La nouvelle géographie
La nouvelle géographie se développe dans les années 1960 aux Etats-Unis et arrive en France dans les années 1970. Un courant géographique qui se veut plus radical en opposition à la géographique classique. Le géographe ne s’intéresse plus seulement au milieu naturel et à ses caractéristiques, désormais il s’intéresse à l’homme dans son milieu. Plus précisément, le géographe cherche à savoir comment le territoire est aménagé par l’homme et pour quelles raisons tel ou tel type d’aménagement est opéré. Il s’intéresse aussi aux sociétés, en s’appuyant sur les indicateurs sociaux et économiques de type statistique. La société est alors mise en exergue, d’où le terme de géographie socio économique. Le géographe a élargi son champ d’étude du milieu naturel à l’Homme, un lien est opéré entre les deux : une science humaine est née. Une combinaison de la géographie classique et science humaine a donné lieu à une nouvelle géographie dite quantitative. Dans les années 1970, la description du paysage et des sociétés ne semble plus adaptée aux études de l’époque. Une nouvelle génération de géographes se penche sur la structuration spatiale (quantitative). De nouveaux concepts vont naitre : pôle, flux, réseaux. Géographie basée sur le quantitatif (forte utilisation des statistiques), pendant cette époque les études sur le terrain sont reléguées au second plan. Dans les années 1980, la géographie se veut plus sociale, un courant apparait donc : la géographie sociale et culturelle. Cette géographie consiste en l’analyse du rôle d’un espace et de son aménagement en fonction de son organisation sociale. La géographie, selon Frémont, serait constituée par cette interaction entre l’individu, le paysage, et son milieu. Cette organisation sociale est décrite par rapport aux indicateurs sociaux comme la pauvreté, la richesse, le chômage. Armand Frémont, géographe de ce courant. L’espace vécu correspond à la représentation mentale que se fait un individu de l’espace dans lequel il vit. L’espace est aménagé au gré du besoin des individus. L’espace réel est différent selon les individus qui le représente, apporte le passé d’une géographie physique à une géographie humaine, Frémont allant jusqu’à considérer « l’homme comme producteur de sa propre géographie » la « réalité » d’un territoire est aussi façonnée par celles et ceux qui y vivent, leurs « perceptions » et leurs habitudes de vie. Pour mieux comprendre le tout, on peut résumer en disant qu’un espace vécu est la somme :
➢ D’un espace de vie (« l’ensemble des lieux fréquentés par une personne ou par un groupe »)
➢ Un espace social (espace de vie + « les interrelations sociales »)
➢ « Les valeurs psychologiques qui s’attachent aux lieux et qui unissent les hommes à ceux-ci par les liens matériels », soit « un système particulier de relations unissant hommes et lieux dans un espace spécifique » baignant allègrement dans le subjectif, le sentimental … si tendrement (avis personnel) humains. Frémont énumère les 4 facteurs à l’origine des variations de l’espace vécu :
-L’âge : l’espace vécu se dilate, se diversifie avec l’âge, pour se rétracter à la fin de la vie.
-Le sexe : il existe un espace masculin et un espace féminin, particulièrement marqué dans les sociétés islamisées.
-Les classes sociales : plus le niveau social de l’individu est élevé, plus l’espace lui est étendu. Frémont montre en outre qu’il existe une réelle géographie sociale, car les plus riches ne cessent d’exploiter l’espace, tandis que les plus pauvres vivent confinés dans un espace restreint.
-La culture : elle façonne l’espace vécu. Frémont fait référence à Jean Gallais qui montre comment un même espace peut être perçu différemment par diverses cultures. Pour conclure sur la géographie française, on constate une évolution d’une science physique qui se tend vers une science humaine et sociale. La géographie est la science des lieux et des hommes, elle fait partie intégrante de notre société et de notre environnement. Cependant avec l’évolution des approches, on peut se demander, par quelle approche la géographie estelle abordée ?
Les sorties scolaires pour une approche sensible
Dans mes recherches sur comment enseigner la géographie d’une manière plus sensible. La notion du sensible n’est pas vu en géographie. Il faut penser à l’échelle micro-locale, revenir à un échelon individuel. Qu’est-ce que le « sensible » ? Dans la géographie, on ne parle pas du « sensible » car cela fait appel à une échelle qui n’est pas utilisée. L´échelle individuelle ou vis-à-vis de l’expérience personnelle qu’a l’individu de son environnement et aux lieux de l’intimité ce qui rend difficile l’accès à la notion de sensible. L’expérience sensible est une activité de la part du sujet parce qu’il va vers un objet. Pour aller plus loin dans mes propos, je vais m’appuyer sur une thèse qui me permettra d’étoffer mes propos. Il s’agit de Médéric BRIAND qui est un docteur d’État en géographie, M. BRIAND était précédemment Chef d’Établissement de l’école Saint-Joseph de Mauves-sur-Loire après avoir été Professeur des écoles, formateur en didactique de l’histoire géographie à l’ISFEC de Nantes, et chercheur associé au CNRS. Il a fait une thèse qui se nomme : « La géographie scolaire au prisme des sorties : pour une approche sensible des sorties à l’école élémentaire ». Je vais dans mes apports scientifiques utiliser ses recherches. Il parle souvent des sorties afin d’enseigner la géographie. Les pratiques de sorties scolaires en géographie, bien qu’existantes, sont peu connues donc peu usités à l’école élémentaire. Il est intéressant de s’intéresser à savoir ce que les élèves peuvent comprendre lors de sorties scolaires. Pour explorer la façon dont les élèves mobilisent leurs sens, on peut élaborer et expérimenter un dispositif de sortie de « terrain » pouvant être fondé sur une approche multisensorielle, en restant dans un espace proche. Le sensible se situe dans l’interaction corporelle entre le sujet et le monde. C’est un phénomène qui associe l’intention qu’il perçoit et l’affection qu’il éprouve. Le sensible est une expérience concrète du monde avec et par le corps, « figure privilégiée du sensible » (Sansot, 1986, p. 16). L’échelle d’observation du sensible correspond à une zone que l’on peut parcourir dans les détails, quand on est à l’extérieur. Le sensible se caractérise aussi par une échelle d’observation fine. « Le sensible n’existe que sous une forme locale, singulière, déterminée » (Sansot, 1986, p. 14). On parle d’une approche sensible qui favorise la proximité et une échelle d’observation par les sens. L’enveloppe corporelle doit être en mouvement, par exemple le geste de la main qui touche, frotte une surface. Elle est prolongée par les autres perceptions sensorielles qui sont l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût. Pour que ces sens soient actifs, il faut être à proximité donc en contact. Le travail s’inscrit dans le champ de la didactique de la géographie, en tant qu’il est à la fois un champ de recherche sur l’enseignement et l’apprentissage de cette discipline. Trouver comment les enfants mobiliseraient leurs sens dans l’appréhension concrète d’un espace proche de leur école pendant une sortie. Les liens envisagés entre la géographie (savante et scolaire) et le sensible. Il faut interroger plusieurs acteurs aux regards différents et de travailler en articulation entre les données épistémologiques/historiques et les données du « terrain ». La première modélisation du fonctionnement de la géographie scolaire du primaire a été dévoilée à partir d’une enquête basée sur les programmes, des observations/ entretiens et l’histoire des sorties. Le local en cycle 2 aborde finalement la question du quotidien et de la proximité comme une évidence. La sortie a des effets sur la forme scolaire au sens où elle permet aux enfants de prendre le temps d’étudier et d’observer. Ce temps d’investigation est important pour les élèves. Il existe une mise en tension entre le temps de l’apprentissage et le temps de l’enseignement. On peut fonder ici l’idée qu’en dehors de la classe, le temps n’est plus le même. Ce travail est un exemple des nouvelles orientations de la didactique de la géographie qui investit des territoires peu explorés jusqu’à présent, en l’occurrence l’apprentissage de la géographie hors des murs de la classe. Un type de sortie scolaire qui repose sur l’exploration et l’enregistrement de matériaux sensoriels par les élèves avec leur corps mais aussi avec des outils technologiques a été développé. Il faut que les élèves soient passés par une prise de conscience que le monde se rencontre par la voie du sensible avant toute autre extraction, formalisation ou objectivation de tel processus. Qu’est-ce qu’une sortie ? Une sortie exprime d’abord une idée de mouvement du dedans au dehors. Quitter un lieu pour aller à l’extérieur, dans un autre lieu. La sortie permet un passage d’une idée à une action. La sortie se rapporte à une mise en situation de découverte pour des élèves en dehors de la classe sur un temps court et sur un espace plus ou moins connu, on reste principalement sur l’espace vécu. Une sortie modifie les habitudes de la classe, c’est un moment différent dans le déroulement des activités pédagogiques et un intérêt du passage hors des murs de la classe. Il y a un déplacement de la forme scolaire, apprendre autrement car on garde même à l’extérieur des enseignements et des apprentissages. Une sortie incite les élèves à découvrir le monde par eux-mêmes, à s’ouvrir sur lui pour le comprendre. La sortie va permettre une entrée dans le monde pour la rendre intelligible et la saisir. Dans une sortie en plein-air, les conditions matérielles sont différentes de l’environnement de la classe. Les élèves ne sont plus assis sur une chaise, il n’y a plus de tableau. Le regard porte sur le monde à explorer, aller vérifier les choses par soi-même. L’intérêt d’une sortie est le (re)découverte des espaces vécus avec un regard différent de celui en classe qui est souvent présenté à travers des paysages exemplatifs et contemplatifs.
