ORGANISATION ET PARTICIPATION AUX MANIFESTATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES

Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes

Les principaux partenaires commerciaux de Madagascar

Exportations : recul de lโ€™Europe au profit des Etats-Unis et de lโ€™Asie du Sud Est

Si lโ€ŸEurope des 15 demeure pendant longtemps, la premiรจre destination des exportations malgaches, elle commence progressivement ร  perdre du terrain face aux autres destinations. Elle ne reprรฉsente plus en 2001 que 38% des exportations malgaches hors zone franche contre plus de 60% en 1995. Cependant, si lโ€Ÿon ajoute les รฉchanges en zone franche, lโ€ŸEurope reprรฉsente encore 50% des exportations de Madagascar.

Ce recul du marchรฉ europรฉen sโ€Ÿexplique par un dรฉveloppement des exportations malgaches vers deux autres marchรฉs : celui du Sud Est asiatique et celui des Etats-Unis. Outre une demande accrue sur ces marchรฉs, les exportations malgaches ont bรฉnรฉficiรฉ, dans le cas du marchรฉ amรฉricain, de lโ€Ÿinitiative AGOA. Notons par ailleurs la stagnation des รฉchanges avec le Japon et la Chine, deux marchรฉs pourtant porteurs. Enfin, autre fait marquant, la faiblesse des รฉchanges rรฉgionaux au sein du COMESA (5% des exportations malgaches en 2009) et avec lโ€ŸAfrique du Sud (moins de 1%).

Importations : repli de lโ€™Europe au profit des pays pรฉtroliers et de lโ€™Asie du Sud Est

Comme pour les exportations, si lโ€ŸEurope demeure le premier fournisseur de Madagascar, sa place reste progressivement contestรฉe par les pays pรฉtroliers et les pays dโ€ŸAsie du Sud Est. Lโ€ŸEurope des 15 ne reprรฉsente en 2001 que 34% des approvisionnements de Madagascar, contre prรจs de 49% en 1995. Les exportations europรฉennes vers Madagascar ont pourtant progressรฉ en valeur de 22% sur cette pรฉriode. En fait, on assiste ร  un alourdissement de la facture pรฉtroliรจre qui explique que les pays pรฉtroliers reprรฉsentent en 2001 plus de 20% des importations malgaches, contre 10% en 1995. Sur cette mรชme pรฉriode lโ€ŸAsie du Sud Est et la Chine accroissent sensiblement leurs exportations vers Madagascar : leurs parts de marchรฉ en 2001 sont respectivement de 10,3% et 7,4% des importations malgaches. Il sโ€Ÿagit notamment de fils et tissus transformรฉs dans les zones franches.
Comme pour les exportations, les รฉchanges avec le COMESA demeurent faibles 3,2% des importations malgaches). Par contre, lโ€ŸAfrique du Sud reprรฉsente 5,4% des approvisionnements extรฉrieurs de la grande Ile.
Les deux tableaux ci-aprรจs donnent les importations malgaches en provenance de quelques pays en 2008 et prรฉsentent รฉgalement des importations malgaches par groupe de pays.

LES ACCORDS COMMERCIAUX SIGNES PAR MADAGASCAR

Madagascar et lโ€™OMC (Organisation Mondiale du Commerce)

Le cadre gรฉnรฉral de lโ€™OMC

Madagascar รฉtant membre de lโ€ŸOMC, ses relations commerciales doivent respecter les rรจgles dรฉfinies par cette instance. Ce qui signifie que tout accord bilatรฉral ou rรฉgional entre Madagascar et ses partenaires commerciaux doit รชtre compatible avec les rรจgles de lโ€ŸOMC. Les rรจgles gรฉnรฉrales de lโ€ŸOMC sont les suivantes :
La clause de la nation la plus favorisรฉe (NPF) : tout pays doit accorder ร  ses partenaires ce quโ€Ÿil accorde ร  son partenaire privilรฉgiรฉ (cโ€Ÿest-ร -dire auquel il accorde le traitement commercial le plus favorable) ;

La clause du traitement national : les produits importรฉs doivent รชtre traitรฉs de la mรชme maniรจre que les produits locaux. Une fois sur le marchรฉ national, ils ne peuvent รชtre soumis ร  des taxes spรฉcifiques ou ร  des rรฉglementations plus strictes que leurs รฉquivalents locaux. Dans la mรชme logique, un Etat ne peut pas subventionner un opรฉrateur รฉconomique national sโ€Ÿil nโ€Ÿoffre pas les mรชmes subventions ร  un opรฉrateur รฉtranger ;
La rรฉciprocitรฉ : chaque pays doit accorder des avantages รฉquivalents ร  ceux que lui accorde chaque partenaire commercial.
Il existe cependant plusieurs dรฉrogations ร  la clause NPF et ร  la clause de rรฉciprocitรฉ :
Le systรจme de prรฉfรฉrence gรฉnรฉralisรฉ (SPG) : ce systรจme permet aux pays dรฉveloppรฉs dโ€Ÿaccorder un accรจs plus favorable ร  leur marchรฉ uniquement aux produits provenant des pays en dรฉveloppement, mais sans discrimination et sans obligation de rรฉciprocitรฉ (dรฉrogation ร  la clause de rรฉciprocitรฉ) ;
Les accords rรฉgionaux (zone de libre รฉchange ou Union Douaniรจre) : ils permettent de faire une discrimination entre pays.
Depuis la crรฉation de lโ€ŸOMC en 1995, lโ€ŸAccord gรฉnรฉral sur les marchandises sโ€Ÿest รฉlargi ร  de nouveaux domaines de nรฉgociation, notamment : lโ€Ÿagriculture, les services, le textile et les vรชtements, les aspects des droits de la propriรฉtรฉ intellectuelle qui touchent au commerce, les investissements liรฉs au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires et les obstacles techniques au commerce.
Lโ€Ÿobjectif gรฉnรฉral de ces Accords est de favoriser le dรฉveloppement des รฉchanges en :
– amรฉliorant lโ€Ÿaccรจs au marchรฉ des biens et des services,
– renforรงant le systรจme de rรจgles multilatรฉrales,
– garantissant la stabilitรฉ, la prรฉvisibilitรฉ et la transparence du commerce international,
– amรฉliorant le systรจme de rรจglement des conflits commerciaux.
Madagascar en tant que pays en dรฉveloppement bรฉnรฉficie du SPG. Etant PMA (pays moins avancรฉ) il bรฉnรฉficie aussi, dans le cadre des Accords de lโ€ŸOMC, dโ€Ÿun traitement privilรฉgiรฉ (moins dโ€Ÿobligations et des pรฉriodes de mise en ล“uvre plus longues).

Forces des Accords de lโ€™OMC

Elles reposent essentiellement sur les principes selon lesquelles :
๏€ด La dรฉfinition de rรจgles commerciales internationales qui sโ€Ÿappliquent ร  tous vise ร  une plus grande transparence des รฉchanges ;
๏€ด Il existe un mรฉcanisme de rรจglement des conflits ; dโ€Ÿoรน, potentiellement moins de nรฉgociations bilatรฉrales dรฉsรฉquilibrรฉes entre, par exemple, une grande puissance comme lโ€ŸUnion Europรฉenne ou les Etats-Unis et un pays en dรฉveloppement qui pรจse peu dans les รฉchanges commerciaux internationaux ;
๏€ด Un mode de dรฉcision ยซ un pays une voix ยป qui sโ€Ÿavรจre apparemment favorable aux pays les moins puissants.

Faiblesses des Accords de lโ€™OMC

Elles consistent en :
๏€ด Un postulat de base (une plus grande ouverture des frontiรจres qui permet une progression des รฉchanges internationaux et donc une augmentation de la richesse mondiale et du bien-รชtre pour tous) qui reste ร  dรฉmontrer ;
๏€ด Des nรฉgociations souvent gรฉopolitiques dans lesquelles les pays en dรฉveloppement mal organisรฉs faisaient jusquโ€Ÿร  prรฉsent peu entendre leurs voix et dont les intรฉrรชts
รฉtaient donc peu pris en compte ;
๏€ด Des Accords dรฉsรฉquilibrรฉs et qui rรฉpondent pour lโ€Ÿinstant plus aux intรฉrรชts des pays dรฉveloppรฉs quโ€Ÿร  ceux des pays en dรฉveloppement.

