Depuis l’indépendance, les dirigeants Malagasy essaient d’établir une bonne politique pour permettre le développement rural. Or, pendant plusieurs années, les actions entreprises se révèlent comme insuffisantes. Alors les ruraux restent encore dans la pauvreté et ses conditions des vies sont précaires. Actuellement les conditions pour le démarrage du développement sont presque réunies pour les années à venir.
Ainsi de nos jours la population, les dirigeants veulent tous montrer leur volonté de combattre la pauvreté. Il est prévu dans le cadre du D.S.R.P que la pauvreté à Madagascar se réduira de moitié vers l’année 2015.La stratégie orientée vers le monde rural s’avère comme efficace dans le fait que le pays est à vocation agricole. Même, les Nations Unies ont donné aussi sa volonté de nous aider, ils ont mis Madagascar à la place de pays pilote en matière de développement rural en 2004.Donc il ne faut plus hésiter d’entrer dans la relance de l’économie basée sur le secteur agricole. Mais pour être sûr des stratégies adoptées, il est nécessaire d’analyser les politiques mises en œuvre jusqu’ici.
Le Plan d’Action pour le Développement Rural est le meilleur instrument pour la mesure de l’étape franchie. Ce PADR constitue un cadre de conception et d’orientation de stratégies et des programmes de développement rural à Madagascar. Alors toute initiative d’amélioration de vie rurale devrait se retrouver dans ce cadre. Le processus PADR se veut à la fois global et participatif ; il prend en considération tous les secteurs d’activités du monde rural, il veut inciter l’initiative de chacun des acteurs de développement rural.
POURQUOI LE P.A.D.R ?
CONTEXTE GENERAL DU DEVELOPPEMENT RURAL
Le niveau du développement
Le recours à l’histoire permet de caractériser le niveau actuel du développement économique de Madagascar.
L’interventionnisme de l’Etat, surtout pendant la deuxième République, n’a pas permis d’atteindre le but visé à l’amélioration de l’économie malgache. A ce moment, l’Etat participait à part entière à la production, c’était un Etat producteur. Plus récemment, le problème national de la dégradation de l’environnement et du patrimoine naturel, dans les moyens de production intensifie le problème de développement. Le constatactuel de la situation économique met à l’évidence la nécessité de lutter contre la pauvreté.
Ainsi, depuis le début des années 90, Madagascar a décidé de prendre des mesures d’ajustement structurel pour la réforme des différents secteurs à la bonne marche vers le développement, mais cette réforme a été bouleversée par la crise de 1991 et sesconséquences.
Cette décision est indispensable pour sortir le pays dans la pauvreté. En effet, en 1996, le PIB par habitant a atteint son niveau le plus bas avec 198 $ dollars. Pour la période de 1991- 1996, le taux de croissance économique n’est que de 0.1%, et le taux de croissance du PIB/habitant de –2.7%.
Ce programme d’ajustement structurel permet une amélioration des indicateurs de croissance économique, mais cela n’a pas de conséquences à la réduction de la pauvreté. En effet, selon le DSRP, pour la période de 1997-2000, le taux de croissance économique est de 4.3% et le taux de croissance du PIB/habitant est de 1.5%. En 2000, le service de la dette extérieure représente 11% des exportations et 3.3% du PIB contre 41.1% et 8.4% en 1996.
Par rapport au niveau de la pauvreté l’amélioration des indicateurs est faible. Alors la pauvreté continue de régner tant en milieu rural qu’urbain. Dans ce cas, il faut souligner que la population rurale est plus touchée par la pauvreté que celle du milieu urbain. Le DSRP montre que 76.7% des malgaches qui vivent en dessous du seuil de pauvreté vivent en milieu rural.
Malgré ces résultats non satisfaisants, il ne faut pas négliger les efforts entrepris par les dirigeants. Dans le PIP tranche 2001 les parts allouées aux secteurs chargés directement du développement rural représentent 25% du PIP. Le PIP de l’exercice 2001 pour le développement rural a comme destination : les biens naturels, développement de l’élevage, les crédits ruraux. Le nombre de projets opérant dans le domaine rural est de 150 environs dans toute l’île.
Contraintes du développement rural
Au niveau des institutions, on peut recenser cinq contraintes. D’abord, il y a une lacune en matière de système d’information, d’éducation et de communication pour le développement rural. La négligence de la communication se manifeste au niveau des institutions, elle ne figure pas parmi les préoccupations principales des dirigeants. En plus, le niveau d’éducation reçu par les acteurs est très faible. Ensuite, la lenteur des actions par rapport à la politique prônée constitue une barrière à l’initiative privée. On assiste alors à un climat défavorable au développement du secteur privé, c’est une contrainte contradictoire au libéralisme économique qui devrait se baser à cette idée d’initiative privée.
En plus, le développement du monde rural se heurte avec la faible capacité institutionnelle et organisationnelle des services publics pour assurer les fonctions pérennes de l’Etat . En effet, l’existence des personnels non qualifiée entraîne une lourdeur dans l’administration et dans le fonctionnement du programme. On rencontre souvent les problèmes matériels et budgétaires des services de l’Etat.
En outre, il y a aussi les risques de crises sociaux réels. La préoccupation sociale n’est pas une priorité, il y a absence du plan social pour le développement .
Enfin, la faiblesse dans la capacité des coordinations entre recherche et vulgarisation entraîne la méconnaissance des acteurs économiques et surtout les paysans. Et quelques fois la recherche ne répond pas aux besoins réels des paysans ou les deux domaines sont séparés totalement.
Des contraintes subsistent aussi au niveau du renforcement et l’émergence des acteurs partenaires du développement rural. D’abord, le vrai acteur de développement rural au sens économique du terme en fait défaut, la professionnalisation des paysans reste encore un rêve , les paysans sont en grande partie analphabète, tiraillés par les traditions, les organisations paysannes et associations sont encore insuffisantes et peu dynamiques. Les opérateurs privés sont en nombre très limités et ils ont les pouvoirs de monopoliser la production et la fourniture d’intrants.
Ensuite, en matière de financement le monde rural n’a pas encore obtenu une politique appropriée dans ce sens, ni de fiscalité adaptée aux opportunités du développement rural En plus, les chambres de commerce et d’agriculture manquent de dynamisme. Ces chambres n’ont pas assuré leur vrai rôle.
Enfin, les statistiques agricoles sont peu fiables et difficilement accessibles. Ceci constitue un environnement défavorable à l’initiative privée. Au niveau de la productivité et environnement technico-économique direct, les paysans sont des victimes. D’abord sur les contraintes naturelles les cataclysmes frappent souvent la grande île (cyclones, sècheresse, criquets et autres prédateurs) .
Il y a aussi la baisse de fertilité des sols, or la politique de fertilisation et d’amélioration génétique et peu appuyée. En plus, la surexploitation et exploitation irrationnelle des ressources et facteurs naturels de production entraîne la dégradation de l’environnement qui est inquiétante pour le développement rural.
Enfin, l’incapacité à la commercialisation des produits et des filières constitue une faiblesse des opérateurs nationaux. Il y a aussi les phénomènes d’embargo sur les produits. Ce sont des contraintes résultantes de l’inefficacité globale du système.
Malgré toutes ces contraintes, le pays a aussi ses opportunités. Madagascar est un pays à vocation agricole donc, il faut bien exploiter ces potentialités .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LE PADR
CHAPITRE I : Pourquoi le PADR ?
CHAPITRE II- Le contenu du PADR
PARTIE II : PRESENTATION DE LA REGION DE MANGORO
CHAPITRE I : Contexte général
CHAPITRE II : Le Programme Régional du Développement Rural
PARTIE III : PRDR ET DEVELOPPEMENT DE MANGORO
CHAPITRE I : Impacts économiques et sociaux
CHAPITRE II : Les problèmes rencontrés
CHAPITRE III : Recommandations
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE