Particularités des plaques dermiques des trois taxons

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

CADRE GEOLOGIQUE DE LA REGION D’ETUDE

Traits Physiques généraux

Encastré dans la bordure Nord-ouest du massif cristallin, le bassin sédimentaire de Majunga est constituée d’ une succession de formation monoclinale allant du KARROO jusqu’à l’actuel et dessinant une série d’auréoles concentriques concaves vers le Nord-ouest . Dans ces auréoles, les formations indurées déterminent des lignes
Parallèles de cuesta bordant des zones déprimées avec des revers formant des bandes de plateaux doucement inclinées vers la mer (Besairie, 1971).
Les Cuestas les plus marquées sont formée par le Lias supérieur et le bajocien dans le sud du bassin, par le grès du crétacé et les coulées basaltiques puis le talus maestrichtien.
Une subsidence généralisée de la zone côtière accompagnée par un apport massif d’alluvions, enrichie par déforestation récente. Elle a crée des conditions favorables à un envasement général des estuaires et à la formation d’une large bordure de Mangrove succédant à des vastes plaines alluviales internes. Ainsi cuestas, plaines alluviales et Mangroves sont les éléments les plus marquants du paysage.

Aperçu sur la géologie du secteur d’étude

Les restes de crocodiliens décrits ici proviennent du gisement classique de Berivotra, dans la région Sud de Majunga.
Géologiquement, Berivotra est une localité constituée par 3 formations :
– Formation de Berivotra proprement dite
– Formation de Maevarano
– Formation de Betsiboka
Les deux formations celles de Maevarano et Berivotra sont très rapprochées mais distinctes si l’on se réfère à notre site d’étude qu’est le site n° 93-35(inclus dans la formation de Maevarano)
La formation de Betsiboka (Danien)se situe au Nord-est de notre campement et également de notre site d’étude. Cette formation est lithologiquement formée par des couches de calcaires. Pour la formation de Berivotra, elle est typiquement marine renfermant par des lamellibranches et lithologiquement formée par des marnes. Tandis que la formation de Maevarano est constituée par 3 faciès lithologiquement différents :
– Le Masorobe qui est le plus âgé et composé essentiellement par d’argile rouge
– L’Anembalemba qui est représenté par 2 faciès :
-Grès à stratification entrecroisée.
– Grès argileux
– Le Miadana qui est représenté par de l’argile gréseuse de couleur blanche à gris verdâtre avec des grains fins.

Composition de faune fossile et age du gisement

La faune fossile est constituée de poissons ostéichtyens, de batraciens anoures, des lézards des tortues appartenant à la famille des Pelomedusoidea, des serpents( Madtsoidea), des crocodiliformes, des dinosaures( sauropodes Titanosauridae et theropodes…..) des oiseaux ( Rahonavis ostromi, Vorona berivotrensis ) et des mammifères.
Au début le gisement contenant les restes d’ossements de Dinosaures a été initialement considéré d’âge Turonien par Dépéret (1896b) mais après de séries d’études stratigraphiques et lithostratigraphiques faîtes par Raymond ROGERS, la formation de Maevarano est d’âge Maestrichtien, les couches supérieures, si l’on se réfère au principe de superposition sont d’âge Maestrichtien.
Cette détermination du nouvel âge va avoir une conséquence biogéographique pour les anciennes et modernes faunes malgache (Rogers et al. ,2000)

L’évolution des crocodiles

A la fin du paléozoïque, il y a ~248 Ma, apparaît un groupe de reptiles nommés Archosaures (reptiles souverains).
Au début du Mésozoïque, ces Archosaures évoluent en 3 grandes lignées :
– les crocodiliens (dont sont issus les crocodiles actuels)
– les ptérosaures (reptiles volants)
– les dinosaures
Les crocodiles sont, avec les oiseaux, les derniers représentants des reptiles souverains. Les crocodiliens sont issus d’une des 3 lignées des Archosaures, apparus il y a environ ~248 Ma (Permien supérieur). Mais à peine les Archosaures sont il apparus qu’une crise biologique sonne le glas d’une grande crise à la fin du Paléozoïque.
Cette grande extinction (il y a ~248 Ma) a vu disparaître 85 à 95% des espèces. Ainsi, l’ère Mésozoïque fut apparu. Dès le Trias inférieur, des archosaures survivants tel Proterosuchus vont s’installer dans les niches écologiques vacantes. Daté du Trias moyen, Euparkeria, est le tétrapode connu qui se déplace parfois sur 2 pattes. Avec ses caractéristiques d’Archosaures plus évolués, il représente actuellement le chaînon qui va mener d’une part aux crocodiliens et d’autre part aux ptérosaures (reptiles volants)
Les premiers crocodiliens, au sens strict, appelés Protosuchiens, sont daté du début du jurassique. Ce sont probablement de petits prédateurs terrestres, comme Protosuchus, qui sont à l’origine des crocodiles et alligators actuels.
Le deuxième ensemble de crocodiliens est celui des Mésosuchiens. Au jurassique inférieur, quelques uns s’adaptèrent même à la vie marine. Leur anatomie est proche des formes actuelles, ce qui suppose un mode de vie comparable. Parmi eux, Goniopholis rappelle le crocodile du Nil. Les pholidosauridés avec leur long museau pourvu de dents pointues, devaient être piscivores, à l’instar des gavials.
Des crocodiliens terrestres plus importants tel les sebicidés étaient sans doute capables de s’en prendre aux grands mammifères de l’Eocène. Les crocodiles n’ont guère changé d’aspect depuis Jurassique. On trouve souvent des fossiles de crocodiles et de dinosaures dans le même gisement.
Au jurassique inférieur, des crocodiliens, les thalattosuchiens, s’adaptèrent à la vie marine. Les Eusuchiens ou vrais crocodiliens, sont connus dès le Crétacé supérieur, avec la naissance de deux familles actuelles :
– les crocodilidés
– les alligatoridés
Les gavialidés, qui représentent la troisième famille, seraient apparus plus tard à l’éocène. Aujourd’hui, les crocodiles vivent dans les lacs et les cours d’eau des régions tropicales et subtropicales.
Cette répartition est liée à leur besoin de chaleur pour maintenir la température interne de leur corps. La vie aquatique leur permet de régulariser leur température. La répartition passée des crocodiliens était plus large : ils nageaient dans les eaux européennes jusqu’à l’actuelle Suède et abondaient en France, il y a seulement 20 Ma. Leurs derniers représentants vivaient encore en Europe il y a 5 Ma. Deinosuchus était probablement le plus gros ancêtre du crocodile. Seul son crâne de 2 m a été retrouvé. On estime sa taille à 12m au moins (www.dinosoria.com/crocodiles.htm)
Le membre de Masorobe est caractérisé par des grès intercalés d’argile de couleur rouge, peu fossilifère dans la région de Berivotra. On peut y trouver des ossements de Crocodiliens
Le membre d’Anembalemba est représenté par deux types de faciès :
 Le faciès 1 est caractérisé par du grès de couleur blanche à grise avec des grains fins à grossiers, peu fossilifère et ne contenant que des dents et ossements isolés.
 Le faciès 2 est caractérisé par le grès argileux de couleur vert olive avec des grains fins à grossiers et contenant beaucoup d’ossements dinosaures, de crocodiles, d’oiseaux et de tortues dont la plupart sont en connexion
Le membre de Miadana est caractérisé par d’argiles gréseuses de couleur blanche à gris verdâtre avec des grains fins. Il est peu fossilifère, composé de dents de requins et de dents de poissons Téléostéens.
La nomination des membres est basée sur l’existence des noms propres appartenant aux villages dans la région de Marovoay. La collecte des restes de crocodiliens est effectuée principalement dans le membre de Masorobe et d’Anembalemba (faciès 2). On trouve rarement des restes d’Animaux dans le membre d’Anembalemba (faciès 1) ayant une structure entrecroisée.

MATERIELS ET METHODES

MATERIELS D’ETUDES :

Les matériels utilisés servent à exécuter une fouille paléontologique. Pour cela, on utilise plusieurs matériels tels que :
– la pique pour creuser une nouvelle carrière
– le marteau de géologue pour les roches endurées superficielles
– des pinceaux pour le nettoyage des fossiles.
– Du balai pour nettoyer les surfaces environnantes
– De la pelle pour enlever les roches brisées
– Du small-pic pour enlever les sédiments encaissés dans les fossiles
– De la colle spéciale pour consolider les parties molles des os et renforcer les parties cassées
– De l’appareil photographique pour prendre une image des fossiles naturellement encastrés sur la gangue.
– Du marker pour numéroter les échantillons
– Du papier mou pour emballer les spécimens
– Des sacs à échantillon
– Du G.P.S pour repérer les coordonnées géographiques des sites d’études.

TECHNIQUES D’ETUDES

Les techniques d’études comprennent 2 volets distincts :
-Techniques de fouille
-Technique de Laboratoire.

Techniques de fouille.

Reconnaissance de terrain

Il s’agit de reconnaître les différents types de sédiments soient marins, soient continentaux tout en observant la nature lithologique des formations existantes ainsi que les éléments fossilifères qu’elles contiennent.

Repérage de sites :

Pour repérer un site, il faut explorer une surface de gisement tout en observant les pièces ostéologiques intéressantes exposées en affleurement.
Ensuite on s’installe pour procéder à l’excavation.

Extraction des fossiles.

Les fossiles sont dégagés à l’aide des divers outils : pelle, pioche, pics brosse, balaie, marteau. Il faut éviter la cassure des os. D’éventuelles consolidations s’avèrent nécessaires durant le dégagement à cause de la fragilité des fossiles.

Préparation préliminaire des os.

Cette technique s’avère obligatoire. Les os doivent être imbibés de colle d’acétone fluide au cours du dégagement.
Une fois débarrassées de leur gangue, les os récupérés sont soigneusement enveloppés dans un papier doux ou dans du coton. Les fossiles de petite taille sont directement enfermés dans des boîtes tandis que ceux de grandes tailles sont enrobés dans un plâtre.

Tamisage

Cette méthode est obligatoire pour récupérer les dents les écailles ainsi que les fossiles de petite taille. Les tamis que nous avons utilisés ont des mailles de tailles variables. Nous avons procédé à un tamisage sec car le sédiment n’est pas humide.

Catalogage préliminaire

Les os ramassés sont mis dans un sac sur lequel on inscrit la date, le site la nomenclature sommaire et un numéro d’ordre. Ce procédé est nécessaire pour échapper aux confusions surtout quand il y a de nombreux sites et plusieurs opérateurs.
Il s’agit de donner à chaque os quelques renseignements sommaires permettant de les reconnaître au laboratoire, à savoir :
– un code de terrain
– le numéro du site
– la date de récupération
– l’année de fouille
– une description sommaire de l’os

Techniques au laboratoire

Il s’agit évidemment de préparer les os à étudier.

Nettoyage

On prend un à un les fossiles codés qui doivent être débarrassés des enveloppes protectrices, puis de leurs gangue à l ‘aide des pointes et brosses.

Mise en catalogue

Les échantillons ainsi préparés peuvent être identifiés et catalogués.
Le catalogage consiste à donner à chaque os son identité précise qu’on appelle code de laboratoire accompagné d’une brève description de l’os et de l’année d’expédition. On enregistre tout cela dans un tableau (système de colonne).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I – GÉNÉRALITÉS
A – Présentation du milieu d’étude
A 1 – Situation géographique
A 2 – Cadre géologique de la région d’étude
A 2 1 – Traits physiques généraux
A 2 2 – Aperçu sur la géologie du secteur d’étude
B – Faune et gisement
B 1 – Composition de faune fossile et age du gisement
B 2 – Evolution des crocodiles
C – Origine des os dermiques
II – MATÉRIELS ET MÉTHODES
A – Matériels d’études
B –Techniques d’études
B 1 – Techniques de fouille
B 1 1 – Reconnaissance de terrain
B 1 2 – Repérage des sites
B 1 3 – Extraction des fossiles
B 1 4 – Préparation préliminaire des os
B 1 5 – Tamisage
B 1 6 – Catalogage préliminaire
B 2 – Techniques au laboratoire
B 2 1 – Nettoyage
B 2 2 – Mise en catalogue
C – Méthodes d’études
C 1 – Méthodes qualitatives
C 1 1 – Description, comparaison et identification des plaques dermiques
C 1 2 – Références d’études
C 1 3 – Terminologie et orientation des plaques dermiques
C 1 4 – Groupement des plaques dermiques ayant les mêmes traits
C 2 – Méthodes quantitatives
D – Réalisation d’une coupe lithologique
III – RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS
A – Résultats
A 1 – Section lithologique
A 2 – Description des plaques des trois taxons
A 3 – Etude comparative de la morphologie : texture – taille – forme des trois taxons
A 4 – Description des plaques dermiques appartenant à des taxons inconnus
A 5 – Groupement des plaques dermiques et attribution taxonomique
B – Interprétation
B 1 – Particularités des plaques dermiques des trois taxons
B 2 – Indentification des taxons inconnus et non identifiés
B3 – Fonction des plaques dermiques
B 4 – Intérêts paléontologiques des crocodiliens
B 5 – Répartition des taxons selon les faciès
B 6 – Interprétation taphonomique de la répartition des plaques dermiques
IV – DISCUSSIONS
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *