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Innervation de la vulve [97]
โ Innervation somatique
Le nerf somatique principal de la vulve est le nerf pudendal ou nerf honteux qui innerve les deux tiers postรฉrieurs des grandes lรจvres, des petites lรจvres, le bulbe et le clitoris.
Les branches gรฉnitales des nerfs ilio-hypogastrique, ilio-inguinal et gรฉnito fรฉmoral innervent le mont du pubis et le tiers antรฉrieur des grandes lรจvres.
Le nerf cutanรฉ postรฉrieur de la cuisse ou nerf petit sciatique participe ร lโinnervation de la partie moyenne des grandes lรจvres.
โ Innervation vรฉgรฉtative
Les nerfs vรฉgรฉtatifs proviennent du plexus hypogastrique infรฉrieur.
On distingue au plexus hypogastrique deux parties :
โ la partie supรฉrieure et interne ou pelvienne distribue ses rameaux effรฉrents aux organes gรฉnitaux internes et ร la vessie.
โ La partie infรฉrieure ou pรฉrinรฉo-pelvienne innerve la rรฉgion infรฉrieure du rectum et de la vessie ainsi que lโappareil de lโรฉrection.
La figure 3 illustre lโinnervation de la vulve.
Drainage lymphatique de la vulve [97]
La vulve est recouverte dโun riche rรฉseau lymphatique dont le drainage principal est inguinal. Le drainage iliaque interne est accessoire et rarement concernรฉ dans les envahissements nรฉoplasiques.
Les rรฉgions latรฉrales de la vulve se drainent essentiellement vers :
โ les ganglions inguinaux superficiels sus aponรฉvrotiques siรฉgeant autour de la crosse de la veine saphรจne interne. Ces ganglions se rรฉpartissent en quatre groupes : deux groupes latรฉraux et deux groupes mรฉdiaux les plus frรฉquemment envahis. Ils sont situรฉs dans le tissu sous cutanรฉ, au-dessus de la lame cribriforme.
โ Le deuxiรจme relais lymphatique est constituรฉ par les ganglions inguinaux profonds sous aponรฉvrotiques, situรฉs entre la veine et l’artรจre fรฉmorale. Le drainage lymphatique s’effectue ensuite vers les ganglions rรฉtro-cruraux internes dont le ganglion de Cloquet ou de Rosenmรผller, puis vers les ganglions iliaques externes aprรจs avoir franchi le canal crural.
โ Les rรฉgions centrales de la vulve comprenant le tiers antรฉrieur des grandes lรจvres, le mรฉat urรฉtral et le clitoris, se drainent directement vers les plexus prรฉ symphysaires. Le flux lymphatique gagne alors directement les ganglions rรฉtro cruraux internes et le rรฉseau lymphatique sous symphysaire, jusquโaux ganglions latรฉro -vรฉsicaux puis obturateurs. Il existe de nombreuses anastomoses entre le rรฉseau lymphatique latรฉral et central, ainsi qu’une communication avec les lymphatiques controlatรฉraux comme l’a dรฉmontrรฉ Sappey aprรจs avoir injectรฉ du bleu ร diffรฉrents endroits de la vulve.
Anatomie de la rรฉgion inguinale [48]
L’aine ou triangle de Scarpa, est superficiellement recouvert de peau.
Entre la peau et le fascia fรฉmoral, on retrouve les structures suivantes en superficie:
tissu graisseux, vaisseaux et ganglions lymphatiques.
Le tissu graisseux est divisรฉ par le fascia superficiel ou fascia de Camper, en une partie superficielle et une partie profonde.
Le fascia fรฉmoral se continue latรฉralement en donnant le fascia Lata de la cuisse et mรฉdialement en donnant le fascia recouvrant le muscle long adducteur.
