Les habitants de Finarantsoa ont depuis longtemps accès à l’école. Ils ont l’habitude d’instruire leurs enfants. Dès la période coloniale et la première République, les cadres natifs de cette région occupent des postes importants au niveau de l’administration. Bon nombre de gens croyaient que Fianarantsoa était une pépinière des intellectuels. Pourtant si on regarde de près actuel le cas du CEG Joël Rakotomalala qui fût autrefois une institution brillante et actuellement ce CEG affiche des mauvais résultats au BEPC.
CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
Délimitation géographique
Situation géographique
La commune urbaine de Fianarantsoa se situe dans la partie sud des Hautes Terres malgaches. Elle se localise entre 21° 27’ 13’’ Sud et 47° 05’ 09’’ Est. Cette commune se situe dans l’ex- province de Fianarantsoa (Chef-lieu de la dite province), fait partie du district de Fianarantsoa (Chef-lieu du dit District). Elle est délimitée au Nord par la commune rurale d’Ivoamba et d’Ambalakely, au sud par la commune rurale de Soaindrana, à l’Est par celle d’Andrainjato et à l’Ouest par celles d’Andoharanomaintso, Ankarinarivo et Manirisoa.
Le CEG Joël RAKOTOMALA s’implante dans la partie nord de la ville de Fianarantsoa plus précisément dans le quartier d’Antsororokavo.
Milieu naturel parfois défavorisant à l’éducation
La commune urbaine de Fianarantsoa a un climat tropical d’altitude qui se caractérise par des températures moins élevées que dans le reste du pays (température moyenne annuelle varie de 18 à19°C). On remarque aussi que cette commune ne peut pas échapper au réchauffement climatique. En effet, la précipitation diminue d’année en année (de 1985 à 2006, elle passe de 1310 mm à 1025mm) . Cela va entraîner une régression de production agricole. En plus, l’infertilité du sol ferralitique aggrave cette situation. C’est pourquoi la récolte n’arrive pas à satisfaire le besoin alimentaire des paysans. Compte tenu de ce problème, les élèves ne sont pas bien nourris d’où leur démotivation scolaire.
Le relief accidenté de la ville ne permet pas la construction de nouvelle infrastructure routière. Or, la plupart des élèves et des professeurs habitent loin du collège.
Ils sont obligés de faire de long trajet pour rejoindre ce dernier. D’où la fatigue qui entrave la bonne marche de l’enseignement. En plus, les élèves subissent de difficulté à se déplacer suite à la montée des eaux lors de période cyclonique, la ville de Fianarantsoa est traversée par le fleuve Matsiatra dans sa partie nord. Ce fleuve déborde lors de la période cyclonique. Le passage de cyclone handicape l’enseignement. Pendant la période cyclonique, le taux d’absence augmente beaucoup (décembre – mars). « La dégradation des routes et des pistes … en saison de pluie démotivent aussi bien les enseignants que les élèves » . La crue entrave l’enseignement. Beaucoup d’élèves n’arrivent pas à l’école parce que leurs domiciles se situent loin du collège. Certains d’entre eux traversent des rivières pour arriver en classe (rivière Matsiatra, Tsiandanitra). Les routes sont impraticables. Les parents ont peur des accidents causés par la crue, ils retiennent leurs enfants à la maison. Même leurs professeurs restent chez eux. Les absences pendant cette période influencent sur l’enseignement. Le programme scolaire n’est pas terminé à temps. D’où le faible taux de réussite au BEPC.
En effet, la communication entre les différents quartiers et la ville s’avère difficile. Cela a un impact négatif sur l’enseignement parce que les élèves et les professeurs ne peuvent pas rejoindre le collège. Le taux d’absence augmente beaucoup durant cette période.
Cadre économique défavorable à l’enseignement
Fianarantsoa est une ville, cependant l’agriculture y tient encore une grande place. Elle occupe 51% de la population à Fianarantsoa (PCD 2007). Malgré l’importance de cette activité, le revenu des paysans est insuffisant. Ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins (scolarité des enfants, nourritures,…). Cette situation influe sur l’enseignement.
Concernant l’élevage, c’est l’élevage des bœufs qui prédomine à Fianarantsoa. Les bœufs sont très utiles dans la vie quotidienne des Betsileo. Ce sont des moyens de production, leurs déchets sont employés pour fertiliser le sol (engrais).
Sur le plan social, ces animaux tiennent une place importante lors des évènements sociaux et religieux. On immole toujours du bœuf lors d’un décès, de l’exhumation, du mariage, de la circoncision. Compte tenu de l’importance du zébu dans la société betsileo, les paysans lui apportent beaucoup de soins. Les enfants s’occupent du gardiennage du troupeau. Il arrive parfois que les élèves s’absentent pour faire cette activité. Or, cela a un effet négatif dans la bonne marche de l’enseignement.
On y rencontre d’autres activités économiques mais elles ne tiennent pas une grande place par rapport à l’agriculture .
Le secteur artisanal regroupe 19% de la population active dans la ville de Fianarantsoa. Les enfants des artisans, ne peuvent pas étudier convenablement à la maison parce qu’ils aident leurs parents dans cette activité. De plus, l’artisanat ne demande pas beaucoup de formation. Les enfants des artisans pensent hériter la profession des parents.
En effet, ils ne fournissent pas beaucoup d’efforts en classe parce qu’ils pratiqueront l’artisanat plus tard. D’où le manque de motivation dans leurs études.
Pour le commerce, cette activité ne cesse de s’accroître. Elle occupe 8% de la population. La plupart des cas, ce sont des adolescents et des femmes qui pratiquent cette profession appartenant visiblement au secteur informel. Plusieurs ménages tirent leurs revenus de cette activité, notamment les couches les plus défavorisées. Les enfants issus de ces ménages profitent de leur temps libre pour aider leurs parents dans cette activité. Il arrive même qu’ils s’absentent pendant les cours. En plus, le commerce est une activité ouverte qui ne requiert aucun diplôme. En effet, les élèves n’accordent pas beaucoup d’importance aux études.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL
CHAPITRE I : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
CHAPITRE II CONTEXTE HISTORIQUE
CHAPITRE III: ASPECTS THEORIQUES DE L’EVALUATION
CHAPITRE IV : LE BEPC UN TYPE D’EVALUATION
CHAPITRE V : LA DREN HAUTE MATSIATRA ET LA CISCO DE FIANARANTSOA
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LE CEG JOËL RAKOTOMALALA ET LES ORIGINES DE L’INEFFICACITE AU BEPC
CHAPITRE I : ORGANISATION GENERALE DU CEG
CHAPITRE II : LE PERSONNEL ENSEIGNANT
CHAPITRE III L’ENSEIGNEMENT ET LA PRATIQUE ENSEIGNANTE
CHAPITRE IV : LES ELEVES : DES CONDITIONS DEFAVORABLES AUX ETUDES
CHAPITRE V : DESORGANISATION DU CEG ET DU MINISTERE
CHAPITRE VI LE BEPC : DES MAUVAIS RESULTATS
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR
CHAPITRE I : CHANGEMENT DE LA PRATIQUE ENSEIGNANTE
CHAPITRE II : REORGANISATION AU NIVEAU DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DU CEG
CHAPITRE III : RENOVATION AU NIVEAU DE LA SOCIETE
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES