Pathologie du moignon d’amputation

Pathologie du moignon d’amputation

Les types d’amputations au niveau des membres inférieurs 

Amputation du pied :
Ayant pour principes généraux d’éviter que la cicatrice ne se trouve au niveau de la zone d’appui. Ainsi le lambeau plantaire doit être plus long que celui dorsal, la cicatrice sera donc franchement dorsale.
Amputation des phalanges :
Il peut s’agir de désarticulation inter phalangienne et métatarso-phalangienne ou d’amputation proprement dite des phalanges.
Amputation transmétatarsienne : Il s’agit de section transversale et légèrement oblique en arrière et en dehors, s’étendant du1au 5 métatarsien.
Désarticulation de LISFRANC : Consiste en exérèse du membre au niveau de l’articulation tarso-métatarsienne.
Désarticulation de CHOPART : Consiste en exérèse du membre au niveau de l’articulation médio-tarsienne, qui se compose de l’articulation astragalo-scaphoidienne et calcanéo-cuboidienne.
Désarticulation de SYME : Consiste en exérèse du membre au niveau de l’articulation tibio-tarsienne, en vue de garder un appui distal. On conserve la partie postérieure et inférieure du calcanéum et la coque talonnière qui lui est fixée ; le fragment calcanéen est fixé sur le tibia.
Amputation de la jambe et de la cuisse :
On doit réaliser deux lambeaux avec l’incision cutanée : l’un antérieur plus long et l’autre postérieur court. Ce qui permet d’obtenir une cicatrice postérieure après suture, qui sera  hors de la zone d’appui prothétique. La forme du moignon va dépendre du type de prothèse choisie. En principe la section du péroné se fait plus haute que celle du tibia.
Cas particulier de l’amputation de GRITTI : Décrite en 1857 par Rocco GRITI, chirurgien italien. Cette amputation encore appelée amputation sus-condylienne, fixe la rotule au fut fémoral permettant un appui rotulien dans la prothèse. La cicatrice est postérieure et latérale avec un léger renflement distal.
Désarticulation :
Outre celle du pied sus citée, l’exérèse du membre peut se faire au niveau des articulations:
Du genou : Selon la forme de la prothèse on conserve ou non les condyles fémoraux.
De la hanche : C’est l’amputation la plus haute du membre inférieur et la plus traumatique.

Rééducation 

La rééducation de l’intervention au 1 er levé (10ème jour):
Après l’intervention chirurgicale un certain nombre de manœuvres sont immédiatement nécessaires. En particulier la contention du moignon par un bandage. Le rôle de ce bandage est capital et le drainage de l’œdème va limiter voire faire disparaître les douleurs, faciliter la cicatrisation, permettre l’appareillage ultérieur.
Classiquement le moignon est placé sous traction continue, le sujet étant placé en position déclive permettant d’éviter l’installation ou l’aggravation d’un flexum de hanche et/ou de genou. Cette période de rééducation précoce est très capitale, car elle conditionne tout le devenir fonctionnel de l’amputé.
La rééducation du 1er lever au 20ème jour :
Lorsque le drainage cesse, le malade peut effectuer son 1 er levé (10ème jour) après l’ablation du drain et le démontage de l’éventuelle traction. Cette période comporte globalement : une phase de récupération, une phase de réadaptation et une phase de réentraînement à l’effort.
La remise debout est très progressive. A ce stade débute l’apprentissage de la déambulation avec des cannes- béquilles. Elle mettra l’accent particulier sur le réentraînement cardio-respiratoire.

Pathologie osseuse 

Os est trop long :
Tableau clinique : saillie douloureuse à l’extrémité, troubles cutanés, voire perforation de la peau par l’os ; diagnostic confirmé par la radiographie.
Causes :
Coupe insuffisante de l’os au cours de l’amputation. Insuffisance de matelassage musculaire. Croissance osseuse plus rapide que le développement des parties molles chez l’enfant.
Traitement: reprise chirurgicale si possible.
Os est trop court :
Tableau clinique: l’exubérance des parties molles entraîne des difficultés de mise en place de la prothèse, réalisant un moignon à extrémité flasque ou un moignon « à oreilles ».
Causes :
Hypertrophie des parties molles: myoplastie incorrecte sur les moignons récents, ou hypertrophie du tissu graisseux sous-cutané avec dégénérescence musculaire.
Coupe excessive de l’os.
Traitement: retouche des parties molles ou allongement du fût osseux (délicat).
Extrémité osseuse est le siège d’exostoses et/ou d’ostéophytes :
Tableau clinique: douleurs, gêne à l’appareillage.
Causes: la survenue d’éclats du périoste et de l’os sous- jacent lors de la coupe osseuse, l’absence de recouvrement par le périoste de l’extrémité osseuse, favorisent la constitution d’ostéophytes et d’exostoses.
Traitement : reprise chirurgicale.
Os est infecté :
Tableau clinique : ostéite chronique, avec écoulement de pus par une fistule permanente.
Causes: amputations pour :
Fractures ouvertes.
Pseudarthroses infectées.
Traitement: très difficile, voire impossible, avec difficultés importantes à l’appareillage.
Os est mal coupé :
Tableau clinique: douleurs, saillie osseuse sous la peau, équinisme invincible (amputation de l’arriére-pied type Pirogoff), appareillage difficile voire impossible.

Pathologie cutanée 

Cicatrice d’amputation :
Mauvaise position terminale de la cicatrice qui entraîne une érosion cutanée due au frottement de l’emboîture lors de la marche. Cette érosion cutanée peut évoluer vers la réouverture de la plaie opératoire, surtout chez l’amputé vasculaire.
Adhérence au plan osseux et aux parties molles sous- jacentes, gênant les mouvements du moignon et favorisant les troubles trophiques (phénomène de « savonnage »).
Cicatrices invaginées, irrégulières, fragiles, avec désunion fréquente chez les artériopathies.
Cicatrice d’intervention :
Les cicatrices d’intervention autres que celle due à l’amputation sont anormales, présentant souvent les mêmes défauts que les cicatrices d’amputation. Elles sont dues chez les artéritiques à des interventions de revascularisation (pontage iliaque) ou de sympathectomie fémorale, chez les amputés traumatiques à des ostéosynthèses pour réduction des fractures sus-jacentes.
Qualité de la peau :
Peau cyanotique, froide, pâle, quelques fois siège de plaies torpides au niveau de la cicatrice, chez les artéritiques ou les gelés.
Peau fragile par les greffes de peau chez l’amputé traumatique.
Peau violacée, irrégulière, voire chéloïde (dans les suites des greffes ou spontanément) chez les patients brûlés, avec adhérence aux plans profonds.

 

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Table des matières

Introduction
Matériel et méthodes
Résultats et analyse
I. Profil socio professionnel
1. Age
2. Sexe
3. Situation familiale
4. Lieu d’habitat
5. Niveau d’étude
6. Profession actuelle
7. Changement de profession après l’amputation
II- Caractéristiques cliniques
1. Ancienneté amputation
2. Etiologie de l’amputation
3. Niveau de l’amputation
4. Coté atteint
5. Etat du moignon
6. Etat de la cicatrice
III- Pathologie du moignon d’amputation
1. Répartition selon la nature de la pathologie
2. Répartition selon la nature de la pathologie cutanée et l’étiologie de l’amputation
3. Répartition selon la nature de la pathologie circulatoire et l’étiologie de l’amputation
4. Répartition selon la nature la dysesthésie et l’étiologie de l’amputation
5. Répartition selon la nature de la douleur et l’étiologie de l’amputation
6. Répartition selon la nature de la pathologie et le niveau d’amputation
7. Répartition selon la nature de la pathologie cutanée et le niveau de l’amputation
8. Répartition selon la nature de la pathologie circulatoire et le niveau de l’amputation
9. Répartition selon le type de dysesthésie et le niveau de l’amputation
10. Répartition selon le type de la douleur et le niveau de l’amputation
11. Reprise chirurgicales
12. Pathologie articulaire sus jacente
IV -Appareillage et résultats 
1. Durée de l’appareillage
2. Type de prothèse
3. Type d’emboîture
4. Matériaux utilisés
5. Difficultés rencontrés avec l’emboîture
6. Analyse de la marche avec prothèse
7. Station debout avec prothèse
8. Position assise avec prothèse
9. Temps de port de prothèse par jour
10. Etat du moignon à l’ablation de prothèse en fin du jour
11. Changement d’appareillage
Discussion
I. Historique
II. Epidémiologie
III. Principes généraux de l’amputation
IV. Rééducation appareillage et réadaptation
V. Pathologie du moignon
VI. Marche des amputés appareillés du membre inférieur
VII. Profil socio professionnel des amputés
VIII. Caractéristiques cliniques
1. Ancienneté de l’amputation
2. Etiologies de l’amputation
3. Coté atteint
4. Niveau d’amputation
5. Nature de l’amputation
6. Nature de la pathologie du moignon d’amputation
7. Reprise chirurgicales du moignon
IX. Appareillage et résultats
1. Durée d’appareillage
2. Type de prothèse
3. Type d’emboîture
4. Difficultés rencontrés avec l’emboîture
5. Analyse de la marche avec prothèse
6. Station debout avec prothèse
7. Position assise avec prothèse
8. Temps de port de prothèse par jour
9. Etat du moignon à l’ablation de prothèse en fin de la journée
10. Nombre de changement d’appareillage
Conclusion

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