Organisation et fonctionnement du PEV de Côte d’Ivoire

Organisation et fonctionnement du PEV de Côte d’Ivoire

Historique sur le PEV 

Créé en 1978, le Programme Élargi de Vaccination (PEV) a démarré à titre pilote à Abengourou, puis s’est étendu progressivement dans le reste du pays, pour couvrir en 1986, les 28 bases de santé rurale existantes. Au lancement du PEV, l’Institut national d’hygiène publique (INHP) en assurait la gestion. En 1994, une Direction Exécutive du PEV (DE-PEV) a été créée pour assurer la mise en œuvre du PEV. Cette direction a été érigée en Direction de Coordination du Programme Élargi de Vaccination (DC-PEV) par l’arrêté n° 2001-381/MSP/CAB du 17 décembre 2001.

Objectifs et missions du PEV

La mission principale du PEV en Côte d’Ivoire est de réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies prioritaires évitables par la vaccination (MEV). À ce titre, le PEV est chargé d’organiser à l’échelle nationale la vaccination des populations les plus vulnérables, principalement les enfants de 0 à 11 mois et les femmes enceintes et d’assurer la surveillance des maladies évitables par la vaccination.

Organisation et fonctionnement

La DC-PEV assure l’administration et l’animation du Programme Elargi de Vaccination. Elle est dirigée par un Directeur Coordonnateur aidé dans sa tâche par un Directeur Coordonnateur Adjoint. La DC-PEV est composée de 7 services dont les missions sont décrites dans l’arrêté N° 117 du 6 mai 2009 portant organisation et fonctionnement du PEV .

Le Comité de Coordination Inter Agence (CCIA) assure le suivi du PEV au niveau national. Il est fonctionnel depuis 2001.

La DC-PEV bénéficie en outre de l’appui des groupes scientifiques suivants :
– Comité National des Experts Indépendants pour la Vaccination et les Vaccins de la Côte d’Ivoire (CNEIV-CI),
– Comité National des Experts Polio (CNEP),
– Comité National de Certification (CNC),
– Sous-Comité pour le Confinement en laboratoire du virus de la Poliomyélite (SCC).

La coordination du PEV est assurée au niveau intermédiaire par 20 directions régionales de la santé et au niveau périphérique par 83 districts sanitaires. Chaque district sanitaire est doté d’une équipe cadre de district (ECD) au sein de laquelle l’on trouve entre autres, un médecin chef de district, un médecin chef chargé de l’action sanitaire, un Coordonnateur du PEV (CPEV), un Chargé de la Surveillance Épidémiologique (CSE) et un point focal communication.

Les prestations de vaccination systématique sont offertes gratuitement aux populations cibles dans environs 2 000 établissements sanitaires de type public et confessionnel, y compris les hôpitaux de référence des régions et des districts sanitaires. Le secteur privé à but lucratif n’est pas encore intégré de façon formelle dans l’offre des prestations de vaccination, bien que des expériences isolées sont en cours dans certains districts sanitaires.

Stratégies et calendrier de vaccination

Pour la vaccination de routine trois stratégies principales sont mises en œuvre dans le pays pour offrir les services de vaccination aux populations cibles. Il s’agit de la stratégie fixe visant les populations vivant à moins de 5 km d’un centre de santé, la stratégie avancée pour les populations vivant dans un rayon de 5 à 15 km d’un centre de santé et la stratégie mobile pour les populations à plus de 15 km d’un centre de santé. Par ailleurs, des stratégies spécifiques sont développées dans les districts sanitaires à l’endroit des populations spéciales.

Mesure des performances en matière de vaccination

Les taux de couverture vaccinale sont utilisés pour (i) suivre les performances des programmes de vaccination de routine au niveau national et infranational, (ii) mesurer l’efficacité des interventions visant à augmenter la couverture vaccinale et (iii) évaluer à quel point une activité supplémentaire de vaccination a atteint la population cible [9].

La couverture vaccinale correspond à la proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné au cours d’une période de temps donnée. Elle est calculée en faisant le rapport entre le nombre de personnes ayant reçu un vaccin donné dans une population et le nombre total de personnes qui devraient l’être dans cette même population au cours d’une période de temps [11].

Il faut distinguer la couverture vaccinale administrative de la couverture vaccinale en population. La première est calculée à partir des données transmises par le système administratif. Bien que leur fiabilité soit remise en cause par différents auteurs, les données administratives de vaccination ont l’avantage d’être facile à collecter, disponibles et exhaustives. Quant à la couverture vaccinale en population, elle est déterminée après une enquête auprès des ménages. Elle porte sur un échantillon mais est plus fiable. Elle est donc préférée pour l’évaluation des programmes de vaccination.

Pendant que les efforts pour améliorer la qualité des données administratives sont en cours, les enquêtes constituent une bonne alternative pour aider à suivre les performances. Celles habituellement utilisées pour juger de la performance des programmes de vaccination sont l’enquête de couverture par sondage en grappe et le sondage pour l’assurance de la qualité des lots. On a également recours au monitorage indépendant pendant les campagnes de vaccination de masse, comme les JNV contre la poliomyélite [5, 7].

Enquête par sondage en grappes

Dans les enquêtes en grappe, la population est divisée en sous populations distinctes sur la base d’un découpage administratif ou politique. Le plus souvent on utilise un sondage en grappe à deux degrés. Dans un premier temps, un nombre de grappe est sélectionné de façon aléatoire et dans chaque grappe sélectionnée, un échantillon aléatoire d’individus est sélectionné et enquêté. Le bénéfice de ce type de sondage en grappe est qu’une liste des individus de la population est nécessaire seulement pour les grappes sélectionnées.

Une des variantes du sondage en grappe est de sélectionner les grappes avec une probabilité proportionnelle à la taille de certaines variables de la population, comme la taille de la population ou le nombre de centre de santé dans la région etc. Ce type de sondage en grappe est dit auto-pondéré parce que chaque unité de la population a la même chance d’être sélectionné. En théorie, les grappes sont choisies pour être aussi hétérogènes que possible, c’est-à-dire que les sujets dans chaque grappe sont différents et chaque grappe est quelque peu représentative de la population dans son ensemble. Ainsi, l’échantillon d’une seule grappe peut être utilisé pour capter toute la variabilité du phénomène dans la population. Dans la pratique, cependant, les grappes sont souvent définies en fonction de régions géographiques ou de découpages politiques, de sorte à réduire le temps et le coût associés à la collecte des données. Dans cette situation, les individus dans les grappes peuvent être plutôt homogènes et, en moyenne, les grappes peuvent être très différentes les unes des autres. Pour un échantillon de même taille, la variance dans un sondage en grappe est habituellement plus grande que dans un échantillonnage aléatoire simple et les estimations sont donc moins précises .

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Table des matières

RESUME
INTRODUCTION
I. REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. Organisation et fonctionnement du PEV de Côte d’Ivoire
1.2. Mesure des performances en matière de vaccination
II. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
III. METHODOLOGIE
3.1. Cadre et champ de l’étude
3.2. Type et période d’étude
3.3. Population d’étude
3.4. Intervention évaluée
3.5. Echantillon et échantillonnage
3.6. Méthode, technique et instruments de collecte des données
3.7. Traitement et analyse des données
IV. RESULATS
4.1. Caractéristiques des enfants cibles enquêtés
4.2. Performance des districts sanitaires
4.3. Couverture vaccinale post-campagne
4.4. Caractéristiques des enfants non vaccinés et raisons de non vaccination
V. DISCUSSION
5.1. Performance des districts sanitaires
5.2. Couvertures vaccinales post-campagne
5.3. Raisons de non vaccination
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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