Opportunitรฉs et risques

Lโ€™Accord gรฉnรฉral sur les marchandises

La baisse des droits de douane se poursuit et offre potentiellement un accรจs de plus en plus favorable en particulier aux marchรฉs des pays dรฉveloppรฉs, mais aussi ร  des marchรฉs en forte croissance comme celui de la Chine. Pour certains produits industriels, lโ€ŸAccord offre un approvisionnement potentiel ร  moindre coรปt pour les pays importateurs. Cependant, ces opportunitรฉs sont limitรฉes pour les pays ACP dont fait partie Madagascar car :
๏€ด les produits industriels nโ€Ÿoccupent que 20% environ de la valeur des exportations ACP ;
๏€ด les restrictions sont encore fortes sur certains produits porteurs notamment pour Madagascar : les textiles, les produits de la pรชche, le cuir et les chaussures ;
๏€ด de plus, ร  terme, une ouverture accrue du marchรฉ malgache risque de mettre en concurrence des productions industrielles locales face ร  des produits meilleur marchรฉ bรฉnรฉficiant dโ€Ÿun environnement รฉconomique et dโ€Ÿinfrastructures beaucoup plus favorables (produits provenant dโ€ŸEurope, des Etats-Unis, dโ€ŸAfrique du Sud et dโ€ŸAsie).

Lโ€™Accord agricole

Il a pour principal objectif dโ€Ÿintroduire une certaine discipline dans les รฉchanges de produits agricoles et dans les politiques de soutien. Lโ€ŸAccord concerne trois types dโ€Ÿinstruments de politique agricole :
– les mesures qui limitent lโ€Ÿaccรจs au marchรฉ intรฉrieur,
– les soutiens ร  la production,
– les aides ou les subventions ร  lโ€Ÿexportation.
Dans le cadre de lโ€ŸAccord agricole, les Etats membres de lโ€ŸOMC se sont engagรฉs ร  rรฉduire progressivement lโ€Ÿutilisation de ces instruments.
– Le remplacement des mesures non-tarifaires par des droits de douane et la diminution des protections offrent potentiellement un meilleur accรจs aux marchรฉs en particulier des pays dรฉveloppรฉs, mais aussi ร  des marchรฉs en forte croissance comme celui de la Chine ;
– La diminution programmรฉe du soutien interne et des subventions ร  lโ€Ÿexportation devrait entraรฎner une concurrence plus loyale sur les marchรฉs internationaux, notamment pour les pays en dรฉveloppement comme Madagascar, dont le budget ne permet pas de telles aides ;
– La mise en ล“uvre de ces disciplines devrait favoriser le dรฉveloppement des รฉchanges internationaux et permettre une plus grande stabilitรฉ, prรฉvisibilitรฉ et transparence de ces รฉchanges ;
– Ces mesures devraient permettre une amรฉlioration des conditions dโ€Ÿapprovisionnement sur les marchรฉs mondiaux. Et les gains tirรฉs des exportations pourraient faciliter le recours aux importations nรฉcessaires ;
– Enfin, les pays en dรฉveloppement et plus encore les PMA, comme Madagascar, bรฉnรฉficient dโ€Ÿun traitement prรฉfรฉrentiel en matiรจre dโ€Ÿengagement et de dรฉlai de mise en ล“uvre.
Cependant, comme pour les produits industriels, les effets de lโ€ŸAccord seront sans doute limitรฉs pour les pays ACP ou seront parfois nรฉgatifs :
๏€ด Malgrรฉ les mesures de lโ€ŸAccord, la protection des marchรฉs des pays dรฉveloppรฉs demeure encore รฉlevรฉe, notamment pour les produits sensibles, en particulier les produits couverts par leurs politiques agricoles : cรฉrรฉales, produits laitiers, viandes, cotonโ€ฆ;

๏€ด Le dรฉveloppement des normes techniques et sanitaires limite lโ€Ÿaccรจs ร  ces marchรฉs, notamment pour les produits des pays en dรฉveloppement qui ne disposent pas des moyens financiers et techniques pour atteindre ces normes ;
๏€ด Finalement, si l’Accord offre quelques opportunitรฉs dont il convient de savoir tirer parti, globalement, il ne rรฉpond pas aux prรฉoccupations des PED et ne rรฉsout pas, voire mรชme dans certains cas aggrave la concurrence dรฉloyale des produits provenant des pays industrialisรฉs.

