Origine, anatomie et physiologie des poissons

Les poissons constituent une source de protรฉine trรจs intรฉressante ; selon lโ€ŸOrganisation des Nations Unies pour lโ€Ÿalimentation et lโ€Ÿagriculture (FAO), ils reprรฉsentent 17% des apports en protรฉines dans le monde et jusqu’ร  70% dans certains pays cรดtiers. Sa consommation au niveau mondial a pratiquement doublรฉe en l’espace de cinquante ans soit 19 kilos par an et par habitant pour une production mondiale de 158 millions de tonnes en 2012 (10 millions de tonnes de plus quโ€Ÿen 2010) [1]. Pourtant, avec une telle consommation (estimรฉe ร  20 kg par habitant lโ€Ÿannรฉe 2014), lโ€Ÿinspection sanitaire des poissons et produits dโ€Ÿaquaculture a toujours รฉtรฉ, et reste jusquโ€Ÿร  prรฉsent une minoritรฉ pour la plupart des Etats [2]; effectivement, la plupart des responsables politiques et techniques reste convaincus que les poissons prรฉsentent peu de risques pour les consommateurs si bien quโ€Ÿ ils prรฉfรจrent mobiliser leurs ressources sur dโ€Ÿautres denrรฉes alimentaires. La plus grande intoxication par du poisson que le monde nโ€Ÿait jamais vรฉcu sโ€Ÿest manifestรฉe en 1988 avec 300.000 personnes ayant contractรฉ lโ€ŸHรฉpatite A aprรจs ingestion de poissons contaminรฉs [2].

Concernant lโ€ŸAfrique, le poisson constitue 22% de la ration protรฉinique en Afrique Subsaharienne, sa transformation et son commerce constituent des sources importantes de revenus pour la plupart des mรฉnages[3]; cependant, seuls la Cote dโ€ŸIvoire et le Sรฉnรฉgal atteignent la consommation moyenne mondiale de 17 kg par habitant/an[3]. Particuliรจrement pour le Kenya, lโ€ŸEtat a appuyรฉ le secteur de la pรชche en engageant 33 inspecteurs avec 20 adjoints destinรฉs spรฉcifiquement pour lโ€Ÿ inspection sanitaire des poissons et le suivi qualitรฉ de la pรชche jusquโ€Ÿร  livraison; il faut toutefois noter quโ€Ÿil sโ€Ÿ agit uniquement des produits destinรฉs pour lโ€Ÿexportation, les produits commercialisรฉs localement restent incontrรดlรฉs[2].Certes, il est rare dโ€Ÿobserver de lโ€Ÿinspection sanitaire sur les poissons dโ€Ÿeaux douces consommรฉs localement, or une รฉtude effectuรฉe au Malaisie a montrรฉ que la prรฉvalence en Vibrions spp dans les poissons dโ€Ÿeaux douces atteignait les 98,67%.

ORIGINE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES POISSONS

Origine et Taxonomie des poissons

Le poisson constitue le plus ancien des vertรฉbrรฉs, son existence parut depuis 400 millions dโ€Ÿannรฉe a.vJC (avant Jรฉsus Christ). Selon une รฉtude sur les espรจces primitives de la Terre[8], ร  partir dโ€Ÿun ver marin primitif prรฉcambrien dรฉrivait le Haikouichtys il y a 530 million dโ€Ÿannรฉes ayant รฉtรฉ le plus ancien des vertรฉbrรฉs en Chine et qui a donnรฉ par la suite le Pikaia: le plus ancien des ancรชtres de poissons en 510 Million dโ€Ÿannรฉe aboutissant ร  lโ€ŸArandaspis: le premier poisson au monde.

Le poisson est un animal pล“cilotherme (ou animal ร  sang froid) appartenant ร  lโ€Ÿembranchement des vertรฉbrรฉs dans la superclasse des poissons. Pour les zoologistes, les poissons ne forment pas une classe homogรจne, mais une superclasse.

Dans la superclasse des poissons, il existe 3 classes pouvant รชtre divisรฉes en deux groupes:
– Groupe des Agnathes : rassemblant les poissons sans mรขchoire, elle renferme deux ordres dont O/Myxiniformes et O/Pรฉtromyzontiformes. Leurs caractรฉristiques sont un squelette fibreux ou cartilagineux, une peau nue avec prรฉsence de 7 fentes branchiales et une bouche sous forme de ventouse.
– Groupe des Gnathostomes: rรฉunissant les poissons au sens strict, globalement il sโ€Ÿagit des poissons avec mรขchoire.

