Parasitoses dues aux protozoaires

De nos jours, le recours à la médecine traditionnelle est très répandu dans le monde et son usage ne cesse de croître. Selon l’OMS, 80% de la population de la planète a recours à la médecine traditionnelle (Issembé, 2006). Cette tendance est plus accentuée dans les pays asiatiques où le savoir concernant les plantes a été bien organisé, documenté et transmis de génération en génération et dans les pays africains où l’absence d’un système de santé performant et le contexte culturel et historique la favorisent. Pour lutter contre la maladie, l’Africain s’est toujours adressé depuis les temps reculés auxvégétaux pour une grosse part et ses connaissances en la matière ont été transmises oralement de génération en génération. Au Togo comme partout ailleurs dans le monde, ces ressources sont utilisées par les tradipraticiens qui ont acquis leurs connaissances et leur savoir-faire à travers l’observation, la révélation spirituelle, l’expérience personnelle, la formation et l’information directes auprès de leurs prédécesseurs. Aussi, il est à noter que 60 à 80% de la population utilisent les plantes pour se soigner (Batawila, 2002). Ces soins englobent tout un large éventail de pathologies pouvant aller des infections les plus sévères aux petits maux quotidiens. Parmi ces maladies considérées comme banales, on retrouve les parasitoses intestinales en général et plus précisément les helminthiases.

Les helminthiases intestinales constituent une endémie très répandue en Afrique, bien qu’elles suscitent de nos jours peu d’intérêt à côté des maladies comme le SIDA et les pneumonies atypiques. La prévalence de ces affections est particulièrement élevée au Togo, ainsi que dans d’autres pays comme le Congo, l’Ethiopie, le Nigeria, la Guinée et le Burkina Faso. La fréquence de ces parasitoses est beaucoup plus élevée dans les communautés très peuplées et à bas niveau de vie, et où les sujets porteurs d’une ou de plusieurs parasitoses intestinales sont nombreux. Les conditions permettant le développement et le maintien de ces parasites dans notre environnement y sont en effet bien réunies. Les parasitoses intestinales ont pour corollaire l’aggravation du péril fécal, perçu comme conséquence du manque d’installations sanitaires pour le recueil des matières fécales (souvent émises à même le sol), du manque d’eau potable et du faible niveau d’hygiène individuelle et collective. Elles ont une fréquence variée.

Définitions

Parasitoses intestinales

Les parasitoses intestinales sont des infestations digestives par des parasites à type de vers, soit ronds (nématodes) soit plats (trématodes et cestodes). Les parasitoses intestinales font partie des pathologies humaines les plus fréquentes. Elles peuvent être retrouvées pour la plupart d’entre elles sous tous les climats, mais certaines sont cependant plus spécifiques de zones géographiques particulières (Figure 1). Quelques parasites peuvent migrer hors du tube digestif, soit spontanément, soit du fait d’une immunodépression de l’hôte (http://cours demedecine.medsante.com/gastro/parasitose.htm).

Médicaments anthelminthiques

Ce sont des médicaments permettant de détruire ou d’expulser les vers intestinaux (helminthes) qui sont des parasites responsables d’affections comme la bilharziose, le téniasis, l’oxyurose ou l’ascaridiose. Les anthelminthiques agissent en interférant avec le métabolisme glucidique du parasite, en inhibant leurs enzymes respiratoires, parfois en bloquant leur action neuromusculaire ou en les rendant vulnérables pour être détruits par les macrophages de l’hôte. Ils sont couramment appelés vermifuges (http://dictionnaire.doctissimo.fr/2010).

Plantes médicinales

Une plante médicinale est une plante dont un des organes (la tige, la feuille, l’écorce, les racines…) possède des propriétés curatives, pouvant devenir toxiques selon les dosages employés. Les plantes médicinales inscrites à la pharmacopée sont considérées comme des médicaments. Leur vente est exclusivement réservée aux pharmaciens et aux herboristes, à l’exception de 145 d’entre elles (dont l’ail, l’aloès, l’anis, le basilic, la mélisse, le thym, la verveine…) qui sont en vente libre par dérogation, et qui correspondent souvent aux plantes aromatiques utilisées dans les préparations culinaires (http://www.weblibre.org/dossiers/plantes medicinales,4191.html).

Parasitoses intestinales

Les parasitoses intestinales sont dues à deux grandes familles de parasites :

Parasitoses dues aux protozoaires
• Amibiase
L’amibiase est un ensemble des troubles provoqués dans l’organisme par la présence d’Entamoeba histolytica. L’intensité et la diversité des manifestations sont très variables allant des simples perturbations subcliniques à des troubles plus sévères. C’est une parasitose digestive liée au péril fécal et se développant particulièrement dans les régions chaudes et humides, mais l’amibiase peut sévir sur un mode endémique au delà des limites intertropicales (Durand et al ., Avril 2004).
• Giardiase
La giardiase est une flagellose cosmopolite du tube digestif due à Giardia intestinalis. Souvent bien tolérée, elle peut cependant engendrer des troubles digestifs sévères chez l’enfant. Elle est spécifique à l’homme et existe sous deux formes : forme végétative (trophozoïde) et forme kystique. La contamination se fait par ingestion de kystes. Egalement liée au péril fécal, cette parasitose digestive cosmopolite est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte et dans les régions chaudes et humides (Durand et al ., Avril 2004 ).

Parasitoses dues aux helminthes
On retrouve deux grands groupes d’helminthes responsables de diverses pathologies :
• les vers ronds (nématodes ou némathelminthes). Ils peuvent provoquer comme parasitoses : l’Anguillulose, l’Ankylostomiase, l’Ascaridiose, la Trichocéphalose, l’Oxyurose ;
• les vers plats (ou Plathelminthes) subdivisés en vers plats segmentés (ou cestodes), la principale maladie est le tæniasis et en vers plats non segmentés (ou trématodes), la pathologie ici incriminée est la bilharziose intestinale.

Anguillulose

Agents responsables

L’anguillule ou Strongyloides stercoralis parasite de l’intestin est une minuscule femelle parthénogénétique strongyloïde, très mince et longue de 2 à 3 mm. D’autres formes adultes, mâles et femelles stercoraux existent seulement à l’état libre ; elles sont rhabditoïdes et atteignent 1 mm pour la femelle, un peu moins pour le mâle (Figure 3) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Anguillulose).

L’homme se contamine dans le sol pollué par les matières fécales. La contamination se fait essentiellement par voie transcutanée au cours de la marche « pieds nus » dans les boues. Une contamination muqueuse et sexuelle est possible (Nicolas et al., 2005).

Cycle
Le cycle évolutif de la strongyloïdose est complexe (Figure 4). Chez l’homme, la larve strongyloïde infestante L3 franchit le revêtement cutané, gagne par voie sanguine ou lymphatique le cœur droit, les poumons, puis remonte vers le carrefour digestif et la trachée. Elle est déglutie et va s’enfouir dans la muqueuse duodéno-jéjunale. La femelle parthénogénétique commence à pondre des œufs un mois après. Les œufs (Figure 2) donnent des larves rhabditoïdes L1 qui migrent dans la lumière intestinale. Le cycle peut alors se dérouler de 3 façons :
– les larves L1 éliminées dans le milieu extérieur donnent directement des larves infectantes L3. C’est le cycle court, extérieur, asexué, direct. Ce cycle se produit si la température est inférieure à 20°C et l’humidité faible.
– les larves L1 sont éliminées dans le milieu extérieur et se transforment en larves L2, puis en larves L3 infestantes. C’est le cycle long, externe, sexué, indirect, le cycle de base. Ce cycle se produit si la température est inférieure à 20°C et l’humidité forte.
– les larves L1 se transforment directement dans l’intestin du malade en larves infectantes L3. C’est le cycle court, interne, asexué ou cycle d’auto-infestation. Les larves L3 pénètrent la muqueuse intestinale, gagnent le poumon par la circulation sanguine, puis deviennent adultes dans l’intestin (Rohingam, 2008).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES PARASITOSES INTESTINALES
I – Définitions
I-1- Parasitoses intestinales
I-2- Médicaments anthelminthiques
I-3- Plantes médicinales
II – Parasitoses intestinales
II-1- Anguillulose
II-2- Ankylostomiase
II- 3- Ascaridiose
II- 4- Trichocéphalose
II- 5- Oxyurose
II- 6- Tæniasis
II- 7- Bilharziose
II-8- Trichinellose
III – Les médicaments anthelminthiques
III-1- Les dérivés benzimidazolés
III-1-1- Thiabendazole
III-1-2- Albendazole
III-1-3- Flubendazole
III-1-4- Mébendazole
III-2- L’ivermectine
III-3- Le praziquantel
IV- Quelques plantes anthelminthiques connues
IV-1- L’ail
IV-2- Le chénopode
IV-3- Le giroflier
IV-4- Le papayer
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE
I- Présentation physique du cadre de l’étude
II- Présentation du cadre humain
III-Présentation de la situation sanitaire
TROISIEME PARTIE : ENQUÊTE ETHNOBOTANIQUE
I- Méthodologie
I-1- Echantillonnage
I-1-1- Critères de sélection
I-1-2- Echantillon d’étude
I-1-3- Collecte des données
I-2- Identification
I-3- Traitement des données
I-4- Difficultés rencontrés
II- Résultats
II-1- Plantes anthelminthiques recensées
II-2- Fréquences d’utilisation des plantes selon le profil des enquêtés
II-2-1- Selon les classes d’âge
II-2-2- Selon le sexe d’appartenance
II-2-3- Selon la catégorie socioprofessionnelle
II-3- Diversité des plantes anthelmintiques utilisées
II-3-1- Familles botaniques représentées
II-3-2- Plantes médicinales à usage fréquent
II-3-3- Parties utilisées
II-3-4- Modes de préparation
II- 4- Effets indésirables et contre-indications
II-5- Améliorations observées après administration des produits à base de plantes
II-6- Ingrédients entrant dans certaines préparations
II-7- Précisions quantitatives relatives aux doses prescrites
III- Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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