Paludisme grave chez la femme

Agents pathogènes

      Les agents pathogènes du paludisme humain sont au nombre de quatre [2] : Plasmodium falciparum, Plasmodium malariae, Plasmodium vivax et Plasmodium ovale.
Plasmodium falciparum C’est l’espèce la plus redoutable car seule responsable de la mortalité. C’est aussi l’espèce la plus répandue dans les régions chaudes. En effet, le développement du cycle chez le moustique nécessite une température supérieure à 18°c. Plasmodium falciparum parasite toutes les hématies.
Plasmodium malariae Cette espèce se rencontre essentiellement en Afrique et en Asie et  beaucoup plus rarement en Amérique intertropicale. Plasmodium malariae est l’agent de la fièvre quarte ; il parasite les hématies âgées. Sa longévité peut atteindre plusieurs dizaines d’années.
Plasmodium vivax Le Plasmodium vivax rencontre essentiellement du 37ème degré de latitude nord au 25ème degré de latitude sud ; c’est l’espèce la plus répandue après Plasmodium falciparum. Cet hématozoaire parasite les hématies jeunes ; il est responsable de la fièvre tierce bénigne.
Plasmodium ovale Il est responsable d’une fièvre tierce bénigne. Très proche de P. vivax, il est présent presque exclusivement en Afrique noire (là où P. vivax est rare ou absent). Plasmodium ovale parasite les hématies jeunes.

PHYSIOPATHOLOGIE 

      L’infection palustre entraîne différents syndromes cliniques en fonction du parasite et de certains facteurs propres à l’hôte,  essentiellement son état d’immunité. Seules les formes intra-érythrocytaires du cycle de développement des plasmodii ont un effet pathogène, notamment le stade schizonte. La rupture du schizonte mûr va libérer des antigènes et des endotoxines parasitaires qui vont induire la production de cytokines par les cellules de l’hôte. Les cytokines, particulièrement le TNF (Tumor Necrosis Factor), jouent un rôle crucial dans les divers symptômes du paludisme. Le TNF a également un rôle prépondérant dans les formes pernicieuses ; il aggrave l’anémie secondaire à une destruction globulaire chronique par son effet dépresseur de l’érythropoïèse et stimulant de l’érythrophagocytose. La défaillance rénale observée dans un tiers des cas est rattachée à un problème fonctionnel (Déshydratation). Dans le neuropaludisme, le rôle du TNF s’ajoute à celui de la cyto-adhérence des érythrocytes infectés au niveau des cellules endothéliales. Son intensité est sous le contrôle d’une combinaison de facteurs liés à l’hôte et au parasite. Ce phénomène est responsable d’une obstruction vasculaire avec pour résultat une anoxie tissulaire viscérale, en particulier cérébrale.

La goutte épaisse

      Cette technique très ancienne reste l’examen de référence. Sa réalisation consiste à déposer une grosse goutte de sang capillaire obtenue par une piqûre au doigt, au talon ou au lobe de l’oreille (chez l’enfant) sur une lame porte-objet de microscope et à la défibriner immédiatement pour empêcher la coagulation par un mouvement de spirale à l’aide d’un coin d’une autre lame ou la pointe d’un vaccinostyle. Ce mouvement va étaler la goutte régulièrement sur une surface d’1cm de diamètre. Le prélèvement est séché puis coloré sans fixation préalable à l’aide d’une solution aqueuse de Giemsa qui aura également une action de déshémoglobinisation. Après coloration, seuls resteront sur la lame les leucocytes et les parasites éventuels. La numération se fait en comptant les parasites rapportés au nombre de leucocytes. La goutte épaisse peut mettre en évidence de faibles taux de parasites.

LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU SENEGAL

      Le Sénégal faisant sienne la déclaration mondiale sur la lutte antipaludique de la conférence ministérielle réunie à Amsterdam les 26 et 27 octobre 1992 et conformément à sa déclaration de politique nationale de santé de juin 1989, a mis en place en 1995 une structure dénommée Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) qui s’est engagée à : prendre en charge la lutte contre cette endémie en tant qu’élément essentiel du développement sanitaire du pays à travers un programme intégré aux autres activités de santé primaire ; associer activement les communautés aux activités de lutte antipaludique ; mobiliser les ressources humaines et financières.

Directives du PNLP relatives au traitement du paludisme simple

      Depuis Août 2007, les TDR sont mis à la disposition des agents dans tous les points de prestation du secteur public et les directives de prise en charge modifiées. Par conséquent, tout patient venant en consultation et présentant des signes cliniques de paludisme simple, devra effectuer un test de confirmation du paludisme (goutte épaisse ou TDR) avant de recevoir un traitement associant l’Artésunate et l’Amodiaquine (ou Artéméther-Luméfantrine) pendant trois jours. Un ordinogramme a été élaboré pour les consultations pour fièvre, ce qui permettra une meilleure méthodologie diagnostique, mais aussi et surtout, une meilleure rationalisation de l’utilisation de TDR et d’A.C.T.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PALUDISME 
I. DEFINITION 
II. EPIDEMIOLOGIE 
II.1. Agents pathogènes
II.2. Cycle évolutif
II.3. Transmission
II.4. Réparation géographique
II.5. Facteurs de résistance
II.6. Notion de fasciés épidémiologique
II.7. Problématique genre et paludisme
III. PHYSIOPATHOLOGIE 
IV. SIGNES CLINIQUES 
IV.1. Paludisme grave (neuropaludisme)
IV.2. Autres formes de paludisme grave
IV.3. Paludisme et grossesse
IV.4. Diagnostics
V. TRAITEMENT 
V.1.Traitement curatif
V.2. Prophylaxie du paludisme
VI. LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU SENEGAL
VI.1. Objectif général
IV.2. Stratégie
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL 
I. CADRE D’ETUDE 
I.1. Description des lieux
I.2. Personnel médical
II. MALADES ET METHODES 
II.1. Type d’étude
II.2. Définition des cas
II.3. Recueil des données
II.4. Saisi et analyse des données
II.5. Prise en charge des cas
II.6. Contraintes
III. RESULTATS 
III.1. Etude descriptive
III.2. Etude analytique de l’évolution chez la femme
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET COMMENTAIRE 
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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