La lame cribriforme recouvre la fosse ovale. La fosse ovale ou l’ouverture saphรจne est une ouverture dans le fascia fรฉmoral qui permet le passage de la veine saphรจne et d’autres petits vaisseaux. D’un point de vue chirurgical, les ganglions lymphatiques inguinaux sont divisรฉs en deux groupes: le groupe superficiel et le groupe profond. Le groupe superficiel se situe le long du ligament inguinal au-dessus du fascia fรฉmoral. Le groupe profond, au nombre de 1 ร 3, sont toujours situรฉs ร l’intรฉrieur de la fosse ovale, mรฉdians par rapport ร la veine fรฉmorale. D’un point de vue chirurgical, le terme ยซ aineยป comprend les structures du triangle de Scarpa. La base de ce triangle est le ligament inguinal qui s’รฉtend de l’รฉpine iliaque antรฉro-supรฉrieure au tubercule pubien. La face latรฉrale est la limite mรฉdiane du muscle Sartorius, la face mรฉdiane est la limite mรฉdiale
du muscle long adducteur et son apex est distal.
LE CANCER DE LA VULVE
Epidรฉmiologie descriptive
Le cancer de la vulve est un des plus rares cancers gynรฉcologiques [26]. Son incidence est estimรฉe de 0,17 par 100000 femmes au Gabon, de1 ร 2 par 100000 femmes en France, de 1,6 ร 1,9 par 100000 femmes aux Etats Unis, de 2,3 par 100000 femmes au Brรฉsil, de 2,5 par 100000 femmes au Pรฉrou et de 2 ร 2,6 par 100000 femmes au Canada. Le taux dโincidence le plus รฉlevรฉ est celui de lโIle-du-Prince-Edouard au Canada (2,6 par 100000 femmes). Quant ร la prรฉvalence, elle reprรฉsente approximativement 3 ร 5 % des cancers dรฉveloppรฉs sur les organes gรฉnitaux fรฉminins et ne reprรฉsente que 1% de tous les cancers chez la femme [66, 68, 88]. Le cancer de la vulve est plus frรฉquent aprรจs la mรฉnopause [19, 99].
Cependant, actuellement on assiste ร un rajeunissement de la population atteinte depuis la mise en cause du Human papilloma virus [28, 29, 34, 41, 92].
Les facteurs de risque du cancer de la vulve
โ Les lรฉsions prรฉcancรฉreuses
โ La maladie de Paget vulvaire : rare, elle peut sโassocier ร un cancer invasif gynรฉcologique ou pelvien. Son pronostic est favorable. La rรฉcidive est frรฉquente. Son traitement est chirurgical [44, 98].
โ Les nรฉoplasies intra รฉpithรฉliales vulvaires (VIN) : on les classe en 3 catรฉgories : VIN I,II et III. Les VIN III avec atypies รฉtagรฉes viro-induites multifocales rรฉgressent souvent. Les VIN III avec atypies basales unifocales non viro-induites constituent de vรฉritables รฉtats prรฉcancรฉreux [96,61].
Sur le plan clinique on distingue
โ la malformation de Bowen vulvaire unifocale de la femme รขgรฉe รฉvoluant vers le cancer dans 40 % des cas.
โ Le papulose bowenoรฏde multifocale de la femme jeune dโรฉvolution favorable.
โ Le papulose bowenoรฏde confluente รฉvoluant sur un terrain dโimmunodรฉpression (HIV). Le traitement doit รชtre chirurgical en cas de maladie de Bowen ou de lรฉsions confluentes. Le laser CO2 et un immuno-modulateur local sont efficaces dans les papuloses bowenoรฏde [18, 49, 62, 71].
โ Le lichen sclรฉreux vulvaire : cโest la dermatose vulvaire la plus frรฉquente. Lโรฉtiologie est multifactorielle, gรฉnรฉtique, mรฉcanique et immunologique. Il siรจge souvent sur les faces internes des lรจvres et le clitoris. La corticothรฉrapie locale est efficace dans 90 % des cas. En cas dโatypie, le traitement est chirurgical [60, 61, 70, 75].โ Les antรฉcรฉdents gynรฉco-obstรฉtricaux
โ La paritรฉ : pour certains auteurs, la paritรฉ ne semble guรจre intervenir dans la genรจse du cancer de la vulve.
โ Le statut hormonal : la carence oestrogรฉnique joue un rรดle prรฉpondรฉrant dans la genรจse du cancer de la vulve. Elle favorise la sรฉcheresse vaginale, lโatrophie des lรจvres, les microtraumatismes, les surinfections et la survenue des lรฉsions prรฉcancรฉreuses [30]. โ Les antรฉcรฉdents ou les associations carcinologiques
Le cancer de la vulve peut sโassocier ร d’autres tumeurs malignes primaires [2].
Ce sont les cancers ano-gรฉnitaux ou mammaires.
โ Les antรฉcรฉdents mรฉdicaux
Lโobรฉsitรฉ, le diabรจte et lโHTA sont frรฉquemment rencontrรฉs chez les patientes atteintes de cancer vulvaire [1, 26, 81].
โ Les infections sexuellement transmissibles (IST) [7,72].
Il sโagit du Human papilloma virus (HPV), lโherpรจs simplex virus (HSV2) le virus de lโimmunodรฉficience humaine (VIH) et certaines maladies vรฉnรฉriennes.
โ Les autres facteurs [11, 42, 81]
Lโirradiation pelvienne, la race, le tabagisme, les mauvaises conditions dโhygiรจne locale, lโรขge prรฉcoce du mariage ou des premiers rapports sexuels, le bas niveau dโรฉducation et des รฉtudes, le nombre faible de la pratique de frottis cervico-vaginal de dรฉpistage. Dโautres auteurs incriminent les contraceptifs oraux dans la survenue des lรฉsions ร HPV, en modifiant la rรฉponse immunitaire locale et ou gรฉnรฉrale.
Anatomie pathologique des cancers invasifs de la vulve
Macroscopie
L’รฉpithรฉlioma invasif de la vulve se prรฉsente sous deux formes :
โ la forme exophytique est retrouvรฉe dans deux cas sur trois sous forme d’un bourgeon saignant au contact qui a tendance ร s’ulcรฉrer et ร s’infecter.
โ La forme ulcรฉrante, moins frรฉquente, rรฉalise un cratรจre ร fond sanieux indurรฉ;
โ Ces deux formes s’accompagnent en gรฉnรฉral d’une infiltration en profondeur plus ou moins importante et bien souvent elles sont associรฉes en une forme mixte ulcรฉrovรฉgรฉtante [20].
Histologie
โ Les รฉpithรฉliomas malpighiens ou carcinomes รฉpidermoรฏdes : l’histologie montre que les รฉpithรฉliomas malpighiens ou รฉpidermoรฏdes ou spinocellulaires reprรฉsentent 90 % des cancers invasifs vulvaires.
โ Le carcinome รฉpidermoรฏde diffรฉrenciรฉ et mature
La tumeur est profondรฉment organisรฉe en vastes foyers ou cordons s’enfonรงant plus dans le stroma. Les รฉlรฉments en prolifรฉration sont des cellules malpighiennes bien diffรฉrenciรฉes polyรฉdriques et acidophiles avec des ponts d’union. L’acidophilie est prรฉdominante autour du noyau : ce qui donne aux cellules un aspect en cible trรจs caractรฉristique. Les desmosomes sont bien visibles. Les anomalies histologiques ne sont pas importantes. Le rapport nuclรฉo-cytoplasmique est peu modifiรฉ.
Le plรฉomorphisme nuclรฉaire est modรฉrรฉ et les mitoses sont peu nombreuses.
Les phรฉnomรจnes de kรฉratinisation sont marquรฉs et revรชtent tous les types. La formation de globe cornรฉe est frรฉquente.Le carcinome รฉpidermoรฏde est moins bien diffรฉrenciรฉ au niveau du vestibule et du clitoris.
โ Le carcinome รฉpidermoรฏde faiblement diffรฉrenciรฉ et immature. Il nโy pas de pont intercellulaire. Lโabsence de kรฉratinisation et le nombre augmentรฉ de mitose signent le grand degrรฉ dโanaplasie [87].
โ Le carcinome basocellulaire
Lโexamen microscopique retrouve une prolifรฉration de cellules ressemblant aux kรฉratinocytes de la couche basale de lโรฉpithรฉlium. Les cellules ont un rapport nuclรฉo cytoplasmique รฉlevรฉ et sont typiquement arrangรฉes en amas ou en noyaux ร disposition palissadique ร la pรฉriphรฉrie.
โ Le carcinome verruqueux
L’examen microscopique montre une hyperplasie avec hyper acanthose, une papillomatose et parfois une hyperkรฉratose de surface. Les atypies cellulaires et les mitoses sont rares. Des bourgeons รฉpithรฉliaux ramifiรฉs mais arrondis refoulent le chorion sous-jacent. La membrane basale est respectรฉe [12, 51].
โ Lโadรฉnocarcinome : toute tumรฉfaction localisรฉe au niveau de la glande de Bartholin chez une femme mรฉnopausรฉe doit รชtre considรฉrรฉe comme maligne jusquโร preuve du contraire et doit รชtre biopsiรฉe [57].
โ Le mรฉlanome vulvaire : histologiquement le mรฉlanome se prรฉsente comme des prolifรฉrations de cellules rondes et de cellules fusiformes. Elles colonisent l’รฉpiderme et se disposent le long de la basale. Le pigment mรฉlanique est mis en รฉvidence par la coloration de Fontana. La protรฉine S100 est le marqueur le plus utilisรฉ pour l’identification des cellules mรฉlaniques. D’autres marqueurs plus spรฉcifiques peuvent รชtre utilisรฉs tels NK1-C3, LN Kl-b et cb, CD117 et le HMB45 [56].
โ Les sarcomes : histologiquement, la tumeur est constituรฉe de cellules rubanรฉes. Elles sont noyรฉes dans un stroma trรจs ลdรฉmateux oรน elles se concentrent au-dessous du revรชtement รฉpithรฉlial. Pour affirmer la nature sarcomateuse, l’invasion de la capsule et des structures avoisinantes est indispensable. Le fibrosarcome est la variรฉtรฉ histologique la plus frรฉquente.
โ Les localisations vulvaires secondaires : il peut s’agir de mรฉtastases de cancers de lโendomรจtre, du col, du vagin, du colon, du sein, du poumon et du rein. Il peut sโagir des localisations vulvaires de lymphome en particulier lymphome de Burkitt.
Histoire naturelle du cancer de la vulve [36, 58, 66, 93]
โProgression vers lโinvasion: lรฉsions dystrophiques et prรฉcancรฉreuses vulvaires (VIN 3 et condylomes) font le nid dโun dรฉveloppement tumoral malin incontestable surtout avec lโassociation ร dโautres cofacteurs tels que la mรฉnopause, le diabรจte, les infections par HPV. Dans ces cas le risque dโรฉvolution vers le carcinome invasif se situe entre 2 ร 10% des cas.
โLes VINIII des transforment en carcinome in situ dโabord. A lโhistologie la membrane basale est respectรฉe.
โEnsuite il y a effraction de la membrane basale, le cancer est dรจs lors invasif. โExtension locorรฉgionale : les cancers latรฉraux (grandes et petites lรจvres) peuvent sโรฉtendre le long de la branche ischio-pubienne et en hauteur sur le vagin. Lโinvasion ganglionnaire se fait dans les ganglions de lโaine homolatรฉraux. Le risque dโinvasion des ganglions controlatรฉraux est รฉlevรฉ sโil y a dรฉjร un envahissement homolatรฉral et si la tumeur primitive est localisรฉe ร moins de un cm de la ligne mรฉdiane. Alors que les cancers mรฉdians envahissent les deux rรฉgions inguinales. Il faut distinguer les cancers antรฉrieurs dโextensions graves vers lโurรจtre et son mรฉat, des cancers postรฉrieurs rares, mettant en pรฉril le canal anal et son sphincter.
โExtension ร distance : Elle est exceptionnelle, mais possible notamment dans les tumeurs mรฉlanomateuses et sarcomateuses. Les cellules cancรฉreuses se dissรฉminent par voie hรฉmatogรจne ร distance vers des organes comme le foie, les poumons et les os.
Etude clinique [41, 42, 44, 52]
Circonstances de dรฉcouverte
Le cancer de la vulve peut รชtre dรฉcouvert de maniรจre fortuite. Les symptรดmes les plus frรฉquents sont : le prurit, la douleur, le saignement, les plaques de leucoplasie, la perception dโune tumeur, la perception dโune adรฉnopathie inguinale et les signes de compression des organes de voisinage
Examen clinique
Lโexamen clinique permet dโรฉvaluer de lโรฉtat gรฉnรฉral de la patiente. Lโexamen gynรฉcologique se fait sur une table gynรฉcologique, avec un bon รฉclairage, vessie et rectum รฉtant vides. Il a pour but de prรฉciser les caractรจres de la tumeur. Lestouchers pelviens sont systรฉmatiques. Le toucher vaginal vรฉrifie lโรฉtat des organes gรฉnitaux internes. Le toucher rectal vรฉrifie lโรฉtat de lโampoule rectale. Lโexamen des aires ganglionnaires recherche dโรฉventuelles adรฉnopathies pelviennes. Il faut un examen complet de tous les appareils.
Explorations paracliniques
Les examens paracliniques de dรฉpistage et de confirmation sont :
โ la vulvoscopie permet de mieux prรฉciser les lรฉsions visibles ร l’ลil nu mais discrรจtes ou de rรฉvรฉler des lรฉsions infra cliniques.
โ Le test dโinduction de la fluorescence par la tรฉtracycline de Bethoux permet de dรฉcouvrir des lรฉsions infra-clinques et dโen faire la cartographie exacte. Il est nรฉgatif pour les lรฉsions invasives. Il est positif pour les intra รฉpithรฉliaux, les dystrophies. Il y a des faux positifs en cas de lรฉsions inflammatoires.
โ La biopsie fournit le diagnostic histologique de certitude.
Le bilan dโextension est adaptรฉ en fonction des caractรฉristiques tumorales et locorรฉgionales. Il sโagit de :
โ La colposcopie : en cas d’anomalie cervicale.
โ Lโurรฉtro-cystoscopie, anuscopie, rectoscopie : selon la localisation tumorale.
โ Lโรฉchographie inguinale avec cytoponction ou biopsie ganglionnaire : si adรฉnopathies inguinales suspectes cliniques ou IRM.
โ Le scanner thoraco-abdomino-pelvien : pour le bilan d’extension ganglionnaire lomboaortique et lรฉsions secondaires viscรฉrales
โ LโIRM pelvienne : pour le bilan d’extension tumoral local et ganglionnaire pelvien.
โ La TEP dans les formes localement avancรฉes (T2, T3, T4) ou adรฉnopathie inguinale (N1).
Les autres moyens thรฉrapeutiques [24, 39, 86]
Il sโagit de la cryothรฉrapie, du laser CO2, de lโรฉlectrocoagulation. Ils sont surtout utilisรฉs pour traiter les lรฉsions prรฉcancรฉreuses. Lโimiquimod ร 5% est un immun modulateur, utilisรฉ en application locale.
Indications thรฉrapeutiques
Les indications sont discutรฉes en rรฉunion de concertation pluridisciplinaire.
Traitement de carcinome in situ VIN III
Comme ces formes sont non invasives une exรฉrรจse superficielle (skinning vulvectomy) sans curage est justifiรฉe.
Classiquement, le traitement de la VIN III รฉtait conรงu de la faรงon suivante, selon
LANSAC et dโautres auteurs [45]:
โ Lรฉsion limitรฉe : vulvectomie partielle.
โ Lรฉsion รฉtendue : soit vulvectomie totale, soit une vulvectomie superficielle. Actuellement, le laser CO2 est devenu le traitement de choix des VIN III chez la femme
jeune, รฉventuellement associรฉ ร une chimiothรฉrapie locale [40]. Trรจs rรฉcemment, lโimmunothรฉrapie par imiquimod et la thรฉrapie photo dynamique ont trouvรฉ leur place dans le traitement des VIN III.
En cas dโรฉchec de lโimiquimod ou dโintolรฉrance, le laser CO2, la cryothรฉrapie,
lโรฉlectrocoagulation et la chirurgie sont autant dโoptions envisageables.
EXAMENANATOMOPATHOLOGIQUE DE LA PIECE OPERATOIRE
Lโexamen anatomopathologique a รฉtรฉ fait sur 2 prรฉlรจvements post opรฉratoires.
Sur le premier prรฉlรจvement, les marges profondes รฉtaient envahies, le curage ganglionnaire รฉtait revenu avec 4 ganglions atteints sur 7 ganglions examinรฉs et des embols vasculaires รฉtaient observรฉs.