Lโ€™Accord Gรฉnรฉral sur le Commerce des Services (AGCS)

Cet accord vise ร  รฉtablir un systรจme de rรจgles multilatรฉrales qui, comme pour le commerce des marchandises, permet un accรจs sรปr aux marchรฉs, dans des conditions de transparence et de libรฉralisation progressives. Cโ€Ÿest un Accord essentiel puisque les services sont la composante la plus dynamique du commerce mondial et ils jouent un rรดle central en matiรจre de compรฉtitivitรฉ.

Les Accords SPS et OTC

Les Accords sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et sur les obstacles techniques au commerce (OTC) visent ร  empรชcher que les normes sanitaires ou techniques soient utilisรฉes dans un but de discrimination et de protection du marchรฉ intรฉrieur. Avec la rรฉduction des barriรจres tarifaires et non tarifaires, les normes peuvent en effet devenir des instruments trรจs โ€œ performants โ€ de protection. Ces Accords reprennent donc le principe du traitement national (non discrimination entre produit รฉtranger et produit national) et dรฉfinissent un certain nombre de critรจres afin que les normes ne crรฉent pas d’obstacles non nรฉcessaires au commerce. Or, ces normes dรฉfinies le plus souvent par des organismes de normalisation internationaux sont, ou peuvent devenir, pour les pays en dรฉveloppement, et en particulier pour Madagascar, un handicap difficile ร  surpasser :
๏€ด les normes des pays en dรฉveloppement sont souvent moins contraignantes que les normes internationales dโ€Ÿoรน une certaine suspicion de la part de ces pays vis-ร -vis des normes internationales ; les systรจmes de normalisation internationale sont trรจs complexes et contraignants et les PED y participent trรจs peu. Leurs intรฉrรชts ne sont donc que rarement pris en compte ;

๏€ด les pays en dรฉveloppement, et en particulier Madagascar, nโ€Ÿont pas toujours des moyens matรฉriels, financiers et humains suffisants pour appliquer les normes imposรฉes par les pays dรฉveloppรฉs ;
๏€ด notons quโ€Ÿen tant que PED, Madagascar bรฉnรฉficie dโ€Ÿun traitement spรฉcial et diffรฉrenciรฉ pour รฉviter que ces normes nโ€Ÿaient des effets trop contraignants sur ses
รฉchanges. Il est prรฉvu dans ce traitement spรฉcial une assistance technique et financiรจre pour aider Madagascar ร  se mettre aux normes. Mais jusquโ€Ÿร  aujourdโ€Ÿhui cette aide nโ€Ÿa jamais รฉtรฉ mobilisรฉe.

Lโ€™Accord sur les investissements liรฉs au commerce

Lโ€ŸAccord sur les investissements crรฉe des disciplines sur les mesures concernant les investissements qui peuvent avoir des effets de restriction et de distorsion sur les รฉchanges. Ces disciplines visent ร  รฉliminer certaines pratiques imposรฉes par les Etats aux entreprises et qui conditionnent leur activitรฉ ou leur admission sur le marchรฉ national.
Cโ€Ÿest, par exemple, lโ€Ÿobligation dโ€Ÿachat ou dโ€Ÿutilisation de produits dโ€Ÿorigine nationale ou โ€œ dโ€Ÿรฉquilibrage des รฉchanges โ€ (lโ€Ÿachat ou lโ€Ÿutilisation de produits importรฉs est limitรฉ ร  concurrence du volume exportรฉ).
Ces mesures de restriction doivent รชtre notifiรฉes et supprimรฉes pendant une pรฉriode de transition de deux ans pour les pays dรฉveloppรฉs, de cinq ans pour les pays en dรฉveloppement, et de sept ans pour les pays les moins avancรฉs.

Madagascar et la COI

La Commission de l’Ocรฉan Indien (COI) compte cinq Etats membres : Madagascar, les Comores, Maurice, la Rรฉunion (France) et les Seychelles. Elle a รฉtรฉ crรฉรฉe en 1984 en vertu de l’Accord gรฉnรฉral de coopรฉration. Les membres fondateurs sont Madagascar, Maurice et les Seychelles. Les Comores et la Rรฉunion sont devenues membres en 1986. Les principaux objectifs de la COI sont les suivants : promouvoir les รฉchanges commerciaux entre ses membres ;
renforcer les liens d’amitiรฉ et de solidaritรฉ entre les peuples des Etats membres tout en respectant la souverainetรฉ de chaque Etat ;
amรฉliorer les niveaux de vie en dรฉveloppant la coopรฉration dans tous les secteurs, en particulier dans les domaines diplomatique, รฉconomique, social, culturel et technique. Les activitรฉs de la COI sont financรฉes principalement par l’Union Europรฉenne (UE), par le biais du Fonds Europรฉen de Dรฉveloppement (FED).
Le Programme rรฉgional intรฉgrรฉ pour le dรฉveloppement des รฉchanges (PRIDE) mis en ล“uvre ร  partir de 1996 et pour 5 ans, visait ร  renforcer le processus dโ€Ÿintรฉgration rรฉgionale, via la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et de la main-dโ€Ÿล“uvre et la cohรฉrence des politiques des investissements et du commerce. Depuis 2000, Madagascar a ainsi totalement supprimรฉ ses barriรจres tarifaires avec Maurice, les Comores et les Seychelles dans le cadre de la Zone dโ€ŸEchanges Prรฉfรฉrentiels (ZEP).

Notons que la Rรฉunion en tant que rรฉgion ultrapรฉriphรฉrique de lโ€ŸUnion Europรฉenne devrait pouvoir mieux sโ€Ÿinscrire dans le processus dโ€Ÿintรฉgration rรฉgionale en cours.
Parmi les actions menรฉes par la COI depuis sa crรฉation, notons la rรฉalisation de projets dans le domaine de l’artisanat rรฉgional, dโ€Ÿun programme de statistiques du commerce extรฉrieur, dโ€Ÿun programme mรฉtรฉorologique et un projet de centre de transit international.
Dโ€Ÿautres projets rรฉgionaux portent sur la protection de l’environnement, l’รฉlimination de la mouche des fruits, la planification des interventions d’urgence en cas de pollution par les hydrocarbures et un programme en faveur de l’Universitรฉ de l’Ocรฉan Indien.
Il faut aussi souligner deux activitรฉs phare pour la COI et importantes pour Madagascar :
Le tourisme, avec la mise en ล“uvre, dรจs 1994, dโ€Ÿun Programme Rรฉgional de Dรฉveloppement du Tourisme (PRDT) dans la zone Ocรฉan Indien. Une Organisation touristique des Iles de lโ€ŸOcรฉan Indien est en cours de crรฉation, avec son siรจge ร  Madagascar.
La pรชche, en particulier du thon, avec deux Projets thoniers financรฉs par le 5รจme et le 6รจme FED et la crรฉation en 1998, dโ€Ÿune Commission Thoniรจre de lโ€ŸOcรฉan Indien (CTOI) pour une gestion rationnelle de la pรชche de thonidรฉs dans la rรฉgion sud ouest de lโ€ŸOcรฉan Indien. Depuis ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉs le projet de Suivi, Contrรดle et Surveillance des grands pรฉlagiques migrateurs et le Rรฉgional Tuna Tagging Project – Indian Ocean. Dans le cadre du 9รจme FED, un projet Rรฉgional dans le Domaine de la Gestion Durable des Ressources Cรดtiรจres a รฉtรฉ achevรฉ.
Madagascar semble de plus en plus actif dans cette organisation. Lโ€Ÿintensification de ces relations, notamment en ce qui concerne les programmes rรฉgionaux devrait permettre de trouver des solutions concertรฉes ร  des problรจmes communs (cf. pรชche et tourisme). En matiรจre dโ€Ÿรฉchanges commerciaux, lโ€Ÿappartenance de 4 pays sur 5 au COMESA entraรฎne une certaine redondance. Les questions commerciales, sauf avec la Rรฉunion, risquent donc de se discuter dans cette autre instance.

Forces

Elles rรฉsident dans lโ€Ÿefficacitรฉ des situations gรฉographiques et รฉconomico-politiques ci-aprรจs :
la mise en ล“uvre dโ€Ÿune zone de libre รฉchange ;
la prรฉsence dโ€Ÿรฉconomies fortes qui peuvent tirer les รฉchanges et le dรฉveloppement de la rรฉgion (Rรฉunion et Maurice) ;
lโ€Ÿexistence de problรฉmatiques communes du fait de lโ€Ÿinsularitรฉ de tous les pays et dรฉveloppement de programmes rรฉgionaux pour y rรฉpondre ; et,
lโ€Ÿappui de lโ€ŸUnion Europรฉenne dans le cadre du PIR.

Faiblesses

Les lacunes dโ€Ÿordre รฉconomico-politique ci-aprรจs mรฉritent dโ€Ÿรชtre relevรฉes :
des รฉchanges rรฉgionaux encore faibles (ร  peine 3% des รฉchanges extรฉrieurs de Madagascar) ;
lโ€Ÿhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ des รฉconomies ; et,
la redondance avec le COMESA oรน se rรจglent de plus en plus les questions commerciales (sauf pour la Rรฉunion).

Opportunitรฉs

Des opportunitรฉs sont ร  signaler en lโ€Ÿoccurrence :
lโ€Ÿaccรจs aux marchรฉs porteurs de Maurice et de la Rรฉunion ;
lโ€Ÿexistence de potentiel dโ€Ÿattraction pour de nouveaux investisseurs (Maurice notamment et รฉventuellement Rรฉunion) ;
la mise ร  disposition possible de ressources humaines et techniques de la Rรฉunion dans le cadre du PIR ; et,
une forte potentialitรฉ pour le dรฉveloppement du tourisme (Programme rรฉgional de dรฉveloppement du tourisme).

Menaces

Une menace remรฉdiable serait toutefois ร  craindre :
Dรฉficience des services douaniers dans le suivi des procรฉdures concernant les certificats dโ€Ÿorigine, induisant des rรฉexportations de produits hors COI vers Madagascar

Madagascar et le COMESA

Madagascar est devenu membre du Marchรฉ commun pour lโ€ŸAfrique Orientale et Australe (COMESA) en 1995. Le COMESA regroupe actuellement 20 pays : Angola, Burundi, Comores, Djibouti, ร‰gypte, ร‰rythrรฉe, ร‰thiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Ouganda, Rรฉpublique dรฉmocratique du Congo, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zambie et Zimbabwe.

Le COMESA regroupe 980 millions dโ€Ÿhabitants et son PIB sโ€Ÿรฉlรจve ร  166 milliards $.
Notons que les Seychelles ont demandรฉ ร  se retirer du COMESA.
En 1994, le Traitรฉ instituant le COMESA a remplacรฉ le Traitรฉ instituant la Zone d’รฉchanges prรฉfรฉrentiels entre les Etats d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe (ZEP).
Le COMESA a pour objectif d’approfondir et dโ€Ÿรฉlargir le processus d’intรฉgration entre les ร‰tats membres de la faรงon suivante :
libรฉralisation plus complรจte des รฉchanges via notamment la suppression totale des obstacles tarifaires et non tarifaires intรฉrieurs, puis adoption d’un tarif extรฉrieur commun (TEC) ;
libre circulation des capitaux, de la main-dโ€Ÿล“uvre et des marchandises et droit d’รฉtablissement ร  l’intรฉrieur du COMESA ;
adoption d’un ensemble commun de normes et de rรจglements techniques, de procรฉdures de contrรดle de la qualitรฉ, de systรจmes de certification et de rรจglements sanitaires et phytosanitaires ;
uniformisation des taux d’imposition ;
coopรฉration notamment sur le droit des sociรฉtรฉs, les droits de propriรฉtรฉ intellectuelle et des investissements ;
ร  terme, รฉtablissement d’une union monรฉtaire.
Neuf membres (Djibouti, Egypte, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe) ont crรฉรฉ une zone de libre รฉchange (ZLE) le 31 octobre 2000. Ils ont รฉtรฉ rejoints par le Rwanda en janvier 2004. Le Swaziland attend lโ€Ÿaccord de la SACU pour rejoindre la ZLE.
Les autres membres devraient bientรดt les rejoindre.

Il a รฉtรฉ dรฉcidรฉ de crรฉer une Union douaniรจre en 2004, ce qui implique :
un tarif extรฉrieur commun (TEC) รฉtabli comme suit : 0% pour les biens d’รฉquipement, 5% pour les matiรจres premiรจres, 15% pour les biens intermรฉdiaires et 30% pour les produits finis ;
la libรฉralisation du commerce intรฉrieur ;
lโ€Ÿharmonisation des rรฉglementations et mesures techniques ;
un cadre institutionnel adaptรฉ ;
un systรจme pour gรฉrer la collecte et la redistribution des recettes douaniรจres et fiscales; et,
une politique commerciale commune.

Forces

Les avantages que Madagascar pourrait tirer de son appartenance au COMESA sont les suivants : lโ€Ÿexistence dโ€Ÿune zone de libre-รฉchange opรฉrationnelle pour Djibouti, Egypte, Erythrรฉe, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie, Zimbabwe ;
la prรฉsence dโ€Ÿรฉconomies solides qui peuvent tirer les รฉchanges et le dรฉveloppement de la rรฉgion ;
la structure administrative opรฉrationnelle ; et, lโ€Ÿappui de lโ€ŸUnion Europรฉenne dans le cadre du PIR.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela rapport-gratuit.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

MAIRE
AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
ACRONYMES
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : ETAT DES ECHANGES COMMERCIAUX DE MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : CADRE DU COMMERCE INTERNATIONAL A MADAGASCAR
SECTION 1 : REGIME DU COMMERCE INTERNATIONAL AVANT 1988
SECTION 2 : REGIME DU COMMERCE INTERNATIONAL APRES 1988
SECTION 3 : LES OBLIGATIONS REQUISES POUR Lโ€ŸEXERCICE DES ACTIVITES Dโ€ŸEXPORTATEUR
3-1- Obligations fiscales
3-2- Formalitรฉs ou documents nรฉcessaires ร  lโ€Ÿexportation
SECTION 4 : EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DE MADAGASCAR
4-1- Structure des exportations de Madagascar
4 -2- Structure des importations de Madagascar
SECTION 5 : LES PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX DE MADAGASCAR
5-1- Exportations : recul de lโ€ŸEurope au profit des Etats-Unis et de lโ€ŸAsie du Sud Est
5-2- Importations : repli de lโ€ŸEurope au profit des pays pรฉtroliers et de lโ€ŸAsie du Sud Est
CHAPITRE 2 : LES ACCORDS COMMERCIAUX SIGNES PAR MADAGASCAR
SECTION 1 : MADAGASCAR ET Lโ€ŸOMC (ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE)
1-1 Le cadre gรฉnรฉral de lโ€ŸOMC
1-2 Forces des Accords de lโ€ŸOMC
1-3 Faiblesses des Accords de lโ€ŸOMC
1-4 Opportunitรฉs et risques
1-4-1 Lโ€™Accord gรฉnรฉral sur les marchandises
1-4-2 Lโ€™Accord agricole
1-4-3 Lโ€™Accord Gรฉnรฉral sur le Commerce des Services (AGCS)
1-4-4 Les Accords SPS et OTC
1-4-5 Lโ€™Accord sur les investissements liรฉs au commerce
SECTION 2 : MADAGASCAR ET LA COI
2-1- Forces
2-2- Faiblesses
2-3- Opportunitรฉs
2-4- Menaces
SECTION 3 : MADAGASCAR ET LE COMESA
3-1- Forces
3-2- Faiblesses
3-3- Opportunitรฉs
3-4- Menaces
SECTION 4 : MADAGASCAR ET LA SADC
4-1- Forces
4-2- Faiblesses
4-3- Opportunitรฉs
4-4- Menaces
SECTION 5 : MADAGASCAR ET Lโ€ŸUE/ACP
5-1- Forces de lโ€Ÿinitiative TSA
5-2- Faiblesses de lโ€Ÿinitiative TSA
5-3- Opportunitรฉs
5-4- Menaces
PARTIE II : ROLE DES MANIFESTATIONS COMMERCIALES DANS LE DEVELOPPEMENT DES ECHANGES EXTERIEURS
CHAPITRE 1 : LE CHOIX JUDICIEUX Dโ€™UNE MANIFESTATION COMMERCIALE
SECTION 1 : DEFINITION ET TYPOLOGIE DE MANIFESTATION COMMERCIALE
1-1 Dรฉfinition de la manifestation commerciale
1-2 Typologie de manifestations commerciales
1-3 Quelques exemples de manifestations commerciales internationales se dรฉroulant ร  Madagascar
1-4 Quelques exemples de manifestations commerciales se dรฉroulant dans des pays รฉtrangers
SECTION 2 : ORGANISATION ET PARTICIPATION AUX MANIFESTATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES
2-1- Sรฉlection de la manifestation
2-2- Organisation de la manifestation
2-3- Le coรปt de participation aux manifestations commerciales
2-4- Les assurances foire et prospection
2-5- Suivi d’une foire ou d’un Salon
CHAPITRE 2 : IMPLICATION DE LA PARTICIPATION DU SECTEUR PRIVE AUX MANIFESTATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES DANS LE DEVELOPPEMENT DES ECHANGES EXTERIEURS
SECTION 1 : LES IMPLICATIONS Dโ€ŸORDRE COMMERCIAL
SECTION 2 : LES IMPLICATIONS Dโ€ŸORDRE ECONOMIQUE
SECTION 3 : SURVOL SUCCINCT DU MODELE DE CROISSANCE ENDOGENE
3-1- Prรฉsentation du modรจle
3-2- Les facteurs dโ€Ÿaccumulation de connaissances (augmentation de Bit)
PARTIE III : ANALYSE DES PROBLEMATIQUES LIEES AU CHOIX ET A LA PARTICIPATION DU SECTEUR PRIVE MALGACHE AUX MANIFESTATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DES DEFICIENCES DE Lโ€™ETAT ET DU SECTEUR PRIVE DANS LE CHOIX ET LA PARTICIPATION AUX MANIFESTATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES
SECTION 1 : LES FAIBLESSES AU SEIN DE Lโ€ŸETAT MALGACHE
1-1 Insuffisance des informations
1-2 Volatilitรฉ du taux de change rรฉel
1-4 Politique tarifaire inadaptรฉe
1-5 Mauvaise qualitรฉ de lโ€Ÿenvironnement des affaires
SECTION 2 : LES FAIBLESSES AU SEIN DU SECTEUR PRIVE MALGACHE
1-1 Lacune dans les moyens de communication
1-2 Mauvaise qualitรฉ de lโ€Ÿรฉconomie du savoir
1-3 Faible accรจs au financement
1-4 Faible accรจs ร  lโ€Ÿinfrastructure
CHAPITRE 2 : RECOMMANDATIONS ADRESSEES A Lโ€™ETAT, AU SECTEUR PRIVE MALGACHE
SECTION 1 : DYNAMISATION DE Lโ€ŸETAT
1-1 Crรฉation dโ€Ÿune Agence de promotion des exportations
1-2 Mise en place de centre de formation et de renforcement des capacitรฉs
1-3 Rรฉforme de la gestion macroรฉconomique
1-4 Facilitation des accรจs aux crรฉdits
1-5 Rรฉforme de la rรฉglementation douaniรจre et commerciale
1-6 Appui aux entreprises NTIC
1-7 Accroรฎtre lโ€Ÿouverture sur les marchรฉs extรฉrieurs dont les marchรฉs et ensembles rรฉgionaux
1-8 Promotion des secteurs porteurs de Madagascar
SECTION 2 : DYNAMISATION DU SECTEUR PRIVE
2-1- Crรฉation de rรฉseaux en vue des nรฉgociations commerciales
2-2- Effort dans la collecte dโ€Ÿinformations
2-3- Sessions de formation pour le personnel
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *