Particularites anatomiques et physiologiques des voies aeriennes superieures de l’enfant

Les infections respiratoires font partie des pathologies infectieuses les plus fréquentes et représentent une cause importante de morbidité et de mortalité. Parmi ces infections, les infections respiratoires aiguës des voies hautes de l’enfant sont les plus fréquemment rencontrées en consultation pédiatrique, elles constituent un problème de santé publique. Les infections des voies respiratoires supérieures sont un terme général pour désigner un groupe hétérogène de maladies causées par de nombreux agents étiologiques qui affectent la muqueuse des voies respiratoires supérieures, y compris la cavité de l’oreille moyenne et des sinus para-nasaux. Elles sont à 80 % d’origine virale et sont souvent prédisposées à des complications bactériennes. Dans ce cas, les principaux symptômes de ces infections sont : l’obstruction nasale, l’écoulement, les éternuements, les maux de gorge, la toux et la fièvre souvent modérée. L’épidémiologie bactérienne de ces infections est dominée par les germes pathogènes tels que : Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes et Moraxella catarrhalis. La prise en charge de ces infections bactériennes passe par un diagnostic et une antibiothérapie adaptée et efficace. Le diagnostic biologique de ces infections est basé sur une bonne méthode de prélèvement et d’identification. Pour ce faire, il nécessite des techniques de laboratoire bien codifiées afin de donner des résultats fiables et précis, pour une meilleure prise en charge. L’identification de ces germes se fait par des méthodes spécifiques. Plusieurs études ont en effet été réalisées dans ce sens [1, 2, 3, 4, 5, 6]. A l’issue de ces études, des algorithmes d’identification validés dont les techniques décrites et utilisées pour la plupart depuis de nombreuses années ont été proposées. Ces méthodes d’identification ont été sélectionnées en raison de leur utilité, de leur facilité de mise en œuvre et de leur reproductibilité dans noslaboratoires. Cependant, ces méthodes tellement utilisées en routine dans nos laboratoires, ne font plus l’objet de contrôle rigoureux et permanent comme il se doit dans un système de qualité sanitaire. Ceci pouvant expliquer les difficultés de prise en charge de ces infections via un diagnostic pas toujours fiable. La validation n’est cependant pas une opération que l’on effectue une fois pour toutes. Chaque laboratoire doit apporter la preuve que la méthode utilisée est maîtrisée en interne. Car même les méthodes d’essai normalisées doivent être validées.

Particularités anatomiques et physiologiques des voies aériennes supérieures de l’enfant 

Les voies respiratoires supérieures encore appelées voies aériennes hautes ou extrathoraciques sont constituées d’une série de cavités et conduits à travers lesquels circule l’air du nez et/ou de la bouche jusqu’aux poumons favorisant le renouvellement cellulaire et tissulaire en oxygène [7]. L’anatomie des voies aériennes chez le nouveau-né, et chez l’enfant dépend étroitement de la croissance cranio-faciale. La base du crâne est alignée sur un plan quasi-horizontal qui prend une forme concave vers le bas au cours de l’enfance. Ceci explique en particulier la position initiale haute du larynx et le rapport étroit entre l’épiglotte et l’extrémité inférieure du voile du palais [7]. Les différentes structures retrouvées sont (Figure 1) :
– La cavité nasale
– La cavité orale (bouche)
– Le pharynx
– Le larynx

La cavité nasale 

À la naissance, toutes les structures endonasales sont en place et sont très étroites chez le nourrisson. Elles sont liées au volume des cornets qui, encombrés, ne permettent pas au méat moyen d’être fonctionnel. Le nez est formé d’une saillie sur le tiers moyen de la hauteur de la face d’où il constitue la partie initiale des voies respiratoires. C’est la porte d’entrée et de sortie de l’air. Il est constitué [8] :
– d’un squelette qui comprend la partie osseuse, en haut, formée au milieu par les os propres du nez, sur les côtés par le maxillaire supérieur et la partie cartilagineuse, un peu plus en bas donnant au nez son aspect pointu. Les cartilages et les os du nez sont recouverts de muscles.
– de deux fosses nasales qui comprennent une partie antérieure s’ouvrant à l’extérieur par les deux orifices des narines et une partie postérieure s’ouvrantpar deux orifices, les choanes dans le rhinopharynx.

Les deux fosses sont séparées par la cloison, cartilagineuse en avant et osseuse en arrière. La paroi supérieure des fosses nasales est tapissée de muqueuse dite pituitaire où se trouvent les cellules sensorielles olfactives. Cette paroi est formée de l’os ethmoïde qui sépare les fosses du lobe frontal du cerveau. Cependant, la paroi externe de chaque fosse porte trois saillies osseuses allongées d’avant en arrière : les cornets inférieur, moyen, et supérieur recouverts de muqueuse.

La cavité orale

La bouche est une cavité du visage qui permet également l’entrée et la sortie d’air surtout en cas d’obstruction du nez. En plus des fonctions digestives, elle assure aussi une fonction respiratoire et phonatoire. La bouche communique en arrière avec le pharynx par l’isthme du gosier et est lubrifiée par les glandes salivaires. Elle est limitée en haut par le palais, en bas par le plancher buccal formé essentiellement de la langue, latéralement et en avant par les arcades dentaires qui comprennent les gencives et les dents, l’ensemble recouvert par les joues et les lèvres [8].

Le pharynx

C’est un conduit musculaire et membraneux allant du fond de la bouche à l’entrée de l’œsophage. Il correspond à la gorge et comprend trois étages. De haut en bas, on trouve le nasopharynx, l’oropharynx et l’hypopharynx. Le nasopharynx fait partie des voies respiratoires. L’oropharynx et l’hypopharynx constituent les lieux où les voies aériennes et digestives supérieures se croisent. Les muscles du pharynx sont soit constricteurs, soit élévateurs [8].

Le larynx 

Organe de la phonation situé dans le cou, entre le pharynx et la trachée. Il s’élargit avec l’âge de l’enfant. Pour éviter le passage des aliments dans les poumons, le larynx est surmonté d’un clapet appelé épiglotte qui l’obstrue lors de la déglutition et se relève lors de la respiration. Sa paroi est tapissée de muscles recouverts d’une fine muqueuse. Dans sa forme extérieure, le larynx est une sorte de cylindre creux et rigide en avant de l’hypopharynx. Dans sa forme intérieure, il comprend 3 parties : – la partie sus-glottique dont la cavité s’appelle le vestibule
– la partie moyenne de la glotte
– la partie inférieure sous-glottique.

L’oreille moyenne 

Elle comprend la caisse du tympan qui est ouverte sur le pharynx par la trompe d’Eustache permettant le drainage physiologique du mucus sécrété dans l’oreille moyenne . Chez le nourrisson la trompe d’Eustache, est courte et béante, sa muqueuse est épaisse et son ostium est placé en arrière du cornet inférieur, sur un même plan que le palais osseux. A l’âge de 3ans, l’orifice de la trompe d’Eustache sera situé en arrière de la queue du cornet moyen [7]. L’oreille moyenne est tapissée par une muqueuse de type respiratoire ciliée [10] et contient de petites cavités creusées dans la mastoïde. Entre le tympan et la fenêtre ovale, sont situés trois osselets, successivement le marteau, l’enclume et l’étrier .

Infections respiratoires aiguës hautes d’origine Bactérienne 

Les infections respiratoires aiguës hautes d’origine bactérienne sont des affections autolimitées avec une durée moyenne de 7-10 jours et un excellent pronostic [11]. Elles surviennent tout au long des voies aériennes supérieures après prolifération des germes responsables. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une surinfection bactérienne compliquant généralement une affection virale préexistante. Le problème majeur lié à l’infection respiratoire aiguë se situe dans les pays en développement et concerne beaucoup plus les enfants. Les facteurs favorisants sont: l’environnement climatique (surtout le froid), l’hygiène de l’habitat, la promiscuité, parfois le tabagisme familial, la malnutrition. La pauvreté de certaines populations contribue aussi à l’aggravation de la situation [12, 13]. Les pathologies infectieuses des voies aériennes supérieures les plus fréquentes sont :
– les rhinopharyngites
– les angines
– les laryngites
– les rhino sinusites
– les otites moyennes.

Principales infections respiratoires aiguës hautes 

Les rhinopharyngites aiguës 

Les rhinopharyngites représentent un problème de santé publique du fait de la fréquence des consultations médicales, des prescriptions, des jours d’absentéisme scolaire ou d’arrêt de travail et enfin des coûts induits par cette pathologie [14,15]. Il s’agit de la première pathologie infectieuse de l’enfant et de la première cause de consultation en pédiatrie. La rhinopharyngite aiguë est une inflammation aiguë du pharynx (cavum et fosses nasales) [16]. Elle s’accompagne souvent d’une fièvre généralement modérée [17]. Ses complications bactériennes sont otologiques et sinusiennes dues aux germes tels que : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis [15].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS
I/PARTICULARITES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DES VOIES AERIENNES SUPERIEURES DE L’ENFANT
I.1. La cavité nasale
I.2. La cavité orale
I.3. Le pharynx
I.4. Le larynx
I.5. Oreille moyenne
II/ INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES HAUTES D’ORIGINES BACTERIENNES
II.1. Principales infections respiratoires aiguës hautes
II.1.1. Les rhinopharyngites aiguës
II.1.2. Les angines aiguës
II.1.3. Les laryngites aiguës
II.1.4. Les sinusites aiguës
II.1.5. Les otites moyennes aiguës
II.2. Principales bactéries
II.2.1. Streptococcus pneumoniae
II.2.1.1. Caractères bactériologiques
II.2.2. Streptococcus pyogenes
II.2.2.1. Caractères bactériologiques
II.2.3. Moraxella catarrhalis
II.2.3.1. Caractères bactériologiques
II.2.4. Haemophilus influenzae
II.2.4.1. Caractères bactériologiques
II.3.Diagnostic microbiologique
III/ VALIDATION
III.1. Procédure de validation
III.2. Paramètres de validation
III.2.1 Répétabilité
III.2.2 Reproductibilité
DEUXIÈME PARTIE : TRAVAIL EXPÉRIMENTAL
I. CADRE D’ETUDE
II. OBJECTIFS DE L’ETUDE
III. MATERIELS ET METHODES
III.1 Matériels
III.2 Méthodologie
III.2.1 Population d’étude
III.2.2 Modalités de prélèvement
III .2.2.1 Enregistrement des patients
III .2.2.2 Conditions de prélèvement
III.2.2 .3 Réalisation du prélèvement
III. 2.2.4 Transport des prélèvements
III.2.3 Examen bactériologique
III.2.3.1 Examen microscopique
III.2.3.2 Culture
III.2.3.2.1 Contrôle qualité des milieux
III.2.3.2.2 Culture proprement dite
III.2.3.3 Méthode d’identification
II.2.3.3.1 Algorithme d’identification de Streptococcus pneumoniae
III.2.3.3 .2 Algorithme d’identification Streptococcus pyogènes
III.2.3.3.3 Algorithme d’identification Haemophilus influenzae
II.2.3.3.4 Algorithme d’identification Moraxella catarrhalis
III.2.4 Conservation des souches
III.2.5 Validation de l’identification des souches
III.2.5.1 Souches de référence
III .2.5.2 Autres critères de validation
RESULTATS
I. REPARTITION
I.1. Nombres de prélèvements
I.2 Souches isolées
II. RESULTATS DE L’IDENTIFICATION DES GERMES
II.1 Streptococcus pneumoniae
II.2 Haemophilus influenzae
II.2.3 Moraxella catarrhalis
III. RESULTAT DE LA VALIDATION DES MÉTHODES D’IDENTIFICATION
III.1 Streptococcus pneumoniae
III..2 Haemophilus influenzae
III.3 Moraxella catarrhalis
III.4 Repétabilité et reproductivité
DISCUSSION
CONCLUSION

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