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De la méthodologie
Ce travail par son caractère innovant repose sur une méthodologie simple mais éprouvée. Il s’agira pour moi de cibler un certain nombre de structures informelles de la place, structures non médicales comme une école coranique, un atelier mécanique de la VDN4 , une boucherie traditionnelle, une menuiserie ébénisterie etc. pour voir s’il y a effectivement une « culture de la boîte de secours » dans ces structures et voir ce que contient ladite boite pour enfin tirer des conclusions. Dans un deuxième temps, l’analyse concernera cinq structures formelles telles que deux usines de traitement des produits halieutiques, une petite huilerie, une succursale de la Société des Eaux, et l’entreprise d’oléagineux
J’informe le lecteur que chaque fois que le terme « homme » apparaît dans le texte, je l’utilise au sens générique «d’homme et de femme» et non point au sens restreint du genre masculin.
La boite ou trousse de secours
Lorsqu’on parle de secours au sens large, on peut donc sans difficulté y inclure les exemples cités plus haut. Mais lorsqu’on utilise le terme « boîte de secours » dans l’organisation des secours, on comprend, sans qu’il ne soit nécessaire de le préciser que le champ d’intervention desdits secours est forcément restreint ou limité, qu’il ne peut donc pas s’agir dans ce cas d’espèce, d’une usine qui aurait subitement explosée par exemple. La boîte de secours d’un poids limité5, qu’on peut facilement porter à bout de bras est donc conçu pour permettre une intervention à la fois rapide, efficace mais aussi limitée sur le lieu même de l’accident. Il ne peut donc contenir que des outils et des médicaments simples mais efficaces, à même d’aider à circonscrire le mal, dans un premier temps.Dans l’ensemble, il s’agit d’un contenant où sont placés des instruments de soins et le cas échéant des médicaments à utiliser dans une situation d’urgence. L’utilisation de ces matériels peut ne s’effectuer que très rarement.Selon la norme, la boite premiers secours doit être solide et étanche, capable de protéger son contenu par les agressions extérieures. Cependant, il est toujours recommandé de conserver les produits avec leur emballage d’origine afin de garantir leur durée de vie. Le pack de premiers secours n’est pas uniquement un équipement d’urgence pour le lieu de travail, l’école ou encore les endroits publics. La voiture doit également en comporter un car les accidents en milieu routier sont assez fréquents. On recommande aux voyageurs et aux randonneurs de toujours posséder un paquetage de premiers soins. Des législations obligent la présence d’un pack de premiers secours dans quasiment tous les endroits très fréquentés et à risques. Dans la mesure où un incident se produit, les témoins peuvent avoir accès à des matériels de soins. De ce fait, le paquetage doit être placé dans un emplacement sécurisé auquel les potentiels utilisateurs peuvent facilement avoir accès. En raison des nombreux risques propres à un lieu, la boite premiers secours peut se distinguer selon son contenu.
Contenu de la boite ou trousse de premier secours
Il n’existe pas de texte qui établisse une liste des produits obligatoires, mais le matériel doit être en bon état de fonctionnement et les produits ne doivent pas être périmés. Le contenu de la boite se limite au strict nécessaire pour ne pas la rendre trop encombrante.
Il peut donc contenir :
Elles peuvent aller de quelques grammes à kg
Matériel :
&Ciseaux à bouts ronds (14 cm) + pince à écharde
& Gants à usage unique en vinyle (sous conditionnement individuel)
& Sachets plastique en rouleau (type sachet congélation)
& 2 écharpes triangulaires en toile
Antiseptiques :
& Alcool à 70° pour désinfection des mains et du matériel
& Chlorhexidine unidoses pour désinfection des plaies ou Hexomédine solution en flacon
Pansements :
& Compresses grand et moyen format (0,30 x 0,30 – 0,20 x 0,20) sous conditionnement individuel
& Pansements auto-adhésifs prédécoupés de plusieurs tailles sous conditionnement individuel
& Bandes cohésives type Coheban®3 m x 0,07m et 3 m x 0,10 m
& Filet de maille extensible type Surgifix doigt et membre
& Sparadrap tissé, déchirable, largeur 0,02 m
& Pansement compressif type CHUT (Coussin Hémostatique d’Urgence Thuasne) en latex + bande élastique de contention
Autres produits :
& Sérum physiologique (en sachet unidose si possible)
& Dacryosérum®150 ml
& Dermaspray flacon 15 ml
& Compresses stériles de tulle gras de type Jelonet
& Sucre en morceaux dans une petite boîte hermétique étiquetée
& Pas de coton, pas de médicaments, pas de pommade
Au Sénégal les boîtes de secours contiennent généralement :
& Du coton
& Du sparadrap
& De l’alcool
& Des compresses
& Des gants
C’est le médecin du travail qui fixe le contenu de la trousse de secours et/ou de la pharmacie d’entreprise ainsi que les modalités d’utilisation des produits. La trousse de secours ne doit pas contenir de médicaments. Ce point est important plus que tout autre, car les médicaments gardés en boîte sont soumis souvent à des températures excessives qui peuvent à terme compromettre leur efficacité. Il s’y ajoute que pour le principe, le secouriste ou le témoin d’accident n’administre pas de médicaments, mais prodigue les soins d‘urgence sans lesquels une prise ultérieure de médicaments par le patient deviendrait sans effet. Comment doit être tenue la boîte premiers secours ? Il est essentiel pour les usagers de constamment vérifier le bon état des instruments et surtout des médicaments. Ces précautions servent à faire en sorte que la boite premiers secours soit opérationnelle à tout instant. De ce fait, le renouvellement du contenu du pack doit se faire régulièrement. La constitution du paquetage se fait en fonction des risques qu’incombe le terrain. Il est important que l’ensemble des instruments et des médicaments soit bien organisé. Cela permet à l’intervenant d’agir plus méthodiquement afin de gagner en efficacité. En effet, le sauveteur de circonstance peut facilement choisir un élément quand tous les produits sont bien rangés. Il a la possibilité d’agir plus rapidement grâce à une bonne organisation.
GENERALITES SUR LES SECOURS
L’Homme est le seul « animal social » que l’instinct grégaire amène à se regrouper sur un territoire donné, pour y vivre ou travailler avec ses semblables de manière consciente, rationnelle et cohérente. Vivre avec ses semblables impose à chacun et à tous le respect de valeurs tels que l’altruisme, la générosité, le don de soi, l’esprit d’entraide etc. L’organisation d’une vie communautaire dans un espace toujours plus réduit comme la maison, le lieu de travail, les magasins, la rue etc. expose les uns et les autres à une promiscuité trop souvent génératrice d’accidents. L’Homme se doit donc d’organiser sa propre survie en prenant en charge sur son territoire ou dans l’espace y tenant lieu, l’organisation des secours. Il ne se passe de jour en effet sans son cortège d’accidentés de la route, de mains ou doigts accidentellement coupés, d’oeil qu’un minuscule objet non identifié empêche de voir, d’une arête de poisson qui se loge au travers de la gorge, d’une surdose de médicaments, d’une ponction lombaire qui tourne mal, d’une bactérie ou d’un virus qui vient inopinément compliquer un acte médical pourtant banal et qui , à terme, engage le pronostic vital, s’il n’est pas très rapidement correctement pris en charge. En somme l’homme vit en permanence des situations « accidentogènes » et des situations d’urgence, quel que soit son origine sociale, son niveau de vie ou quel que soit sa qualité. L’appel au secours est génétiquement fondé, il est en tout homme, car personne ne se laisse mourir en silence.
On émet toujours des signaux d’appel au secours. Il en est également de la disposition génétique à répondre à l’appel au secours, d’aller spontanément vers l’Autre pour essayer par tous les moyens de le tirer d’affaire, de le sauver. Ces secours doivent être menés de façon rationnelle, ordonnée et organisée pour ne pas dire professionnelle, pour éviter que l’acte destiné à sauver une vie ne se transforme en cauchemar aux effets catastrophiques pour l’accidenté. C’est pourquoi il existe des protocoles très précis qui réglementent au cas par cas, au niveau formel, l’organisation des secours
Contexte juridique
Le décret n° 2006-1258 du 15 novembre 2006 fixant les missions et les règles d’organisation et de fonctionnement des services de Médecine du travail définit en son article 15 que les établissements qui adhérent à un service de médecine du travail interentreprises sont tenus de prévoir des locaux adaptés aux activités de consultation médicale Une boîte de secours est prévue dans tous les établissements membres d’un service de médecine du travail. Un arrêté du Ministre chargé du travail détermine les caractéristiques auxquelles doivent répondre les locaux médicaux et leur équipement, ainsi que les conditions dans lesquelles sont installées et approvisionnées en médicaments et objets de pansement les salles de soins.
«En l’absence d’infirmière ou d’infirmier, lorsque leur nombre […] ne permet pas d’assurer une présence permanente de ce personnel, l’employeur doit prendre, après avis du médecin du travail, les dispositions nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces dispositions sont consignées dans un document tenu à disposition de l’Inspecteur du Travail4».
Organisation des secours et soins d’urgence
L’organisationdes secours et soins d’urgences (au Sénégal ou à Dakar) est insuffisamment codifiée, car la chaine de secours pluridisciplinaire repose principalement sur les sapeurs-pompiers, les secouristes bénévoles et autres structures privées.
L’entreprise confrontée souvent aux situations d’urgences est appelée sous la supervision de ses responsables médicaux à les gérer tout en s’accommodant tant bien que mal de cette forme d’organisation externe.
L’urgence médicale en milieu de travail (ou Soin d’Urgence) peut être provoquée soit par un accident du travail soit par la manifestation aigue d’une pathologie en relation ou non avec l’activité professionnelle. Prenons l’exemple d’une personne asthmatique et qui dans son lieu de travail est subitement confrontée à de la poussière nocive pour elle, mais sans danger pour ses autres collègues. Le cas de cette personne qui pourrait de surcroit être allergique aux traitements habituels peut représenter un cas classique d’urgence médicale, car toute intervention non spécialisée et/ou tardive pourrait avoir des conséquences dramatiques. Un autre exemple pourrait être celui d’un ouvrier de chantier qui travaille sans casque et qui reçoit sur la tête une poutre suivi d’une perte de connaissance.
Lorsque survient un accident, l’intervention du sauveteur secouriste du travail (SST) est limitée dans le temps aux quelques minutes qui suivent l’accident jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés auprès de la victime. Du fait de ce délai d’intervention très court, le SST ne doit en aucun cas perdre un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la victime car les premières minutes sont cruciales. Le matériel de premier secours doit ainsi être immédiatement disponible sur les lieux de travail, à côté des postes de travail dangereux.
Ainsi les premiers secours ont une importance majeure pour le suivi ultérieur des victimes d’accidents ou des cas d’urgences médicales. Pour éviter une issue fatale ou une aggravation des lésions, il est nécessaire que l’organisation des secours d’urgences ait été prévue d’avance selon l’urgence7
Premiers secours : Un concept à géométrie variable
Le terme « premier secours » signifie au sens classique une intervention à but salvatrice primordiale. Elle vient à point nommé pour tirer d’affaire ou maintenir en vie un sujet accidenté en attendant l’arrivée dans un second temps d’une assistance plus poussée
L’organisation des premiers secours dans l’entreprise est non seulement obligatoire mais également primordiale. Une bonne organisation des premiers secours permettra d’agir rapidement et efficacement en cas d’accident ou de malaise sur le lieu de travail. Quoi de plus déroutant en effet, que de se sentir démuni et impuissant face à une victime d’accident ? La prévention est essentielle et l’organisation des premiers secours en fait partie intégrale, afin de limiter les conséquences d’accidents au niveau des victimes.
Les premiers secours représentent donc l’ensemble des techniques d’aide apportée aux personnes victimes d’un accident, d’une catastrophe, d’un problème de santé ou d’un problème social compromettant à court terme leur intégrité physique globale ou leur état de santé. Ces techniques permettent d’apporter des réponses efficaces devant un danger vital ponctuel et ont comme objectif d’en minimiser les conséquences, tout en assurant la survie des personnes par des premiers soins d’urgence judicieusement prodigués. Les premiers secours sont donc le maillon initial en amont de la chaîne des secours jusqu’à la prise en charge par des services d’urgence spécialisés.
Les techniques des premiers secours peuvent s’appliquer dans plusieurs domaines. En particulier, elles peuvent désigner l’ensemble des techniques de secourisme et d’aide médicale d’urgence dispensées aux blessés et malades par une personne qui n’est pas nécessairement médecin lorsque la vie d’une personne est menacée par un accident, une maladie ou un dysfonctionnement de l’organisme, dû à un malaise.
Premiers secours et contexte national
La notion d’alerte aux secours dépend beaucoup des infrastructures du pays dans lequel on se trouve. Dans les pays où les secours publics sont peu développés8, la seule aide que l’on peut espérer obtenir est sans doute l’intervention des forces de l’ordre ou celle d’un médecinqu’un hasard heureux amènerait dans les parages, la lutte contre les calamités et les incendies reposant sur la solidarité au sein de la population. Il faut donc pouvoir se procurer le numéro de téléphone du commissariat ou du médecinpour pouvoir le joindre directement ; dans ce contexte, il peut être judicieux d’amener un malade ou une victime au cabinet du médecin, au dispensaire ou aux urgences de l’hôpital. Etant donné que dans les pays où les secours publics sont très développés9, la victime peut obtenir de l’aide rapidement, il n’est pas nécessaire qu’un témoin d’accident veuille essayer de transporter la victime vers une (la) structure de soin sans (un) avis médical : le déplacement d’un accidenté par des non-professionnels du secours pourrait aggraver l’état de la victime, voire provoquer sa mort. Dans un tel contexte, alerter les professionnels prime sur toute autre action de protection et constitue en l’espèce le premier geste de secours véritablement efficace.
Une personne victime d’un malaise, d’une maladie ou d’un accident doit être, dans un certain nombre de cas, prise en charge par des professionnels de la santé1, éventuellement au sein d’un hôpital. Les États mettent en place une organisation des soins et secours permettant ladite prise en charge. Cependant, il faut que quelqu’un puisse prévenir ces services d’où le rôle, primordial, du témoin et de la solidarité citoyenne10.
Plusieurs intervenants vont participer à la prise en charge de la victime, on parle donc de la chaîne des secours. Le témoin de l’incident est le premier maillon de la chaîne des secours. Il est donc nécessaire que ce dernier prévienne les secours, au risque que la victime ne soit pas prise en charge.
Par ailleurs, dans les cas les plus graves (par exemple saignement abondant, arrêt de la respiration, danger de mort immédiat), les secours, aussi rapides qu’ils puissent être, peuvent arriver trop tard : on estime que les premiers gestes de sauvetage doivent être faits dans les trois minutes qui suivent l’accident. C’est là toute l’importance d’une bonne maîtrise des gestes de premiers secours.
Le témoin, bien qu’étant le moins compétent de la chaine, n’en est donc pas moins, un maillon essentiel du système de prise en charge des victimes. Sans témoin, pas de secours ; sans gestes de premiers secours, peu de chances de survie. Le Sénégal comme tous les Etats modernes possédant de grandes métropoles urbaines, dispose en plus de structures formelles de secours, théoriquement opérationnelles dans l’espace urbain et qui se font remarquer à grand renfort de sirènes lors des heures de pointe : il s’agit de la Croix Rouge et du Croissant Rouge Sénégalais, Du Service d’Assistance Médicales d’Urgences et (SAMU), l’équivalent du SAMU Français et des Sapeurs-Pompiers.
Les acteurs
Tout d’abord, le médecin du travail a une obligation de porter assistance à un salarié malade ou d’un accidenté en péril ou de s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires.
En absence d’un infirmier d’entreprise, le médecin du travail donne un avis sur les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés ou aux malades, qui doivent être prises en liaison notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise et être adaptées à la nature des risques
En présence d’un infirmier d’entreprise, celui-ci reconnaît la situation d’urgence et met en oeuvre le protocole établi par le médecin du travail. En cas d’absence de protocole, l’infirmier décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin ou les secours spécialisés.
Le médecin du travail est le conseiller de l’employeur, des travailleurs et des représentants du personnel en ce qui concerne notamment la protection des travailleurs contre les risques d’accidents du travail.
Le médecin du travail et l’agent de santé et sécurité, s’il existe, sont associés par l’employeur à l’élaboration des actions de formation à la sécurité.
Dans ce cadre et compte tenu de leur bonne connaissance de l’entreprise et de son activité, les médecins du travail peuvent :
adapter la formation aux risques spécifiques de(s) l’établissement(s) ou du (des) métier(s) à chaque fois que ces derniers nécessitent, de la part du SST, une conduite à tenir complémentaire ou différente de celle enseignée dans sa formation de base,
évaluer en fonction du nombre de salariés, de leur répartition géographique, de la nature de l’activité et de son organisation, le nombre de Sauveteurs Secouristes du Travail à former dans l’établissement,
déterminer le matériel de secours (qualité, quantité, répartition) à mettre à disposition dans l’établissement,
déterminer, en liaison avec les services d’urgences locaux, le rôle spécifique des SST.
La formation à la sécurité a pour objet d’instruire le travailleur des précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes travaillant dans l’établissement. Elle porte sur la conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre.
La formation à la sécurité sur les dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre a pour objet de préparer le travailleur à la conduite à tenir lorsqu’une personne est victime d’un accident ou d’une intoxication sur les lieux du travail
Elle concerne les travailleurs nouvellement embauchés, ceux qui changent de poste ou de technique de travail, les travailleurs temporaires, les travailleurs qui reprennent le travail après un arrêt maladie de 21 jours ou plus ou encore, périodiquement, tous les salariés
La formation à la sécurité du travail (qui inclut les mesures de premiers secours) doit également être dispensée aux travailleurs en cas de création ou modification d’un poste de travail ou d’une technique de travail exposant à des risques nouveaux
Attention: la formation de sauveteurs secouristes du travail ne dispense pas le chef d’entreprise de procéder à la formation de son personnel sur la conduite à tenir en cas d’accident! Les SST sont seulement des salariés formés à la démarche de prévention et d’intervention en cas d’accident du travail et sur la conduite à tenir dans huit situations d’urgence, choisies entre les plus fréquentes ou les plus graves. Celles-ci ne correspondent pas forcément aux risques d’accident de l’entreprise, donc même les SST doivent être formés sur les risques particuliers à l’entreprise (ex. les risques chimiques).
La Croix Rouge Sénégalaise
Structure nationale de secours connue de tous les sénégalais par ses nombreuses actions salvatrices, elle comptabilise rien que pour l’exercice 2013/2014 plus de 10 000 interventions au Sénégal. Ses actions vont de la couverture d’événements religieux, aux pèlerinages, à la distribution de vivres de soudure, à l’aide des populations sous les eaux de pluie etc.… Ses principes directeurs ainsi que son action multiforme tous azimuts très diversifiée est visible ci-dessous :
MISSION :
Prévenir et atténuer les souffrances, en toute impartialité, sans aucune distinction notamment de race, de nationalité, de classe, de religion ou d’opinion politique.
VISION :
La Croix-Rouge sénégalaise vise à être une société nationale financièrement autonome, disposant de ressources humaines compétentes, des Comités départementaux opérationnels pour rendre des services de qualité aux communautés vulnérables
Bilan provisoire de la chaine de secours
Comme nous venons de le constater, la chaine des secours d’urgence dont le tout premier maillon peut être considéré comme étant la boite de secours se déroule selon un long enchainement de mailles toutes aussi importantes les unes que les autres, sans qu’on ne puisse dire, sans risque de se tromper, quel est le maillon fort ou quel est le maillon faible. En effet, du témoin dont nous avons souligné l’importance vitale de l’intervention dès les premiers instants après l’accident, avec ou sans boîte de secours, en passant par l’arrivée des secours formalisés sous forme de Croix Rouge, de SAMU, de Sapeurs-Pompiers ou bien de Police Secours14 toutes ces séries d’étapes sont des séquence vitales du secours, dont l’absence de l’une ou de l’autre peut engager le pronostic vital de l’accidenté et souvent provoquer sa mort.15
Une mention spéciale doit être faite pour les Sapeurs-Pompiers qui dans l’imagerie populaire incarnent souvent avec efficacité les secours au Sénégal. En effet dans un pourcentage élevé de cas d’urgence16 c’est grâce à l’intervention des « Soldats du feu » que des vies sont sauvées, quoiqu’il faille au demeurant souvent déplorer des retards dans les interventions, qui ne peuvent se mettre en branle parfois que plusieurs minutes après le sinistre. Ces faits ont pour conséquence que dans un grand nombre de cas, ces dits secours arrivent trop tard, juste à temps pour ramasser un corps ou bien éteindre un foyer où tout a été déjà consumé par les flammes. L’intervention des Sapeurs-Pompiers ne coûte de manière générale rien au secouru ; leur action relevant du domaine public.
IL en est tout autrement du SAMU, structure privée, dont les interventions ciblent la catégorie des Dakarois nantis, appartenant généralement à la classe moyenne, à même de régler, après avoir été secouru, les factures souvent élevées. Les interventions du SAMU sont jugées rapides, efficaces mais chères.
La Croix Rouge quant à elle a acquis ses lettres de noblesse dans la lutte contre les calamités telles que les famines, inondations, pandémies (Choléra, Ebola), sécheresse etc. Elle est bien connue et appréciée des populations et son bilan est particulièrement positif. Derrière toutes ces structures, ce sont des hommes et des femmes, très souvent bénévoles qui font ce travail exigeant et difficile. Ces tâches au quotidien exigent un don volontaire de soi, « sans hésitation et sans murmure », de la part de personnels dont la devise est comme pour les Sapeurs-Pompiers, « sauver ou périr ». Ces grandes qualités humaines qui vont jusqu’au don de soi, requièrent une formation qui font du sujet ainsi formaté, un véritable Sauveteur Secouriste du Travail (SST)
Les sauveteurs secouristes du travail (SST)
Le sauveteur secouriste du travail (ou SST) peut en cas d’accident du travail, sauver des vies ou diminuer les conséquences de l’accident.
Un sauveteur secouriste du travail est un salarié capable d’intervenir durant son temps de présence au sein de son entreprise pour porter secours à toute victime d’un accident du travail ou d’un malaise, dans l’attente de l’arrivée des secours spécialisés.
La présence de secouristes est obligatoire, selon l’article R. 4224-15 du Code du travail :
dans chaque atelier où sont effectués des travaux dangereux,
dans chaque chantier occupant 20 personnes au moins pendant plus de 15 jours, où sont effectués des travaux dangereux.
Quand survient un accident, l’intervention du sauveteur secouriste du travail est limitée dans le temps aux quelques minutes qui suivent l’accident jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés auprès de la victime. Du fait de ce délai d’intervention très court, le SST ne doit en aucun cas perdre un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la victime car les premières minutes sont cruciales. Le matériel de premier secours doit ainsi être immédiatement disponible sur les lieux de travail, à côté des postes de travail dangereux.
Le nombre et la répartition du personnel formé SST sur l’ensemble du site de l’entreprise doit être adapté, en faisant en sorte qu’à tout moment il y ait un SST disponible pour intervenir en cas d’accident. En cas de travail par équipes à horaires décalés, la présence d’un ou plusieurs secouristes par équipe est indispensable pour assurer la permanence des secours.
Une attention particulière doit ensuite être faite à l’entretien des connaissances: une première séance de formation continue doit être organisée dans les 12 mois qui suivent la formation initiale, ensuite la périodicité des suivantes est fixée à 24 mois. Le non-respect de ces délais implique la perte de la certification SST.
Une sensibilisation à la prévention des risques professionnels est incluse dans la formation. Ainsi les SST peuvent jouer un rôle de repérage des dangers dans une situation de travail et d’alerte des responsables en temps utile.
La formation SST inclut principalement un enseignement sur la démarche de premiers secours (étapes clé : prévenir, alerter, secourir) et la conduite à tenir dans huit situations choisies pour leur fréquence d’occurrence (malaise, hémorragie mineure, douleur, brûlure) ou pour leur gravité (arrêt cardio-respiratoire, obstruction des voies aériennes, hémorragie majeure, perte de connaissance). La formation SST implique une obligation d’intervention en cas d’accident, dans le cas contraire, la responsabilité pénale pouvant être recherchée pour non-assistance à personne en danger (article 223-6 du Code pénal).
L’immunisation par vaccination contre l’hépatite B est recommandée pour le personnel ayant la formation SST, en raison du risque d’exposition au sang.
