Organisation du travail et qualité de service dans le secteur bancaire libanais

La situation géographique du Liban, ce pays du Moyen Orient, forme de lui un point remarquable sur la côte méditerranéenne puisqu‟il est un lien entre l‟Orient et l‟Occident. L‟histoire de ce pays nous offre de précieux témoignages au sujet des plus grandes civilisations du monde dont, chacune, au cours des derniers six millénaires, a laissé sa marque sur son territoire. Le Liban, riche de ce passé mouvementé, garde les traces de toutes ces civilisations sur son milieu physique et sur l‟Homme. C‟est à l‟ombre de cet héritage que l’économie libanaise se base depuis des milliers d’années jusqu’aujourd’hui sur le secteur tertiaire et essentiellement sur le secteur bancaire.

Depuis 1976, début de la guerre civile au Liban, la prospérité de l‟économie a connu un très grand déclin, et ce, grâce aux affaiblissements successifs de tous les domaines qui constituent le secteur tertiaire. De nos jours, l‟État essaie de faire croître à nouveau ce secteur. Les banques, dans le cadre de leurs politiques de réforme, se sont bien interrogées sur la façon de procéder pour entamer ce mouvement de croissance conduisant à se moderniser, dans le respect de leurs spécificités. Certes, pour réussir cette croissance, il faut changer ; le mieux pour une entreprise bancaire, comme toute autre entreprise, serait d‟adopter les innovations tout en essayant de sauvegarder son identité;

NATURE DU SECTEUR BANCAIRE LIBANAIS

Le secteur bancaire libanais est financièrement solide et stable. Il joue un rôle clé dans l’économie libanaise, où les banques continuent de dominer le système financier du pays et sont les principaux fournisseurs de crédit aux particuliers et aux entreprises. Les banques et autres institutions financières au Liban relèvent de la compétence de la Banque du Liban (BDL), la Banque centrale du pays, qui est l’autorité de régulation des Banques. La Banque du Liban contrôle les entrées dans le secteur bancaire, définit la portée des activités bancaires et définit la réglementation prudentielle et des codes de pratique pour les banques.

Caractéristiques du secteur bancaire libanais

Le secteur bancaire libanais est financièrement solide et joue un rôle de premier rang dans l’économie libanaise. Les banques et autres institutions financières au Liban, sont placées sous la tutelle de la BDL : l’autorité de réglementation bancaire qui fixe les normes prudentielles et les codes de pratiques bancaires en harmonie des normes de fonctionnement de différentes banques centrales, défini le champ des activités de banque, et contrôle l’entrée dans le secteur bancaire.

La Commission de Contrôle des Banques (CCB), créée en 1967, est l’autorité de contrôle bancaire. Elle est chargée de superviser les activités de banque et de veiller au respect des différents règlements financiers et des règles bancaires. L’ensemble des activités bancaires sont également soumis à la fois à la réglementation du Code de Commerce et le Code de la Monnaie et du Crédit. Les progrès réalisés par le secteur bancaire libanais au cours des dix dernières années ne pouvaient donc pas être possible sans le solide règlement approprié et la surveillance bancaire menés par la BDL et de la CCB et de la coopération étroite de l’ABL. Dès lors, le secteur bancaire libanais reflète plusieurs caractéristiques qui sont les suivants :

Grand nombre de banques de taille, de nature et de structure de propriété différentes:
❖ Entre 60 et 92 banques au cours des 50 dernières années, dans le même contexte Saïdi souligne en 1997 qu‟il « n’existe pas un surplus de banques au Liban. Nous pouvons nous permettre d’avoir un nombre important de banques dans ce pays, et c’est même utile pour la concurrence » . Cependant, Saïdi manifeste une tendance progressive à la baisse depuis 1994. Cette baisse s‟explique non seulement par les fusions entre les banques commerciales, mais aussi par la création de nouvelles institutions financières non bancaires.
❖ Petites, moyennes et grandes taille banques privés et commerciales.
❖ Le crédit à moyen et à long terme et les banques d’investissement, des banques islamiques libanaises, étrangères et mixtes.

Importante ouverture vers l‟étranger 
Selon les dernières données disponibles (février 2011), 18 banques libanaises se sont déployées dans 33 pays dans le monde, à travers 92 unités bancaires (37 banques affiliées, 36 branches de banques libanaises, 1 banque sœur, une branche dans la zone franche syrienne, et 17 bureaux de représentation). Les banques affiliées ou sœurs possèdent également un réseau de 222 agences dans les pays susmentionnés .

❖ L’expansion des banques libanaises dans les pays arabes voisins, la région du Golfe, l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis.
❖ Intermédiaire de succursales, sociétés affiliées, filiales, banques et bureaux de représentation sœurs réparties.
❖ Remarquable présence des banques étrangères au Liban par les succursales et bureaux de représentation.
❖ Un très important réseau de banques correspondantes .

Ressources humaines hautement qualifiées
➤ Part élevée et croissante de titulaires de diplôme universitaire (70% du total des employés sont diplômés de l’Université), hautement qualifiés et expérimentés en ressources humaines et une importante représentation des femmes libanaises (45% du total des salariés sont des femmes).
➤ La formation continue à l’étranger, et l’exposition à l’évolution récente du secteur bancaire mondial.

Fourniture de services traditionnels et modernes
➤ ATM, services de cartes, et Electronic Banking.
➤ Commerce de détail, privée, banque d’entreprise et islamique.
➤ Courtage, de conseil et services d’assurance.

Rôle des banques et des institutions financières au Liban 

La taille du secteur bancaire est considérée comme importante, par rapport à la taille de l’économie libanaise (environ 334% du PIB en 2009), ce qui révèle les grandes capacités des banques à attirer l’épargne de l’intérieur et de l’étranger. Ceci explique également l’expansion vers l’extérieur des banques, dont le rythme a augmenté au cours des dernières années.

Les ressources

Les dépôts des clients demeurent la principale source de fonds pour les banques commerciales opérant au Liban (84.7% du total des actifs de leur bilan en 2010 ; 84% en 2009 et 83,5% en 2008). Cette part importante a protégé les banques libanaises contre la crise de crédit, de confiance et de liquidité sur les marchés financiers mondiaux. Vu la nature des dépôts qui sont relativement à court terme avec une moyenne de 90 jours et qui sont rapidement convertibles d’une devise à l’autre, les banques adoptent une politique de placement reposant sur le maintien des ratios de liquidité élevés en monnaie libanaise et étrangère.

Il est intéressant de mentionner que les banques tentent continuellement d‟accroître leurs ressources à moyen et long terme afin de les réinvestir dans des différents secteurs productifs et dans le logement, et aussi pour augmenter leurs capitaux privés et par conséquent pour mieux atténuer les risques d’asymétrie des échéances. Les banques agissent donc par l’émission de certificats de dépôts et d’autres instruments de dette, l’utilisation de lignes de crédits à moyen et à long terme garanti par des fonds et des institutions arabes et internationales et l’émission de Global Deposit Receipts (GDR), des obligations subordonnés et des actions ordinaires et privilégiées, parmi lesquelles ce qui a été signée à l’issue de Paris III.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. Problématique
2. Champ d‟application et objet de la recherche
3. Organisation de la recherche
3.1. Méthodologie
3.2. Matériaux collectés
4. Le cadre de la recherche
4.1. Le positionnement théorique
4.2. Le cadre institutionnel du laboratoire de recherche
5. Le positionnement de la recherche
6. Le noyau dur de la thèse
6.1. Les hypothèses
6.2. L’hypothèse centrale
6.3. Le corps d‟hypothèses
7. Méthodologie de recherche et de recueil des données
7.1. Diagnostic
7.2. Terrain de la recherche
7.3. Méthodologie de recueil des données
8. Le traitement des données
8.1. Méthodologie de la recherche
8.2. Traitement
CHAPITRE 1 : NATURE DU SECTEUR BANCAIRE LIBANAIS
APERÇU
SECTION 1 : Caractéristiques du secteur bancaire libanais
1.1. Grand nombre de banques de taille, de nature et de structure de propriété différentes
1.2. Importante ouverture vers l‟étranger
1.3. Ressources humaines hautement qualifiées
1.4. Fourniture de services traditionnels et modernes
1.5. Les points forts et faibles du système bancaire libanais
1.6. Classement
1.7. Le secret bancaire
SECTION 2 : Rôle des banques et des institutions financières au Liban
2.1. Les ressources
2.2. Les dépôts
2.3. Les fonds propres
2.4. Les emplois
SECTION 3 : Performance du secteur bancaire libanais
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 2 : LA NOTION DE QUALITÉ
SECTION 1 : Définitions et principes
1.1. Nature de la qualité
1.2. La démarche qualité, un projet de changement
SECTION 2: Clés de succès et effets des démarches qualité
2.1. Diverses motivations de la démarche qualité
2.2. Les clés de succès de la démarche
2.3. Les effets des démarches qualité
SECTION 3: La qualité des produits et des services
3.1. La qualité du produit
3.2. La qualité dans le secteur des services
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 3 : LA QUÊTE DE QUALITÉ DES ENTREPRISES BANCAIRES LIBANAISES ET LEURS DÉCEPTIONS
SECTION 1: Les pratiques passées en matière de changement vers la qualité à partir des résultats de nos terrains d’expérimentation
1.1. Aperçu
1.2. Effet-miroir et avis d‟expert, une méthode de traitement des informations recueillies du terrain
1.3. Défauts des pratiques passées
SECTION 2: Risques, effets pervers et déceptions des pratiques passées
2.1. Interrogations, double problématique
2.2. Les risques impliqués par les anciennes pratiques d‟amélioration
2.3. Obstacles et difficultés de l‟ancienne démarche du processus d‟amélioration de l‟organisation du travail et la qualité des services
2.4. Les contraintes et les effets pervers de la démarche qualité
2.5. L‟amélioration de l‟organisation de travail et de la qualité de service : une même démarche mais des effets opposés
2.6. Le coût de la non-qualité
2.7. La face cachée des anciennes pratiques d‟amélioration
2.8. Illustration des dysfonctionnements
2.9. Les risques et déceptions des pratiques traditionnelles
SECTION 3: Structures et défauts du système actuel
3.1. Les structures
3.2. Dysfonctionnements du système actuel
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 4 : RECOMMANDATION D’UN MANAGEMENT INNOVANT
1.1. Démarche et coûts cachés
1.2. Stratégies réactives et proactives
1.3. Risques d‟une vision réductrice de la qualité
1.4. Les dangers de l‟absence de visibilité dans la décision et de son impact : la destruction de la valeur économique
SECTION 2: Approche globale de la qualité
2.1. Gestion socio-économique innovatrice
2.2. La double image de la qualité
2.3. Qualité des produits ou efficacité de l‟entreprise ?
2.4. Incidences de l‟environnement normalisé pour les entreprises
2.5. Notion de performance durable des entreprises
SECTION 3: Vers un management innovant
3.1. Les pratiques en question
3.2. Qualité interne et externe d‟une banque
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 5 : L’IMPLANTATION DE L’ANALYSE SOCIOÉCONOMIQUE: UN OUTIL DE PROACTIVITÉ ET UN MOYEN DE MISE EN ŒUVRE D’ACTIONS EN FAVEUR DE LA CROISSANCE ET DE LA QUALITÉ
SECTION 1: Démarche de progrès : des non-conformités aux améliorations
1.1. Introduction
1.2. Modèle de décision socio-économique
1.3. Les objectifs de l‟implantation de l‟analyse socio-économique
1.4. Les coûts-performances cachés, gisement potentiel d‟autofinancement
1.5. La qualité du management dans une stratégie socio-économique : méthode et résultats
1.6. La performance globale durable d‟une organisation
1.7. Conclusion
SECTION 2: Le management socio-économique : un outil de proactivité
2.1. Proactivité et mise en œuvre de la qualité : apport de l‟analyse socioéconomique
2.2. Épilogue
2.3. La méthode socio-économique : un outil pour accompagner la mise en œuvre d’actions en faveur de la croissance
2.4. Conclusion
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 6 : MODÉLISATION DU SYSTÈME DE MANAGEMENT DANS LE MONDE BANCAIRE
SECTION 1 : Synthèse et analyse des convergences et des spécifités
1.1. Analyse
1.2. Synthèse
1.3. Difficultés rencontrées
1.4. Les coûts et performances cachés
SECTION 2 : Les projets socio-économiques d’amélioration du fonctionnement des agences (projet de la banque A)
2.1. Processus d‟élaboration du projet
2.2. Cheminement des travaux
2.3. Le projet retenu
2.4. Interprétation des résultats observés
CONCLUSION DU CHAPITRE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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