Ostéoporose post ménopausique

L’ostéoporose est une affection diffuse du squelette, caractérisée par une masse osseuse basse et des altérations micro-architecturales du tissu osseux, conduisant à une augmentation de la fragilité osseuse et à un risque accru de fractures. Elle se définit comme une affection généralisée, progressive, qualitative et quantitative du squelette [8]. L’ostéoporose est un problème de santé publique reconnu responsable d’une morbi-mortalité importante [8]. Sa charge financière sociétale est lourde et s’accroît régulièrement [8]. Dans les pays occidentaux et africains, elle est peu considérée, insuffisamment recherchée, diagnostiquée et prise en charge.

L’ostéoporose est qualifiée d’ « ennemi invisible » qu’aucun signe extérieur ne permet de repérer ; c’est souvent à l’occasion d’une fracture qu’on s’aperçoit de la détérioration du capital osseux, et il est alors trop tard. A partir de 50 ans, une femme sur trois et un homme sur cinq sont touchés par cette maladie et présenteront un jour une fracture de fragilité [35]. Tous les os du corps peuvent être touchés par l’ostéoporose, mais les fractures les plus fréquentes se situent surtout au niveau des vertèbres, des poignets et des hanches. Chez les patients atteints, une simple chute de sa hauteur peut provoquer une fracture [35]. Ces fractures sont très douloureuses et peuvent avoir un lourd impact sur la qualité de vie et l’autonomie [8]. Fragilité ou os fracturés, dos courbé et raccourcissement de taille…autant de signes de déclin du corps qui nous sont familiers et que nous considérons souvent comme faisant partie du vieillissement normal. Alors qu’en réalité, ils constituent les symptômes de l’ostéoporose.

L’ostéoporose non traitée progresse inévitablement et figure d’ailleurs parmi les causes principales de souffrance, de handicap et de mortalité chez les personnes âgées.

Heureusement, cette pathologie suscite aujourd’hui de plus en plus l’intérêt non seulement des professionnels de santé, mais aussi du grand public. En effet, de nos jours où l’espérance de vie s’est allongée, les pathologies du sujet âgé doivent être maintenant prises en compte et en charge.

Contrairement aux siècles précédents, où la ménopause coïncidait avec la fin de la vie de la femme, à l’époque contemporaine, la ménopause se manifeste à un moment où la femme peut encore avoir 30 à 40 ans à vivre. Malheureusement cette étape de la vie génitale de la femme s’accompagne très souvent de l’apparition de l’ostéoporose. De plus, à cet âge la femme peut être toujours active sexuellement ce qui représente une motivation supplémentaire pour accorder de l’importance à ce phénomène. En outre, le corps médical a réalisé des percées importantes dans le domaine de la prévention, du diagnostic et de la prise en charge de l’ostéoporose [8].

ANATOMIE DE L’APPAREIL GENITAL FEMININ

Le tractus génital féminin est formé de deux groupes d’organes : externes et internes.

Les organes génitaux externes 

Ils forment la vulve constituée, elle-même, de haut en bas de différents éléments que sont:
– le clitoris ;
– le méat urétral ;
– l’orifice vaginal, partiellement recouvert par l’hymen chez la vierge
Ces éléments sont partiellement recouverts par :
● les petites lèvres ;
● les grandes lèvres ;
● surmontés par le Mont de Vénus recouvert de poils pubiens ;

Les organes génitaux internes 

Les organes génitaux internes de la femme sont constitués par :
● Les ovaires : ce sont les gonades femelles, où sont produits les ovules. Ils font partie de l’appareil reproducteur interne des femelles et également du système endocrinien par la synthèse des hormones sexuelles.
● Les trompes de Fallope : elles sont au nombre de deux, elles relient chaque ovaire à l’utérus. Leur rôle est d’accueillir l’ovocyte provenant de l’ovaire, puis de le pousser jusqu’à l’utérus. C’est dans les trompes de Fallope que se réalise généralement la fécondation.
● L’utérus : c’est une cavité prévue pour accueillir un embryon et favoriser son développement. La muqueuse interne de la paroi, appelée endomètre, est sensible aux hormones sexuelles féminines (œstrogènes). Au cours du cycle menstruel, l’épaisseur de l’endomètre augmente pour favoriser l’implantation du futur embryon. Le col utérin est fermé par un bouchon de mucus épais qui devient mince et perméable au sperme uniquement au moment de l’ovulation. Si la fécondation n’a pas lieu, l’endomètre finit par se détruire, provoquant les menstruations. À l’inverse, si la fécondation a lieu, l’œuf migre depuis les ovaires à travers les trompes de Fallope pour finalement effectuer la nidation dans l’utérus. L’utérus est alors capable de s’étendre jusqu’à 35 centimètres pour s’adapter à la taille du fœtus et au placenta. L’utérus subit des contractions musculaires du myomètre au moment de l’accouchement pour expulser le nouveau-né par le vagin.
● Le vagin est un conduit tubulaire qui relie l’utérus à l’extérieur du corps. Il a des fonctions importantes dans la fonction de reproduction. Tout d’abord, il assure la pénétration du pénis lors de la relation sexuelle grâce à la lubrification (sécrétion de cyprine) par les muqueuses de la paroi. Ensuite, il facilite l’accès des spermatozoïdes à l’utérus. Il donnera finalement le passage au bébé lors de l’accouchement.

OSTEOLOGIE

Structure et composition de l’os 

Le système squelettique est composé de pièces osseuses articulées les unes aux autres, notamment par l’intermédiaire des cartilages. Le cartilage, l’os et la moelle osseuse sont des tissus conjonctifs spécialisés [64]. Le tissu osseux se distingue du cartilage par la présence de vaisseaux sanguins et de canalicules osseux. Sa matrice extracellulaire (MEC), très abondante et très minéralisée, est pour la partie organique (35%), une combinaison de collagènes, de glycoprotéines et de protéoglycanes et pour la partie inorganique (65%), composée essentiellement d’hydroxyapatite et de carbonate de calcium [4].

Les fibres de collagène de type I sont les plus abondantes et sont responsables de la force de tension [1]. Cette MEC organisée en lamelles entoure les quatre types de cellules du tissu osseux [64] :
– les cellules ostéogéniques ;
– les ostéoblastes ;
– les ostéocytes ;
– et les ostéoclastes ;

Les cellules ostéogéniques (ou cellules bordantes) sont des cellules souches venant du mésenchyme. On les retrouve dans la couche interne du périoste, dans l’endoste et les vaisseaux sanguins de l’os. Elles sont les seules capables de se diviser, et se transforment en ostéoblastes [64].

Les ostéoblastes sont les cellules productrices de la matrice osseuse. Une fois prisonniers de leur sécrétion, les ostéoblastes deviennent des ostéocytes. Ils présentent toutes les caractéristiques histologiques des cellules produisant beaucoup de protéines [64].

Les ostéocytes sont les cellules osseuses matures. Elles maintiennent les fonctions cellulaires du tissu osseux. On les retrouve dans des logettes (ostéoplastes) entre les lamelles osseuses. Elles présentent des prolongements cytoplasmiques leur permettant de communiquer avec le réseau sanguin et donc de se nourrir [64].

Les ostéoclastes sont des cellules résultant de la fusion de plusieurs monocytes. Ils sont plurinucléés, présents dans l’endoste, et jouent un rôle dans la résorption osseuse [64].

L’os s’individualise en deux types:
– l’os compact (ou cortical) représente près de 80% du squelette
– l’os spongieux (ou trabéculaire) représente près de 20% du squelette [3].

Rôles de l’os 

Pour le bon fonctionnement du corps, le tissu osseux accomplit des fonctions :
– de soutien ;
– de protection ;
– de stockage (homéostasie minérale et gestion des triacylglycérols) ;
– hématopoïétique (formation des cellules sanguines) ;
– et joue un rôle important dans la mobilité du corps.

La résistance de l’os aux forces de tension, c’est à dire sa flexibilité, dépend de sa constitution et notamment de la quantité de fibres de collagène. La dureté de l’os dépend de la quantité de sels minéraux cristallisés et incorporés. L’os est caractérisé par sa densité et sa qualité, évaluées d’après son architecture, les degrés de minéralisation, de remodelage et l’accumulation de microlésions.

La densité minérale osseuse et la micro-architecture reflètent à la fois le statut «sanitaire» et les compétences mécaniques de l’os.

Le tissu osseux est un tissu dont les caractéristiques changent en fonction de la direction de l’espace choisi, et dépendent des besoins fonctionnels et des charges mécaniques appliquées à la structure, on dit qu’il est anisotrope [5].

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Anatomie de l’appareil génital féminin
1.1. Organes génitaux externe
2.2. Organes génitaux interne
II. Ostéologie
2.1. Structure et composition de l’os
2.2. Rôles de l’os
III. Rappels physiologiques
3.1. Physiologie des ovaires
3.1.1. Le cycle menstruel
3.1.1.1. La phase folliculaire
3.1.1.2. L’ovulation
3.1.1.3. La phase lutéale
3.1.1.4. La phase menstruelle
3.1.1.5. Régulation du cycle ovarien
3.1.2. Hormones ovariennes
3.1.2.1. Les œstrogènes
3.1.2.2. Les progestérones
3.1.2.3. Les androgènes
3.2. Ménopause
3.2.1. Définition
3.2.2. Physiologie
3.2.2.1. La péri ménopause
3.2.2.2. La ménopause
3.2.2.3. La post ménopause
3.3. Action des œstrogènes sur les cellules osseuses et conséquences de la ménopause
CHAPITRE 2 : L’Ostéoporose
1. Définition
1.1. Définition clinique
1.2 Définition ostéodensitométrique
2. Physiopathologie
3. Symptômes de l’ostéoporose
4. Etiologies de l’ostéoporose
4.1. L’ostéoporose liée à l’âge
4.2. L’ostéoporose d’origine iatrogénique
4.3. Toxiques
4.4. L’ostéoporose d’origine endocrinienne
4.5. Maladies gastro-intestinales
4.6. Dénutrition et malnutrition
4.7. Maladies hématologiques
4.8. Maladies du tissu conjonctif
4.9. Maladies chroniques systémiques
4.10. Anomalie génétique
5. Classifications
6. Facteurs de risques ostéoporotiques
CHAPITRE 3 : Prise en charge de l’ostéoporose
I. Les traitements
1.1. Traitements non pharmacologiques : Mesures générales de prévention
1.1.1. L’exercice physique
1.1.2. L’alimentation
1.1.2.1. Rôle essentiel de l’alimentation
1.1.2.2. Rôle de l’alimentation sur la santé osseuse
1.1.3. Lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme
1.1.4. Maintien d’un poids et d’un IMC normaux
1.1.5. Prévention des chutes
1.2. Traitements pharmacologiques
1.2.1. Supplémentations en calcium et vitamine D
1.2.1.1. Supplémentation en calcium
1.2.1.2. Supplémentation en vitamine D
1.2.2. Modification du métabolisme osseux en faveur de la formation
1.2.2.1. Ranélate de strontium : Protelos
1.2.2.2. Analogues hormonaux
1.2.3. Réduction de la résorption osseuse
1.2.3.1. Calcitonine
1.2.3.2. Biphosphonates
1.2.4. Les traitements hormonaux substitutifs
1.2.4.1. Principe
1.2.4.2. Spécialités
1.2.5. Les nouvelles classes thérapeutiques
1.2.5.1. Prolia* : denozumab
1.2.5.2. Odanacatib
1.3. Prise en charge de l’ostéoporose post ménopausique au Sénégal
1.4. La Phytothérapie
1.4.1. La prêle des champs (Equisetum arvense)
1.4.2. La luzerne (Medicago sativa)
1.4.3. L’ortie (Urtica dioica et Urtica urens)
1.4.4. Le bambou épineux (Bambusa arundinacea)
II. Education thérapeutique codifiée
2.1. L’éducation thérapeutique : les étapes
2.1.1. Première étape : le diagnostic éducatif
2.1.2. Deuxième étape : les consultations éducatives personnalisées
2.2. Mesures préventives contre les fractures
2.2.1. La diététique
2.2.2. L’activité physique
2.2.3. La prévention de chutes
2.2.4. L’observation du traitement
2.3. Le rôle du pharmacien
2.3.1. Sensibilisation et information du public
2.3.2. Le bon usage du médicament
Conclusion

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