L’infirmier et les soins d’urgence en entreprise
L’infirmier a un rôle central dans la gestion des urgences médicales en entreprise, en raison de sa formation, son expérience et ses missions prévues au Code de la Santé Publique, à savoir le rôle propre d’infirmier et le rôle de mise en oeuvre des prescriptions ou protocoles médicaux
Les sauveteurs secouristes au travail ne peuvent pas prendre la place de l’infirmier dans l’organisation des secours en entreprise17, mais ils peuvent apporter une contribution très importante, surtout en cas de victimes nombreuses ou en absence de l’infirmier.
Les interventions en cas d’urgence médicale sont réglementées par les articles R4311-14 et R4312-29 du Code de la Santé Publique :
L’infirmier reconnaît si une situation relève de l’urgence ou de la détresse psychologique et met en oeuvre des soins prévus dans le protocole de soins d’urgence, écrit, daté et signé par le médecin responsable du service
En cas d’absence de protocole, l’infirmier décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin (et peut éventuellement demander ensuite au médecin responsable du service l’établissement de protocole)
Ses actes doivent obligatoirement faire l’objet de sa part d’un compte rendu écrit, daté, signé, remis au médecin et annexé au dossier du patient
L’infirmier prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger la personne vers la structure de soins la plus appropriée à son état
Autres rôles par rapport aux situations d’urgence:
tenue du registre d’accidents du travail bénins
relais avec les secours extérieurs
formation des secouristes de l’entreprise (article R 4311-15 du Code de la Santé Publique)
collaboration avec le médecin, communication des informations recueillies
formation continue, qui inclut les soins infirmiers d’urgence (art. R4623-29 du Code du travail) Boîte premiers secours Les gestes de premiers secours permettent à la victime de conserver toutes ses chances de survie. C’est en raison de cela que le témoin joue un rôle majeur dans la chaîne de secourisme. Effectivement, en plus de la mission d’alerter les services d’urgence, il est le premier intervenant pour la pratique des premiers soins ; cela en raison de sa présence sur le lieu de l’incident. Afin de porter secours efficacement à la personne victime d’un malaise, d’un trauma ou d’une maladie, le témoin doit faire preuve d’une certaine organisation dans ses démarches. La première tâche de l’intervenant est de sécuriser la scène de l’incident, cela dans le but de s’assurer que la victime ne court plus aucun danger. Il fait ensuite une évaluation rapide de l’état de la victime avant de prévenir les urgences en leur faisant également un petit rapport. Ce n’est qu’après que le témoin prodigue les premiers soins. Dans cette fonction, il peut également utiliser l’ensemble de matériel contenu dans la boite premiers secours. Celle-ci est un paquetage de soins d’urgence disposé, selon les normes, dans les endroits publics, le lieu de travail, l’automobile et le domicile. On peut se procurer la boite chez les revendeurs d’équipement médical et de secourisme. Cependant, il est possible de la constituer soi-même selon ses besoins.
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Table des matières
1. Introduction
1.1. De la pertinence du sujet
1.2. De la méthodologie
1.3. La boîte ou trousse de secours
1.4. Contenu de la boite ou trousse de secours
2. Objectifs
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3. Généralités sur les secours
3.1. Contexte juridique
3.2. Organisation des secours et soins d’urgence
3.3 Premiers Secours : un concept à géométrie variable
3.4 Premiers Secours et contexte national
3.5 Les acteurs
3.5.1 La Croix Rouge Sénégalaise
3.5.2 Le SAMU du Sénégal
3.6 Bilan provisoire de la chaine du secours
3.7 Sauveteurs Secouristes du Travail (SST)
3.8 L’infirmier et les soins d’urgence dans l’entreprise
4. Cadre conceptuel
4.1 Revue de la littérature
4.2 Organisation du secours informel et formel
4.2.1Entreprise A de Produits Halieutiques
4.2.2Entreprise B de Produits Halieutiques
4.2.3Entreprise de Produits Oléagineux
4.2.5 Entreprise de traitement des eaux
5. Analyse des résultats
6. CONCLUSION ET RECOMMANDATION GENERALE
7. Webographie
8. Documents annexés
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