Les 3 classes sont :
– Chondroichthyens: poissons ร  squelette cartilagineux plus ou moins calcifiรฉs, leurs paires de nageoires sont articulรฉes sur les ceintures pectorales et pelviennes; gรฉnรฉralement, ils possรจdent 5 paires de fentes branchiales (parfois 6 ou 7). Cette classe est divisรฉe en 2 sous-classes dont Holocรฉphale (renfermant lโ€ŸOrdre des ยซChimeriformesยป et Sรฉlaciens (composรฉs des Hypotremes dont figurent les raies et Pleurotremes dont les requins en font partie).
– Ostรฉichthyens: leur squelette interne est en gรฉnรฉral bien ossifiรฉ et soudรฉ ร  lโ€Ÿos sous-jacent (sur les mรขchoires et รฉlรฉments des arcs branchiaux), les รฉcailles dermiques comportent toujours une couche osseuse[9]. Divisรฉe en deux sousclasses, elle est composรฉe des Crossopterygiens renfermant lโ€Ÿordre des Coelacantiformes et Actinopterygiens renfermant 3 ordres (Clupรฉiforme, Siluriforme et Mugiliforme)
– Cyclostomes: squelette en chorde ou arcs cartilagineux, a corps cylindrique ou serpentiforme.

Anatomie des poissonsย 

Le poisson est formรฉ de 3 parties:
– La Tรชte qui part du museau jusquโ€Ÿau bord postรฉrieur de lโ€Ÿopercule
– Le tronc allant jusquโ€Ÿร  lโ€Ÿanus
– La queue .

Les nageoires constituent les membres du poisson lui permettant de se dรฉplacer dans lโ€Ÿeau, il en existe 4 ร  5 types:
– Nageoires dorsales et anales: servent dโ€Ÿรฉquilibre pour le corps
– Nageoires caudales: permettent un mouvement de propulsion
– Nageoires ventrales: permettent aux poissons de se stabiliser
– Nageoires pectorales: permettant plusieurs mouvements dont le fait de tourner, fouiner, sโ€Ÿarrรชter, sโ€Ÿavancer, monter, descendre et reculer.

Le corps du poisson est recouvert dโ€Ÿรฉcailles en totalitรฉ qui sont formรฉes dโ€Ÿanneaux de croissance permettant de dรฉterminer lโ€Ÿรขge du poisson. Ces รฉcailles par la suite, sont recouvertes dโ€Ÿun liquide รฉpais appelรฉ ยซMucusยป ayant pour rรดle de protรฉger le poisson contre le milieu extรฉrieur.

Lโ€Ÿanatomie interne des poissons est composรฉe:
– dโ€Ÿun cล“ur placรฉ derriรจre lโ€Ÿopercule avec des nerfs,
– de muscles dont le plus dรฉveloppรฉ est celui de la bouche,
– des organes de respiration situรฉs sous lโ€Ÿopercule et appelรฉs ยซ branchies ยป qui sont des fines lamelles de couleur rouge (remplies de sang)
– vessie natatoire: cโ€Ÿest une bulle remplie dโ€Ÿair placรฉe dans le ventre du poisson lui permettant de remonter ร  la surface en la gonflant.

Si les mammifรจres sont reconnus avoir 5 organes de sens, le poisson en possรจdent 6 dont le 6รจme est la ยซligne latรฉraleยป. La ligne latรฉrale est une sรฉrie de points rรฉguliรจrement espacรฉs sur le flanc et reliรฉs au systรจme nerveux: il sโ€Ÿagit de ยซ lโ€Ÿappareil sensoriel du poisson ยป; elle permet aux poissons de se renseigner sur lโ€Ÿeau ambiante (le courant, la profondeur, la tempรฉrature) et de percevoir les vibrations. Un poisson qui perd la vue rรฉussira ร  se situer grรขce ร  sa ligne latรฉrale[10].

Physiologie des poissons

Plusieurs modes de reproduction sont rencontrรฉes chez le poisson en fonction du type de ce dernier: certains sont vivipares, dโ€Ÿautres ovipares et dโ€Ÿautres ovovivipares. La plupart se reproduisent par fรฉcondation externe, la femelle pond ses ล“ufs et le male fรฉcondera ces derniers grรขce ร  sa laitance (รฉquivalent du sperme chez les mammifรจres). La vie des poissons commence par des stades larvaires tandis que leur mode de vie et dโ€Ÿalimentation sont diversifiรฉs:

– A la ponte, les jeunes alevins possรจdent encore une rรฉserve de nourriture appelรฉe ยซ Sac vitellin ยป, aprรจs sโ€Ÿen รชtre vidรฉs, ils cherchent eux-mรชmes leurs nourritures.
– les larves se nourrissent de zooplanctons (ayant eux-mรชmes ingรฉrรฉes du phytoplancton).
– les adultes peuvent รชtre herbivores (pour la minoritรฉ) ou des omnivores (dรฉtritivores et nรฉcrophages) pour la plupart des cas, mais aussi des carnivores se nourrissant dโ€Ÿautres poissons ou dโ€Ÿautres chairs pour certains (ex: requins, fibatas).

Certaines espรจces dites pรฉlagiques vivent en pleine eau; dโ€Ÿautres dites benthiques, vivent sur le fond [11].

Espรจces de poissons dโ€™eaux douces

Plus de 30 000 espรจces de poissons de pรชche trรจs inรฉgale ont รฉtรฉ rรฉpertoriรฉes dans le monde [11]. Pour Madagascar, concernant les poissons dโ€Ÿeaux douces: sur 46 familles รฉthiopiennes de poissons, seules 23 sโ€Ÿy retrouvent dans le pays selon Kiener [11]. Aucune famille nโ€Ÿest strictement endรฉmique de lโ€Ÿile; en revanche 8 sur les 49 genres le sont (16%) de mรชme que des 121 espรจces (32%). Outre la croissance lente et dโ€Ÿautres contraintes que subissent les espรจces autochtones surtout celles endรฉmiques (Paretroplus polleni Bleeker ou ยซ marakely ยป), elles font aussi concurrence avec les espรจces introduites, qui, depuis leur introduction vers les annรฉes 1850 [12] ne cessent de se propager si bien quโ€Ÿelles se trouvent en voie de disparition actuellement [13]. De 1857 ร  1956 [14], lโ€Ÿintroduction de poissons dans le pays concernait 20 espรจces mais parmi ces derniรจres, quelques unes se sont principalement acclimatรฉes dont :
– Les Tilapias (surtout lโ€™Oreochromis niloticus)
– Carpes (Cyprinus carpio)
– Cyprin dorรฉ ou ยซ trondro gasyยป (Carassius auratus L)
– Fibata (Channa striata ou Ophiocephalus striatus): lโ€Ÿintroduction de cette espรจce en 1977 est mal connue, elle nโ€Ÿa pas รฉtรฉ rรฉpertoriรฉe dans la liste officielle pourtant elle prรฉdomine sur les marchรฉs actuellement .

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Origine, anatomie et physiologie des poissons
I.1. Origine et Taxonomie des poissons
I.2. Anatomie des poissons
I.3. Physiologie des poissons
II. Les espรจces de poissons dโ€™eaux douces
II.1.Tilapia (Oreochromis niloticus)
II.2.Carpe (Cyprinus carpio)
II.3.Cyprin dorรฉ (Cyprinus auratusLinnรฉ )
II.4.Dโ€Ÿautres poissons dโ€Ÿeaux douces
III.Valeurs nutritionnelles des poissons
III.1. Teneur en protรฉines, lipides et vitamines
III.2. Teneur en oligoรฉlรฉments
IV. Les maladies des poissons
IV.1. Maladies virales
IV.1.1.La maladie du sommeil
IV.1.2.La Nรฉcrose Hรฉmatopoรฏรฉtique Infectieuse (NHI)
IV.1.3.La Nรฉcrose Pancrรฉatique Infectieuse (NPI)
IV.2. Maladies parasitaires
IV.2.1.Mycoses : Ichtiophtyriose
IV.2.2.La myxobolose
IV.2.3.Tรฉtracapsulose
IV.3. Maladies bactรฉriennes
IV.3.1.Les Aรฉromonoses
IV.3.2.Les Vibrioses
IV.3.3.La Furonculose
V. Effet de lโ€™ingestion des poissons contaminรฉs chez les consommateurs
V.1.La maladie infectieuse
V.2.Toxi-infection alimentaire
V.3.Intoxication
V.4.Intoxination
VI.Pouvoir pathogรจne des bactรฉries รฉtudiรฉes
VI.1. Pouvoir pathogรจne des Vibrios
VI.1.1. Vibrio cholerae
VI.1.2.Vibrio parahaemolyticus
VI.2. Pouvoir pathogรจne des Aeromonas
VI.3. Pouvoir pathogรจne des Pseudomonas
VI.4. Pouvoir pathogรจne des Salmonella
VI.5. Pouvoir pathogรจne des Escherichia coli
VII. Mรฉthode dโ€™analyse des bactรฉries
VII.1. Terminologie
VII.2. Culture bactรฉrienne
VII.2.1. Test biochimique
VII.2.2. Technique MALDI-TOF
VII.2.3. Technique PCR
VII.3. Pathogรฉnicitรฉ bactรฉrienne
VII.3.1. Antibioresistance
VII.3.2. Production de Toxines ou dโ€Ÿautres facteurs de virulences
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre de lโ€Ÿรฉtude
I.2. Type dโ€Ÿรฉtude
I.3. Pรฉriode dโ€Ÿรฉtude
I.4. Population dโ€Ÿรฉtude
I.4.1.Unitรฉ dโ€Ÿanalyse
I.4.1.1. Critรจres dโ€Ÿinclusion
I.4.1.2. Critรจres dโ€Ÿexclusion
I.4.1.3. Taille et Mode dโ€Ÿรฉchantillonnage
I.4.2.Unitรฉ d รฉchantillonnage
I.4.2.1. Critรจres dโ€Ÿinclusion
I.4.2.2. Critรจres dโ€Ÿexclusion
I.4.2.3. Taille et Mode dโ€Ÿรฉchantillonnage
I.5. Paramรจtres รฉtudiรฉs
I.5.1.Prรฉvalence
I.5.2.Recherche dโ€Ÿespรจces bactรฉriennes et sรฉrotypage
I.5.3.Pathogรฉnicitรฉ
I.5.3.1. Antibiorรฉsistance
I.5.3.2. Production de toxines
I.6. Mode de collecte, dโ€Ÿanalyse et de traitements des donnรฉes
I.6.1.Mode de collecte des donnรฉes
I.6.2.Mode dโ€Ÿanalyse et de traitements des donnรฉes
I.7. Matรฉriels et Protocole analytique
I.7.1.Conditions de prรฉlรจvement
I.7.2.Protocole analytique pour lโ€Ÿobtention de la prรฉvalence
I.7.2.1. Mode opรฉratoire pour la recherche des Vibrios et Aeromonas : selon la norme ISO/TS 21872 relatif ร  la Recherche de Vibrios potentiellement entรฉropathogรจnes
I.7.2.2. Mode opรฉratoire pour la recherche de Salmonella spp. : NF en ISO 6579 : Mรฉthode horizontale pour
I.7.2.3. Mode opรฉratoire pour le dรฉnombrement des Pseudomonas spp. dans les viandes et produits carnรฉs NF V 04-504
I.7.2.4. Mode opรฉratoire pour le dรฉnombrement dโ€™E.coli ฮฒ NF ISO 16649-2
I.7.2.5. NF ISO 15213: Mรฉthode horizontale pour dรฉnombrement en anaรฉrobiose des bactรฉries sulfito โ€“rรฉductrices se dรฉveloppant en conditions anaรฉrobies
I.7.2.6. Mode opรฉratoire pour le dรฉnombrement des Entรฉrocoques
I.7.3. Protocole analytique pour lโ€Ÿobtention des espรจces et sรฉrotypes bactรฉriens
I.7.4. Protocole analytique pour lโ€Ÿobtention de la pathogรฉnicitรฉ
I.7.4.1. Antibiogramme
I.7.4.2. Production de toxines
II. RESULTATS
II.1. Description de lโ€Ÿรฉchantillon
II.2 Rรฉsultat par rapport ร  la prรฉvalence
II.2.1 Prรฉvalence des bactรฉries recherchรฉes
II.2.2 Prรฉvalence des bactรฉries dรฉnombrรฉes
II.3. Rรฉsultat par rapport ร  lโ€Ÿidentification dโ€Ÿespรจces
II.3.1 Les variรฉtรฉs dโ€Ÿespรจces de Vibrios
II.3.2 Les variรฉtรฉs dโ€Ÿespรจces dโ€ŸAeromonas
II.3.3. Les variรฉtรฉs de Pseudomonas
II.3.4. Les sรฉrotypes de Salmonella
II.3.5. Les variรฉtรฉs dโ€Ÿentรฉrococoques
II.4. Rรฉsultat par rapport ร  la pathogรฉnicitรฉ
II.4.1 Rรฉsultat par rapport ร  lโ€Ÿantibiorรฉsistance
II.4.2. Rรฉsultat par rapport ร  la production de toxines
II.5. Rรฉsultat par rapport ร  la ร  la caractรฉrisation dโ€Ÿautres germes
II.6. Rรฉcapitulation des rรฉsultats par rapport ร  lโ€ŸObjectif gรฉnรฉral
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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