISCUSSION
CONCLUSION
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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