Analyse de la sortie
Dans cette partie, je vais analyser la sortie dans Soisy-Sous-Montmorency le 20 janvier 2020. Le temps était favorable pour faire une sortie agréable, il y avait du soleil et peu de vent. Au départ, il était prévu d’avoir quatre parents accompagnateurs cependant des problèmes de dernières minutes ont empêché deux parents de venir. La classe a été divisée en deux groupes. En tant qu’enseignant j’ai dû en amont préparer l’objectif de la séquence. L’organisation d’une sortie demande une préparation précise. Le taux d’encadrement est un élément important donc il faut communiquer aux parents l’intention de la sortie et demander s’ils peuvent participer. Il faut faire un repérage du trajet souhaité. Il faut remplir les papiers administratifs pour la responsabilité et présenté le trajet, le nombre d’élèves, le taux d’encadrement. Un questionnaire d’enquête à remplir sur internet https://edu-sondage.ac-versailles.fr/index.php/845814?lang=fr est disponible lors des sorties pour renforcer la sécurité des élèves et des personnels de l’Éducation nationale. Le trajet doit être organisé avec une durée limitée dans le temps. Pour chaque phase de la séance, il est nécessaire de faire un arrêt pour permettre aux élèves d’explorer et de prendre des notes. Le matériel est un élément à prévoir pour que les élèves soient le mieux équipés. Dans la séance 2 : séance sur la sortie dans Soisy-Sous-Montmorency. La phase 1 de la séance est pour poser le cadre, les enjeux de la sortie et les règles de sécurités. Les élèves ont posé leurs questions pour ne pas avoir de doutes et ils ont été prévenus qu’il y aurait des éléments demandés pendant le trajet. Les groupes étaient préparés pour éviter des conflits entre certains élèves. Dès le début de la sortie les élèves étaient demandeurs pour connaitre les consignes afin de commencer le travail. Les deux parents avaient une fiche pour rappeler mes orientations/attentes et au recto, une carte du trajet dessiné. Les élèves étaient investis dans les activités. Ils devaient se mettre dans la peau d’un géographe. Dessiner, écrire, chercher des prélèvements. Les élèves ont accepté les règles de sécurités et ont bien écouté les adultes accompagnateurs. À chaque phase du trajet, les élèves écoutent, regardent, touchent, prélèvent. Ils passent par le dessin, l’écriture, relèvent le nom des rues, leurs ressentis, leurs pensées. Il y a des pauses durant la séance pour permettre d’inscrire leurs informations dans les carnets de voyages. Des arrêts différents, devant l’école, sur le grand terrain vert et un arrêt à la gare pour l’observer.
Conclusion
La géographie évolue avec les sociétés et dans le temps. Cette discipline, qui a pour objet d’étudier l’espace en lien avec les hommes, connait des mouvements perpétuels. La discipline pour enseigner l’espace au cycle 2 est de questionner le monde. Il est nécessaire de travailler les supports en lien avec la classe, l’école puis le quartier. Il est intéressant de faire varier les supports pour faire passer les élèves d’un espace vécu à un espace représenté. Les activités menées en découverte du monde abordent le repérage dans l’espace à différentes échelles. L’échelle que j’ai choisie est celle du quartier autour de l’école, c’est un espace vécu mais qui doit être développé. Ce projet choisi dans ce mémoire, est de montrer que l’utilisation de supports différents et personnalisés par les élèves permet de changer la façon d’apprendre. Le carnet de voyage présente une manière différente d’apporter des informations, de noter celles qui semblent utiles pour l’élève, le carnet laisse un libre choix pour écrire, décrire, dessiner. Il est différent du cahier utilisé en classe où des « normes » sont imposées par l’enseignant. Une définition que je trouve représentative du carnet de voyage. « Tout à la fois journal intime, recueil de souvenirs et livre d’artiste, c’est un espace de mémoire matérialisé par un assemblage très libre mais pensé de mots, d’images, de croquis, de photographies et de collages, incitation à confronter le rêve et l’expérience, le réel et l’imaginaire. ». On comprend cette liberté d’explorer qui laisse l’élève marquer son ressenti. L’odorat, l’ouïe et le toucher livrent des sensations qui sont difficiles à mettre en mots ou en phrases. Cependant, ils restent des éléments très intéressants à travailler en plus de la vue. C’est un obstacle pour les enfants d’exprimer l’appréhension de l’espace à travers les sens car ce n’est pas un exercice habituel. L’intention didactique était donc d’inciter les élèves à être attentifs à ce qui les entoure, de les mettre en situation d’enquête par la recherche de détails visuels, d’observations, de collectes d’images, de la notation des perceptions et des sensations. Une mise en situation d’exploration avec le corps, les sens, les émotions permet d’aboutir à une meilleure connaissance de l’espace. La finalité voulue par l’enseignant qui pratique avec ses élèves cette sortie est d’arriver à ce qu’ils se posent, explorent, observent, qu’ils soient particulièrement attentifs, de façon à comprendre les espaces choisis en fonction d’une taille réduite permettant une exploration dans le parcours à pied. La carte sensible a été ajoutée dans le projet de séquence, c’est une suite très intéressante au carnet de voyage. Elle permet aux élèves d’exposer en groupe des éléments qui peuvent leur sembler plus intéressants, favoriser une zone du trajet. C’est une carte qu’ils ont réalisée ensemble. Ces deux outils font appels au sensible. Il m’a paru alors nécessaire de l’ajouter pour présenter un travail commun à la fin du projet. Les techniques sont multiples dessins, textes, collages, prélèvements, écritures. Ils utilisent le carnet de voyage comme une mémoire annexe et peuvent prendre des éléments du carnet pour les ajouter à la carte sensible. Le travail en groupe est un complément du travail individuel. Une pédagogie de projet aide les élèves à s’investir et à s’impliquer dans les apprentissages, donc de donner du sens à leur travail. L’objectif étant commun, les élèves sont impliqués pour atteindre le meilleur résultat possible. Une motivation intrinsèque a été observée en rapport avec ce projet. La perception de la valeur qu’il accorde à l’activité permet un sentiment d’accomplissement de la tâche avec un degré de liberté pour l’élève acteur de ses apprentissages. On remarque qu’il y a un rapport entre la mémoire et l’émotion. L’émotion favorise l’émergence des souvenirs. Inviter à utiliser la perception comme mode de renseignement sur ce qui entoure les élèves (pour mieux le comprendre) et surtout le fait qu’elle s’intéresse à des modes d’accès au savoir tels que la sensation, l’émotion et les affects. Dans ce projet, la mise en place de situations pédagogiques favorise l’interdisciplinarité. La discipline principale de ce projet « Questionner le monde : l’espace », mais il y aussi le « Français » qui est présent lorsqu’ils écrivent, parlent. Le travail en groupe, le respect des règles fait référence à « l’Enseignement Moral et Civique ». Le dessin, la schématisation, la réalisation de la carte relèvent des « Arts-Plastiques ». En sortie, l’enseignant doit rester en retrait pour ne pas « professer » en laissant une certaine liberté sous surveillance à ses élèves. Le dispositif a été conçu en amont pour mettre le monde à la portée des élèves, les élèves étant outillés pour discriminer sensoriellement et nommer leurs perceptions et leurs réactions. Laisser un choix libre pour s’exprimer et ne pas imposer un seul type de vocabulaire. Pour reprendre les avis, Les élèves ont préféré le carnet de voyage à l’utilisation du cahier classique que l’on trouve en classe. Ils apprécient la liberté que l’on peut trouver dans le carnet de voyage, la prise de notes est différente. La possibilité de coller, dessiner, écrire selon son envie est aussi différente du cahier, là où il y a des exercices à faire, un cadre posé par l’enseignant. Le carnet de voyage est un outil intéressant à exploiter pendant les sorties. Cependant, j’aimerai essayer de l’utiliser sur une année entière pour donner l’occasion de s’y habituer et ainsi d’en apprécier son usage. C’est un outil inhabituel plein de ressources qui accompagne l’élève pour transcrire le sensible, développer le ressenti. Étant jeune professeur des écoles, je trouve que ce travail m’a apporté des éléments de réponses dans ma façon d’enseigner. J’aurai aimé pouvoir prolonger ce travail sur l’année entière lors d’autres sorties pour en apprécier les effets. Pour moi, il est important d’explorer les différentes façons d’enseigner, ne pas rester figé sur une seule méthode.
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Table des matières
Introduction
I. Faire vivre la géographie
I.1. L’évolution de la géographie ?
I.1.1. Qu’est-ce que la géographie ?
I.1.2. La géographie d’hier à aujourd’hui
I.1.2.1. Une discipline autonome
I.1.2.2. La géographie classique dite Vidalienne
I.1.2.3. La nouvelle géographie
I.1.3. Évolution des programmes à l’école primaire jusqu’à aujourd’hui
I.1.4. Les sorties scolaires pour une approche sensible
I.1.5. Le carnet de voyage : un outil hybride
I.1.6. La carte sensible : une mise en commun
II. Sortie scolaire sur le quartier autour de l’école
II.1. Les modalités pour une sortie à l’extérieur de la classe
II.1.1. Finalités et intérêt des sorties scolaires
II.1.2. Les obligations pour une sortie
II.2. Ma séquence autour d’une sortie scolaire
II.2.1. Trame de la séquence
II.2.2. Mes séances analysées
II.3. Analyse de la sortie
II.4. Analyse de la séquence
III. Comparaison des résultats entre deux classes
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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