Organisation générale de l’oreille du chien
L’os temporal, support osseux de l’oreille moyenne
L’os temporal est une structure complexe délimitée dorsalement par l’os pariétal, caudalement par l’os occipital, rostro-médialement par l’os sphénoïde et rostro-latéralement par l’os zygomatique (Figure 7) [15]. Il s’articule avec l’appareil hyoïdien via le cartilage tympanohyoïde et avec la branche montante de la mandibule (articulation temporomandibulaire).L’os temporal est constitué de deux parties où se localisent les différentes structures de l’oreille moyenne ainsi que des foramens et canaux, lieux de passage de nombreux nerfs et vaisseaux essentiels au fonctionnement de l’oreille moyenne (Figure 8) [15] : – la partie écailleuse en région dorsale ; – la partie auriculaire (ou tubéreuse) en région caudale, ventrale et médiale, située entre l’os occipital et la partie écailleuse. Elle est, elle-même divisée en deux parties : la partie pétreuse dorsalement et la partie tympanique ventralement.
Partie écailleuse
Elle constitue la partie dorsale de l’os temporal . Elle rejoint l’os zygomatique rostralement par le processus zygomatique pour former l’arcade zygomatique . Caudalement et ventralement à la base du processus zygomatique, se trouve la jonction entre la partie écailleuse et tympanique marquée par une échancrure, l’incisure tympanique, où se loge le méat acoustique externe. Dorsal en haut, ventral en bas, crânial à gauche et caudal à droite.
Partie pétreuse
En face latérale (extracrânienne), caudalement à la base du processus zygomatique, se trouve le processus mastoïde (Figure 8). Il se poursuit dorso-caudalement par la crête mastoïdienne pour rejoindre la crête nucale au niveau de l’os occipital. Ventralement au processus mastoïde et juste caudalement au méat acoustique externe, se trouve le foramen stylo-mastoïdien. Il correspond à la sortie du canal facial dans lequel circulent le nerf facial et le rameau auriculaire du nerf vague innervant l’oreille moyenne. La paroi médiale de la cavité tympanique est logée dans une partie de la face latérale de l’os pétreux. On trouve sur cette partie un promontoire avec deux ouvertures : la fenêtre ronde (ou cochléaire) caudo-latérale et la fenêtre ovale (ou vestibulaire) rostrale et dorso-latérale, obturée par l’étrier. Trois fosses se dessinent également : – le récessus épitympanique où se loge la chaîne des osselets ; – la fosse du tenseur du tympan ; – la partie ouverte du canal du nerf facial (avant le foramen stylomastoïde).En face médiale intracrânienne, la crête pétreuse divise la surface en deux : la surface cérébrale dorso-rostralement et la surface cérébelleuse ventro-caudalement. Deux orifices majeurs se distinguent : – le canal du nerf trijumeau (V) (racine sensitive et ganglion trigéminal) d’où émergent les trois branches ; – le méat acoustique interne caudo-dorsalement, divisé en pertuis par une crête transverse constituant l’orifice endocrânien du canal facial d’une part et le passage des branches du nerf vestibulo-cochléaire d’autre part. La partie profonde de la partie pétreuse, dorsalement à la bulle tympanique, est creusée par le labyrinthe (cochlée, vestibule et canaux semi-circulaires), support de l’oreille interne. Le foramen jugulaire entre l’os occipital et l’os pétreux permet le passage des nerfs glossopharyngien, vague et accessoire.
Partie tympanique
Elle correspond principalement à la bulle tympanique (Figure 8). Rostralement et médialement à la bulle tympanique, se trouve le processus musculaire sur lequel s’insèrent les muscles tenseurs et élévateurs du voile du palais.Il existe trois ouvertures vers l’extérieur du crâne : – l’ouverture du conduit auditif externe ou méat acoustique externe, située sur la partie latérale et dorso-caudale de la bulle ; – le canal musculo-tubaire situé à la base du processus musculaire, en continuité avec la trompe auditive reliant l’oreille moyenne au nasopharynx ; – le foramen carotidien externe (ou foramen lacerum), rostro-médial, où s’ouvre le canal carotidien. Le canal carotidien est le lieu de passage de l’artère carotide interne. Il longe la paroi médiale de la bulle tympanique, débute au niveau du foramen carotidien caudal et débouche au niveau du foramen carotidien externe.
