Origine des sciences de la medecine veterinaire

ORIGINE DES SCIENCES DE LA MEDECINE VETERINAIRE

Plusieurs facteurs furent à l’origine de l’enseignement vétérinaire. Le «mouvement physiocratique » en faisait partie. Créé par un certain Quesnay vers 1750, il s’agit d’une Doctrine d’économistes à vue libérale. Etymologiquement, la physiocratie dérive de deux mots grecs : kratos et phusis, significativement égales aux pouvoir et nature. La physiocratie signifie alors le pouvoir de la nature. A l’époque, les physiocrates voyaient les produits agricoles comme un élément fondamental de l’économie [12].

Touché par ce courant d’idée, Claude Bourgelat pensait plutôt entretenir les moyens de production de l’époque dont les bétails. Avec un esprit scientifique au sens actuel du terme, il s’intéressait aux pratiques vétérinaires, considérées comme des arts à l’époque. D’après lui, si la médecine de l’Homme est une science, pourquoi le soin des animaux ne pouvait-il pas être plus qu’un art ? Depuis, l’expression « médecine vétérinaire » a pris naissance [12]. Du XV ème au XVIII ème siècle, plusieurs pathologies de bétail sévissaient à l’état endémique en Europe. L’importation des bestiaux favorisait leur diffusion, tout comme le mouvement des armées [12]. D’après les données relevées par Henri Hours dans la région Lyonnaise, 133 sur les 160 bovins à la paroisse Chassagny mouraient contre 110 sur les 120 bovins à Paray le Monial [12]. Depuis 1711, la « peste bovine » faisait beaucoup de victimes en Italie après avoir frappé en Hongrie. Et puis, elle envahissait l’Allemagne, la Suisse, la Hollande et l’Angleterre. Et finalement, elle apparaissait en France en 1914 [12]. Les pertes énormes qui en résultaient ont incité l’opinion et le pouvoir public. Cela suppose une création d’« école vétérinaire ». Une école qui va fournir les principes et les techniques d’éradication des pathologies animales. Le projet de Bourgelat arrivait ainsi à son heure. Grâce à l’aide du nommé Henri Bertin (Ministre de Louis XV passionné pour l’agriculture), l’acte de naissance officiel du premier établissement d’enseignement de la médecine vétérinaire date du 04 Août 1761, à Lyon. L’ « Ecole Royale Vétérinaire de Lyon » a été officiellement ouverte. Au début, l’école accueillit comme étudiants, des médecins et chirurgiens désireux de s’instruire via des expertises chez l’animal. Les études ont duré quatre ans. L’Ecole Royale Vétérinaire de Lyon fut alors non seulement la mère des sciences vétérinaires actuelles mais aussi elle contribua aux progrès de la médecine humaine .

HISTORIQUE DE LA MEDECINE VETERINAIRE A MADAGASCAR DEPUIS LA PERIODE PRECOLONIALE A NOS JOURS 

Epoque de l’administration Royale

Du temps de l’administration Royale, les animaux étaient pratiquement élevés en divagation. Madagascar était désigné sous le nom de l’« île de zébus » vu l’effectif éminent de cette race locale dans le pays. Faute de description clinique, les pathologies de bétail ont existé sans être identifiées [13]. Des guérisseurs les ont soignées à l’aide des « plantes médicinales » [14].

Période coloniale (1896 -1960)

La thérapeutique et les techniques d’élevage modernes ont été introduites à Madagascar depuis l’arrivée de 14 médecins vétérinaires français au début de la colonisation et l’introduction de plusieurs espèces d’élevage en 1897 (Pays d’origine : Afrique Anglophone, France et Angleterre) [14]. Trois ans après le début de la colonisation, l’administration coloniale a envoyé des jeunes malgaches à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) [14, 15]. En 1906, le Docteur Joseph CAROUGEAU a installé un laboratoire d’analyses vétérinaires au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Il a découvert le « Bacillus anthracis ». Cette découverte a été suivie de la mise au point de vaccin contre le Charbon bactéridien [14, 15]. En 1924, les jeunes envoyés à l’ENVT rentraient au pays. Ils ont commencé l’exercice de fonction vétérinaire l’année suivante [15]. En 1928, un autre centre de recherche a été installé à Kianjasoa. Il s’agit du Centre de Recherches Zootechniques et Fourragères (CRZF), reconnu depuis la création de race à viande « Renitelo » par le Docteur J Gilibert et le Docteur Serres [15]. En 1934, sous la direction de Docteur Georges BÜCK et grâce à l’appui technique de chercheurs de l’IPM (Docteurs Girard et Robic), la recherche se focalisait essentiellement sur la bactériologie. Ainsi, la prophylaxie contre le « choléra aviaire » a commencé grâce à l’usage des vaccins produits à cette époque [15]. D’autres centres de recherche ont été installés ultérieurement à savoir:

❖le Département de Recherches Zootechniques et Vétérinaires (DRZV) sis à Ampandrianomby (en 1954),
❖le Centre de Recherches Zootechniques et Vétérinaires (CRZV) de Majunga (en 1956),
❖le laboratoire de chimie en 1957 (outil d’analyses bromatologiques des fourrages et des aliments du bétail) .

Période de l’indépendance (1960 à nos jours) 

Au début de l’indépendance, une deuxième vague de jeunes malgaches partaient pour étudier à l’ENVT. La relation internationale se développait vers les pays socialistes dont l’URSS et vers l’Afrique. Ainsi, les recherches dans le domaine vétérinaire se multipliaient davantage [15].

Résultats de la coopération Franco-Malgache
En 1961, sous la direction de Docteur Serre, le DRZV a commencé l’analyse des acides aminés par Chromatographie sur colonne, la détermination des constantes biologiques du Zébu Malgache, le dosage d’Aflatoxine et la production de vaccin lapinisé contre la Peste Porcine Classique [15]. En 1966, G Uillenberg a découvert le « Fasciola gigantica ». En 1969, J Blancou a identifié le charbon symptomatique à Betroka. Ces découvertes ont été suivies de traitement fasciolicide aux environs de Tananarive et de campagne de vaccination anti-charbon symptomatique [15]. D’autres chercheurs sont venus ultérieurement. A titre indicatif, les Professeurs Perreau et J Oudar ont mené un travail de dépistage de la Brucellose [14,15]. J Blancou a dirigé le projet pilote d’éradication de la maladie de Teschen. A Martinez et G Uillenberg ont utilisé le test ELISA pour le diagnostic de maladies transmises par les tiques [15].

Résultats de la coopération Malgacho-Allemande (1980 à 1995)
L’Allemagne contribue activement au maintien en service de certains laboratoires vétérinaires à Madagascar (offre d’équipements de laboratoire, encadrement de techniciens…). Des chercheurs Allemands ont aidé les vétérinaire malgaches dans l’évaluation de l’incidence de la tuberculose bovine à Madagascar, l’identification des sérotypes de « Clostridium chauvoei » (par chromatographie en phase gazeuse) [15]. La coopération de Madagascar avec l’Allemagne conduit également à la création d’une race laitière « Manjan’i Boina » adaptée au climat chaud [13], l’introduction de culture plus riche et plus rapide de « Pasteurella », de « Bacillus anthracis », et du virus de Teschen (Roller) [14]. La lutte contre les maladies telluriques a commencé grâce aux productions de vaccin purifié. De même, l’éradication de la maladie de Teschen se poursuit grâce à l’usage de vaccin thermotolérant [15].

Apports des Organisations Internationales
Entre 1972 à 1974, un Abattoir Frigorifique a été construit à Antananarivo (AFA). Sa réhabilitation fut réalisée en 1990 grâce à l’appui budgétaire venant de l’Union Européenne [16]. Entre 1995 à 1999, la Banque Mondiale a financé l’installation de 91 Cabinets vétérinaires privés à Madagascar. Le projet de Développement de l’Elevage au SudOuest (DELSO) financé par l’UE a permis la construction de cinq tueries se trouvant dans les communes suivantes : Sakaraha, Ankililaoka, Ampanihy, Betioka sud et Ambovombe [16].

Création de l’Ordre National de Docteurs Vétérinaires de Madagascar
L’ONDVM est créé en 1974. Depuis, l’Etat malgache s’est engagé dans la privatisation des activités vétérinaires [14]. En 2011, 335 Docteurs vétérinaires y sont inscrits [6].

Devenir des formations vétérinaires à l’étranger
Les offres de formation vétérinaire à l’étranger se multiplient grâce au développement des relations internationales. A part les diplômés de l’ENVT, d’autres vétérinaires malgaches ont reçu leurs diplômes à l’ENVA, dans les Pays socialistes dont l’URSS et à l’EISMV de Dakar. Pourtant, ces offres restent encore insuffisantes par rapport à l’évolution des besoins de formation, dans le temps et dans l’espace. Et pire, elles se sont s’arrêtées en 1996 [14].

DYSFONCTIONNEMENTS FRAPPANTS DANS LE MONDE VETERINAIRE A MADAGASCAR

Problèmes de santé relevés dans la littérature

Dans la grande île, l’administration vétérinaire représente l’autorité compétente pour vérifier et certifier la conformité des Denrées Alimentaires d’Origine Animale (DAOA) avec les normes et les règlementations en vigueur. En fait, les SV s’engagent aux protections des santés publique et animale [16,17]. D’après la littérature, l’Etat malgache a privatisé l’AFA à une société Italienne SOTRAVIA en 1990. Depuis, son activité a été orientée principalement vers l’exportation [16]. Pourtant, un embargo des produits halieutiques et carnés malgaches a été proclamé par l’UE en 1998. Cette sanction a pris effet à cause de multiples facteurs. Certains d’entre eux sont attribués aux SV. A titre indicatif, il y a eu un défaut de traçabilité des animaux et des DAOA, un manque de coordination entre les SV (Central et Régionaux), de carence de formations reçues par les personnels de SV en matière de dispositif HACCP et des soucis liés aux surveillances des résidus [16]. Par ailleurs, en 1987, la FAO a estimé le cheptel porcin malgache à 1.361.000 têtes. Ce chiffre est le record au niveau du continent Africain. Hélas, en 2001, suite à la première apparition de la Peste Porcine Africaine en 1998, l’effectif total de porc du pays diminue à 461.905 têtes. (Source: INSTAT, cheptel selon le rôle des impôts).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : RAPPELS
I.1 ORIGINE DES SCIENCES DE LA MEDECINE VETERINAIRE
I.2 HISTORIQUE DE LA MEDECINE VETERINAIRE A MADAGASCAR DEPUIS LA PERIODE PRECOLONIALE A NOS JOURS
I.2.1 Epoque de l’administration Royale
I.2.2 Période coloniale (1896 -1960)
I.2.3 Période de l’indépendance (1960 à nos jours)
I.3 DYSFONCTIONNEMENTS FRAPPANTS DANS LE MONDE VETERINAIRE A MADAGASCAR
I.3.1 Problèmes de santé relevés dans la littérature
I.3.2 Création du Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires
I.4 SYSTEME DE FORMATION MEDICALE INCLUANT LES ETUDES VETERINAIRES
I.4.1 Ouverture d’une institution de formation médicale
I.4.1.1 Modèle de référence
I.4.1.2 Processus d’enseignement et d’apprentissage
I.4.2 Modèle d’orientation de cursus de formation initiale vétérinaire
I.4.3 Modèle d’évaluation de système de formation supérieure
I. 5 SYSTEME LICENCE MASTER ET DOCTORAT (LMD)
I.5.1 Phénomènes relatifs à la mise en place du système LMD
I.5.2 Définition du système LMD
I.5.3 Organisation de l’enseignement dans le système LMD
I.5.4 Eléments essentiels dans le système LMD
I.5.5 Unités d’enseignement (UE)
I.5.6 European Credit Transfert System (ECTS)
PARTIE II : METHODES ET RESULTATS
II.1 METHODES
II.1.1 Cadre d’étude
II.1.2 Type d’étude
II.1.3 Période d’étude
II.1.4 Durée d’étude
II.1.5 Populations d’étude
II.1.5.1 Critères d’inclusion
II.1.5.2 Critères d’exclusion
II.1.6 Mode d’échantillonnage
II.1.7 Paramètres étudiés
II.1.8 Mode de collecte, saisie, traitement et analyse de données
II.1.8.1 Mode de collecte de données
II.1.8.2 Mode de saisie, traitement et analyse de données
II.1.9 Considération éthique
II.1.10 Limite de l’étude
II.2 RESULTATS
II.2.1 Description des échantillons
II.2.2 Description des programmes d’études au DESMV depuis 2001 à 2010
II.2.3 Contenus et réalisations d’enseignements théoriques au sein du D.E.S.M.V
II.2.3.1 Effectivité de cours magistraux
II.2.3.2 Effectivité d’enseignements dirigés (ED)
II.2.3.3 Cours supplémentaires
II.2.3.4 Réalisation des cours magistraux (CM)
II.2.3.5 Réalisation des enseignements dirigés
II.2.4 Contenus et réalisations d’enseignements pratiques au sein du DESMV
II.2.4.1 Effectivité des travaux pratiques
II.2.4.2 Réalisation des travaux pratiques
II.2.4.3 Effectivité et réalisation des stages
II.2.5 Enseignement au DESMV face aux normes proposées par l’OIE
II.2.6 Comparaison des enseignements à l’ENVA, l’EISMV et au DESMV
II.2.6.1 Au niveau de cours magistraux
II.2.6.2 Au niveau des enseignements dirigés et pratiques
II.2.6.3 Au niveau des exercices cliniques et stages
II.2.7 Organisation des études au DESMV
II.2.7.1 Structure
II.2.7.2 Mise en place du syllabus au DESMV
II.2.7.3 Budget de fonctionnement du DESMV
II.2.7.4 Situations des ressources personnelles au DESMV
II.2.7.5 Système de communication utilisé au DESMV
II.2.7.6 Evaluation et séminaire pédagogiques
PARTIE III : DISCUSSION
III.1 Réflexions sur la méthodologie
III.2 Réflexions sur les contenus et les réalisations d’enseignements théoriques
III.3 Réflexions sur les contenus et les réalisations d’enseignements dirigés et pratiques
III.4 Comparaison de l’enseignement au DESMV aux normes et aux enseignements dispensés à l’ENVA et à l’EISMV
III.5 Réflexions sur l’organisation des études au DESMV
III.5.1 Structure
III.5.2 Mise en place du syllabus
III.5.3 Ressources matérielles et infrastructures
III.5.4 Ressources financières
III.5.5 Ressources humaines
III.5.6 Système de communication
III. 5.7 Séminaire et évaluation pédagogiques
III.5.8 Suggestions
III.5.8.1 Stratégie en matière d’établissement du DESMV
III.5.8.2 Stratégies de normalisation de l’enseignement au DESM
III.5.8.2.1 Démarche qualitative
III.5.8.2.2 Démarche quantitative
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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