Partie clinique de la création du projet à sa mise en pratique

Partie clinique de la création du projet à sa mise en pratique 

Mise en en place du cadre au seins du CHRS

Présentation de la structure
La structure nous ayant accueillies pour notre stage expérimental est un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Plus spécifiquement, le centre s’occupe des hébergements d’urgence. Il permet de loger les femmes et leurs enfants fuyant la violence conjugale, pendant une durée de six mois maximum. En réalité, ce contrat de six mois est souvent renouvelé, faute d’avoir trouvé un autre lieu de vie. Ce service est installé dans un appartement réaménagé, il s’agit donc d’une petite structure. Il y a une salle commune, mise à notre disposition toute la journée du jeudi. Cette salle sert de salle d’attente et d’activité, c’est dans cette salle que les femmes passent le premier entretien avec l’équipe afin d’être intégrées au service. Pendant nos interventions, nous déplaçons les fauteuils dans le hall d’entrée pour que les femmes ayant des rendez-vous avec l’équipe n’assistent pas aux séances. Il y a ensuite une petite cuisine, des toilettes, une salle de bain, deux bureaux, un partagé par les deux éducateurs et un partagé par la psychologue et l’éducatrice de jeunes enfants. Le personnel du CHRS est très accueillant et investit notre projet. L’équipe se compose de la chef de service, de deux éducateurs, d’une éducatrice de jeunes enfants et d’une psychologue. Pour assurer la cohérence et la continuité des prises en charge, des réunions sont organisées tous les mardis. Nous ne participons pas à cette réunion, cependant nous planifions de façon ponctuelle des réunions avec l’équipe le jeudi afin de faire un retour sur les observations faites pendant nos séances, pouvoir poser des questions à toute l’équipe, etc. Les femmes viennent dans la structure pour leur rendez-vous avec le personnel, mais elles logent dans des appartements relais plus ou moins éloignés. Les appartements sont parfois des appartements partagés, c’est à dire que plusieurs femmes peuvent cohabiter dans le même logement, avec des chambres séparées.

Mise en place du stage expérimental
Après avoir contacté la structure par mail, puis par téléphone, nous avons eu notre premier rendez-vous avec l’équipe le vendredi 22 septembre 2017. Nous avons été accueillies par la chef de service, deux éducateurs et l’éducatrice de jeunes enfants. Lors de cet entretien, ces derniers nous ont posées beaucoup de questions à propos de nos motivations à faire ce stage, des représentations que nous nous faisions de la population et des modalités du stage. Ils nous ont également présentées la structure et son fonctionnement. Suite à ce rendez-vous, nous avons rédigé un projet adapté à la structure avec les modalités des prises en charge, dans lequel nous avons détaillé les ateliers, leurs horaires, leurs durées, et le nombre de personnes maximal. Nous avons eu un second rendez-vous le jeudi 30 novembre 2017 avec la chef de service et la psychologue afin de faire un nouveau point sur la mise en place du projet et sur le public accueilli. Le soir du jeudi 7 décembre 2017, nous sommes retournées au CHRS afin de rencontrer les femmes et de leur présenter notre projet. Lors de cette soirée, six femmes sont venues au rendez-vous, accompagnées de leurs enfants. Nous avons présenté la psychomotricité, puis les ateliers que nous allions leur proposer tout au long de l’année scolaire. Pour une organisation optimale, nous avions au préalable créé un tableau récapitulant les informations principales à connaître sur les séances, qui pourrait également être donné sous forme de flyer aux femmes n’ayant pas pu venir à ce rendez-vous. L’équipe nous a soutenu durant cette présentation, rappelant que c’était une chance de pouvoir participer à ces ateliers de psychomotricité. Ainsi, nous avons commencé notre stage la semaine suivante, le jeudi 14 décembre.

Cadre thérapeutique 

Nous encadrons les prises en charge à deux, qu’elles soient groupales ou individuelles. Pour diriger les exercices, nous alternons les rôles. En fonction du contexte, par exemple lors d’un temps de relaxation individuelle, l’une déroulera la séance tandis que l’autre se mettra plus en retrait, en position d’observatrice. Lorsque l’une de nous n’est pas disponible, l’autre étudiante mène seule les prises en charge. Nous avons fait ce choix de co-diriger les ateliers et séances pour plusieurs raisons, la première étant pour faciliter l’organisation. Nous n’avons qu’une salle disponible, les locaux sont petits et nous avons peu de femmes en prise en charge. Être à deux nous permet aussi de rebondir sur les propositions de l’autre, et d’avoir deux regards et observations sur lesquelles nous pouvons discuter par la suite. Nous parlerons de la situation d’être deux intervenantes face à une seule femme en prise en charge individuelle dans la troisième partie. Nous intervenons sur la journée du jeudi avec quatre ateliers de groupe et des prises en charge individuelles, d’une durée de 45 minutes. Nous avons choisi de proposer des groupes ouverts, c’est-à-dire sans suivi régulier obligatoire. Nous avons opté pour les groupes ouverts suite à une réunion avec l’équipe : il est difficile pour les femmes de pouvoir venir de manière régulière, du fait de leurs emplois du temps instables. Elles ont de nombreuses obligations, comme des rendez-vous médicaux ou judiciaires, leur travail, ou leurs enfants à garder. L’ouverture des groupes nous a semblé être la solution la plus pertinente pour qu’elles aient la possibilité de participer. Pour les femmes n’ayant pas de moyens de garde, nous acceptons la présence des enfants dans tous les ateliers, à l’exception de la relaxation. La prise en charge groupale nous semble pertinente pour travailler sur les notions d’appartenance et d’individuation au sein du groupe et favoriser une ouverture sociale. Myriam Sadigh écrit : « Le groupe oblige à se confronter à l’autre, à s’adapter, à se décentrer. C’est déjà se resocialiser que de pouvoir supporter le groupe et y trouver sa place. Cela nécessite de faire des compromis, de réaliser que tous ne pensent pas comme soi, cela amène à être plus souple au niveau relationnel. Il semble important d’insister sur le rôle des autres dans cette recherche d’identité propre : ceux-ci jouent un rôle identificatoire ». Pour faire connaître notre intervention, les éducateurs présentent notre projet aux femmes et nous transmettent les coordonnées des intéressées. Par la suite, nous les contactons pour définir les ateliers auxquels elles souhaitent participer et/ou quel créneau de prise en charge individuelle leur convient. Au début de notre stage, nous avons défini des horaires temporaires en attendant de connaître les disponibilités des femmes et leurs souhaits, ce qui nous a permis de modifier le planning pour la rentrée de janvier. Ces horaires sont désormais stables ce qui permet un cadre fixe et des repères pour ces femmes. Les séances individuelles ont lieu le matin, l’après-midi étant consacré aux ateliers de groupe.

Pour les suivis en individuel, lors de la première rencontre, nous nous installons autour d’une table afin de présenter la psychomotricité aux femmes, d’établir un premier contact et de parler de leurs vécus corporels. Pour cela, nous leur proposons le test de Moyano, sans le conte de la fourmi qui nous paraît trop infantilisant et intrusif, ainsi que le dessin du bonhomme. Ces tests nous permettent d’estimer l’image du corps des femmes. Nous instaurons ensuite un temps sensoriel avec la balle à picot afin de nous rendre compte des sensations qu’elles peuvent nommer. Pour finir, nous définissons avec elles les besoins qui semblent ressortir de cet entretien, et nous définissons des axes thérapeutiques et les médiations qui nous semblent pertinents. A la fin de chaque journée de stage, nous envoyons à l’équipe un compte-rendu des diverses prises en charge. Cet échange nous permet ensuite de partager nos réflexions sur les femmes participant aux séances de psychomotricité.

Les différents ateliers proposés 

L’atelier de relaxation 

Parmi les quatre activités de groupe proposées lors de notre stage, nous avons choisi de proposer des séances de relaxation, d’une durée de 45 minutes. Tout au long de l’année, nous avons proposé aux femmes d’expérimenter diverses techniques de relaxation, notamment la relaxation progressive d’Edmund Jacobson et la relaxation activo-passive d’Henry Wintrebert. Nous avons privilégié cette dernière au cours du stage, elle semble particulièrement appréciée par les femmes que nous avons suivies. Cette méthode est préférable selon nous : avec l’irrégularité des femmes, un travail de relaxation demandant une assiduité est compliqué. Dans cette partie, nous allons étudier les bienfaits de la relaxation, dans un sens général, sur le psychisme et sur le corps.

La relaxation est définie par Marc Guiose comme un ensemble de « techniques psychocorporelles capables de toucher à l’organisation tonique d’un sujet, influant sur la baisse du niveau de vigilance et précipitant une modification des états de conscience. Ces techniques ont comme objectif de régulariser et d’harmoniser les fonctions physiologiques et psychologiques » . Cette discipline demeure au coeur de la psychomotricité où les  mécanismes physiologiques et la psychée s’entremêlent : « en abaissant le tonus par les exercices gestuels et respiratoires, il devient possible d’abaisser les tensions psychiques du sujet » . L’image du corps, en remaniement constant, est toujours travaillée par la relaxation.  Françoise Dolto, décrit l’image du corps comme « la synthèse vivante de nos expériences émotionnelles : interhumaines, répétitivement vécues à travers les sensations érogènes électives, archaïques ou actuelles » . Elle permet la relation aux autres : « C’est grâce à notre  image du corps portée par – et croisée à – notre schéma corporel que nous pouvons entrer en communication avec autrui. Tout contact avec l’autre, que ce contact soit de communication ou d’évitement de communication, est sous-tendu par l’image du corps; car c’est dans l’image du corps, support du narcissisme, que le temps se croise à l’espace, que le passé inconscient résonne dans la relation présente » . La relaxation est en lien avec la notion de  maternage, de par la place importante du portage dans cette médiation. Le sujet expérimentant la relaxation est enveloppé dans un bain sensoriel, favorisé par le cadre : installation confortable, chaleur, odeur, voix, support musical, luminosité, toucher thérapeutique, présence ou non du regard, etc. L’aménagement de la salle doit être pensé au mieux pour que tous les sens du sujet soient mis en jeu. Cette notion de bain sensoriel permet de revivre la relation plus ancienne à l’objet et renvoie au vécu du bébé dans le ventre de la mère, puis à la relation entre la mère et le nouveau-né par l’intermédiaire du holding et du handling. L’enveloppement des personnes par la voix, le toucher (dans le cas d’enveloppements secs par exemple), la température participent à la restauration des enveloppes effractées. La voix du relaxateur est importante, elle va permettre de venir contacter l’affect, « l’affect est du côté de la voix et la représentation du côté du mot » la  voix va transmettre une intentionnalité permettant une immersion dans un état de relaxation : « écouter quelqu’un c’est entendre sa voix, […] écouter, c’est laisser résonner en soi, dans le silence, la parole de l’autre. Cela signifie que l’on est autant sensible à la voix qu’au contenu du message, car c’est par elle que se livre le non-dit, le sens profond, le sens caché, l’indicible, l’inconscient » . Par sa voix, le relaxateur va venir mobiliser l’archaïque. La voix du relaxateur est assimilée inconsciemment à celle de la mère du nouveau-né dans les premiers temps du narcissisme primaire. La relaxation est une technique permettant la régression chez le sujet, Marc Guiose écrit dans son livre sur la relaxation : « Le dispositif de la relaxation avec les conditions de silence, de lumière atténuée, la position allongée, la voix tranquille du thérapeute, l’importance des sensations du corps […] pendant la relaxation dynamique, le phénomène de régression est au premier plan » . Marc Guiose ajoute ensuite « Cette  régression peut conduire le sujet à vivre une image du corps enfouie dans les strates du passé. La question de mise ici est de savoir si tous les patients peuvent avoir accès à cette régression sans dommage » . Par son aspect régressif, la relaxation renvoie à la théorie de l’attachement  et d’agrippement. Elle permet un ressourcement et une restauration narcissique par le retour au stade du narcissisme primaire pendant lesquels le soi et l’objet sont indifférenciés. La reprise permet de sortir de l’état proche du narcissisme primaire et de revenir à l’autonomie et l’individuation du sujet. Elle représente un moment de rupture pendant lequel le psychomotricien introduit la notion de séparation. Il est important de mettre en confiance la personne quant à sa capacité de se séparer, en disant par exemple « faites la reprise comme vous savez la faire ».

L’atelier d’expressivité corporelle

L’atelier d’expressivité corporelle a lieu une fois par semaine, à raison de 45 minutes par séance, sous forme de danse-thérapie avec des dispositifs inspirés de l’expression primitive, c’est-à-dire un travail autour de l’engagement corporel, vocal et rythmique. Il démarre toujours par un rituel des prénoms, un échauffement et des percussions corporelles et se termine par un rituel de fin. Cette habitude permet, à la fois aux femmes et à nous-mêmes, d’entrer avec facilité dans la séance, et de la clore de manière nette pour revenir à la réalité, de plus cela fournit un cadre avec des repères. Les séances varient en fonction des différentes thèmes du jour, par exemple la kinésphère, l’espace, le temps, les différentes orientations du corps, les appuis, etc. Les exercices portent sur une médiation artistique, et évidemment corporelle : expression musicale, expression rythmique, expression vocale, danse. Pour Armand Pijulet, l’expression musicale « est une véritable contribution pour tout objectif de éadaptation ou de socialisation » . Diane Jean-Sloninski, danseuse professionnelle, écrit : « la danse provoque des effets sur la sphère psychologique, car elle stimule la confiance en soi, et libère l’agressivité. Mais aussi, elle aide à réduire le stress et l’anxiété. Elle favorise la prise de conscience de son corps » .

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Partie clinique de la création du projet à sa mise en pratique
1. Mise en place du cadre au sein du Centre
d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
1.1 Présentation de la structure
1.2 Mise en place du stage expérimental
1.3 Cadre thérapeutique
1.4 Les différents ateliers proposés
1.4.1 L’atelier de relaxation
1.4.2 L’atelier d’expressivité corporelle
1.4.3 L’atelier modelage
1.4.4 L’atelier mère-enfant(s)
2. Des femmes victimes de violences en psychomotricité
2.1 Madame Gontrand
2.1.1 Anamnèse
2.1.2 Première séance : atelier mère-enfant
2.1.3 Deuxième séance : atelier relaxation
2.1.4 Troisième séance : atelier modelage
2.1.5 Quatrième séance : atelier modelage
2.1.6 Cinquième séance : atelier d’expressivité corporelle
2.2 Madame Djali
2.2.1 Anamnèse
2.2.2 Première séance : séance individuelle
2.2.3 Deuxième séance : séance individuelle
2.2.4 Troisième séance: séance individuelle
2.3 Madame Konaté
2.3.1 Anamnèse
2.3.2 Première séance : atelier d’expressivité
2.3.3 Deuxième séance : atelier d’expressivité
2.3.4 Troisième séance : atelier d’expressivité
2.3.5 Quatrième séance : atelier de relaxation
2.3.6 Cinquième séance : atelier d’expressivité
2.3.7 Sixième séance : relaxation
2.3.8 Septième séance : relaxation
II. Deuxième Partie : un peu de théorie
1. Les violences conjugales
1.1 Les différentes formes de violences
1.2 Le cycle des violences
1.3 L’effraction
1.4 Le traumatisme
1.5 L’emprise
1.6 Mise en place de la dissociation traumatique et d’une mémoire traumatique
2. L’attachement
2.1 Le comportement d’attachement, à l’origine du lien d’attachement
2.2 Le lien d’attachement et le bond, protégé et protecteur
2.3 Les différents types d’attachement
2.4 L’attachement chez l’adulte
3. Le Narcissisme
3.1 Narcissisme primaire, secondaire et libido
3.2 Développement d’un Faux self
4. Image du corps et violences
4.1 Apport de la théorie de Schilder
4.2 L’apport de Dolto
4.2.1 Les trois composantes de l’image du corps selon Dolto
4.3 L’apport de Pireyre, l’image du corps composite
4.3.1 La sensation de continuité d’existence
4.3.2 L’identité
4.3.3 L’identité sexuée
4.3.4 La peau dans l’image du corps
4.3.5 L’intérieur du corps
4.3.6 Le tonus
4.3.7 La sensibilité somato-viscérale (ou sensorialité)
4.3.8 Les compétences communicationnelles du corps, les communications corporelles
4.3.9 Les angoisses corporelles archaïques
5. L’apport du Moi-Peau
5.1 La fonction de maintenance
5.2 La fonction contenante
5.3 La fonction de pare-excitation
5.4 La fonction d’individuation
5.5 La fonction d’intersensorialité
5.6 La fonction de soutien de l’excitation sexuelle
5.7 Fonction de recharge libidinale
5.8 Fonction d’inscription des traces sensorielles tactiles
6. L’identité
6.1 Les neuf sentiments d’identité
6.1.1 Le sentiment de son être matériel
6.1.2 Le sentiment d’appartenance
6.1.3 Le sentiment d’unité et de cohérence
6.1.4 Le sentiment de continuité temporelle
6.1.5 Le sentiment de différence
6.1.6 Le sentiment de valeur
6.1.7 Le sentiment d’autonomie
6.1.8 Le sentiment de confiance
6.1.9 Le sentiment d’existence et l’effort central (ou le projet)
6.2 Identité sociale et individuelle
6.3 Noyaux identitaires individuels
III. Troisième partie : Discussion
1. Madame Gontrand
1.1 Mère et fille : qui est qui ?
1.2 Un noyau identitaire fragilisé
1.3 L’action pour lutter contre le passé, qui se rejoue
2. Madame Djali
2.1 Un corps désinvesti
2.2 La symbolique de la zone du ventre dans l’image du corps
2.3 Compréhension et expressivité
2.4 Une désorientation temporo-spatiale
2.5 … liée à une recherche d’identité
3. Madame Konaté
3.1 Une atteinte narcissique cherchant à être compensée
3.2 Faire comme l’autre pour devenir comme l’autre
3.3 Élève assidue
3.4 Relâchement en tout ou rien
3.5 Un cheminement amenant à une nouvelle vie
4. Difficultés rencontrées
CONCLUSION

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