Au sein de la bulle tympanique, se trouve la cavité tympanique, divisée en 3 parties (le récessus épitympanique, une large bulle ventrale et la bulle tympanique propre), développées en partie
La paroi latérale est principalement formée par l’os tympanique. On y retrouve le méat acoustique externe, fermé par la membrane tympanique attachée au niveau de l’anneau tympanique. La paroi médiale appartenant à la partie pétreuse a été décrite précédemment. Les osselets de l’ouïe : le marteau, l’enclume et l’étrier traversent la caisse du tympan, de la membrane tympanique sur laquelle s’attache le marteau jusqu’à la fenêtre vestibulaire sur laquelle s’attache l’étrier.
Structures anatomiques de l’oreille moyenne
La membrane tympanique
Le tympan est une fine membrane semi-transparente séparant le conduit auditif externe de la cavité tympanique [9] 13] [22]. Sa taille varie de 1 à 1,5 cm chez le chien. Le tympan s’insère selon un angle de 45 degrés par rapport à l’axe de la portion horizontale du canal auditif externe, au niveau du méat acoustique externe grâce à un bourrelet fibro-cartilagineux.La membrane tympanique est divisée en deux parties : – la pars flaccida est une petite partie triangulaire, lâche, formant le quart supérieur du tympan et obturant la partie dorsale du méat acoustique externe (Figure 9). De couleur blanche ou rose, elle reste opaque et est richement vascularisée par de petits vaisseaux sanguins. Chez la plupart des chiens, la pars flaccida est plate. – la pars tensa est une partie tendue qui constitue les trois quarts restant du tympan (Figure 9). Elle se caractérise par une fine structure solide, grise, présentant des radiations autour du manubrium du marteau jusqu’au conduit auditif externe. Chez la plupart des chiens, la pars tensa présente une forme concave. Elle constitue la partie de la membrane tympanique assurant la transmission des ondes sonores.Le tympan apparaît donc concave lors d’examen otoscopique et plus fin en son centre. Ce point de dépression est appelé l’umbo (Figure 9). Cette dépression est liée à la traction exercée par le manubrium du marteau qui s’attache sur la pars tensa de la membrane tympanique. L’umbo correspond alors à l’extrémité distale du manche du marteau.Histologiquement, le tympan est composé de trois couches : un épithélium externe squameux stratifié en continuité avec le conduit auditif externe [9] [19], une couche intermédiaire constituée de tissus conjonctif fibreux et une muqueuse interne d’origine pharyngée en continuité avec l’épithélium recouvrant la cavité tympanique, la trompe auditive et la cavité nasale. Cette muqueuse possède les caractéristiques d’un épithélium respiratoire (présence de cellules ciliées et calices).La membrane tympanique peut se rompre. Une régénération se produit alors en 21-35 jours. La membrane alors obtenue est plus fine qu’une membrane saine Les vibrations de la membrane tympanique en réponse aux sons sont transmises à l’oreille interne.
La cavité tympanique
La cavité tympanique est enchâssée dans la bulle tympanique de l’os temporal. Elle se situe entre la membrane tympanique et l’os pétreux médialement. Elle joue le rôle de caisse de résonnance.Elle est divisée en trois portions : – le récessus épitympanique dorsal au méat acoustique externe : il correspond à la plus petite partie de la cavité et est occupé presque entièrement par la tête du marteau et l’enclume (Figure 10). – la portion mésotympanique adjacente au tympan sur sa face latérale : elle constitue la cavité tympanique à proprement dite. En son centre, s’abouche la trompe auditive (trompe d’Eustache) reliant l’oreille moyenne au nasopharynx (Figure 10). – la portion hypotympanique ventrale au tympan : elle représente la plus grande des trois portions et est constituée de la bulle tympanique. Elle possède une ouverture elliptique dorsale qui la met en communication avec le reste de la cavité tympanique .Sur la partie médiale de la cavité tympanique, se trouve une éminence osseuse, le promontoire. Sur sa partie caudo-latérale, se situe la fenêtre cochléaire recouverte par une fine membrane. La fenêtre vestibulaire est quant à elle située sur la partie dorso-latérale du promontoire. Elle est également recouverte d’une membrane où s’attache l’étrier. Ces deux fenêtres mettent l’oreille moyenne en communication directe avec l’oreille interne.Histologiquement, la cavité tympanique est recouverte sur sa face la plus interne d’un épithélium squameux simple (de type respiratoire modifié) reposant sur une fine couche de tissu conjonctif. Quelques cellules ciliées sont présentes en particulier sur le plancher de la cavité et sont dirigées vers la trompe auditive .
