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Voie orale (31)
La voie orale est la voie la plus délicate à manier. En effet, les huiles essentielles sont des produits extrêmement concentrés et ne doivent par conséquent, jamais être ingérés purs. Les conséquences peuvent aller de l’irritation de la muqueuse buccale ou digestive, au coma, voire même au décès.
La voie orale permet de compléter l’effet thérapeutique, en créant une synergie grâce à l’association de la voie cutanée, notamment lorsque de grandes quantités d’huile essentielle sont nécessaires.
Pour utiliser les huiles essentielles par voie orale, il existe différents supports neutres :
– Le miel ou le sirop d’érable : déconseillés aux diabétiques, ce sont d’excellents émulsifiants naturels.
– De l’huile végétale comestible : huile d’olive, de colza, d’avocat, d’amande douce ou bien encore d’argan.
– Un comprimé neutre, de la mie de pain ou un morceau de sucre (également déconseillé chez le diabétique).
Il est également possible de trouver en pharmacie des capsules contenant des mélanges d’huiles essentielles. Ces produits « prêts à l’emploi » facilitent la prise d’huile essentielle par voie orale. Il existe plusieurs synergies aromatiques traitant les affections les plus courantes de l’adulte, comme par exemple la sphère ORL, digestive, gynécologique ou encore le stress et les troubles mineurs du sommeil.
Quelle que soit l’huile essentielle, il est préférable de ne pas en ingérer plus de neuf gouttes dans la journée (toutes huiles essentielles confondues).
De plus, leur prise orale est déconseillée chez les patients sensibles aux ulcères gastriques (ou brûlures d’estomac), ainsi que chez les enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes ou allaitantes.
À noter que la prise orale d’huile essentielle de bergamote et d’huile végétale de millepertuis sont toutes les deux photosensibilisantes ; il ne faudra donc pas s’exposer au soleil.
Voie cutanée (32)
La voie cutanée est la voie de prédilection, « voie royale » chez le sportif : efficace, rapide et sans danger. Les huiles essentielles étant lipophiles, la voie cutanée permet le passage de nombreux principes actifs à travers la peau, elle-même composée de corps gras. En plus de leur action locale, les molécules présentes dans les huiles essentielles peuvent se retrouver dans la circulation générale pour une action systémique, après avoir franchi la barrière cutanée.
Avant toute chose, il est important que rappeler que les huiles essentielles doivent toujours être diluées dans un support gras (exception faite de quelques huiles essentielles). En effet, si elles sont utilisées pures, elles pénètrent (trop) rapidement à travers la peau et risquent de provoquer des effets secondaires. Lorsqu’elles sont diluées dans un support gras (notamment les huiles végétales), elles restent sur la peau, pénètrent plus lentement et par conséquent agissent plus longtemps. Si l’huile essentielle doit pénétrer profondément, l’huile végétale doit être la plus fluide possible.
• Les huiles végétales (HV) :
Les huiles végétales font partie des excipients les plus couramment utilisés pour diluer et administrer les huiles essentielles sur la peau. En effet, les huiles végétales permettent de réduire, voire de supprimer l’effet irritant ou dermocaustique induit par les huiles essentielles appliquées sur la peau.
La dilution d’une huile essentielle doit se faire en fonction de l’action recherchée, de l’huile utilisée, mais aussi en fonction de la surface et de la fréquence d’application :
– 1 % pour une action dermocosmétique.
– 3 % pour une action réparatrice.
– 5 % pour une action sur le système nerveux (gestion du stress, bien-être).
– 7 % pour une action circulatoire, sanguine et lymphatique.
– 10 % pour une action musculaire, tendineuse, articulaire.
– 15 % pour une action liée au sport en compétition.
– 30 % pour une action locale très puissante (cellulolytique, antiparasitaire…).
– 50 % si le thérapeute hésite sur l’emploi à l’état pur.
– 100 % pour une action générale avec des huiles essentielles éprouvées, comme la lavande officinale par exemple.
Pour les huiles essentielles irritantes, les peaux hypersensibles ou à terrain allergique, la dilution doit se faire à 10 % maximum.
Pour les huiles essentielles dermocaustiques, les peaux sensibles des enfants et les personnes âgées, la dilution doit se faire à 20 % maximum.
PRECAUTIONS D’EMPLOI
Dispensation
Malgré le fait que les huiles essentielles s’utilisent depuis de nombreuses années, leurs propriétés ne sont pas sans danger. Sauf cas particuliers, il y a certaines règles générales qui s’appliquent à toutes les huiles essentielles.
Les huiles essentielles ne s’utilisent pas pures ; elles nécessitent d’être diluées dans une huile végétale. Les huiles essentielles ne s’utilisent pas non plus près des yeux et muqueuses (sauf mention contraire).
Bien respecter la posologie à la goutte près, ne pas dépasser la dose recommandée sans l’avis d’un professionnel de santé.
Bien se laver les mains après utilisation et ne pas s’exposer au soleil dans les heures qui suivent.
Contre-indiquées chez la femme enceinte ou allaitante, les enfants de moins de 30 mois, les personnes asthmatiques ou allergiques et les personnes avec antécédent d’épilepsie.
Fortement déconseillées chez les enfants de moins de 7 ans, et les flacons ne doivent pas être laissés à leur portée.
Utiliser un diffuseur adapté aux huiles essentielles et ne pas diffuser en continu (dix à quinze minutes par heure). Éviter la diffusion en présence d’un enfant.
Utiliser un support neutre lors de la prise d’huile essentielle par voie orale ; cela peut être un carré de sucre, du miel, de la mie de pain ou bien un comprimé neutre.
Toxicité (30)
La toxicité d’une huile essentielle dépend de sa composition, mais également de la sensibilité de l’individu. En cas de doute, il est recommandé de demander conseil à un professionnel de santé. La principale toxicité est celle de la voie orale. Cette toxicité est définie par la DL 50 (Dose Létale médiane), c’est à dire la quantité nécessaire pour entrainer la mort chez 50% des rongeurs, après une ingestion orale. Pour la plupart des huiles essentielles, cette DL 50 varie entre 2 et 5 g/kg. Certaines huiles essentielles possèdent une DL 50 inférieure à 2 g/kg, c’est le cas par exemple de l’huile essentielle de basilic, d’estragon ou de sarriette des montagnes ; ces huiles essentielles doivent être manipulées avec encore plus de précaution.
Il existe également plusieurs autres types de toxicité, dont voici les principales :
• Hépatotoxicité :
Les huiles essentielles possédant une forte concentration en phénol peuvent endommager les cellules du foie si elles sont prises pendant une longue durée et/ou à fortes doses ; leur utilisation doit rester limitée à quelques jours.
C’est le cas de l’huile essentielle de cyprès, de romarin, de girofle, de thym à thymol ou carvacrol, cannelle ou encore de pin sylvestre et d’origan compact.
L’utilisation de ces huiles essentielles doit toujours s’accompagner d’une protection hépatique, même en cas de traitement de courte durée. Pour se protéger, il est indispensable d’ingérer des plantes hépatoprotectrices telles que le chardon-marie, la fumeterre, le radis noir ou l’artichaut ; ou bien l’ingestion d’huiles essentielles hépatoprotectrices comme celles de citron, de carotte, de thym vulgaire à thuyanol ou de romarin à verbénone (huile essentielle à cétones).
• Néphrotoxicité :
Une longue utilisation des huiles essentielles à forte concentration en monoterpènes peut endommager les néphrons. C’est les cas de toutes les espèces de pin (Pinus), de genévrier (Juniperus), ainsi que de sapin (Abies). Pour ces huiles essentielles, il est conseillé de préférer la voie olfactive ou cutanée ; ou à défaut de s’en servir sur une courte période.
• Phototoxicité :
Les huiles essentielles d’agrumes sont photosensibilisantes, de par leur composante importante en coumarines et furocoumarines. Il faut savoir que la photosensibilité dure la moitié d’une journée, soit environ douze heures, même en cas de lavage. Cette durée peut être rallongée si l’huile essentielle a été diluée dans une crème ou une huile très grasse.
Après application de ces huiles essentielles, il convient de ne pas s’exposer au soleil (ou aux UV) sous peine de brûlures, qui peuvent parfois être conséquentes.
Les huiles essentielles d’agrumes sont issues de la famille des Citrus. Les plus courantes sont l’huile essentielle d’orange (Citrus sinensis), de citron (Citrus limon), de mandarine (Citrus reticulata) et de bergamote (Citrus bergamia).
• Neurotoxicité :
Les huiles essentielles neurotoxiques peuvent déclencher des convulsions par destruction de la gaine de myéline des cellules nerveuses. Les tissus nerveux sont attaqués par les cétones et lactones contenus dans les huiles essentielles de sauge officinale (Salvia officinalis), de thuya (Thuya occidentalis), de romarin à camphre (Rosmarinus officinalis L. camphoriferum), et de lavande aspic (Lavandula latifolia).
• Dermocausticité :
C’est le risque de brûlure de la peau et/ou des muqueuses après utilisation d’une huile essentielle dermocaustique. La dermocausticité représente le risque le plus fréquent associé aux huiles essentielles. Cette toxicité justifie la dilution de certaines huiles essentielles à 20% maximum dans de l’huile végétale pour une application cutanée, ou sur un support neutre pour une utilisation par voie orale. Toutefois, certaines huiles essentielles ne pourront pas être appliquées sur la peau, même en étant diluées ; d’autres sont contre-indiquées en voie sublinguale. Pour ces huiles essentielles, la seule utilisation possible sera la voie orale après mise en capsule/gélule.
Les huiles essentielles dermocaustiques sont pour la plupart composées de phénols, d’esters et d’aldéhydes (notamment aromatiques) ; ce sont par exemple les huiles essentielles de pin sylvestre, niaouli, menthe poivrée, basilic, origan, ou encore sarriette des montagnes.
• Allergies :
Sur le long terme, toutes les huiles essentielles sont susceptibles de déclencher des réactions allergiques. C’est pourquoi avant toute utilisation, un test cutané sur le pli du coude ou à l’intérieur du poignet doit être réalisé. Ce test consiste à déposer quelques gouttes d’huile essentielle, et à attendre 1h avant de constater une éventuelle inflammation ou réaction.
Certains composés sont plus sensibilisants que d’autres, notamment le linalol, géraniol, citronellol, eugénol, limonène ou citral ; de même que certaines huiles essentielles à forte concentration en lactones sesquiterpéniques comme le laurier noble, ou en aldéhydes aromatiques comme l’huile essentielle de cannelle.
• Activité hormonale :
Certaines huiles essentielles ont montré une activité sur le système endocrinien :
– Effet oestrogène-like pour les huiles à forte concentration en sesquiterpénols, comme c’est le cas pour les huiles essentielles de sauge sclarée, cyprès de Provence, eucalyptus globuleux, niaouli ; mais aussi à forte concentration en anéthole comme l’huile essentielle de fenouil.
– Effet hypothyroïdien pour l’huile essentielle de myrrhe.
– Effet hyperthyroïdien pour l’huile essentielle de myrte ou de giroflie.
– Effet cortisone-like pour les huiles essentielles riches en monoterpènes (pin, sapin et épinette).
Gaulthérie couchée, Gaultheria procumbens (Éricacées)
Description (38) (39)
Son nom vient de Jean-François Gaulthier (1708-1756), botaniste, écrivain et médecin français du roi au Canada. Le « thé du Canada », toujours en circulation aujourd’hui, est une décoction de feuille de gaulthérie que l’on boit contre le mal de gorge.
Originaire de Chine et d’Amérique du nord, on la retrouve aussi en Australie. C’est un sous arbrisseau rampant mesurant environ 10 cm de hauteur, et qui peut atteindre jusque 16 cm. On la retrouve essentiellement dans les régions humides et froides du Canada du Nord, dans les bois, les marais acides et sablonneux, ou encore les forêts.
Durant l’été, la gaulthérie développe à la base des feuilles, des fleurs, blanc à rose pâle. Pendant l’hiver, les fruits apparaissent, ce sont de fausses baies rouge écarlate, dégageant un fort arôme. Ses feuilles odorantes, vernissés, persistantes, alternes, solitaires, dentés et coriaces sont regroupées à l’extrémité de la tige raide. A l’automne, les feuilles vertes deviennent rouge foncé.
Composition
L’huile essentielle de gaulthérie est obtenue par distillation de ses feuilles et de ses baies. Cette huile est incolore à jaune pâle ou rose pâle. 100 kg de fleurs permettent d’obtenir jusque 2 litres d’huile essentielle, le rendement est donc très bon. Son odeur intense et camphrée, voire épicée peut incommoder ; c’est pourquoi il est déconseillé de l’utiliser en diffusion.
L’huile essentielle est principalement composée de salicylate de méthyle. En effet, il représente plus de 98% de la composition de l’huile essentielle de gaulthérie couchée. La structure du salicylate de méthyle est très proche de celle de l’aspirine, dont le composé est l’acétylsalicylate de lysine.
Propriétés
Plusieurs études ont démontré l’activité anti-inflammatoire de l’huile essentielle de gaulthérie couchée. Cette activité provient du salicylate de méthyle, qui est métabolisé en salicylate ; lequel produit les effets pharmacologiques.
In vitro, le salicylate de méthyle est métabolisé par les béta-glucosidases (produites par les bactéries intestinales de l’homme) et les estérases intestinales, puis par le sang et enfin par le foie qui le transforme en salicylate. L’étude suggère que contrairement à l’aspirine, l’huile essentielle de gaulthérie ne provoque pas d’ulcère gastrique. En effet, le salicylate est lentement libéré dans l’intestin et non dans l’estomac ; ce qui aurait pour conséquence de ne pas affecter la cyclooxygénase-1, responsable de la production de prostaglandines protectrices de l’épithélium gastrique. L’étude suggère qu’une dose équimolaire de salicylate de méthyle produit les mêmes effets inhibiteurs enzymatiques que l’aspirine (40).
Dans une autre étude, un dérivé du salicylate de méthyle a considérablement réduit des oedèmes de pattes chez le rat, causés par du carraghénane ; mais également des gonflements d’oreilles chez la souris causés par de l’huile de croton (41).
In vivo, le salicylate de méthyle possède une activité anti-nociceptive et anti-inflammatoire par une inhibition réversible dose-dépendante de la production d’interleukines (médiateurs pro-inflammatoires), ce qui entraine une réduction de l’inflammation par inhibition de la cyclooxygénase 1 et 2 (42).
Grâce à l’action du salicylate de méthyle, cette huile est également utilisée dans les affections rhumatismales.
Précautions particulières
De par la présence de salicylate de méthyle, l’huile essentielle de gaulthérie couchée est contre-indiquée chez les personnes sous anticoagulant, les hémophiles, les personnes allergiques aux dérivés salicylés, mais également aux femmes enceintes (en raison de son effet tératogène) et allaitantes, et chez les enfants de moins de six ans. Son utilisation chez les enfants de moins de douze et chez les asthmatiques est déconseillée.
En raison de sa toxicité par voie orale, cette huile essentielle s’utilise exclusivement par voie cutanée pour les douleurs ou crampes musculaires ; elle nécessite d’être diluée dans une huile végétale pour éviter des soucis d’irritation. Il est recommandé de tester la tolérance à cette huile avant de s’en servir en massage.
Si elle est utilisée pure ou à forte dose, cette huile essentielle peut provoquer des irritations cutanées.
Romarin camphré, Rosmarinus officinalis camphoriferum (Lamiacées)
Description
Le romarin a été introduit dans les jardins de plantes médicinales dès le Moyen-Âge. C’est une plante typique du pourtour méditerranéen et très utilisée en cuisine pour parfumer les repas. Le chémotype à camphre, le plus intéressant pour le sportif, est originaire de France et d’Espagne. Le romarin est l’une des grandes plantes préventives et protectrices.
Le romarin est un arbrisseau touffu persistant, à feuilles étroites, linéaires, opposées, coriaces et à odeur camphrée caractéristique. La face supérieure de ses feuilles est vert foncé alors que la face inférieure blanche fait apparaître une nervure centrale. Sa culture se fait dans des zones très ensoleillées. Le romarin affectionne également les forêts et broussailles, il est particulièrement résistant aux conditions climatiques difficiles.
Le romarin fleurit durant le printemps (avril à mai), ses fleurs sont bleu pâle à violacé, bilabiées, et en petit nombre. C’est durant cette période qu’il acquiert cette odeur camphrée caractéristique de la cuisine provençale.
Composition
L’huile essentielle de romarin camphrée est extraite des sommités fleuries. Cette huile est limpide, de couleur incolore à jaune pâle.
Les principaux composés sont l’α-pinène (monoterpène), le 1,8-cinéole ou eucalyptol (oxyde), le camphre (cétone) et le limonène (monoterpène) ; ainsi que des traces d’alcool et d’esters.
Propriétés
L’huile essentielle de romarin à camphre possède des propriétés anti-inflammatoires par réduction des leucotriènes et augmentation de la production de prostaglandines E2 (44), mais également un effet antalgique grâce au camphre et au 1,8-cinéole (45).
C’est aussi un décontractant musculaire. En effet, d’après une étude in vitro, l’huile essentielle de romarin à camphre est un antagoniste du calcium, lui-même responsable des contractions musculaires. L’huile essentielle inhibe les contractions provoquées par l’acétylcholine sur le muscle lisse de la trachée de lapin et du cochon de Guinée. C’est une inhibition dose dépendante et réversible dans le temps (46).
Précautions particulières
L’huile essentielle d’eucalyptus citronné est riche en aldéhyde, ce qui lui confère un pouvoir irritant pour la peau. Par conséquent, il est recommandé de la diluer dans une huile végétale pour son application cutanée. Elle n’est pas non plus recommandée en inhalation du fait de son pouvoir irritant.
L’huile essentielle d’eucalyptus citronné est fortement déconseillée durant au moins les trois premiers mois de la grossesse, mais également chez les enfants de moins de trois ans.
La voie cutanée reste la plus appropriée.
Menthe poivrée, Mentha x piperita (Lamiacées)
Les premières feuilles de menthe ont été découvertes dans des pyramides datant du 1er millénaire avant J-C, et on retrouve sa trace dans le plus vieux texte médical du monde, l’Ebers Papyrus, où il est écrit que la menthe est un calmant pour l’estomac. Ses feuilles étaient également très utilisées par les Grecs et les Romains. Elle est aujourd’hui utilisée dans l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique. Son usage culinaire est varié puisqu’on la retrouve dans les pâtisseries, bonbons, boissons… mais elle est surtout servie en infusion à la fin du repas.
La menthe poivrée est le fruit d’une hybridation entre la menthe aquatique (Mentha aquatica) et la menthe verte (Mentha spicata), ce qui explique la présence du « x » dans Mentha x piperita.
Description
La menthe poivrée (ou peppermint en anglais), originaire du Moyen-Orient, est aujourd’hui cultivée en Europe, Asie et Amérique du Nord. On retrouve surtout la variété « menthe poivrée » dans les zones tempérées.
C’est une plante vivace pouvant mesurer jusqu’à 80 cm de hauteur. Elle possède des tiges aux sections carrés, des feuilles opposés plutôt sombres, aiguës, lancéolées, pointues, dentelées et ovales ; ses feuilles sont recouvertes de gros poils sécréteurs. Ces poils lui confèrent une odeur de menthol très caractéristique lorsque les feuilles sont froissées.
La qualité de l’huile essentielle dépend fortement du sol sur lequel elle est cultivée. Les États-Unis sont les premiers producteurs mondiaux, suivis par la Russie, la Chine et l’Angleterre.
L’huile essentielle de menthe poivrée est obtenue par distillation à la vapeur d’eau des sommités fleuris. L’huile essentielle n’est pas très chère du fait de son bon rendement ; en effet, seulement 100 kg de sommités fleuris sont nécessaires pour obtenir 2 litres d’huile essentielle de menthe poivrée.
Composition
L’huile essentielle de menthe poivrée contient principalement du menthol (alcool monoterpénique) et entre 10 et 40% de menthone (cétone). Son odeur fraîche très forte est caractéristique du menthol. Elle laisse une sensation de fraîcheur, et parfois même d’anesthésie.
La menthe poivrée fait partie des rare plantes à concentrer 100 % de ses propriétés dans son huile essentielle.
Tea tree, Malaleuca alternifolia Cheel (Myrtacées)
Le tea tree (ou « arbre à thé » en français) a été nommé ainsi par le navigateur James Cook. En effet, à son arrivée en Australie, son équipage et lui-même confectionnèrent un thé à partir des feuilles de l’arbre.
Les aborigènes utilisent depuis longtemps l’arbre à thé pour ses propriétés médicinales ; notamment sous forme de cataplasme pour soigner leurs blessures et infections cutanées, ainsi qu’en inhalation pour ses propriétés purifiantes.
C’est en 1922 que le chimiste Arthur de Raman Penfold distille des feuilles de tea tree et confirme les propriétés antiseptiques et antibactériennes de l’huile essentielle.
PLANTES A VISEE DECONTRACTURANTE
Laurier noble, Laurus nobilis (Lauracées)
Dans le passé, le laurier était un symbole de paix et de victoire, utilisé pour couronner les généraux et empereurs. Les étudiants obtenant un diplôme universitaire se voyaient couronner de laurier. On en retrouve également dans les bouquets garnis ou comme assaisonnement dans les ragouts. En outre, Laurus nobilis a donné son nom à « lauréat » dans « baccalauréat », qui lui-même vient de « bacca lauri », qui signifie « baies de laurier ».
Pin sylvestre, Pinus sylvestris (Pinacées)
Originaire d’Asie, le pin sylvestre est naturellement présent en Europe tempérée, notamment en France. Il est également présent en Sibérie et dans les pays scandinaves. Le pin sylvestre est très utilisé en menuiserie et pour le reboisement, mais aussi pour produire l’essence de térébenthine à partir de la résine.
Description
Le pin sylvestre apprécie le froid des montagnes de l’hémisphère nord et les sols sablonneux. Ses aiguilles, réunies par paires mesurant de quatre à huit centimètres, sont robustes mais souples, tordues, pointues, et de couleur vert sombre. Son écorce rouge-orangé à maturité le caractérise, et le distingue des autres espèces de pin.
Les cônes mâles (jaunes) fécondent les cônes femelles (rouges) pour former des cônes ovoïdes (verts), que l’on nomme communément « pommes de pins ».
Le pin sylvestre peut mesurer de 20 à 40 mètres de hauteur et peut vivre jusque 500 ans.
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Table des matières
Introduction générale sur les huiles essentielles
1.1 Définitions (1)(2)
1.2 Historique, origine
1.3 Composition (1)
1.3.1 Phénols
1.3.2 Aldéhydes
1.3.3 Cétones
1.3.4 Oxydes
1.3.5 Éthers
1.3.6 Esters
1.3.7 Terpènes
1.3.8 Alcools
1.4 Qualité des huiles essentielles (26) (27)
1.5 Procédés d’extraction (28) (29)
1.5.1 Entrainement à la vapeur d’eau
1.5.2 Distillation sèche
1.5.3 Expression à froid
1.6 Voies d’utilisation (30)
1.6.1 Voie nasale
1.6.2 Voie orale (31)
1.6.3 Voie cutanée (32)
1.7 Conservation (34)
1.8 Précautions d’emploi
1.8.1 Dispensation
1.8.2 Toxicité (30)
1.9 Règlementation (36)
2 Huiles essentielles à propriétés intéressantes pour le sportif (37)
2.1 Plantes à visée anti-inflammatoire
2.1.1 Gaulthérie couchée, Gaultheria procumbens (Éricacées)
2.1.2 Romarin camphré, Rosmarinus officinalis camphoriferum (Lamiacées)
2.2 Plantes à visée antalgique
2.2.1 Eucalyptus citronné, Corymbia citriodora (Myrtacées)
2.2.2 Menthe poivrée, Mentha x piperita (Lamiacées)
2.3 Plantes à visée anti-infectieuse
2.3.1 Palma rosa, Cymbopogon martinii Watson (Poacées)
2.3.2 Tea tree, Malaleuca alternifolia Cheel (Myrtacées)
2.4 Plantes à visée décontracturante
2.4.1 Laurier noble, Laurus nobilis (Lauracées)
2.4.2 Pin sylvestre, Pinus sylvestris (Pinacées)
2.4.3 Genévrier commun, Juniperus communis (Cupressacées)
2.5 Plantes à usages divers
2.5.1 Hélichryse italienne, Hélichrysum italicum (Astéracées)
2.5.2 Lavande officinale, Lavandula officinalis (Lamiacées)
2.5.3 Lavandin super, Lavandula burnatii super (Lamiacées)
2.5.4 Basilic tropical, Ocimum basilicum var basilicum (Lamiacées)
2.6 Huiles essentielles et performances
2.6.1 Échauffement
2.6.2 Concentration du sportif (88)
2.6.3 Respiration
2.6.4 Gestion du stress
2.6.5 Récupération (91)
3 Pathologies du sportif et leurs traitements par les huiles essentielles
3.1 Crampes
3.1.1 Définition (93)
3.1.2 Conduite à tenir (94)
3.1.3 Aromathérapie
3.2 Tendinite
3.2.1 Définition (95)
3.2.2 Conduite à tenir (96) (97)
3.2.3 Aromathérapie (98) (87)
3.3 Pied d’athlète
3.3.1 Définition (99)
3.3.2 Conduite à tenir
3.3.3 Aromathérapie (87)
3.4 Hyperhydrose
3.4.1 Définition
3.4.2 Conduite à tenir
3.4.3 Aromathérapie (87) (89)
3.5 Lésions cutanées (plaies et ampoules)
3.5.1 Définition
3.5.2 Conduite à tenir
3.5.3 Aromathérapie (87)
3.6 Entorse (100)
3.6.1 Définition (101)
3.6.2 Conduite à tenir
3.6.3 Aromathérapie
3.7 Élongations, déchirures, ruptures musculaires
3.7.1 Définition
3.7.2 Conduite à tenir
3.7.3 Aromathérapie (87)
3.8 Arthrose (102)
3.8.1 Définition
3.8.2 Conduite à tenir
3.8.3 Aromathérapie (87)
3.9 Syndrome de surentrainement (103)
3.9.1 Définition
3.9.2 Conduite à tenir
3.9.3 Aromathérapie (87)
3.10 Baisse d’immunité
3.10.1 Définition
3.10.2 Conduite à tenir
3.10.3 Aromathérapie (87)
3.11 Troubles digestifs
3.11.1 Définition
3.11.2 Conduite à tenir
3.11.3 Aromathérapie (87) (104)
4 Conclusion
5 Bibliographie
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