Pathologies ayant motivé la consultation selon le groupe nosologique

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Période d’étude

L’étude s’est déroulée du 1er avril au 30 Septembre de l’année 2017, soit une période de six mois.

Cadre d’étude

Le service de dermatologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar (HALD) nous a servi de cadre pour la réalisation de ce travail. Il constitue le plus grand centre de référence en dermatologie pour tout le pays. Dans ce service, on y compte 20 lits d’hospitalisation, 9 dermatologues dont 2 Professeurs titulaires, 1 Maitre de conférence agrégé, 1 Maitre-assistant, 2 assistants, une dermatologue 3 internes, et 54 médecins en cours de formation pour l’obtention du DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées en dermatologie). Tous les ans, environ 7000 malades reçoivent des soins dermatologiques parmi lesquels 250 sont hospitalisés. Le service a pour mission : les soins, la formation et la recherche dans le domaine de la Dermatologie.

Critères de sélection:

– Critères d’inclusion
Nous avons inclus dans l’étude, tous les malades consultant de façon consécutive pour la première fois dans le service de dermatologie de l’hôpital Aristide Le Dantec quel que soit l’âge, le sexe, la provenance et qui acceptaient de participer à l’enquête. Tous les diagnostics étaient validés par un dermatologue ou un DES de 4ème année à partir des données cliniques.
– Critères de non inclusion :
N’ont pas été inclus :
– tous les anciens malades venant en rendez-vous
– les malades refusant de participer à l’enquête ou ne pouvant répondre aux questions pour diverses raisons.
– les malades consultant pour un motif non dermatologique.

Taille de l’échantillonnage:

Parmi tous les malades consultant quotidiennement dans le service, nous avons inclus uniquement ceux ayant été vus dans une des salles de consultation. Ce qui correspond grossièrement à un tiers des malades vus dans le service.

Procédures de recrutement et collecte des données

Le malade était interrogé suivant un questionnaire pré établi. Ce questionnaire comportait outre les variables sociodémographiques (âge, sexe, lieu de résidence, la profession, le référent médecin ou service, l’existence d’une prise en charge), les variables cliniques (durée d’évolution, le diagnostic, le groupe nosologique et l’évolution).

Saisie et analyse des données

Les données recueillies ont été saisies sur le logiciel Excel puis analysées avec le logiciel SPSS version 12.0.

Aspects éthiques

Tous les malades avaient donné leur consentement. Nous avons mené une étude non interventionnelle qui consistait à interroger les participants sur certaines informations sociodémographiques sans inconvénient pour leur santé. Il n’y a eu aucun prélèvement biologique ou d’acte médical de nature invasive. Dans le questionnaire de recueil de données et pendant l’analyse des données, toutes les dispositions ont été prises pour garantir l’anonymat et le respect de la confidentialité. L’étude aura l’avantage de fournir des informations sur les besoins dermatologiques de nos populations et aidera à adapter l’offre de soins.

Caractéristiques socio-démographiques

Durant la période d’étude, 3.706 patients avaient consulté dans le service de Dermatologie HALD, parmi lesquels, nous avons colligé 1.012 patients pour notre étude. Ce qui représente 27,3 % des consultants. Ces malades se répartissaient en 612 femmes et 400 hommes, soit un sex-ratio de 0,65. Sur les 1.012 patients de l’étude, 125 ont été hospitalisés soit 12,4% des malades consultant.
L’âge moyen des malades était de 36 ans avec des extrêmes de 2 jours à et 93 ans. Les malades de 0 à 20 ans représentaient 24% de l’échantillon et 50% des malades avaient entre 21 et 50 ans. La majorité des malades consultant (884/1012 soit 87,35%) résidait dans la ville de Dakar et 28,7 % des malades (229/1012) avaient été référés soit par un dermatologue, un médecin généraliste ou à partir d’une structure sanitaire.
Il convient de noter que seulement 10% des malades avaient une prise en charge (110/1012).
Les principales occupations professionnelles recensées chez nos malades étaient: étudiants/élèves (237/1012 soit 23,41%), ménagères (203/1012 soit 20,05%), fonctionnaires (155/1012 soit 15,31%) et commerçants (121/1012 soit 11, 95%) .

La Fréquence:

L’objectif général de ce travail était d’étudier l’épidémiologie des dermatoses ayant motivé une consultation dans le service de Dermatologie de H.A.L.D. Sur une période de six mois, 1012 malades ont été colligés pour l’étude. Les malades étaient plus souvent des sujets jeunes âgés de 36 ans en moyenne, de sexe féminin avec un sex-ratio de 0,6 et résidaient pour la majorité d’entre eux dans la ville de Dakar. Les principaux motifs de consultation étaient les dermatoses inflammatoires et infectieuses. Le recrutement se faisait dans un seul box de consultation sur 3 boxes, avec une exclusion des anciens malades, expliquant notre faible échantillon. Malgré ce faible échantillon, nos résultats sont représentatifs des pathologies rencontrées dans notre service.
Les études similaires effectuées en Afrique sub-Saharienne retrouvées étaient celle de :
Sarr et al. : analyse de 12390 patients durant 1 an en 2015 à l’I.H.S de Dakar [11].
Zoung-Kanyi et al. : analyse de 714 dossiers à l’Hôpital Général de Yaoundé pendant 1 an d’Octobre 2001 à Septembre 2002 [9].
Olayinka A. Olasode et al. : étude de 252 patients sur une période de 9 mois à Calabar, au Nigeria [12].
Kobangué L et al. étude de 2313 patients à Bangui, République Centrafricaine pendant 2 ans du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2011[10].
A. Bouhamidi et al. : étude de 1377 malades en Guinée-Bissau du 21/05/2014 au 18/08/2015 [13].
2. Caractéristiques sociodémographiques
L’âge moyen de nos patients était de 35,82 ans avec un sex ratio de 0,6 des extrêmes allant de 2 jours à 93 ans. Cette moyenne d’âge était supérieure à celle rapportée par Sarr à Dakar qui était de 28,18 ans [11] et de Kobangué [10] qui était aussi de 28 ans à Bangui. Cependant à Kinshasa, Muteba Baseke avait noté une moyenne d’âge de 41,2 ans [14]. Nous constatons que malgré ces quelques petites différences, la population d’étude était dominée par des sujets jeunes dans tous les pays Africains s’expliquant par la jeunesse de la population du continent.
La prédominance féminine relevée dans notre étude a déjà été rapportée aussi par plusieurs autres auteurs [1,7]. Par contre, trois études mentionnaient plutôt une prédominance masculine, c’était le cas de l’étude centrafricaine (52,4% de sexe masculin), celle de Kinshasa, et de Guinée Bissau [10,13,14].
La majorité de nos patients soit 89,2% n’avait pas de PEC. Les deux classes socio-professionnelles les plus représentées étaient celles des élèves/étudiants 23,4%, suivies des ménagères 20,1% expliquant d’une part la forte majorité des malades n’ayant pas de PEC, et d’autre part le fait qu’il s’agit d’un hôpital social accessible à la classe moyenne. Aussi la plupart de ceux qui bénéficient d’une PEC régulière se trouve généralement dans le secteur privé, qui d’ailleurs préfèrent consulter dans les cabinets privés que dans les CHU. Kobangué. L, ainsi que dans les études de Sarr et Touré, les étudiants et élèves étaient la classe socioprofessionnelle la plus représentée [10, 11, 15].

Fréquence des différentes pathologies

Concernant les groupes nosologiques des dermatoses, il n’y a pas de consensus dans la répartition des pathologies. Les pathologies rencontrées sont classées en groupe nosologique différent d’une étude à une autre.
Les groupes nosologiques les plus recensés chez nos malades étaient les dermatoses inflammatoires et infectieuses. Il était de même dans l’étude centrafricaine [10].
L’eczéma était la dermatose inflammatoire la plus fréquente et était aussi la plus fréquente sur l’ensemble des pathologies. Nos résultats vont dans le sens des études antérieures menées au Kenya et au Mali [7,8]. Au Mali, sur les 10889 consultants, l’eczéma occupait la première place des motifs de consultation (20,4%) [8]. Dans une étude kenyane, les dermatoses eczématiformes représentaient 21,7% des demandes de soins [7]. Cette fréquence élevée de l’eczéma en milieu tropical peut s’expliquer par l’utilisation abusive et anarchique de divers produits chimiques, cosmétiques et la pollution environnementale. Dans notre étude, nous n’avons pas pris en compte les variables concernant le terrain et les antécédents mais cependant, parmi les différentes formes cliniques d’eczéma, l’eczéma atopique était le plus représentatif avec un taux de 65% sur l’ensemble des eczémas [16].
Toutes les données de la littérature ont montré que la prévalence de la DA varie selon l’origine géographique, l’ethnie et le niveau d’urbanisation. La fréquence de la DA a doublé, voire triplé en 30 ans [17,18].
De nombreuses études épidémiologiques ont été menées sur la fréquence de l’eczéma atopique dans de nombreuses populations, incluant des populations à peau brune, vivant en Afrique, aux USA, ou en Europe.
Au Sénégal Assimi et al. [19] ont trouvé une fréquence de 3,23%, au Gabon elle était de 4 % [20], au bénin [21]. La D.A était la forme étiologique d’eczéma la plus fréquente. Selon une étude menée en Éthiopie [22], la prévalence de la DA était de 1,2 %. Elle toucherait 10 à 25 % des enfants (jusqu’à 10 % des adultes) dans les pays d’Europe du nord contre 5 à 10% des enfants dans les années 1960 [22,23]. Au Danemark, l’incidence cumulative de la DA à l’âge de sept ans était de 19,6 % [24,25]. Au Japon, à Hong Kong, en Turquie, sa prévalence chez les enfants d’âge scolaire était respectivement de 15,4 %; 5,6 % ; 4,9 % [26, 27, 28]. Les résultats sont variables, mais la conclusion générale est que la fréquence de la D.A est aussi élevée dans toutes les populations, quelle que soit le pays considéré et la couleur de la peau. Plusieurs études européennes ont montré que la DA, comme l’asthme et la rhino-conjonctivite allergique augmentaient dans la population générale depuis la deuxième moitié du XXe siècle, alors que les grandes maladies infectieuses régressaient sous l’influence des vaccinations de masse, de l’avènement des traitements antibiotiques et de multiples autres facteurs en rapport avec la civilisation urbaine [29]. La théorie hygiéniste proposée par Strachan et amplifiée par Bach formule un modèle intégrant les effets de l’environnement sur une prédisposition héréditaire pour expliquer cette tendance épidémique [30]. Les recours aux soins sont plus fréquents dans certains groupes, mais c’est probablement autant dû à des considérations sociales qu’ethniques [31].
Après l’eczéma la 2eme pathologie parmi les dermatoses inflammatoire était l’acné. L’acné est fréquente dans nos régions. Dans notre série sa fréquence était de 7,60% et similaire à celles malienne et camerounaise [15, 9]. Elle était de 4,66%, dans l’étude de Abbaspour [33]. Les facteurs favorisants sont la population jeune, la prédominance féminine, la dépigmentation. La dépigmentation volontaire, ou artificielle, est une pratique courante en Afrique, notamment au Sénégal [34, 35, 36].
Le lichen occupait la 3ème place des dermatoses inflammatoires nous avons colligé 54 cas, soit une fréquence 5,33%. Une étude similaire réalisée au Sénégal avait montré une fréquence 0,6%, le faible taux dans cette étude était lié à la méthodologie utilisée [37]. Certains auteurs ont parlé d’une augmentation de la fréquence du L.P qui est passé de 2 % en 1999 à 5% en 2007. Dans d’autres travaux réalisés il y a 30 elle était en baisse. Strobel, Herouin et Diawara notaient plutôt sa rareté [38, 39, 40].
Le 2ème groupe nosologique était représenté par les dermatoses infectieuses avec en tête les mycoses dominées surtout par les teignes du cuir chevelu, les dermatophyties de la peau glabre et les intertrigos. Nos résultats sont comparables à ceux du Mali où les mycoses occupaient la 2ème place après l’eczéma avec 13,6% [8]. Dans les études malienne et sénégalaise les dermatoses mycosiques étaient les plus fréquentes des dermatoses infectieuses [11,8]. Ceci pourrait être expliqué par les facteurs climatiques en Afrique qui associent chaleur et humidité, ainsi que certaines pratiques religieuses. Ces faits indiquent que le profil des dermatoses reste globalement le même dans la plupart de nos pays d’Afrique à cause du caractère commun de l’environnement social, culturel et économique dont l’impact sur l’hygiène.
Nous avons noté 36 cas d’érysipèle et de DHBN. La recrudescence récente de cette affection depuis une vingtaine d’année a été soulignée par plusieurs auteurs [41]. Son incidence estimée est de 10 à 100 cas pour 100 000 habitants/an [42]. Les facteurs de survenue de cette affection dans nos pays sont la dépigmentation artificielle, l’obésité et le lymphoedème.
La dermatose parasitaire la plus importante était la gale avec 81,08% de l’ensemble des dermatoses parasitaires. Il en est de même dans toutes les autres études [11, 12, 13, 14]. Malgré l’absence de système de surveillance fiable, le nombre de nouveaux cas par an dans le monde serait globalement estimé à environ 300 millions [43, 44]. Elle touche un très grand nombre de personnes de toutes les classes sociales et de toutes tranches d’âges. Dans les pays industrialisés, celle-ci se manifesterait à l’occasion d’épisodes épidémiques touchant plus particulièrement des institutions (collectivités, établissements de soins, maisons de retraite…) [45]. Par contre elle est endémique en Afrique du fait de la mauvaise hygiène, la promiscuité, et la dépigmentation.
Les tumeurs cutanées occupaient la 3ème place des groupes nosologiques après les dermatoses inflammatoires et infectieuses. Ces tumeurs étaient dominées par les tumeurs bénignes, dont la plus fréquence était les chéloïdes. Les chéloïdes sont en effet, l’apanage de la peau noire [46]. Ceci rend compte de l’importance de la demande de soins liée à cette affection dont la prise en charge représente un véritable challenge pour les dermatologues exerçant en milieu tropical.
Les troubles pigmentaires étaient dominées essentiellement par le vitiligo, avec une fréquence de 1,8 % soit 19 cas. Niang et coll. [47] avaient colligé 50 cas sur une période de 5 mois soit une fréquence de 1,2 %. Sa prévalence est de 0,5% à 2,0% de la population [48].
Les maladies de systèmes étaient majoritairement représentées par la maladie lupique constituant 42,55% de l’ensemble des maladies de système, suivie de la sclérodermie et de la dermatomyosite. La prévalence est plus élevée chez les sujets noirs. Elle reste la maladie de système la plus fréquente dans toutes les autres études sub-Sahariennes [11, 15, 10].
Nous avons colligé 9 cas de MK, soit 0,88% malgré sa faible fréquence dans notre étude, la M.K est fréquente en Afrique. L’incidence de la MK a augmenté considérablement dans ces pays du Centre et de l’Est, s’étendant au Rwanda, à la Zambie, la Tanzanie voire en Afrique du Sud dans les années 1980 avec l’apparition de la pandémie du VIH [49]. Ainsi en Ouganda, la MK est 20 fois plus fréquente actuellement qu’avant les années 1980. Eccra et col. [50] dans l’étude ivoirienne ont noté une fréquence hospitalière de 6,4%. Diané et al. dans l’étude guinéenne [51] avaient noté une fréquence inférieure à celle de l’étude ivoirienne. Au fil des années et avec l’amélioration de l’accessibilité aux ARV intervenue en 2006, on note une diminution de la fréquence de la MK en hospitalisation dans certains pays Africains.
Nous avons recensé 22 cas de toxidermie, soit une fréquence de 2,17 %. Diatta. et al. avaient colligé 200 cas en 14 an dans le service [52]. A Bangui Kobangué avait trouvé un taux de 3,5 % [10]. Une étude tunisienne [53] avait noté une prévalence de 1,08 % parmi les patients consultant en dermatologie lors d’une étude prospective menée sur une période de 12 mois dans le service de dermatologie de l’hôpital Hédi Chaker de Sfax. La fréquence des toxidermies n’est pas négligeable dans nos pays du fait de l’automédication, la phytothérapie, circulation de médicaments contrefaits, polymédication, le VIH, accès facile aux médicaments.
Les ulcères (21 cas dans notre étude) étaient le 2ème motif d’hospitalisation après l’érysipèle, nous avons colligés 21 cas. L’étude de Stéphanie [54] dans le même service avait recensée 79 cas d’ulcère soit une fréquence de 9,9%. Les ulcères de jambes demeurent actuellement un motif fréquent d’hospitalisation. L’origine veineuse est la plus fréquente, le sexe masculin est le plus atteint.
Seulement 3 cas de syringome ont été enregistrés dans notre étude. L’étude Nigériane a trouvé un cas au Calabar. Nous n’avons pas retrouvé de cas dans les autres études Africaines et sa prévalence n’est pas connue en Afrique. En effet, malgré sa fréquence, cette affection ne présente pas un motif fréquent de consultation dans nos populations.

Taux de mortalité

Nous avons enregistré 6 décès sur les 125 hospitalisés. Les autres études africaines n’ont pas étudié ce paramètre. Le décès était survenu chez des patients hospitalisés pour un ulcère de jambe (2 cas), un syndrome de Lyell (1 cas), un pyoderma gangrenosum, une pemphigoide bulleuse.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. Type d’étude et population d’étude
2. Période d’étude
3. Cadre d’étude
4. Critères de sélection
5. Taille de l’échantillonnage
6. Procédures de recrutement et collecte des données
7. Saisie et analyse des données
8. Aspects éthiques
III. RESULTATS
1. Caractéristiques socio-démographiques
2. Pathologies ayant motivé la consultation selon le groupe nosologique
3. Taux de mortalité chez les malades hospitalisés
IV. DISCUSSION
1. La Fréquence:
2. Caractéristiques sociodémographiques
3. Fréquence des différentes pathologies
4. Taux de mortalité
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VI. REFERENCES

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