Organisation et financement du système de santé
La République du Mali est un pays continental qui couvre une superficie de 1.241.248 km2. Elle partage près de 7 200 km de frontières avec l’Algérie au Nord, le Niger à l’Est, le Burkina Faso au Sud-est, la Côte d’Ivoire et la Guinée au Sud, la Mauritanie et le Sénégal à l’Ouest. Le Mali est composé de huit régions administratives en plus du district de Bamako. Chaque région est divisée en cercles. En 2006, le Mali comptait 11.915.811 habitants soit environ 9,6 habitants au kilomètre carré. Cette population se caractérise par une forte natalité avec un indice de fécondité de 6,8 (EDS 2001 et 2006). Elle est aussi caractérisée par sa jeunesse (48%) d’enfants âgées de moins de 15 ans. Les femmes en âge de procréer (15- 49 ans) représentent 23% et les naissances attendues 5% de la population totale. Le gouvernement du Mali a adopté en 1991 la politique sectorielle de santé qui est basée sur la décentralisation du recours aux soins et la participation communautaire. Son objectif général est l’extension de la couverture sanitaire et la facilité d’accès aux médicaments pour toutes les couches de la population. [6 ; 23 ; 7 ; 16]. Le système sanitaire a trois niveaux de prise en charge:
le niveau central ou de troisième référence est composé de 5 (cinq) hôpitaux nationaux et de l’hôpital mère enfant ;
le niveau intermédiaire ou de deuxième référence regroupe 6 hôpitaux régionaux ;
le niveau opérationnel ou de proximité comporte 2 échelons
– Le 1er échelon ou 1er niveau de recours aux soins offre le paquet minimum d’activité (PMA) dans les centres de santé communautaires (CSCOM) au nombre de 900 (2008-2009). Il existe d’autres structures de santé : parapubliques, confessionnelles, dispensaires et privées, qui complètent le 1er échelon. Certains aspects de l’offre des soins sont complétés par les ONG. Il s’agit surtout de la santé de la reproduction, la survie de l’enfant et la lutte contre les IST, le VIH/Sida… Par ailleurs, il est important de signaler l’existence de lieu de consultation de médecine traditionnelle et dont la collaboration avec la médecine moderne est en cours d’organisation.
– Le 2ème échelon ou deuxième niveau de cours aux soins (1ère référence) est constitué par les centres de santé de référence (Csref) 59 au nombre de cercle par zone sanitaire. La répartition des ressources humaines au 1er niveau est passée de 3 896 en 2004 à 3 972 en 2005 soit une augmentation de 2 %.
Cette augmentation a concerné toutes les catégories et particulièrement les sages femmes 166 en 2005 contre 140 en 2004. Par ailleurs, l’effectif total du personnel au niveau opérationnel (1er et 2ème échelon) est passé de 4 964 en 2004 à 5 260 en 2005 soit une augmentation de 6%. Une augmentation significative du nombre de sages femmes et d’infirmiers diplômés d’état est constatée entre 2004- 2005. Malgré le résultat encourageant enregistré, certaines insuffisances demeurent dans la répartition géographique et la stabilité du personnel qualifié (médecin, sage femme, technicien supérieur et technicien de santé en 2005). Cette inégalité dans la répartition du personnel qualifié peut compromettre la mise en oeuvre (des activités) du paquet minimum d’activités ainsi que la prise en charge des urgences obstétricales et chirurgicales. Des effectifs réduits en personnels qualifiés sont enregistrés dans les régions de Kidal (17), Tombouctou (71). Par contre des effectifs importants sont enregistrés au niveau du district de Bamako (589) et des régions de Ségou (331), Sikasso (304) et Koulikoro (269).
Données socio-économiques et éducatives
La population du cercle de Bougouni s’élève à 383145 habitants pour une densité moyenne de 19 hbts/km2 et un taux d’accroissement naturel de 2,9 pour 1000. Cette population est inégalement repartie, le centre du cercle connaît la plus forte concentration. La population connaît une diversité ethnique et professionnelle. Les formes d’implantations de cette population restent le village en habitat groupé. De plus en plus le cercle attire de nombre immigrants venant des quatrièmes, cinquièmes et sixièmes régions du Mali et des pays voisins à cause des exploitations d’or ; et l’émigration se fait sentir ces dernières années avec un retour massif d’émigrants originaire du cercle ou d’autres localités du pays à cause des évènements de la côte d’ivoire. L’agriculture, la pêche, l’élevage, le commerce et l’artisanat constituent les principales activités. La principale culture de rente est le coton bénéficiant de l’encadrement de la CMDT qui y dispose de deux usines d’égrainages. La BNDA est la seule banque présente dans le cercle. Les micros institutions de finances sont représentées par de nombreuses caisses d’épargnes, dont CAFO JIGUIGNEW, CANEF, SORO YIRIWASSO. Les activités minières sont dominées par la mine d’or de Morila auprès et les nombreux sites d’orpaillage traditionnel. L’islam et le christianisme sont les principales religions.
Admission : Au total 687 enfants de 0 à 59 mois ont été hospitalisés au cours de la période d’étude. Tous les enfants étaient hospitalisés dans l’unité de médecine, précisément dans la salle des enfants. Les hospitalisations étaient plus fréquentes entre juin et décembre. Cette grande affluence pourrait s`expliquer par l`hivernage qui est la période de haute transmission du paludisme. Le sexe masculin prédominait avec 59,39 % contre 40,61% du sexe féminin soit un sexe ratio de 1,46%. Nos résultats étaient proches de ceux de Ousmane Sy qui a trouvé entre 2002 et 2003, 57,3% de sexe masculin contre 42,8% de sexe féminin soit un sexe ratio de 1,33. [19] Les enfants de 12 à 59 mois représentaient plus de 2/3 des enfants hospitalisés en médecine soit 79 ,62 %. Ce résultat est comparable à celui observé dans d’autres études. Plus de la moitié des malades vivaient dans les zones rurales de Bougouni soit 54,73 %. Moins d’un malade sur deux a été référé soit 46,58%. Ceci pourrait expliquer que la population a besoin d’une sensibilisation pour comprendre le système de référence évacuation enfin d’approcher la structure sanitaire la plus proche.
L’ethnie majoritaire durant notre étude était des Bambara avec un taux de 62 ,73%. 4,07% des mères étaient âgées de moins de 15 ans contre 85,73% âgées de 15 ans ou plus. Des études ont monté une relation entre l’âge de la maman et la mortalité des enfants de 0 à moins de 5 ans [17 ; 13] Cette différence de données pourrait s’expliquer par l’effectif retrouvé au cours de l’étude ainsi que l’étendue de la période d’étude. Nous avons trouvé que plus de neuf mères sur dix, et plus de neuf pères sur dix étaient mariés, donc une proportion assez faible de célibataires, de veufs (ves). O. Sy a trouvé approximativement le même résultat dans son étude. [19] Un sur trois des pères était des fonctionnaires, le reste était composé pour la plupart de cultivateurs, de commerçants, et d’ouvriers, 65,94% de mères étaient ménagères. Ces observations étaient presque identiques à celles d’O. Sy. [19] Une femme sur deux n’a reçu n’était pas scolarisée contre un homme sur trois. Nos données sont superposables à celles de l’EDSIII qui a trouvé que seulement 33% des femmes et 44% des hommes étaient scolarisés. Plus de deux sur trois des malades étaient vaccinés soit 69,43%. Nos chiffres étaient supérieurs à ceux d’O. Sy qui a trouvé 57,5% d’enfants vaccinés.
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Table des matières
INTRODUCTION
1.OBJECTIFS
1.1. OBJECTIF GENERAL
1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
2.GENERALITES
2.1. DEFINITIONS
2.1.1. La morbidité
2.1.2. La mortalité
1.1.1. Les indicateurs de performances
2.2. SITUATION SANITAIRE DU MALI
2.2.1. Organisation et financement du système de santé
2.2.2. SITUATION SANITAIRE DES ENFANTS DE 0 A 5 ANS AU MALI
2.2.3. Morbidité
1.1.1. Mortalité
3.METHODOLOGIE
3.1. LE CADRE D’ETUDE
3.1.1. Présentation du cercle de Bougouni
1.1.2. Système de santé de Bougouni
1.2. LE CSREF DE BOUGOUNI
1.2.1. Historique /Evolution
1.2.2. Les organes de gestion
3.1.2. La configuration du Csref
3.2. TYPE D’ETUDE ET DUREE
3.3. LA POPULATION CIBLE
3.3.1. Les critères d’inclusions
3.3.2. Les critères de non inclusions
3.4. LES VARIABLES ETUDIEES
3.4.1. Variables relatives au patient
3.4.2. Variables de prise en charge
3.4.3. Variables pronostics
3.4.4. Les instruments de collecte des données
1.1. LE TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
1.2. INDICATEURS ETUDIES ET METHODE DE CALCUL
4.RESULTATS
4.1. LES RESULTATS GLOBAUX
1.1. Caractéristiques socio – démographiques
1.1.1. Caractéristiques des enfants hospitalisés : Total
4.1.1. Caractéristiques des parents
4.2. LA MORBIDITE
4.3. LE PRONOSTIC DES HOSPITALISATIONS
4.4. INDICATEUR DE PERFORMANCE DU SERVICE
5.1. ADMISSION
5.1.1. Les principales pathologies prise en charge
5.2. INDICATEURS DE PERFORMANCE DU SERVICE
6.CONCLUSION
7.RECOMMANDATIONS
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