Sur le deuxiรจme prรฉlรจvement, les marges de rรฉsection รฉtaient saines, le curage ganglionnaire avait donnรฉ 11 ganglions non envahis et il nโy avait pas dโembol vasculaire.
EVOLUTION SOUS TRAITEMENT
Complications
Complications de la chirurgie
Trois patientes avaient un lรขchage des fils de suture. Deux patientes prรฉsentaient une lymphorragie. Deux malades avaient une surinfection de la plaie opรฉratoire.
Deux dรฉcรจs รฉtaient enregistrรฉs respectivement ร trois jours et ร deux mois aprรจs la chirurgie. Les causes de dรฉcรจs รฉtaient lโembolie pulmonaire et la septicรฉmie.
Complications de la radiothรฉrapie
La radiodermite de grade II รฉtait la principale complication de la radiothรฉrapie.
Complications de la chimiothรฉrapie
Lโanรฉmie, la neutropรฉnie, les troubles digestifs tels que les vomissements de grade I et les diarrhรฉes de grade I รฉtaient constamment observรฉs chez les patientes ayant eu une chimiothรฉrapie.
Toutes les malades ayant reรงu une chimiothรฉrapie รฉtaient dรฉcรฉdรฉes au cours du traitement.
LE RECUL
Sept patientes avaient reรงu un traitement et 4 รฉtaient perdues de vue aprรจs le diagnostic. Deux malades รฉtaient dรฉcรฉdรฉes au cours de la chimiothรฉrapie et de la radiochimiothรฉrapie.
Une patiente รฉtait perdue de vue aprรจs la radiothรฉrapie.
Parmi les 4 patientes opรฉrรฉes, 2 รฉtaient dรฉcรฉdรฉes. Les causes de dรฉcรจs รฉtaient lโembolie pulmonaire et la septicรฉmie qui รฉtaient survenues respectivement au troisiรจme jour et au deuxiรจme mois aprรจs lโopรฉration. Une malade รฉtait perdue de vue aprรจs 6mois de suivi, et une patiente est vivante avec un recul de 9 mois.
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATUREย
I- HISTORIQUE
II- RAPPELSANATOMIQUES II-1- Anatomie de la vulve
II-1-1- Anatomie descriptive de la vulve
II-1-2- Vascularisation
II-1-3- Innervation de la vulve
II-1-4- Drainage lymphatique de la vulve
II-2- Anatomie de la rรฉgion inguinale
III- LE CANCER DE LA VULVE
III-1- Epidรฉmiologie descriptive
III-2- Les facteurs de risque du cancer de la vulve
III-3- Anatomie pathologique des cancers invasifs de la vulve
III-3-1- Macroscopie
III-3-2- Histologie
III-3-3- Histoire naturelle du cancer de la vulve
III-4- Etude clinique
III-4-1- Circonstances de dรฉcouverte
III-4-2- Examen clinique
III-4-3- Explorations paracliniques
III-5- Classification
III-6- Traitement
III-6-1- Les buts du traitement
III-6-2- Les moyens et les mรฉthodes thรฉrapeutiques
a- La chirurgie
b- La radiothรฉrapie
c- La chimiothรฉrapie
d- Les autres moyens thรฉrapeutiques
III-6-3-Indications thรฉrapeutiques
a- Traitement de carcinome in situ VIN III
b- Traitement curatif du cancer invasif
c- Le traitement palliatif des cancers vulvaires
IV- PRONOSTIC
IV-1- Les facteurs pronostiques
IV-2- La survie
IV-2-1- Survie globale pour tous stades confondus
IV-2-2- Survie en fonction des stades
IV-2-3- Survie en fonction de lโenvahissement ganglionnaire
DEUXIEME PARTIE : PATIENTES ET METHODE, RESULTATS ET DISCUSSION PATIENTES ET METHODE
I- CADRE DโETUDE
I-1- Description
I-2- Personnel
I-3- Activitรฉs du service
II- PATIENTES
II-1- Critรจres dโinclusion
II-2- Critรจres de non inclusion
III- METHODES
III-1- Type dโรฉtude
III-2- Source des donnรฉes
III-3- Paramรจtres รฉtudiรฉs
III-4- Traitement des donnรฉes
RESULTATS
I- รPIDEMIOLOGIE
I-1- Age de survenue
I-2- Antรฉcรฉdents
I-2-1- Antรฉcรฉdents gynรฉco-obstรฉtricaux
a- Gestitรฉ et paritรฉ
b- Statut hormonal
c- Antรฉcรฉdents carcinologiques
d- Antรฉcรฉdents infectieux
I-2-2- Antรฉcรฉdents mรฉdicaux
I-2-3- Antรฉcรฉdents chirurgicaux
II- DIAGNOSTIC
II-1- Circonstances du diagnostic
II-1-1- Dรฉlai de diagnostic
II-1-2- Motif de consultation
II-2- Examen locale
II-2-1- Aspect macroscopique de la lรฉsion vulvaire
II-2-2- Topographie des lรฉsions vulvaires
II-2-3- Taille da la tumeur
II-3- Extension locorรฉgionale de la lรฉsion initiale
II-4- Envahissement ganglionnaire inguinal
II-5- Examen gรฉnรฉral
III- ETUDE PARACLINIQUE
III-1- Diagnostic positif
III-1-1- Frottis cervico-vaginal
III-1-2- Biopsie vulvaire
III-2- Bilan dโextension
III-2-1- Radiographie pulmonaire
III-2-2- Echographie abdomino-pelvienne
III-2-3- Tomodensitomรฉtrie thoraco-abdomino-pelvienne
III-2-4- Imagerie par rรฉsonnance magnรฉtique (IRM)
III-2-5- Cystoscopie
III-3- Bilan biologique
IV- CLASSIFICATION
IV-1- Classification TNM
IV-2- Classification de FIGO
V- TRAITEMENT
V-1- Chirurgie
V-2- Radiothรฉrapie
V-3- Chimiothรฉrapie
V-4- Radiochimiothรฉrapie
VI- EXAMENANATOMOPATHOLOGIQUE DE LA PIECE OPERATOIRE
VII- EVOLUTION SOUS TRAITEMENT
VII-1- Complications
VII-1-1- Complications de la chirurgie
VII-1-2- Complications de la radiothรฉrapie
VII-1-3- Complications de la chimiothรฉrapie
VIII- LE RECUL
DISCUSSION
I- EPIDEMIOLOGIE
I-1- Frรฉquence
I-2- Age de survenue
I-3- Antรฉcรฉdents
I-3-1- Antรฉcรฉdents gynรฉco-obstรฉtricaux
a- Gestitรฉ et paritรฉ
b- Statut hormonal
I-3-2- Antรฉcรฉdent ou association carcinologique
I-3-3- Antรฉcรฉdents mรฉdicaux
I-3-4- Antรฉcรฉdents chirurgicaux
I-3-5- Infections sexuellement transmissibles
II- ETUDE CLINIQUE
II-1- Circonstances de dรฉcouverte
II-1-1- Dรฉlai de diagnostic
II-1-2- Motifs de consultation
II-2- Donnรฉes de lโexamen
II-2-1- Examen gynรฉcologique
a- Aspect macroscopique de la lรฉsion
b- Localisation des lรฉsions vulvaires
c- Taille de la tumeur
II-2-2- Examen locorรฉgional
a- Extension locorรฉgionale de la lรฉsion initiale
b- Envahissement ganglionnaire clinique
II-2-3- Examen gรฉnรฉral
II-3- Biopsie vulvaire
II-4- Bilan dโextension
II-4-1- Radiographie pulmonaire
II-4-2- Echographie abdominale
II-4-3- Tomodensitomรฉtrie thoraco-abdomino-pelvienne
II-4-4- IRM thoraco-abdomino-pelvienne
II-4-5- Cystoscopie
III- STADIFICATION
IV- TRAITEMENT
IV-1- Chirurgie
IV-2- Radiothรฉrapie
IV-3- Chimiothรฉrapie
IV-4- Radiochimiothรฉrapie
V- TOLERANCE DU TRAITEMENT
V-1- Chirurgie
V-1-1- Morbiditรฉ
V-1-2- Mortalitรฉ
V-2- Radiothรฉrapie
V-3- Chimiothรฉrapie
VI- PRONOSTIC
CONCLUSION
REFERENCES
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