La chaîne des osselets
La chaîne des osselets est responsable de l’amplification et de la transmission des vibrations reçues par le tympan jusqu’à la fenêtre vestibulaire [9]. Elle est formée par trois petits os : le marteau, l’enclume et l’étrier. L’ensemble est lié par deux muscles, des articulations synoviales et des ligaments formant un pont traversant l’oreille moyenne dorsalement (Figure 11). Le marteau, le plus large des osselets, présente un long processus, le manubrium, qui le relie à la membrane tympanique. Il se lie aussi à la partie pétreuse de l’os temporal. L’enclume est de plus petite taille que le marteau et est suspendu entre lui et l’étrier. Il présente deux extensions osseuses. L’étrier est le plus petit des osselets et possède une forme triangulaire dont la base se rattache à la fenêtre vestibulaire (ou ovale) le mettant directement en contact avec la périlymphe.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Organisation générale de l’oreille du chien |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie Structures voisines de l’oreille où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
TABLES DES FIGURES
TABLES DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRINCIPES PHYSIQUES DE LA TOMODENSITOMETRIE ET REALISATION PRATIQUE D’UN EXAMEN SCANNER
1. Principes de base de la tomodensitométrie
2. Fonctionnement du scanner
2.1. L’appareil et ses réglages
2.2. Les éléments de la chaîne scanographique
2.3. Déroulement d’un examen tomodensitométrique
DEUXIEME PARTIE : RAPPELS ANATOMIQUES DE LA STRUCTURE DE L’OREILLE DU CHIEN
1. Organisation générale de l’oreille du chien
1.1. L’oreille externe
1.2. L’oreille moyenne
1.3. L’oreille interne
1.4. Structures voisines de l’oreille
1.4.1. Les structures nerveuses
1.4.2. Les autres structures
2. Structures osseuses et anatomiques de l’oreille moyenne
2.1. L’os temporal, support osseux de l’oreille moyenne
2.1.1. Partie écailleuse
2.1.2. Partie pétreuse
2.1.3. Partie tympanique
2.2. Structures anatomiques de l’oreille moyenne
2.2.1. La membrane tympanique
2.2.2. La cavité tympanique
2.2.3. La chaîne des osselets
2.2.4. La trompe auditive
3. L’examen tomodensitométrique : un moyen efficace d’analyse de l’oreille moyenne
TROISIEME PARTIE : MESURES DES CAVITES TYMPANIQUES
1. Matériels et méthodes
1.1. Objectif de l’étude
1.2. Population
1.2.1. Critères d’inclusion et d’exclusion
1.2.2. Répartition des chiens
1.3. Réalisation de l’examen tomodensitométrique
1.3.1. Protocole de l’examen tomodensitométrique
1.3.2. Acquisition des images
1.4. Traitement des images par le logiciel ImageJ ®
1.4.1. Présentation générale du logiciel
1.4.2. Echelle de codage des nuances de gris
1.5. Mesure du volume de la cavité tympanique
1.5.1. Etude préliminaire sur quatre chiens
1.5.1.1. Mise en place de l’échelle
1.5.1.2. Réalisation des mesures des aires
1.5.1.3. Choix des nuances de gris à inclure
1.5.1.4. Méthode de calcul du volume de la cavité tympanique
1.5.2. Etude principale : Réalisation des mesures après traitement de l’image
1.6. Mesure de la longueur de la cavité tympanique
1.7. Analyse statistique
1.7.1. Outils statistiques
1.7.2. Tests statistiques
2. Résultats
2.2. Volumes et longueurs des cavités tympaniques
2.3. Influence de l’anatomie des oreilles sur le volume et la longueur
2.3.1. Influence de la latéralisation de l’oreille chez le chien
2.3.2. Influence des otites externes ou des otolithes chez le chien
2.3.3. Bilan
2.4. Influence du poids sur le volume et la longueur des cavités tympaniques
2.4.1. Corrélation linéaire entre poids, volume et longueur de la cavité tympanique
2.4.2. Influence du format de l’animal sur la taille de la cavité tympanique
2.4.2.1. Chez les chiens mésocéphales
2.4.2.2. Chez les chiens brachycéphales
2.5. Influence des paramètres épidémiologiques
2.5.1. Influence du sexe de l’animal
2.5.1.1. Chez les chiens mésocéphales
2.5.1.2. Chiens brachycéphales
2.5.2. Influence de l’âge
2.5.3. Influence de la race
2.6. Comparaison chiens mésocéphales/chiens brachycéphales
3. Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet