Origine et description botanique du riz

Actuellement, la crise alimentaire fait l’objet de débats partout dans le monde. En 2008, les prix des denrées agricoles ont monté en flèche, en particulier ceux des céréales qui ont presque triplé. Pour le riz, céréale la plus consommée dans le monde, le prix d’une tonne est passé de 320 US $ à 800 US $ en quelques mois (Ratsiazo, 2008). Même si cette tendance commence à diminuer, il est clair que l’élaboration d’une stratégie agricole efficace est primordiale dans les pays en voie de développement pour limiter l’importation des produits alimentaires.

Madagascar, deuxième pays rizicole du continent africain produit entre 3 et 3,5 millions de tonnes de paddy chaque année. Cette production ne suffit pas à couvrir les besoins de la population estimée à 19 625 000 habitants. Pour stabiliser le prix sur le marché local, l’Etat a importé en 2008, 167 572 tonnes pour une valeur de 79 300 000 US $ (FAOSTAT, 2008).

Sur les Hautes Terres malgaches, les bas fonds sont quasiment saturés et les paysans commencent à exploiter les collines. Dans la région du Vakinankaratra 42,72% des terres cultivables ne sont pas encore cultivées (MAEP, 1999). Cette superficie est constituée essentiellement de tanety. Avec l’apparition de nouvelles variétés résistantes au froid, développées par le programme « riz d’altitude » du FOFIFA et du CIRAD la riziculture pluviale s’est bien développée dans la région durant ces dernières années. Cependant, le riz en système pluvial se trouve confronté à plusieurs problèmes dont les vers blancs , les adventices et la pyriculariose. Ce dernier est une maladie fongique causée par le pathogène Magnaporthe oryzae B.C. Couch ( Couch and Kohn, 2002 ; Kürschner et al., 1994).

LE RIZ 

Origine et description botanique 

Le riz est une plante monocotylédone de la famille des graminées et du genre Oryza.. Le genre Oryza comprend de nombreuses espèces sauvages et deux espèces cultivées : Oryza sativa et Oryza glaberrima. Il est reconnu que ces deux espèces viennent de deux zones géographiques différentes. O. sativa a été domestiquée quelques part en Chine ou en Inde tandis qu’ O. glaberrima a été domestiquée dans l’ancien delta du fleuve Niger au Mali. La première espèce est cultivée à Madagascar et dans les autres pays rizicoles du monde tandis que la deuxième espèce est en régression.

Actuellement, il existe un très grand nombre de variétés. Elles sont généralement regroupées en deux types : le type indica et le type japonica. Le type indica regroupe les variétés à grains plutôt longs et asymétriques. Ce sont des variétés de climat tropical par contre le type japonica regroupe les variétés à grains plutôt ronds et symétriques. Ce sont des variétés de climat subtropical et tempéré (Arraudeau, 1998).

Morphologie du riz 

Le riz est une plante herbacée annuelle, à port dressé. Une fois germée, la graine émet une racine principale qui dégénère rapidement pour être remplacée par des racines adventives. Les racines adventives se développent à partir du collet en se ramifiant sur le plan horizontal et en profondeur.

Les tiges sont de formes cylindriques et portent des nœuds sur lesquels s’insèrent les feuilles. Une feuille est composée d’une gaine qui enveloppe la tige, et d’un limbe parcouru par des nervures fines et parallèles. Les feuilles se développent l’une après l’autre et leur répartition est alternée sur la tige. Au début de la croissance, un plant de riz émet des talles. L’ensemble tige-feuilles constitue la talle.

Les talles sont disposées en touffe et portent à maturité la panicule. La panicule long de 20 à 40 cm est ramifiée et porte les fleurs. Les fleurs appelées épillets donnent des graines regroupées en inflorescences. Les épillets sont à la fois des fleurs mâles et femelles, après autofécondation, elles produisent des grains. Un grain est constitué d’un caryopse enveloppé dans deux glumelles adhérentes, l’ensemble est appelé paddy ou grain de paddy (Arraudeau, 1998).

Cycle du riz 

Le cycle comporte trois phases :
– La phase végétative a une durée variable suivant les variétés et les conditions agroclimatiques. Elle commence par la germination qui dure 3 à 5 jours, puis la feuille primaire émerge à la surface du sol, c’est la levée. A partir de la troisième semaine, les plantules commencent à émettre des talles, puis l’élongation des entre-nœuds de la tige fait augmenter la hauteur de la plante.
– La phase reproductive dure environ 35 jours. Elle commence par un gonflement de la partie basale de la talle (montaison), puis la panicule sort hors de la gaine foliaire (épiaison). Juste après l’épiaison, les glumelles s’ouvrent (floraison), et la pollinisation commence suivie de la fécondation. Pendant cette phase, une déficience hydrique est particulièrement dommageable.
– La phase de maturation dure environ 30 jours. Pendant cette phase, les grains passent par trois états : laiteux, pâteux et mâture. A maturité, ils peuvent être farineux ou vitreux.

Durant chacune de ces phases, les composantes du rendement se mettent en place l’une après l’autre. Ce sont : le nombre de poquets par m², le nombre de plants par poquets, le nombre de talles par plant, nombre de panicules par talle, nombre de grains par panicules, le pourcentage de grains pleins et le poids moyen d’un grain.

Le cycle du riz est le plus souvent compris entre 110 et 150 jours. La longueur du cycle est variable suivant la variété et l’environnement. Le plus court observé est de 70 jours et le plus long est de 280 jours (Arraudeau, 1998).

Ecologie du riz

Le riz est une graminée très répandue dans le monde. Par conséquent, on peut le trouver sur une large gamme d’écosystèmes. Comme sur les autres plantes, les facteurs pédoclimatiques ont chacun une influence plus ou moins importante sur le développement du riz. Le riz tolère mieux un excès d’humidité par rapport aux autres graminées mais ne supporte pas une sècheresse prolongée. Les besoins en eau est de 160 à 300 mm par mois pendant la période végétative, soit 1000 mm à 1800 mm pendant la totalité de celle-ci. Ce besoin est croissant avec l’âge de la plante. Si la pluviosité est régulière, le riz pousse sur une large gamme de sol, si elle est aléatoire, le riz a besoin d’un sol à bonne capacité de rétention d’eau. En général, les sols équilibrés sont les plus propices, c’est-à-dire, les sols qui possèdent une proportion équivalente en argile, limon et sable. Par ailleurs, un sol qui a un pH compris entre 5 et 8 est nécessaire pour le développement du riz, l’optimum étant entre 6 et 7 (Jacquot et Courtois, 1983).

Durant tout le cycle, la température la plus favorable est de 28°C à 30°C. Les besoins en température sont cependant variables suivant les stades . Une température dépassant les 50°C est généralement prise comme létale tandis que les variétés adaptées à l’altitude peuvent se développer à des températures basses de 10 °C. Une légère ventilation est favorable pour la transpiration mais un vent violent peut entraîner la verse.

Le riz est une plante héliophile dont la radiation optimale se situe à 500 calories/cm²/jour. Plusieurs variétés sont photopériodiques, notamment ceux appartenant au type indica. Ces variétés ne fleurissent que lorsque la longueur du jour ait décru jusqu’à un niveau critique. Leur floraison se fait donc à une date fixe quelle que soit la date de semis (Arraudeau, 1998).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. CONTEXTE
I. 1. LE RIZ
I. 1. 1. Origine et description botanique du riz
I. 1. 2. Les différents types de riziculture
I. 1. 3. Le riz pluvial dans le monde
I. 1. 4. Le riz pluvial à Madagascar
I. 1. 5. Contraintes de la production du riz pluvial
I. 2. LA PYRICULARIOSE
I. 2. 1. Généralités sur la maladie
I. 2. 2. Importance de la maladie
I. 2. 3. Symptômes et dégâts
I. 2. 4. Conditions de développement de l’épidémie de pyriculariose
I. 2. 5. Biologie de Magnaporthe oryzae
I. 3. ROLES DE LA NUTRITION DANS LA LUTTE INTEGREE
I. 3. 1. L’ Azote
I. 3. 2. Le phosphore
I. 3. 3. La silice
I. 3. 4. Cas particulier : lutte intégrée contre la pyriculariose
I. 4. PROJET GARP (Gestion agronomique de la résistance du riz à la pyriculariose)
I. 5. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
II. EFFET DE LA FERTILISATION AZOTEE SUR L’ EPIDEMIE DE PYRICULARIOSE
II. 1. MATERIELS ET METHODES
II. 1. 1. Milieux d’étude
II. 1. 2. Dispositif «GARP Ivory»
Description
Précédent cultural
Installation et entretiens
Récolte
II. 1. 3. Dispositif « GARP Andranomanelatra »
Description
Précédent cultural
Installation et entretiens
Récolte
II. 1. 4. Mesures
Suivi de la pyriculariose foliaire
Suivi de la pyriculariose paniculaire
Caractérisation du statut azoté du riz : Dualex
II. 2. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
II. 2. 1. Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose à Ivory
Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose foliaire
Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose paniculaire
Effet de la fertilisation azotée sur le statut azotée du riz
Effet de la fertilisation azotée sur le rendement et ses composantes
II. 2. 2. Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose à Andranomanelatra
Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose foliaire
Effet de la fertilisation azotée sur la pyriculariose paniculaire
Effet de la fertilisation azotée sur le statut azoté du riz
Effet de la fertilisation azotée sur le rendement et ses composantes
III. EFFET DE LA SILICE, DU PHOSPHORE ET DE L’EQUILIBRE NUTRITIONNEL SUR L’ EPIDEMIE DE PYRICULARIOSE
III. 1. MATERIELS ET METHODES
III. 2. 1. Milieu d’étude
III. 2. 2. Dispositif « nutrition »
Description
Précédent cultural
Installation et entretiens
Récolte
III. 2. 3. Mesures
Suivi de la pyriculariose foliaire
Suivi de la pyriculariose paniculaire
Diagnostic foliaire
Evaluation de l’importance du couvert végétal
Suivi de croissance et développement
III. 2. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Effet de la silice, du phosphore et de l’ équilibre nutritionnel sur la pyriculariose foliaire
Effet de la silice, du phosphore et de l’équilibre nutritionnel sur la pyriculariose paniculaire
Effet de la silice, du phosphore et de l’équilibre nutritionnel sur le statut nutritionnel du riz
Effet de la silice, phosphore et de l’équillibre nutritionnel sur la croissance du riz
Effet de la silice, phosphore et équilibre nutritionnel sur le rendement et ses composantes
IV. DISCUSSION
CONCLUSION

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